Champigny : Christian Favier demande « la création d’un second commissariat »

Après l’incendie volontaire de cinq véhicules, le président (PCF) du conseil départemental écrit au préfet pour réclamer le retour du poste de police des Quatre Cités.

 Champigny, novembre 2019. Le commissariat du Bois-l’Abbé, le seul de Champigny, a bénéficié du renfort d’une vingtaine de fonctionnaires en 2018.
Champigny, novembre 2019. Le commissariat du Bois-l’Abbé, le seul de Champigny, a bénéficié du renfort d’une vingtaine de fonctionnaires en 2018. LP/C.L.

    La question de la sécurité et la façon d'y parvenir à Champigny avaient déjà bien agité la campagne des municipales. Mais le débat est loin d'être achevé. Il est relancé cette semaine par le président du conseil départemental. Après l'incendie volontaire de cinq véhicules le 25 juillet dernier, près du gymnase Daniel-Féry, Christian Favier (PCF) a réécrit au préfet du Val-de-Marne, Raymond Le Deun, pour l'alerter sur les mesures à prendre. « La multiplication d'actes malveillants à Champigny-sur-Marne, depuis quelques semaines, est préoccupante », s'inquiète-t-il.

    Selon lui, « la création d'un second commissariat dans la commune apparaît nécessaire afin de tenir compte des spécificités de Champigny et des besoins des habitants. »

    L'élu fait référence au second poste de police de la ville, ouvert aux Quatre-Cités, avenue de la République, grâce à la mise à disposition d'un local municipal. Mais depuis plusieurs années, du fait des exigences du dispositif Vigipirate, le ministère de l'Intérieur a fermé ce bureau.

    Le commissariat situé au Bois-l'Abbé, particulièrement excentré

    Champigny, ville très étendue de près de 78 000 habitants ne compte que le commissariat situé au Bois-l'Abbé, particulièrement excentré. « Une seconde implantation permettrait d'intervenir beaucoup plus vite en centre-ville, dans le bas de Champigny et encore à Joinville, qui dépend aujourd'hui du commissariat de Nogent », insiste Christian Favier.

    Depuis des années, les élus de Champigny se mobilisent pour obtenir des effectifs pour le commissariat. Ils en avaient notamment obtenu en 2018.

    Le nouveau maire, Laurent Jeanne (Libres !) a quant à lui promis la création d'une police municipale à Champigny. « Je suis surpris que Christian Favier, élu depuis 40 ans, confonde ce simple poste de police destiné au dépôt de plaintes avec un commissariat, s'étonne le nouveau maire. Le préfet avait proposé lors du dernier CLSPD (NDLR : conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) que les plaintes puissent être prises à la maison de la justice et du droit, en centre-ville, et ça a été mis en place. »

    « Ce que les Campinois attendent, c'est la vidéosurveillance »

    Laurent Jeanne envisage cependant de placer les bureaux de la future police municipale et du centre de supervision urbaine, dans le bas de la ville. « C'est nécessaire du fait des 7 km d'un bout à l'autre de la commune, rappelle l'élu. J'ai rencontré les habitants du quartier où les voitures ont brûlé et comme beaucoup de Campinois, ce qu'ils attendent, ce sont des caméras de vidéosurveillance. » Le temps de demander les autorisations, recruter du personnel et obtenir des cofinancements, la police municipale et les caméras devraient se mettre en place dans 18 mois à deux ans.