Le porte-monnaie des retraités mieux garni que celui des actifs
Majoritairement propriétaires de leur logement, les retraités bénéficient d’un « reste à dépenser » bien supérieur à celui des actifs, selon une étude de France stratégie publiée ce jeudi. Un sujet tabou, en pleine réforme des retraites.
Une fois rempli le réfrigérateur, payé le loyer et les diverses factures de transport, il ne reste pas la même somme dans les porte-monnaie des foyers. Le « reste à dépenser » des retraités est souvent beaucoup plus généreux que celui des actifs. C’est notamment ce qui ressort de l’étude de France Stratégie, un institut qui dépend du Premier ministre, publiée ce jeudi matin, qui estime que le « reste à dépenser » par unité de consommation est de 923 euros pour un couple de retraités au niveau de vie médian alors qu’il est de 624 euros pour un couple avec deux enfants au niveau de vie similaire. « La différence entre les deux est essentiellement liée au logement, parce que le couple de retraités a fini de payer son prêt immobilier », décrypte-t-on chez France Stratégie.
Sont-ils donc si riches que cela, les retraités, alors que la pension moyenne avoisine les 1 500 euros nets et qu’un retraité sur trois perçoit une pension totale inférieure à 1 000 euros bruts ? La question fait bondir Félix Vézier, le président de l’Association nationale des retraités (ANR). « Cela me choque lorsque j’entends que l’on est aisé avec une pension de 1 500 euros, s’agace-t-il. La majorité des retraités ne le sont pas. Beaucoup décident d’abandonner leur complémentaire santé car elle coûte presque autant qu’un smic ! Ce n’est pas juste que l’on considère qu’un retraité a les moyens alors qu’il a travaillé 40 ans, peut-être plus, pour se constituer un petit patrimoine. »
