Après Emmanuel Maurel, qui a fait savoir vendredi dans Le Monde qu’il quittait le Parti socialiste (PS), la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann a annoncé, samedi 13 octobre, dans le Journal du dimanche son départ du parti, dont elle était adhérente depuis 1971.
Pour l’ancienne députée européenne, les échéances de l’élection européenne de mai ne suffiront pas à remobiliser la formation politique : « Olivier Faure n’en prend pas le chemin. Le PS est devenu un canard sans tête. »
« Nouveau Front populaire »
Figure de l’aile gauche du PS, Mme Lienemann animait le courant L’Union et l’Espoir avec Emmanuel Maurel. Elle annonce désormais la création, au début de 2019, d’« un nouveau parti qui fera vivre la flamme du socialisme historique plutôt que d’être le gardien des cendres », formation à laquelle serait associé le Mouvement républicain et citoyen (MRC).
Les deux élus comptent se rapprocher de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon dans le cadre d’un « nouveau Front populaire ». L’ancienne ministre du logement appelle Yannick Jadot et Benoît Hamon à les rejoindre.
A l’occasion du conseil national des socialistes à Paris, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, est revenu sur ces deux départs. Concernant Mme Lienemann, « elle rompt avec le PS, elle ne rompt pas avec les mandats qu’elle détient par le Parti socialiste, a-t-il critiqué. Elle a été élue sur une liste, la moindre des choses serait qu’elle dise qu’elle quitte le Sénat. »
« Nous n’avons jamais emprunté cette voie-là, celle du populisme, a-t-il également lancé, regrettant que M. Maurel et Mme Lienemann se rapprochent de M. Mélenchon. Car si nous l’avions suivie, alors nous n’aurions pas aboli la peine de mort. » « Alors, chers camarades, nous ne serons jamais populistes. Socialistes, oui. Ecologistes, oui. Démocrates, oui. Populistes, jamais. C’est le désaccord profond que j’ai avec Emmanuel Maurel », a poursuivi le député de Seine-et-Marne.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu