- Face aux demandes répétées d’une révision de la Constitution, voire à celle d’instaurer une VIe République, afin de réduire les pouvoirs que concentre le chef de l’Etat, Emmanuel Macron doit célébrer, mercredi 4 octobre, le 65e anniversaire de la Constitution de la Ve République. Il pourrait à cette occasion préciser sa vision d’éventuelles évolutions, notamment sur le référendum, même s’il devrait mettre en garde contre tout « aventurisme », a fait savoir mardi l’Elysée.
- La Loi fondamentale en vigueur a été promulguée le 4 octobre 1958 sous l’impulsion du général de Gaulle, de retour au pouvoir dans un contexte de crise de régime liée à la guerre d’Algérie, et sous la plume de Michel Debré, qui deviendra son premier ministre.
- Emmanuel Macron devrait souligner qu’il ne faut pas soumettre la Constitution « aux humeurs de l’actualité », ni en chambouler « l’esprit », selon son entourage. Pour autant, « la Constitution n’est pas figée, et le président non plus sur ces sujets », a ajouté un conseiller, rappelant qu’il s’était déjà exprimé en faveur de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ou de réformes sur le statut de la Nouvelle-Calédonie ou de la Corse.
- Alors que plusieurs forces politiques veulent élargir le champ du référendum, borné par l’article 11 de la Constitution, à des sujets de société comme l’immigration, le chef de l’Etat leur a promis une « proposition » en vue d’un échange « conclusif » lors de leur prochaine rencontre à Saint-Denis, qui pourrait se tenir fin octobre.
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