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Violence scolaire : «entre 20 et 30 incidents graves» chaque jour

Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer devant le palais de l'Élysée, le 9 octobre 2019.
Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer devant le palais de l'Élysée, le 9 octobre 2019. BERTRAND GUAY/AFP

Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer annonce renforcer la présence policière dans les zones qui le nécessitent.

Après la mort d'un lycéen aux Lilas (93), poignardé lors d'un cours d'EPS, une marche blanche a eu lieu ce dimanche 13 octobre. Elle est partie d'Aubervilliers et s'est arrêtée devant les lieux du drame. Au moins 1000 personnes ont participé. Dans ce contexte, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé une plus grande transparence sur les violences scolaires, dans un entretien au Parisien dimanche.

Violences, pression: un climat scolaire tendu

Depuis la rentrée, «il y a chaque jour entre 20 et 30 incidents graves, à mettre en regard des 63.000 implantations scolaires de France», a-t-il précisé, avant de promettre une plus grande «transparence» des pouvoirs publics sur les enjeux de sécurité. Le gouvernement va ainsi «publier les chiffres de la violence scolaire département par département», a annoncé le ministre. En outre, «chaque collège et lycée aura une évaluation de son climat scolaire présentée à son conseil d'administration». Cette évaluation entrera en compte dans «l'évaluation des établissements».

La rentrée scolaire 2019 a été marquée par la multiplication d'incidents graves. À Osny (Val d'Oise), début octobre, un professeur a été agressé par un lycéen pour avoir voulu lui confisquer son portable. Dans le même département, à Sarcelles, un professeur a été frappé à coups de poings par un élève, parce qu'il lui demandait d'enlever sa casquette. «À chaque fois qu'un établissement se trouve dans une situation comme celle de Sarcelles, j'enverrai l'inspection générale et les corps d'inspection de l'académie pour faire le point sur les enjeux de sécurité, et les raisons qui font que les personnels s'estiment abandonnés», a réagi Jean-Michel Blanquer, précisant que des inspecteurs devaient se rendre à Sarcelles la semaine prochaine.

Présence policière renforcée

«Nous allons renforcer la présence policière dans les zones qui le nécessitent, a aussi annoncé le ministre. Il existe 47 quartiers de reconquête républicaine. Le gouvernement a le projet d'en établir d'autres».

Jean-Michel Blanquer a par ailleurs indiqué que le placement d'office des élèves violents dans des dispositifs relais, annoncé dans le cadre du plan violence fin août, «commence à se mettre en place.»

En Ile-de-France, depuis la rentrée, trois élèves auraient été poignardés devant leurs camarades en Ile-de-France, selon Le Parisien.

Dans cet entretien, le ministre de l'Éducation ne s'est en revanche pas exprimé sur le suicide d'une directrice d'une école maternelle à Pantin (93). Ce drame avait suscité de nombreux appels à une grève en son hommage dans les jours suivants.

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258 commentaires
  • Patak Daca

    le

    Un problème majeur réside dans le fait qu'en tant qu'enseignant en lycée pro, l'on me dit qu'il est préférable de sanctionner de manière inclusive, c'est-à-dire devoir sanctionner un élève TRÈS perturbateur (et croyez-moi ici les mots sont parfois faibles et insignifiants) sans en arriver pour autant à devoir l'exclure, en usant de diverses stratégies chronophages et énergivores, car sans faire ainsi, on contribuerai semble-t-il à accentuer le fracas de son estime personnel... Certes je peux concéder à raison sur certains points mais il me paraît évidemment moins nécessaire de centraliser une grande partie de mon énergie pédagogique envers un (des) élève(s) qui ne le MÉRITENT pas ou plus mais plutôt envers ceux qui SAVENT réellement ce pourquoi ils ont là : c'est là la véritable bienveillance que je leur dois et sans hypocrisie quelconque!
    À cela s'ajoute qu'il faudrait aussi créer des centres d'apprentissage de la parentalité pour (ré)apprendre à certains géniteurs ce qu'il est de devenir de véritables parents À PART ENTIÈRE.

  • juluis

    le

    Les connerîes c'est comme les impôts tôt ou tard faut les PAYER

  • Le Renard 3

    le

    Tant que l'autorité des enseignants ne sera pas entièrement restaurée le ministre n'arrivera pas à ses fins. Par ailleurs tout élève auteur de violence doit être immédiatement exclu sans formalisme aucun par le chef d'établissement. Les condamnations prononcées par les tribunaux ne doivent plus relever du symbole mais de la rigueur de la loi. Le législateur doit légiférer pour suspendre toute prestation à caractère social au second incident là aussi de manière systématique. En sont-ils capables? Le doute est permis!

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