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Covid-19 : une consultation à grande échelle sur le passeport vaccinal

Selon les résultats d’une consultation à grande échelle menée par le CESE, le principal argument avancé par les personnes favorables à l’instauration de ce sésame est celui d’un retour à la vie normale.

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Publié le 17 mars 2021 à 11h17, modifié le 17 mars 2021 à 15h59

Temps de Lecture 2 min.

C’est une photographie à l’instant T d’une partie de la population sur une question cruciale pour l’exécutif : celle du passeport vaccinal. Mardi 16 mars, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a rendu public les résultats d’une consultation en ligne sur le sujet, effectuée du 17 février au 7 mars. Les internautes étaient invités à répondre à la question « que pensez-vous du passeport vaccinal ? » et à obligatoirement étayer leur avis.

Plus de 110 500 personnes ont donné leur position. Au final, 67,1 % d’entre elles se disent « très défavorables » à cette idée, 5,6 % « défavorables », 20, 2 % « très favorables », 5,1 % « favorables », le reste se déclarant « mitigé ». « Ce n’est pas un sondage ni un panel représentatif de la population française, rappelle Stéphanie Goujon, conseillère du CESE. C’est sur la base du volontariat et on peut imaginer que ceux qui sont contre auront plus tendance à s’exprimer. »

Chez les pro passeport vaccinal, le principal argument avancé est celui d’un retour à la vie normale avec la réouverture des lieux collectifs fermés (restaurants, musées, salles de sport…), la possibilité de voyager à l’étranger et de voir ses proches sans crainte. Selon eux, la mise en œuvre d’une telle mesure et son acceptabilité sont conditionnées au fait que toutes les personnes volontaires puissent être vaccinées – ce qui n’est pas le cas actuellement. « Les répondants insistent ainsi sur la nécessaire accélération de la campagne de vaccination », précise le CESE dans la synthèse des résultats. Pour ces internautes, le passeport vaccinal pourrait également « permettre d’inciter à la vaccination, en présentant aux personnes réticentes tous les avantages à la vaccination ».

« Discrimination »

Pour ceux opposés à un tel dispositif, ce retour à la vie normale est « beaucoup plus nuancé », observe le CESE. Il s’agirait d’une « proposition liberticide » qui créerait « une discrimination entre les citoyens vaccinés et non vaccinés (…) et de fait restreindrait les libertés des derniers ». Autre point soulevé : « Le passeport vaccinal serait trop difficile à mettre en place pour qu’il soit effectif », notamment dans les restaurants. Des internautes mettent également en avant « les risques du vaccin encore non éprouvé (pas de retours sur son efficacité, sa dangerosité et sa compatibilité avec les nouveaux variants) ». Certains proposent donc de ne mettre en place cette disposition que pour les déplacements à l’étranger, d’autres de la remplacer pour les personnes non vaccinées par un test PCR négatif réalisé 72 heures auparavant.

Le CESE assure par ailleurs que la plate-forme est sécurisée afin qu’il ne soit pas possible « de participer massivement via des robots pour faire pencher les résultats » et que « toutes les contributions sont certifiées ». Cela n’empêche pas des groupes de pression d’intervenir, ce qui « fait partie des règles du jeu », ajoute la même source. Le 23 février, le CESE a ainsi constaté un rebond de votes « très défavorables » et « défavorables » qui s’explique « non pas par un changement d’opinion, mais par la mobilisation de communautés contre le passeport vaccinal, notamment celle des “DéQodeurs” », un mouvement francophone proche de la mouvance complotiste QAnon.

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