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Donald Trump affiche un nouveau succès avec le rapprochement entre Israël et le Soudan

Après l’accord avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, le Soudan permet un saut qualitatif. Les tensions économiques ont pu jouer pour expliquer l’évolution des autorités de transition à Khartoum, d’abord opposées à une éventuelle normalisation.

Par  (Jérusalem, correspondant) et  (Washington, correspondant)

Publié le 24 octobre 2020 à 05h22, modifié le 24 octobre 2020 à 09h33

Temps de Lecture 5 min.

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Donald Trump lors d’un appel avec le leader du Soudan le 23 octobre dans le bureau Ovale à Washington.

Avant de quitter la Maison Blanche pour parcourir la Floride, moins de deux semaines avant l’élection présidentielle du 3 novembre, Donald Trump a convoqué la presse dans le bureau Ovale pour qu’elle assiste à une conférence téléphonique historique rassemblant le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et les deux principaux responsables du régime de transition soudanais, le premier ministre, Abdallah Hamdok, et le président du Conseil souverain, le général Abdel Fattah Abdelrahman Bourhane. Il s’agissait d’annoncer le rapprochement entre l’Etat hébreu et le Soudan.

Il constitue un nouveau succès dans le processus israélo-arabe conduit sous l’égide de Washington. « Ce sera le troisième pays où nous faisons cela. Et nous en avons beaucoup d’autres à venir. Et ils se précipitent vers nous », s’est félicité le président des Etats-Unis qui s’est cependant gardé de répondre par l’affirmative à la question de savoir s’il était question d’une « normalisation complète ». Très en forme, il n’a pas pu faire l’économie d’une pique contre son adversaire démocrate, Joe Biden. « Pensez-vous que Joe l’endormi aurait pu conclure cet accord, Bibi ? Je ne le pense pas », a-t-il assuré pendant qu’au bout du fil le premier ministre israélien évitait d’acquiescer.

Washington n’a pas économisé son énergie

Après la normalisation avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, le Soudan permet un saut qualitatif qui achève d’effacer l’héritage historique de la déclaration de Khartoum, fruit d’une réunion de la Ligue arabe au lendemain de la guerre des Six-Jours, en 1967. Ses membres s’y étaient engagés à ne pas faire la paix avec Israël, ni à reconnaître l’Etat hébreu, ni même à négocier avec lui.

« Aujourd’hui, nous avons la paix. Nous avons trois oui sous la présidence de Donald Trump : nous avons la paix, nous avons la reconnaissance et nous avons des négociations pour encore plus de paix », a assuré le conseiller et gendre du président, Jared Kushner, le principal artisan d’un plan de paix initialement israélo-palestinien présenté en janvier. Ce dernier a été relégué au second plan du fait de l’accélération d’une normalisation israélo-arabe restée au point mort depuis le traité de paix avec la Jordanie, en 1994, jusqu’à la percée émiratie.

Ces avancées, saluées par son adversaire démocrate, Joe Biden, permettent à Donald Trump d’effacer les revers subis pendant son mandat dans les dossiers nord-coréen ou iranien, même s’il a assuré dans le premier cas lors du dernier débat présidentiel, jeudi, que sa relation avec l’homme fort de Pyongyang, Kim Jong-un, pourtant infructueuse a permis d’éviter une guerre nucléaire.

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