Live terminé

Discours d’Emmanuel Macron : retrouvez les annonces du président de la République au Conseil constitutionnel

Le chef de l’Etat a annoncé, mercredi, depuis le Conseil constitutionnel vouloir, notamment, réviser la Constitution sur la Nouvelle-Calédonie et la Corse et a réitéré son souhait d’inscrire l’IVG dans la Loi fondamentale de la Ve République.

Tout le live

Le 04/10 à 13:56

Fin de ce live consacré à la prise de parole d’Emmanuel Macron au Conseil constitutionnel

Ce live, consacré à la Constitution et à sa possible révision, touche à sa fin. Merci d’avoir été aussi nombreux à nous suivre et à nous poser des questions. Analyses et reportages de ce déplacement à suivre sur le site du Monde.

Bonne journée à toutes et tous !

Le 04/10 à 13:04 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron

  • A l’occasion du 65ᵉ anniversaire de la Constitution de la Vᵉ République, Emmanuel Macron pris la parole pendant près d’une heure, mardi matin devant le Conseil constitutionnel, pour détailler ses ambitions de révision de la Loi fondamantale. Le président de la République s’est dit favorable à un élargissement de l’article 11 de la Constitution, afin d’ouvrir le référendum à « des domaines importants pour la nation qui [y] échappent ». M. Macron a aussi appelé à rendre « plus simple » la mise en œuvre du référendum d’initiative partagée, « aujourd’hui excessivement contrainte ».
  • Emmanuel Macron a également réitéré son souhait d’inscrire dans la Constitution « la liberté des femmes de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse ». Le chef de l’Etat veut accorder « les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat » sur l’IVG afin de convoquer un Congrès à Versailles.
  • Le chef de l’Etat veut par ailleurs réviser la Constitution sur la Nouvelle-Calédonie et la Corse. « La Corse, par sa singularité insulaire et méditerranéenne, compte tenu (…) des insuffisances de la mise en œuvre de la Loi organique existante et à la lumière de la situation politique de la dernière décennie, ouvre la voie à une forme d’autonomie », a notamment déclaré le président, quelques jours après un discours sur ce sujet à Ajaccio.
  • A la fin de son discours, M. Macron a également évoqué la possibilité d’inscrire la « protection du climat » dans la Constitution. « L’idée d’inscrire la protection du climat au cœur de nos normes constitutionnelles peut s’avérer aussi un signe d’engagement de notre nation en train d’inventer son propre chemin », a-t-il déclaré. Une précédente initiative avait échoué en 2021, après le blocage sémantique du Sénat sur les termes à introduire en la matière.
Le 04/10 à 12:42 Vos questions
Au sujet de l'IVG dans la Constitution : l'assemblée nationale et le Sénat ne sont pas déjà mis d'accord sur un texte identique ?
Alex

Bonjour Alex,

Justement, les deux chambres n’avaient pas voté le même texte. Plus précisément : pas dans les mêmes termes.

Rappel. Le 24 novembre 2022, l’Assemblée nationale avait adopté à une large majorité (337 voix pour, 32 contre et 18 abstentions) une proposition de loi sur laquelle s’étaient accordées la gauche et la majorité. « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse », spécifiait le texte de compromis. La proposition a ensuite été adoptée le 1er février au Sénat par 166 voix contre 152, après le remplacement du mot « droit » par celui de « liberté ».

Plus d’un mois plus tard, le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Emmanuel Macron s’est à son tour engagé sur le sujet, annonçant proposer « dans les prochains mois » un projet de loi de révision constitutionnelle pour inscrire « dans notre texte fondamental » cette « liberté ». Depuis… rien. Jusqu’à ce mercredi, donc, et l’évocation du sujet par le président de la République.

Lire aussi : Où en est-on du droit à l’IVG dans la Constitution française ?

Le 04/10 à 12:40

Emmanuel Macron pendant son discours au Conseil constitutionnel

Discours du président à l’occasion des 65 ans de la Constitution de la Ve République, le 4 octobre 2023.

Le 04/10 à 12:35

Le discours d’Emmanuel Macron est terminé

Le 04/10 à 12:34

Emmanuel Macron propose de réviser la Constitution sur le champ du référendum et sur le référendum d’initiative partagée

Hésitant jusqu’à la veille de son discours à réviser la Constitution, le chef de l’Etat a finalement proposé ce mercredi deux modifications de la loi suprême : l’une visant à élargir le champ de l’article 11, l’autre à assouplir les conditions de mise en œuvre du référendum d’initiative partagée (RIP). Ces deux retouches substantielles du texte constitutionnel ont pour but de montrer aux Français un président rassembleur, soucieux de surmonter les blocages institutionnels et d’apporter des réponses aux violences urbaines qui ont tétanisé le pays au début de l’été.

L’initiative du chef de l’Etat s’inscrit dans un contexte politique particulier, où la droite et l’extrême droite plaident pour élargir le champ du référendum à l’immigration. Il est aujourd’hui limité par l’article 11 de la Constitution aux traités internationaux et aux réformes touchant à l’organisation des pouvoirs publics et à la politique économique, sociale et environnementale.

L’analyse de notre journaliste Nathalie Segaunes :

Lire aussi : Emmanuel Macron propose de réviser la Constitution sur le champ du référendum et le recours au référendum d’initiative partagée

Le 04/10 à 12:34

L’indépendance du parquet dans la Constitution « pas exclue »

Promesse du candidat Macron, en 2017, puis du nouveau ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, en 2020, l’indépendance du parquet n’a toujours pas été entérinée. Pour le chef de l’Etat, cette réforme ne serait pas pour autant enterrée. « La question de l’indépendance du parquet, l’amélioration de la procédure législative, ne saurait être exclue, a-t-il évoqué. Elle avait donné lieu à des premiers travaux et il nous appartiendra ensemble, dans les mois à venir, d’apprécier si majorité est possible dans cette direction. »

Le 04/10 à 12:31

Emmanuel Macron évoque l’inscription de la protection du climat dans la Constitution

En fin de discours, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’inscrire la « protection du climat » dans la Constitution, un possible « signe d’engagement de notre nation en train d’inventer son propre chemin ». Une précédente initiative avait échoué en 2021, après le blocage sémantique du Sénat sur les termes à introduire en la matière.

Lire aussi : Climat dans la Constitution : bataille sémantique et blocage au Sénat

Le 04/10 à 12:27

Le chef de l’Etat réitère son souhait d’inscrire l’IVG dans la Constitution

Emmanuel Macron est revenu sur son souhait d’inscrire dans la Constitution « la liberté des femmes de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse [IVG] ». Le chef de l’Etat veut accorder « les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat » sur l’IVG afin de convoquer un Congrès à Versailles. « Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible », a-t-il déclaré. Une intention déjà exprimée le 8 mars, à l’occasion de l’hommage rendu à Gisèle Halimi pour la Journée internationale des droits des femmes.

Le 04/10 à 12:24

Décentralisation : Emmanuel Macron ouvre la voie à « plus de liberté » pour les collectivités

Outre le cas particulier de la Nouvelle-Calédonie et de la Corse, Emmanuel Macron a évoqué plus largement les collectivités, dont les compétences ne seraient pas « réellement tranchées ». « Qui est responsable ? Quand et comment sont désignés les responsables ? Quels impôts concourent ? À quel service public ? Une grande majorité de Français ne connaissent plus les réponses à ces questions », a-t-il regretté. Aussi, une future révision de la Constitution pourrait, selon le président, « offrir de la clarté et de la légitimité » aux Français et « donner plus de liberté » aux collectivités.

Le 04/10 à 12:20

Le président de la République veut « préserver la force de notre démocratie représentative »

Dans son discours, M. Macron revient sur la « bonne articulation entre les légitimités démocratiques » et questionne la place du Parlement dans la réforme du référendum : « Nous devons aussi éviter toute forme de confusion et préserver la force de notre démocratie représentative – préserver évidemment la force de la démocratie directe et de ses voix, mais assurer leur respect réciproque et la bonne organisation de ces expressions, sinon l’une et l’autre se brouilleraient, s’affaibliraient, et c’est toute la République qui en perdrait cet équilibre et cette force », a déclaré le chef de l’Etat.

Le 04/10 à 12:19

Emmanuel Macron veut réviser la Constition sur la Nouvelle-Calédonie et la Corse

« L’avenir de la Nouvelle-Calédonie exige un cheminement commun qui nécessitera à coup sûr une révision constitutionnelle », a confirmé Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a aussi ouvert la voie à un changement de la rédaction de la loi suprême au sujet de la Corse. « La Corse, par sa singularité insulaire et méditerranéenne, compte tenu (…) des insuffisances de la mise en œuvre de la Loi organique existante et à la lumière de la situation politique de la dernière décennie, ouvre la voie à une forme d’autonomie », a-t-il dit.

Le 04/10 à 12:12 Urgent

Emmanuel Macron appelle à une simplification du RIP et à un élargissement du champ de l’article 11

Le chef de l’Etat s’est dit favorable à un élargissement de l’article 11 de la Constitution, afin d’ouvrir le référendum à « des domaines importants pour la nation qui [y] échappent ». M. Macron a aussi appelé à rendre « plus simple » la mise en œuvre du référendum d’initiative partagée (RIP), « aujourd’hui excessivement contrainte ».

Le 04/10 à 12:11

Pour Emmanuel Macron, « on ne révise pas la Constitution sous le coup de l’émotion »

« Je crois dès lors que notre Constitution mérite d’être révisée quand cela est nécessaire, tout en s’assignant deux impératifs majeurs : être conséquent et être cohérent, assure le président de la République. La réforme institutionnelle doit toujours répondre à ces deux nécessités. »

Pour Emmanuel Macron, « on ne révise pas la Constitution sous le coup de l’émotion », pour répondre à « des modes ou pour la beauté du geste ». « C’est là un acte grave. C’est la raison pour laquelle il n’est jamais simple à accomplir », admet-il.

Le 04/10 à 12:09

« Je ne crois pas qu’il soit dans l’intérêt de la France de changer de république »

Alors qu’une partie du personnel politique – à gauche – appelle à une VIe République, le président refuse en l’état d’envisager une nouvelle Constitution. « Je ne crois pas qu’il soit dans l’intérêt de la France, ni dans la cohérence de son histoire, de changer de République », a jugé Emmanuel Macron, qui verrait là un acte « toute à la fois inutile et présomptueux », et préférant plutôt « faire vivre » l’actuelle Constiuttion.

Le 04/10 à 12:01

Emmanuel Macron vante les « piliers » de la Constitution « contre toutes les formes d’oppression ou de décivilisation »

Le président de la République introduit son discours par un long rappel de la genèse de la Constitution de 1958. « Cette Constitution représente l’avènement d’un régime qui combine la liberté et l’autorité, l’ordre et le pluralisme, la démocratie et l’unité dans un mélange heureux, français, républicain », a vanté M. Macron. De l’article premier de la Loi suprême, qui pose une République « indivisible, laïque, démocratique et sociale », il tire des « piliers contre toutes les formes d’oppression ou de décivilisation ».

Le 04/10 à 11:46

Laurent Fabius a terminé son propos introductif, Emmanuel Macron prend la parole

Le 04/10 à 11:42

Laurent Fabius évoque un « malaise démocratique »

Le président du Conseil constitutionnel a regretté une « sorte de malaise démocratique », lequel expliquerait notamment les taux élevés d’abstention des dernières élections. Un « malaise dû à toute une série de causes qui n’est sans doute pas dénuée de tout lien avec nos institutions et leur pratique », dans lequel l’ancien premier ministre socialiste voit « matière à réflexion et, le cas échéant, à initiative ».

Le 04/10 à 11:37

Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, prend la parole

Avant le discours d’Emmanuel Macron, le président du Conseil constitutionnel prend la parole pour célébrer le 65ᵉ anniversaire de la Constitution de la Vᵉ République, en présence de la première ministre, Elisabeth Borne, du président du Sénat, Gérard Larcher, ou encore du ministre de la justice, Eric Dupont-Moretti.

Le 04/10 à 11:35

Elisabeth Borne, Laurent Fabius, Eric Dupond-Moretti, Gérard Larcher présents pour l’allocution du président

Elisabeth Borne en discussion, en amont de la prise de parole du président de la République, au Conseil consitutionnel, à Paris, le 4 octobre 2023.
Gérard Larcher assistera également au discours du président au Conseil constitutionnel aujourd’hui.
Face au pupitre d’allocution où Emmanuel Macron va prendre la parole dans quelques instants, au Conseil constitutionnel.

Le contexte

Image de couverture : CYRIL BITTON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
  • Face aux demandes répétées d’une révision de la Constitution, voire à celle d’instaurer une VIe République, afin de réduire les pouvoirs que concentre le chef de l’Etat, Emmanuel Macron doit célébrer, mercredi 4 octobre, le 65e anniversaire de la Constitution de la Ve République. Il pourrait à cette occasion préciser sa vision d’éventuelles évolutions, notamment sur le référendum, même s’il devrait mettre en garde contre tout « aventurisme », a fait savoir mardi l’Elysée.
  • La Loi fondamentale en vigueur a été promulguée le 4 octobre 1958 sous l’impulsion du général de Gaulle, de retour au pouvoir dans un contexte de crise de régime liée à la guerre d’Algérie, et sous la plume de Michel Debré, qui deviendra son premier ministre.
  • Emmanuel Macron devrait souligner qu’il ne faut pas soumettre la Constitution « aux humeurs de l’actualité », ni en chambouler « l’esprit », selon son entourage. Pour autant, « la Constitution n’est pas figée, et le président non plus sur ces sujets », a ajouté un conseiller, rappelant qu’il s’était déjà exprimé en faveur de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ou de réformes sur le statut de la Nouvelle-Calédonie ou de la Corse.
  • Alors que plusieurs forces politiques veulent élargir le champ du référendum, borné par l’article 11 de la Constitution, à des sujets de société comme l’immigration, le chef de l’Etat leur a promis une « proposition » en vue d’un échange « conclusif » lors de leur prochaine rencontre à Saint-Denis, qui pourrait se tenir fin octobre.

Pour approfondir :

Décryptage. Référendum sur l’immigration : le piège tendu par Emmanuel Macron à la droite

Document. Le discours d’Emmanuel Macron à Ajaccio : « Ayons l’audace de bâtir une autonomie à la Corse, dans la République »

Tribune. Jean-Philippe Derosier : « Gardons la Vᵉ République et sa Constitution autant décriée qu’adorée, mais gardons-les mieux »

Tribune. Dominique Rousseau : « Une révision constitutionnelle s’impose, sous peine de rendre inévitable une révolution »

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