Les agriculteurs de la Coordination rurale 47 déversent du lisier, du fumier, des pneus et des débris à l’entrée de la préfecture d’Agen, dans le sud-ouest de la France, le 26 janvier 2024.
Live terminé

Colère des agriculteurs : le président de la FNSEA annonce la poursuite de la mobilisation

« Ce qui a été annoncé ce soir ne calme pas la colère », a estimé Arnaud Rousseau, président du premier syndicat agricole, après les annonces du premier ministre, Gabriel Attal.

Tout le live

Le 27/01 à 06:38

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Ce direct prend fin. Suivez la nouvelle journée de mobilisation des agriculteurs sur cette page.

Le 26/01 à 23:51

De « graves dégradations » au bureau des douanes à Nîmes après un incendie

L’incendie provoqué en début de soirée par des agriculteurs en colère au bureau des douanes à Nîmes a causé de « graves dégradations », a-t-on appris auprès de la préfecture du Gard. Déclenché à 19 h 15, le feu a été « maîtrisé à 21 h 10 », ont précisé à l’Agence France-Presse les pompiers qui ont « engagé dix véhicules et une trentaine de personnels », selon la préfecture.

Selon le service de communication de la préfecture, « huit véhicules légers ont été incendiés dans l’enceinte du bureau des douanes par des individus entrés au volant d’engins agricoles », qui ont également causé de « gros dégâts sur le bâtiment et détruit le portail ».

En début de soirée, le préfet du Gard avait « condamné avec la plus grande fermeté ces graves dégradations », précisant qu’« une enquête est en cours pour identifier les auteurs ».

Le 26/01 à 22:26

Un incendie au bureau des douanes à Nîmes s’est déclaré vers 19 h 15, ce vendredi

Un incendie, provoqué par des agriculteurs en colère, était en cours vendredi 26 janvier, au soir, au bureau des douanes de Nîmes, a appris l’Agence France-Presse de source policière. Le préfet du Gard a fait état de « graves dégradations » sur X. Il précise que, « depuis 19 h 15 ce soir, le bureau des douanes de Nîmes est concerné par un incendie qui aurait été provoqué par l’intrusion d’individus sur des engins agricoles ». « L’incendie est toujours en cours », a-t-il écrit à 20 h 17.

« Je condamne avec la plus grande fermeté ces graves dégradations », déclare le préfet, qui précise qu’« une enquête est en cours pour identifier les auteurs ». Selon une source policière consultée par l’Agence France-Presse, des agriculteurs en colère, au volant d’engins agricoles, ont « cassé le grillage d’enceinte du site des douanes », située en périphérie de Nîmes, avant d’« incendier une des façades du bureau ».

L’intervention des secours à permis de maîtriser l’incendie et de préserver les bâtiments. Les services de secours et de sécurité sont toujours sur place à 22 h, mais l’incendie a été maîtrisé.

À Nîmes également, une trentaine d’individus ont pénétré dans le stade de football des Antonins vers 20 h 15, et le match de football entre Nîmes et Rouen a été interrompu durant une vingtaine de minutes.

Vendredi en début d’après-midi, à Narbonne, un bâtiment de la Mutualité sociale agricole avait été incendié en marge d’une manifestation d’agriculteurs, un geste qualifié d’« intolérable » par le président de la MSA, Pascal Cormery.

Le 26/01 à 22:15 Sur le terrain

A Carbonne, les manifestants, Gabriel Attal, Christophe Béchu et Marc Fesneau trinquent sous le pont

Il est environ 19 heures et la nouvelle s’est vite répandue. Après son discours et ses annonces, Gabriel Attal va venir « prendre l’apéro » invité par Jérôme Bayle, leader de la contestation sur ce barrage situé sur l’A64. Les tracteurs sont dégagés et font place au long convoi des voitures officielles en provenance de Montastruc-de-Salies. « On est assez satisfait des annonces, notamment sur le GNR [gazole non routier], sur les remboursements des frais de vétérinaire et sur la possibilité de faire des demandes de lacs ou [de] retenues », commente Cédric Baron, agriculteur en polyculture et élevage dans son village de Montoussin.

Au micro, autour d’un buffet monté à la hâte sur le campement improvisé depuis huit jours, Jérôme Bayle loue « cette aventure humaine qui se termine assez bien pour nous. Demain, monsieur le premier ministre, on lève le barrage ». Au milieu d’une foule compacte, Gabriel Attal prend le micro, debout sur un banc, après avoir avalé un verre de vin et un bout de saucisson. « On va changer d’état d’esprit et de méthode, je vous promets des actes à la hauteur, pour le pays, pour la jeunesse », scande le premier ministre. A ses côtés, Marc Fesneau et Christophe Béchu trinquent, donnent leur numéro de téléphone portable, au grand dam du service de sécurité de Matignon. La scène va durer presque une heure. Après avoir raccompagné ses hôtes d’un jour, Jérôme Bayle revient autour de la table dressée sous le pont, entre les bottes de paille. « Les gars, avec nos petits moyens, on a fait mieux ici que tous les syndicats réunis. Soyez fiers ! », lance-t-il.

Gabriel Attal rencontre des agriculteurs qui bloquent l’autoroute A64 pour protester contre la fiscalité et la baisse des revenus, près de Carbonne, au sud de Toulouse, le 26 janvier 2024.
Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondant)
Le 26/01 à 21:58 Sur le terrain

« Les annonces ne semblent pas suffisantes », déplore Jérémy Choquet, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs en Bretagne

« Nous devons encore faire le tri dans tout ce qui a été dit. Mais les annonces ne semblent pas suffisantes. L’élevage est le grand oublié du jour. La concurrence ukrainienne sur la volaille n’a même pas été abordée », explique Jérémy Choquet, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs en Bretagne. Le syndicat a été à l’initiative de la majorité des mobilisations dans la péninsule.

Éleveur de volailles, Jérémy Choquet compile les remontées de terrain, ce vendredi 26 janvier, au soir. Des barrages vont être levés au cas par cas pour le week-end afin « de reposer les troupes ». Dans les Côtes-d’Armor et le Finistère, les tracteurs devraient cependant rester sur les routes occupées. « Rien n’est terminé. La lutte va encore durer. Nous allons donc organiser de nouvelles actions la semaine prochaine. Nous ne voulons pas agréger d’autres luttes à la nôtre pour ne pas complexifier davantage la situation. Nous voulons repartir au travail le plus vite possible », assure Jérémy Choquet.

Benjamin Keltz (Rennes, correspondance)
Le 26/01 à 21:18 Sur le terrain

A Nîmes, déception après les annonces de Gabriel Attal

Dans le Gard, où 55 % des agriculteurs sont des vignerons, les manifestants, qui ont suivi le discours de Gabriel Attal sur un vidéoprojecteur installé au milieu de l’autoroute, se disent « extrêmement déçus » par les annonces du premier ministre. « Le premier ministre est hors sujet. Il nous parle des haies, mais c’est sur l’économie qu’il faut agir ! Pourquoi rien n’a été annoncé pour la viticulture ? », s’agace David Sève, président de la FDSEA dans le Gard, qui annonce des « opérations Cobra ».

En début de soirée, plusieurs agriculteurs sont partis en direction du stade des Antonins où l’équipe de football du Nîmes Olympique recevait Rouen. Les forces de l’ordre attendaient les manifestants, mais certains ont pu pénétrer à l’intérieur du stade où ils souhaitent déployer des banderoles. Entre cinquante et cent manifestants s’apprêtent à passer une deuxième nuit sur l’autoroute, au croisement de l’A9 et l’A54.

Agathe Beaudouin (Nîmes, correspondante)
Le 26/01 à 21:00 L’essentiel

Le point sur la situation à 21 heures

  • Après des jours de protestations et de blocages, le premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi, lors d’un déplacement en Haute-Garonne, une série de mesures censées répondre à la colère des agriculteurs.
  • II a notamment accédé à quelques-unes des demandes les plus pressantes : abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), mesures de simplification, indemnités revalorisées pour les éleveurs bovins touchés par la maladie hémorragique épizootique…
  • « Nous avons pris la décision de poursuivre cette mobilisation », a réagi vendredi soir le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. « Les annonces du premier ministre ne répondent pas à l’ensemble des questions que nous nous posons », a-t-il poursuivi.
  • L’éleveur occitan Jérôme Bayle, initiateur du premier barrage et devenu une figure de la contestation, a annoncé pour sa part que le barrage de Carbonne (Haute-Garonne) sur l’A64 serait levé d’ici samedi midi.
  • Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, considère que les annonces du premier ministre sont « très largement » insuffisantes.
  • La députée EELV Sandrine Rousseau a estimé que « ce n’est pas les annonces qui viennent d’être faites [par Gabriel Attal] qui vont diminuer le taux de suicide chez les agriculteurs ». Pour la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, « ceux qui nourrissent le pays doivent pouvoir vivre de leur travail ». Le Rassemblement national dénonce des « mesurettes insuffisantes » qui « ne répondent ni aux enjeux ni aux attentes ».
Le 26/01 à 20:44

En images | Le résumé de la journée en 75 secondes

Le 26/01 à 20:34

Pour Mathilde Panot, « ceux qui nourrissent le pays doivent pouvoir vivre de leur travail »

La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale a réclamé vendredi soir sur X des « prix planchers pour un revenu digne et [la] fin des accords de libre-échange qui mettent les paysans en concurrence déloyale ». « Ceux qui nourrissent le pays doivent pouvoir vivre de leur travail. Les annonces d’Attal n’y changeront rien », a poursuivi l’élue, qui s’est rendue plus tôt dans la journée sur un rassemblement de la Confédération paysanne en Ille-et-Vilaine.

Le 26/01 à 20:27 Sur le terrain

« Sur les gros dossiers, on va maintenir la pression »

Jean-Paul Dallene, président de la FDSEA Artois, a écouté les annonces de Gabriel Attal, assis sur son tracteur, de retour d’une journée de blocage de l’autoroute A1. « Il y a de petites avancées », estime l’agriculteur, citant la suppression de la hausse de la taxe sur le gazole non routier agricole et le passage de l’OFB (Office de la biodiversité) sous tutelle du préfet et non plus du ministère de la transition écologique.

« Sur les gros dossiers – la suppression des 4 % de jachère et les sanctions contre ceux qui ne respectent pas les lois EGalim –, on va maintenir la pression tant qu’on n’aura pas de preuves », ajoute-t-il néanmoins. Avec de nouveaux blocages ? « On fait le point ce week-end au niveau départemental, on attend les instructions du national. On verra la forme que ça prendra la semaine prochaine. »

Alexandre Lenoir
Le 26/01 à 20:15 Urgent

Le président de la FNSEA annonce sur TF1 la « poursuite de la mobilisation »

« Nous avons pris la décision de poursuivre cette mobilisation », a annoncé vendredi soir le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, sur TF1. « Les annonces du premier ministre ne répondent pas à l’ensemble des questions que nous nous posons », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Il y a beaucoup de revendications auxquelles le premier ministre n’a pas répondu. » « Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin » a-t-il encore martelé.

M. Rousseau a notamment déploré que rien n’ait été annoncé concernant les retraites des agriculteurs, lesquelles sont, selon lui, « parmi les plus faibles ». « Ce qu’on veut, c’est que ce qui est dit se mette en application. Donc, on a besoin d’aller plus loin », a ajouté le président de la FNSEA.

Lire aussi | En toile de fond de la colère paysanne, les promesses non tenues sur les retraites agricoles

M. Rousseau a évoqué plusieurs sujets absents des annonces de Gabriel Attal, comme celui des importations « au-delà du Mercosur », ou encore celui de l’Ukraine, proposant un rendez-vous samedi matin avec le premier ministre pour discuter de ces points.

Le 26/01 à 20:00 Pour approfondir

En Belgique, les agriculteurs se mobilisent

Les agriculteurs de Wallonie ont lancé des manifestations en différents endroits de leur région et à Bruxelles, vendredi. La Fédération des jeunes agriculteurs avait commencé la journée en retournant les panneaux marquant l’entrée de certaines agglomérations pour symboliser ce qui est rapidement devenu le slogan du mouvement : « Le système marche sur la tête. »

Afin de marquer la convergence des luttes entre eux et leurs collègues français, des agriculteurs de la province du Luxembourg se sont dirigés vers la frontière, au cours de la matinée. A l’aide de leurs tracteurs, ils ont bloqué une nationale conduisant vers la France, tandis que 80 tracteurs français faisaient route vers la Belgique.

Pour la Fédération wallonne de l’agriculture, proche de la FNSEA française, il est temps d’en « revenir au réalisme ». « Nous voulons affronter les défis environnementaux, mais la manière actuelle n’est pas la bonne », expliquait en substance Marianne Streel, la présidente de l’organisation, mercredi 24 janvier.

Lire aussi | En Belgique, le monde agricole de Wallonie se mobilise à son tour

Le 26/01 à 19:58

« Les actes seront au rendez-vous », promet Gabriel Attal.

« Je sais que si vous êtes ici depuis plusieurs jours et plusieurs nuits vous n’y êtes pas de gaieté de cœur, vous n’y êtes pas par plaisir », a dit Gabriel Attal aux agriculteurs présents sur le barrage de l’autoroute A64. Il a défendu les mesures qu’il avait annoncées plus tôt à Montastruc-de-Salies, notamment la fin de la hausse du GNR, et des simplifications administratives.

Des réunions se tiendront quasi tous les jours pendant trois semaines, jusqu’au Salon de l’agriculture, « pour regarder norme après norme comment on simplifie », a ajouté le premier ministre, promettant : « On ne vous décevra pas, les actes seront au rendez-vous. »

Le 26/01 à 19:55

Depuis le barrage de Carbonne, Jerôme Bayle annonce la reprise de la circulation samedi à la mi-journée

Jérôme Bayle annonce que la circulation reprendra samedi midi à Carbonne. Sur l’autoroute, « ça va circuler », a annoncé l’éleveur à l’origine de la mobilisation des agriculteurs.

Le 26/01 à 19:44 Sur le terrain

Gabriel Attal est arrivé au point de blocage des agriculteurs sur l’autoroute A64

Le premier ministre, Gabriel Attal, parle aux agriculteurs qui bloquent l’autoroute A64 près de Carbonne, le 26 janvier 2024.
Le 26/01 à 19:21 Pour approfondir

Comprendre les termes du débat

Green Deal, « clauses miroir », PAC, « ferme à la fourchette, ou encore GNR…, de quoi parle-t-on exactement ? Et pourquoi ces sujets sont-ils au cœur de la colère paysanne ?

Après les annonces de Gabriel Attal, retrouvez notre lexique.

Lire aussi | Tout comprendre à la colère des agriculteurs, du Mercosur aux centrales d’achat

Le 26/01 à 19:21 Sur le terrain

Après son discours, Gabriel Attal rencontre les agriculteurs

A Montastruc-de-Salies, le 26 janvier 2024.

Le 26/01 à 19:16

Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, considère que les annonces du premier ministre sont « très largement » insuffisantes

Au micro de RTL, la porte-parole a estimé vendredi que l’intervention de Gabriel Attal « n’augure pas de la transformation profonde dont a besoin l’agriculture », et considère que ces annonces sont « très largement » insuffisantes, tout en reconnaissant que les aides d’urgence sont « extrêmement importantes », bien qu’il s’agisse de choses qui étaient « déjà dans les tuyaux ».

« On continuera à rester mobilisés. Ce n’est pas nécessairement des barrages, il y aura différentes formes de mobilisations, sur la route, sur des ronds-points, devant des grandes surfaces, des façons inventives de dire au gouvernement que c’est très largement insuffisant », a-t-elle annoncé.

Si le premier ministre a multiplié les mesures pour tenter d’endiguer la crise engagée depuis une semaine, « on n’a pas entendu d’annonce permettant d’assurer qu’à très court terme aucun paysan ne devra vendre ses produits en dessous du coût de revient de ses produits (…), c’est pour ça que ce n’est pas suffisant », a justifié la porte-parole du troisième syndicat agricole, classé à gauche.

Le 26/01 à 19:14

« Ce n’est pas suffisant » estime Alexandre Plateau, du FNSEA d’Eure-et-Loire

« On n’est pas satisfaits de ce qui a été annoncé ce soir », a réagi Alexandre Plateau, secrétaire adjoint des FNSEA d’Eure-et-Loir, sur Franceinfo. « Quelques mesures ont été comblées, mais, par rapport à ce qui a été déposé, ce n’est pas suffisant », estime l’agriculteur, présent à un barrage près du péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines.

« On a juste à franchir la barrière pour arriver aux portes de Paris », a noté M. Plateau, ajoutant que « c’est une possibilité dans la soirée, tous nos adhérents et autres agriculteurs sont prêts ».

Le syndicat majoritaire doit réagir officiellement dans la soirée aux annonces du premier ministre.

Le 26/01 à 19:02

Sandrine Rousseau dénonce un exercice de communication

La députée EELV a estimé sur Franceinfo que « ce n’est pas les annonces qui viennent d’être faites [par Gabriel Attal] qui vont diminuer le taux de suicide chez les agriculteurs », dénonçant un exercice de communication.

Le contexte

Live animé par Fatoumata Sillah, Sandra Favier, Gabriel Coutagne, Louise Vallée, Dorian Jullien et Glenn Cloarec

Image de couverture : Les agriculteurs de la Coordination rurale 47 déversent du lisier, du fumier, des pneus et des débris à l’entrée de la préfecture d’Agen, dans le sud-ouest de la France, le 26 janvier 2024. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
  • « On a décidé de mettre l’agriculture au-dessus de tout », a affirmé vendredi le premier ministre, Gabriel Attal, en réponse à la colère du secteur. « Aujourd’hui, c’est un jour du sursaut », « un nouveau chapitre qu’il faut ouvrir pour l’agriculture française », a insisté le chef du gouvernement lors d’un déplacement dans une exploitation de Haute-Garonne.
  • M. Attal a notamment annoncé l’annulation de la hausse, pourtant actée dans le budget 2024, de la taxe sur le gazole non routier agricole, qui devait augmenter progressivement jusqu’en 2030.
  • Autre sujet sensible, la bonne application des lois EGalim, qui visent à protéger les revenus des agriculteurs dans le cadre des négociations avec les industriels et les supermarchés. « Dans les prochains jours », le gouvernement va « sanctionner très lourdement » trois entreprises qui ne respectent pas ces lois, a déclaré le premier ministre.
  • M. Attal a aussi promis un « choc de simplification » administrative avec « dix mesures de simplification immédiates ». Il a cité les « curages des cours d’eau agricole » et « les délais de recours contre les projets agricoles ».
  • Le chef du gouvernement a également annoncé un effort pour la rapidité des aides d’urgences, en particulier pour la maladie hémorragique épizootique (MHE), pour laquelle le remboursement par l’Etat des soins vétérinaires passe de 80 % à 90 %.
  • Par ailleurs, la France « s’oppose à la signature » de l’accord commercial controversé entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur, a assuré M. Attal. Le Mercosur et l’UE négocient depuis des années cet accord qui achoppe sur des questions environnementales, que les agriculteurs français dénoncent pour le risque de concurrence déloyale de produits sud-américains qu’il comporte.
  • Ces annonces surviennent alors que les agriculteurs font monter la pression sur l’exécutif : l’accès à Paris était perturbé vendredi, et des autoroutes toujours bloquées. Des opérations escargot sont organisées partout, en Bretagne, en Aquitaine, en Rhône-Alpes. A Narbonne, un bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA), évacué par précaution jeudi, a été incendié vendredi en marge d’une manifestation d’agriculteurs.
  • « Nous avons pris la décision de poursuivre cette mobilisation », a réagi vendredi soir le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. « Les annonces du premier ministre ne répondent pas à l’ensemble des questions que nous nous posons », a-t-il poursuivi.
  • L’éleveur occitan Jérôme Bayle, initiateur du premier barrage et devenu une figure de la contestation, a annoncé pour sa part que le barrage de Carbonne (Haute-Garonne) sur l’A64 serait levé d’ici samedi midi.
  • Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, considère que les annonces du premier ministre sont « très largement » insuffisantes.
  • La députée EELV Sandrine Rousseau a estimé que « ce n’est pas les annonces qui viennent d’être faites [par Gabriel Attal] qui vont diminuer le taux de suicide chez les agriculteurs ». Pour la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot, « ceux qui nourrissent le pays doivent pouvoir vivre de leur travail  ». Le Rassemblement national dénonce des « mesurettes insuffisantes » qui « ne répondent ni aux enjeux ni aux attentes »
  • Au début de la mobilisation, une agricultrice de 35 ans a été tuée mardi et sa fille, âgée de 12 ans, a succombé à ses blessures dans la soirée. Le père de famille a été grièvement blessé. Tous trois avaient été renversés à l’aube à un barrage routier d’agriculteurs dans l’Ariège. « Les faits en cause ne paraissent pas revêtir un caractère intentionnel », a relevé le parquet.

Pour aller plus loin

Pour comprendre. « Le mouvement des agriculteurs n’a pas vraiment de similitudes avec celui des “gilets jaunes” »

Décryptage. Agriculteurs en colère : Gabriel Attal tente de contenir l’embrasement sans se précipiter

Analyse. Les Européens tentent de désamorcer la colère du monde agricole

Portrait. Marc Fesneau, un ministre discret contraint de monter au front

Récit. A Pamiers, en Ariège, le deuil et la peine après la mort d’une agricultrice et de sa fille à un barrage

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