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La taxe foncière à Paris va augmenter de plus de 50 % en 2023, annonce Anne Hidalgo

Le taux d’imposition passera de 13,5 % à 20,5 % en 2023. Une exonération totale est prévue pour les propriétaires engagés dans la rénovation thermique de leur bien et ceux « rencontrant des difficultés économiques », a précisé la maire de la capitale.

Le Monde avec AFP

Publié le 07 novembre 2022 à 17h51, modifié le 07 novembre 2022 à 20h07

Temps de Lecture 2 min.

Confrontée à une situation budgétaire difficile, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a décidé d’augmenter la taxe foncière de 52 %, renonçant à sa promesse de campagne de ne pas augmenter les impôts, selon une lettre qu’elle a publiée lundi 7 novembre.

Le taux d’imposition de la taxe foncière passera donc de 13,5 % à 20,5 % en 2023, sauf pour les propriétaires qui s’engageront dans la rénovation thermique de leur appartement et ceux « rencontrant des difficultés économiques », notamment les titulaires d’allocations de solidarité ou les redevables de plus de 75 ans (sous condition de ressources), a précisé l’élue socialiste. Ces deux catégories bénéficieront d’une exonération totale.

Pour les autres, un propriétaire d’un 50 mètres carrés verra sa taxe foncière passer de 438 à 665 euros en moyenne, et celui d’un 75mètres carré de 576 à 874 euros, selon des chiffres communiqués par la Ville. La taxe foncière « est aujourd’hui à Paris la plus basse de France, à 13,5 % contre 41,61 % en moyenne dans les grandes villes françaises, et elle n’a pas augmenté depuis 2011 », a fait valoir Anne Hidalgo.

Surcroît de recettes de 586 millions d’euros en 2023

La capitale compte 2,1 millions d’habitants mais seulement 32 % de propriétaires, un pourcentage là aussi inférieur à celui des autres villes, a souligné le premier adjoint de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, lors d’un point presse, reconnaissant « un effort très important » pour les contribuables concernés. « On avait dit, pendant la campagne [des municipales en 2020], que nous n’augmenterions pas les impôts », a reconnu l’élu socialiste, « mais il s’est passé depuis beaucoup de choses : la crise du Covid, la crise ukrainienne, la crise énergétique (…), des crises systémiques qui s’inscrivent dans la durée ».

Cette décision « permettra de maintenir une haute qualité de nos services publics, de continuer à investir dans le logement, dans la transition écologique, dans l’entretien et la modernisation de notre patrimoine et de nos équipements, dans l’embellissement de nos rues et de nos jardins », a fait valoir Mme Hidalgo, qui prévoit 1,7 milliard d’investissement pour 2023.

Cette augmentation doit apporter à la Ville un surcroît de recettes de 586 millions en 2023, anticipe l’adjoint aux finances, Paul Simondon. Selon cet autre élu socialiste, la Ville n’empruntera plus en 2023 que 514 millions contre 860 cette année, et l’encours de sa dette devrait s’établir autour de 8 milliards d’euros.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Marseille augmente la taxe foncière pour boucler son budget 2022

Le gouvernement et l’opposition fustigent la gestion de la Ville

Depuis la crise sanitaire de 2020, Anne Hidalgo dénonce l’absence de soutien financier de l’Etat aux villes, en particulier à la sienne. Lors de l’examen budgétaire, le gouvernement « a refusé d’examiner les amendements » visant notamment à augmenter la taxe de séjour pour les hôtels de luxe et les palaces, écrit-elle, ce qui fait qu’elle n’a pas « d’autre choix » que de relever cet impôt local.

« Comme souvent avec Mme Hidalgo, l’Etat a bon dos », a répliqué devant la presse le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, pour qui « l’Etat a accompagné fortement la ville de Paris ». Mais il ne peut pas « combler les problèmes de gestion de la Ville de Paris » et son « absence de réformes de structures », a-t-il ajouté, fustigeant le fait qu’il y ait « plus de fonctionnaires à la Ville de Paris qu’à la Commission européenne, fonctionnaires qui ne sont toujours pas aux 35 heures ».

L’opposition Les Républicains, menée par Rachida Dati, a dénoncé dans un communiqué une ville « en faillite » avec une « explosion de la dette parisienne », qui atteint, selon elle, 10 milliards d’euros.

Le Monde avec AFP

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