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Au lycée, le choc des maths pour les élèves de 1re

Pour ceux qui suivent cette matière comme enseignement de spécialité – elle a disparu du tronc commun avec la réforme – les résultats dégringolent contrôle après contrôle.

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Publié le 20 novembre 2019 à 00h58, modifié le 20 novembre 2019 à 14h23

Temps de Lecture 4 min.

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Leurs professeurs les avaient prévenus mais pour Tiara, Jeanne et Lubin, le choc est rude. Certes, ils sont entrés en 1re, un palier dans la scolarité où, les enseignants en conviennent, les notes chutent toujours un peu. Mais pour ces élèves qui n’imaginaient pas abandonner les mathématiques – elles ont disparu du tronc commun avec la réforme du lycée – et qui suivent cette matière comme enseignement de spécialité, les résultats dégringolent contrôle après contrôle. Certains, comme Tiara, ont un profil d’« ancien ES » : ils ont opté pour un parcours comprenant des mathématiques et des sciences humaines. D’autres, comme Jeanne, ont reconstitué la filière S – mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre (SVT), mais ne s’en sortent pas non plus.

« Avant, j’avais 19 de moyenne en maths sans vraiment travailler, affirme Tiara, scolarisée au lycée Joliot-Curie de Sète (Hérault). Mais cette année, je suis tombée à 10 de moyenne alors que je fais des efforts. » La jeune fille a un profil de bonne élève : ses premières notes dans les autres spécialités tournent autour de 15 ou 16 de moyenne, en histoire-géographie comme en sciences économiques et sociales (SES). « La matière est conçue pour de vrais scientifiques, d’ailleurs notre prof nous le dit tout le temps », s’inquiète Tiara, qui a choisi les mathématiques sans avoir de projet d’orientation clair.

« Elever le niveau » des élèves français

Dès la publication du projet de programme, à l’automne 2018, les enseignants s’étaient inquiétés d’une spécialité maths pensée pour de « vrais » scientifiques qui ne correspondrait pas aux filières postbac comme « le journalisme, le commerce, professeur des écoles, bref, tous ces métiers où il faut avoir fait des maths sans être un spécialiste, s’inquiète Michel Imbert, professeur de mathématiques au lycée Aristide-Bergès de Seyssinet-Pariset (Isère). Ce ne sont pas des maths appliquées, mais un programme où l’enjeu est de démontrer des choses, juge l’enseignant. Beaucoup d’élèves n’ont pas la capacité d’abstraction pour cela. »

Pour Sébastien Planchenault, président de l’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public (APMEP), le programme de 1re est « aussi ambitieux que l’ancien programme de S, voire plus ». Il relève du « catalogue de notions sans cohérence entre elles » dans lequel une partie des élèves se sont vite perdus. A la nécessité d’aller vite pour couvrir toutes les notions s’ajoute « l’exigence des niveaux de démonstration et de raisonnement, clairement tournés vers l’ancienne filière S ».

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