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Un sketch de Guillaume Meurice met Radio France dans l’embarras

Dimanche soir, sur France Inter, l’humoriste a qualifié le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de « nazi sans prépuce », suscitant de très nombreuses critiques.

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Publié le 01 novembre 2023 à 19h39, modifié le 02 novembre 2023 à 00h22

Temps de Lecture 4 min.

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Guillaume Meurice, à Rennes, le 5 mars 2023.

« L’humour politique est inséparable de France Inter », plaidait Adèle Van Reeth dans les colonnes du Monde, fin mai, lorsque l’émoi s’était emparé des fidèles de « C’est encore nous » à l’annonce de la suppression de l’émission. « La satire politique fait partie de notre identité », insistait la directrice de la station publique, à la rentrée, dans un entretien à Ouest-France.

Depuis dimanche soir 29 octobre, la dirigeante fait la vertigineuse expérience de ce que cet engagement signifie, et de ce qu’il advient lorsque le propos à teneur politique d’un humoriste suscite le tollé d’une partie du public plutôt que ses rires.

Pour la première fois depuis sa prise de fonction à l’été 2022, Adèle Van Reeth a dû prendre la plume pour répondre aux plusieurs centaines d’e-mails et d’appels qui ont déferlé sur Radio France après un sketch de Guillaume Meurice diffusé le jour même dans « Le Grand Dimanche soir ». Dans le même texte, elle condamne les menaces de mort « qui sont inacceptables et pénalement répréhensibles » dont le chansonnier est la cible depuis lors.

Invité à délivrer son sketch dans l’émission d’humour dominicale, le « compère » de Charline Vanhoenacker s’est lancé dans un inventaire des « déguisements pour faire peur » à l’approche d’Halloween. « Alors en ce moment, il y a le déguisement Nétanyahou, qui marche pas mal pour faire peur, a alors lancé Guillaume Meurice. Vous voyez qui c’est ? Une sorte de nazi, mais sans prépuce. »

Cible des habituels détracteurs de l’audiovisuel public

Très vite, les habituels détracteurs de l’audiovisuel public et de ses humoristes ont dénoncé sur X (anciennement Twitter) les mots employés. L’avocat vedette des plateaux de la chaîne CNews aux positions proches de l’extrême droite, Gilles-William Goldnadel, a ainsi rapidement annoncé qu’il allait porter plainte contre celui qu’un peu plus tard, il a surnommé « MeuriSSe » – le doublement de consonnes évoquant les escadrons nazis dévoués à Hitler.

Puis le cercle des critiques s’est significativement élargi. « Prépuce ou pas : moi je serais plutôt en faveur de circoncire le temps d’antenne de Guillaume Meurice (et le mandat de Nétanyahou aussi, mais c’est une autre histoire) », s’est à son tour positionnée, mardi 31 octobre, la rabbine Delphine Horvilleur, avant de s’essayer à une forme d’autodérision : « Ah si seulement les juifs contrôlaient les médias ! » Son tweet était accompagné du hashtag #nazifierlesjuifsunenouvellemode.

Ce reproche, que formule aussi Me Goldnadel, rappelle un précédent : à la rentrée 2021, Charline Vanhoenacker avait gribouillé une moustache rappelant celle du Führer sur une affiche d’Eric Zemmour. Une potacherie qui avait déclenché des protestations et lui avait valu une convocation dans le bureau de Sibyle Veil, la présidente de Radio France.

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