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Cinq questions sur la fuite de données concernant plus de 533 millions de comptes Facebook

Un internaute a mis en ligne, samedi 3 avril, une gigantesque base de données contenant notamment les numéros de téléphone associés à des centaines de millions d’utilisateurs.

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Publié le 05 avril 2021 à 15h09, modifié le 06 avril 2021 à 11h33

Temps de Lecture 2 min.

Facebook a assuré dans un communiqué que ces données provenaient d’une faille de sécurité réparée en 2019.

L’alarme a été sonnée en plein week-end de Pâques, le samedi 3 avril, par un professionnel de la sécurité informatique. Dans une série de tweets massivement partagée, Alon Gal, cofondateur de l’entreprise Hudson Rock, spécialiste de la cybercriminalité, a révélé que les données personnelles liées à plus de 500 millions de comptes Facebook étaient librement accessibles en ligne.

D’où viennent ces données ? Comment sont-elles diffusées ? Faisons le point sur cette nouvelle fuite qui sème la panique.

  • Les données personnelles sont-elles vraiment accessibles gratuitement ?

Samedi 3 avril, un internaute a publié, sur un forum régulièrement fréquenté par certains cybercriminels, une compilation de données personnelles d’utilisateurs de Facebook – plus précisément, 533 millions de comptes Facebook sont concernés. Le fichier contient notamment, selon le diffuseur, des numéros de téléphone, le statut amoureux (« célibataire », « en couple », etc.), et parfois l’adresse e-mail des utilisateurs concernés. La véracité des données a été vérifiée par plusieurs médias américains.

Cette gigantesque base de données, qui comprend un peu moins de 20 millions de comptes français, est disponible à l’achat pour quelques euros à peine, une somme dérisoire.

  • D’où viennent ces données ?

Dans un communiqué envoyé au site Business Insider, Facebook a affirmé que ces données provenaient d’une collecte illégale qui exploitait une faille de sécurité découverte et réparée en 2019. En effet, à l’époque, des chercheurs en sécurité informatique avaient découvert une vulnérabilité qui permettait de collecter en masse les numéros de téléphone et certaines données des utilisateurs de Facebook et d’Instagram. Dès 2018, le PDG de Facebook, Marc Zuckerberg, avait reconnu que certaines fonctionnalités du réseau social avaient été exploitées par des pirates pour rassembler des données sensibles similaires.

  • Est-ce la première fois qu’elles circulent ?

Ces derniers mois, ces données ont fait surface à plusieurs reprises sur les marchés noirs. En janvier, le site Vice avait, par exemple, repéré un compte Telegram diffusant à la demande les numéros de téléphone associés à plus de 500 millions de comptes Facebook.

L’internaute qui diffuse aujourd’hui cette gigantesque fuite de données avait par ailleurs mis en vente ces informations sur un forum en février, diffusant des extraits pour en prouver la véracité et la proposant pour une somme très accessible (99 dollars). Le spécialiste en sécurité informatique Alon Gal a, de son côté, découvert qu’une base de données similaire était mise en vente dès juin 2020.

  • Puis-je vérifier si je suis dedans ?

Oui. Le site HaveIBeenPwned, qui ausculte les principales fuites de données pour alerter les internautes, est désormais capable de chercher votre numéro de téléphone parmi les données qui ont été volées à Facebook et qui circulent sur Internet. Il faut le taper au format international, c’est à dire que pour un numéro de portable français, il faut taper « +33 » au lieu du zéro.

  • Que dois-je faire pour me protéger ?

Etant donné l’ampleur de la fuite, si vous avez créé votre compte Facebook avant 2018 et que vous y avez associé un numéro de téléphone, il est conseillé d’agir comme si vous étiez concernés par ce piratage.

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