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Près de la moitié des Français à découvert au moins une fois par an

Un compte dans le rouge engendre une cascade de frais particulièrement pénalisante pour les budgets par ailleurs sous pression en raison de l’inflation.

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Publié le 10 octobre 2023 à 06h00

Temps de Lecture 2 min.

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Ni mieux ni moins bien : 47 % des Français déclarent être à découvert au moins une fois par an, d’après le sondage Poll & Roll pour le comparateur de tarifs bancaires Panorabanques dévoilé mardi 10 octobre. Ce niveau est stable depuis trois ans, malgré le pic d’inflation de ces derniers mois. Les Français seraient-ils devenus des experts de la gestion de leur compte bancaire ? « Pas vraiment, puisqu’ils sont 24 % à déclarer être à découvert parce qu’ils n’ont pas fait attention, souligne Basile Duval, le porte-parole de Panorabanques. Ils auraient donc pu éviter d’être dans le rouge en surveillant leur compte sur leur application bancaire. »

Une nonchalance aux conséquences sonnantes et trébuchantes, car le découvert coûte très cher. La facture reste modérée pour les clients ayant négocié une autorisation de découvert et dont les débordements ne dépassent pas ce montant. Dans ce cas, seuls les agios s’appliquent. Les banques sont peu transparentes sur le taux appliqué, à l’exception des établissements en ligne affichant entre 7 % et 8 % pour les découverts autorisés. « C’est généralement le double dans les réseaux, mais il est souvent possible d’obtenir un taux personnalisé un peu moins élevé », ajoute Basile Duval.

Un découvert autorisé de 200 euros sur dix jours dans le mois se solde par 0,88 euro d’agios dans un réseau facturant un taux de 16 %, soit 10,52 euros si cela arrive tous les mois pendant un an, d’après les calculs de Panorabanques. Une ligne de frais qu’il est certes préférable d’éviter, mais qui ne pèse pas bien lourd en comparaison de la facture en cas de découvert non autorisé, ou au-delà du montant autorisé.

Des commissions sans justification

En cas de dépassement du découvert autorisé, les banques prévoient une litanie de frais allant des commissions d’intervention à des agios à taux supérieurs, en passant par des lettres d’information pour compte débiteur non autorisé. Les commissions d’intervention sont facturées dès qu’une opération entraîne le compte au-delà du découvert autorisé, ou en l’absence d’autorisation. Elles sont plafonnées réglementairement à 8 euros par opération, dans la limite de 80 euros par mois.

La plupart des établissements sont alignés sur ce plafond, à l’exception des banques en ligne n’en pratiquant pas (BforBank, BoursoBank, Fortuneo, Hello Bank et Orange Bank), du Crédit coopératif (4 euros), de La Banque postale (6,90 euros) et du Crédit mutuel Maine-Anjou Basse-Normandie (7,75 euros). « Tout est désormais automatisé : le conseiller n’intervient plus pour autoriser une dépense sur le compte lorsque cela fait basculer dans le rouge. Les commissions d’intervention n’ont vraiment plus aucune justification, mais elles coûtent encore très cher aux clients », note M. Duval.

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