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J'accuse : Rossignol, ex-ministre des Droits des femmes, appelle au boycott du film

Sans demander l'interdiction du dernier film du réalisateur, l'ancienne ministre socialiste a appelé à son boycott.
Sans demander l'interdiction du dernier film du réalisateur, l'ancienne ministre socialiste a appelé à son boycott. Le Figaro

«Aller voir le film, c'est passer l'éponge» sur les accusations portées contre Roman Polanski, juge la socialiste.

Faut-il distinguer Roman Polanski, l'accusé, de Roman Polanski, le cinéaste ? «L'homme, il est devant nous, et il n'est pas dissociable de son oeuvre», a estimé mercredi 13 novembre, sur France 2, Laurence Rossignol. Sans demander «l'interdiction» du dernier film du réalisateur sur l'Affaire Dreyfus, «J'accuse», l'ancienne ministre socialiste des Droits des femmes a appelé à son boycott, convaincue qu'il ne faut pas «offrir» à Roman Polanski une «rétribution narcissique». «Aller voir le film, c'est passer l'éponge», selon elle.

La promotion de «J'accuse», sorti mercredi et salué par la critique, est fortement perturbée depuis une cinquième accusation de viol à l'endroit du cinéaste. La semaine dernière, dans Le Parisien , la photographe Valentine Monnier a accusé le réalisateur de l'avoir violée et rouée de coups en 1975 - ce que nie Roman Polanski, par l'entremise de son avocat.

Avant-première annulée

Dans les rangs de la droite, le secrétaire général des Républicains (LR) a choisi le registre de la mise en garde, mercredi. «Si les choses qui lui sont reprochées sont avérées - il faut que les enquêtes se poursuivent évidemment -, c'est pour moi un salopard (...) et en l'occurrence, je n'ai pas l'habitude d'aller voir les films de salopards», a indiqué sur CNews Aurélien Pradié, député à l'origine d'une proposition de loi sur la lutte contre les violences conjugales, adoptée par le Parlement.

Mardi, à la veille de la sortie du film, une avant-première a été annulée dans le cinéma parisien Le Champo, bloqué par quelques dizaines de militantes féministes. Les autres projections, dont la principale dans un cinéma des Champs-Élysées, ont pu se tenir. A ce jour, le cinéaste a été condamné une fois, en 1977, pour des «rapports sexuels illégaux» avec une mineure de 13 ans, qui l'avait accusé de l'avoir droguée et violée. Il est toujours poursuivi par les États-Unis mais n'a jamais été arrêté en France, le pays n'extradant pas ses ressortissants vers les Etats-Unis.

J'accuse : Rossignol, ex-ministre des Droits des femmes, appelle au boycott du film

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134 commentaires
  • dady1er

    le

    C'est passer l"éponge sur des accusations , vos propres termes, camarade, pas sur des faits jugés !!
    Les faits ,Madame c'est le théme du film !!!

  • gil kaplan

    le

    il faut bien comprendre que c'est ce genre d'individus qui a clairement contribué à l'impopularité de Hollande et à l'auto-destruction du PS, tout simplement qu'elle n'a aucune valeur propre au PS . Il faut clairement que ce parti se débarrasse de ce genre de personnes s'il veut continuer à exister. Tout le monde comprend aujourd'hui que cette femme est une imposture politique.

  • Paul F.

    le

    Un film c’est le travail de 200 personnes : costumiers, décorateur, scripte, chef op, étalonneur, monteur, scénariste, compositeur, producteur, distributeur, aides publiques, sponsors, droits TV, etc. En suivant la logique de cette ministre il faudrait boycotter tous ces gens et leurs familles, et pourquoi fermer les cinémas, sanctionner le CNC... Il ne doit y avoir qu’une seule justice en France, celle des tribunaux !

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