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Emmanuel Macron pris à partie par des « gilets jaunes » aux Tuileries

Une vidéo postée sur la page Facebook « Gilets jaunes Infos » montre plusieurs personnes qui, en apercevant le chef de l’Etat avec son épouse, se mettent à chanter « On est là », scandent « Macron démission » et « tu vas virer ». Ils lui ont également demandé de mettre fin à la BRAV, mise en place durant la crise sociale.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 juillet 2020 à 04h55, modifié le 15 juillet 2020 à 10h48

Temps de Lecture 1 min.

Emmanuel Macron a été interpellé par des « gilets jaunes », mardi 14 juillet dans la soirée, au sujet des violences policières, alors qu’il se promenait dans le jardin des Tuileries avec son épouse. Une vidéo postée sur la page Facebook « Gilets jaunes Infos » montre plusieurs personnes qui, en l’apercevant, se mettent à chanter « On est là » – l’air de ralliement des « gilets jaunes » –, scandent « Macron démission » et « tu vas virer ».

Celui qui filme, et que les gardes du corps tentent d’éloigner, s’exclame avec stupéfaction « c’est incroyable, on tombe sur la bête noire ». Le petit groupe de « gilets jaunes » se met à suivre le couple présidentiel, couvrant par ses huées les appels au calme du président, qui décide alors de venir leur parler.

« Pourquoi vous avez remis la BRAV [brigade de répression de l’action violente motorisées], c’est des violents », lui crie l’homme qui filme. Ce à quoi Emmanuel Macron répond : « C’est pas le président de la République qui fait ça. » Les BRAV-M ont pris le relais des Détachements d’action rapide (DAR) mis en place en décembre 2018 par la préfecture de police de Paris, après le début du mouvement des « gilets jaunes ».

« Soyez cool »

« On est un jour férié, je me balade avec mon épouse et vous m’interpellez », regrette-t-il. « Soyez cool », répond le président en souriant, ce qui détend l’atmosphère. « Vous êtes mon employé », enchaîne l’homme qui filme. « On a respiré du gaz à mort y a une heure », ajoute-t-il, allusion sans doute à la manifestation parisienne pour l’hôpital marquée par des heurts avec les forces de l’ordre.

« Vous n’êtes pas des modèles de respect non plus », lui réplique Emmanuel Macron, « il y en a chez vous qui sont violents », « les gens, ils en ont marre des samedis », poursuit-il. « Mais vous savez qu’il y a des problèmes », rétorque le « gilet jaune », en citant « le pouvoir d’achat, la justice fiscale » mais aussi l’affaire Balkany et la réforme des retraites.

« Pourquoi la police s’est mise là, parce que vous n’avez pas fait que manifester, ça a cassé massivement », fait valoir le président, sous les protestations du petit groupe qui lui lance : « Tu vas pas dans les manifs ! » « Le sentiment d’injustice, je l’entends », argumente le chef de l’Etat. Visiblement ravi d’avoir pu parler au président, le « gilet jaune » le remercie et s’écrie : « J’arrive même pas à le maudire. » « Tant mieux ! », lui répond le chef de l’Etat.

Le Monde avec AFP

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