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Le « bonus réparation » augmenté et élargi à de nouveaux produits en 2024

Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a notamment confirmé vendredi le coup de pouce de 25 euros applicable dès le 1ᵉʳ janvier sur la réparation d’un écran cassé de smartphone.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 octobre 2023 à 18h25

Temps de Lecture 2 min.

Le « bonus réparation », coup de pouce financier visant à inciter les particuliers à faire réparer leurs produits défectueux plutôt qu’en acheter des neufs, va être « simplifié, élargi et augmenté » dès le 1er janvier, a annoncé vendredi 20 octobre le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu.

Afin de simplifier les démarches, le nombre de réparateurs accrédités, actuellement de 4 300, sera « doublé l’an prochain », et les réparations à distance seront incluses dans le dispositif, a précisé l’ancien maire d’Angers. Vingt-quatre nouveaux produits seront concernés, portant leur nombre à 73.

Autre changement : le critère « casse accidentelle » deviendra progressivement éligible, comme un écran de smartphone ou une poignée de lave-linge. Pour commencer, 25 euros seront déduits de la facture du consommateur lorsqu’il fera réparer son écran de smartphone cassé. Enfin, le bonus sera augmenté de 5 euros sur « plus d’une vingtaine de produits » et doublé pour cinq autres : les lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, téléviseurs et aspirateurs.

« Si on gardait un an de plus un lave-linge, lave-vaisselle et sèche-linge, on économiserait la totalité des émissions de la métropole Aix-Marseille, soit deux millions de tonnes de CO2 », a défendu M. Béchu. Le bonus sera également majoré de 20 % lorsque des pièces issues de l’économie circulaire sont utilisées pour la réparation.

Mise en place d’un bonus « réparabilité »

L’ensemble de ces mesures vise à « démontrer qu’on ne fait pas la croissance économique en faisant le pari de l’obsolescence programmée », a déclaré le ministre, dans un discours à Selongey (Côte-d’Or), usine historique du groupe français Seb, leader du petit équipement domestique. « Vous êtes la démonstration vivante qu’on peut concilier croissance économique et durabilité », a-t-il déclaré à l’occasion du 70e anniversaire de la célèbre Cocotte-Minute, inventée en 1953 par ce groupe familial, dont le créateur, rétameur, s’était installé dans ce village du nord de Dijon en 1857.

Seb se targue d’avoir « dans son ADN la réparabilité », se faisant fort de pouvoir remettre en marche des appareils ayant « jusqu’à plus de 40 ans », selon son président-directeur général, Thierry de La Tour d’Artaise. « Il faut l’avouer, d’autres marques ont volontairement empêché la réparation de leurs produits », a rappelé M. Béchu : « Il n’est pas normal que, dans deux tiers des cas, on jette. Il n’est pas normal qu’on achète 16 millions de smartphones et qu’on n’en répare qu’un million. »

Outre la réparation, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie, également présent chez Seb, a annoncé la mise en place d’un bonus « réparabilité », déjà prévu dans la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC) votée en février 2020. Les produits « réparables » bénéficieront d’un bonus de 10 euros à 40 euros à déduire de leur prix d’achat, tandis que les « non-réparables » seront grevés d’un malus du même montant à ajouter à la facture.

« Il s’agit d’inciter à l’achat de produits réparables », a expliqué M. Lescure. Une « note de réparabilité », établie sur 10, sera ainsi donnée à une large gamme de produits, dont la liste sera fixée lors d’une consultation qui sera lancée « d’ici quelques jours ». « Nous déclarons la guerre à l’obsolescence programmée », a-t-il lancé.

Le Monde avec AFP

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