« Shrinkflation » : bientôt des affichettes apposées dans les supermarchés pour alerter les consommateurs

Olivia Grégoire, la ministre déléguée au commerce a déclaré mettre en place au 1er juillet des affichettes sur lesquelles seront signifiés les produits ayant réduit leurs quantités sans baisser leurs prix.

L’arrêté, « signé le 16 avril », est actuellement « sur la table du Premier ministre » et « devrait être publié » au Journal officiel « dans les jours qui viennent », a assuré la ministre. LP / Fred Dugit
L’arrêté, « signé le 16 avril », est actuellement « sur la table du Premier ministre » et « devrait être publié » au Journal officiel « dans les jours qui viennent », a assuré la ministre. LP / Fred Dugit

    Le gouvernement va obliger les supermarchés à apposer une affichette alertant les consommateurs d’une réduction des quantités d’un produit à prix inchangés, a promis la ministre déléguée au commerce Olivia Grégoire, interrogée par Ouest-France.

    « À partir du 1er juillet, quand des produits (alimentaires ou non alimentaires d’ailleurs) seront shrinkflatés », autrement dit verront leur quantité diminuer mais pas leurs prix, « il y aura une affichette dans le rayon durant deux mois », a indiqué Olivia Grégoire dans cet entretien mis en ligne jeudi soir.

    L’arrêté est « sur la table du Premier ministre »

    Sur cette affichette, « sera écrit : pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X EUR », a-t-elle élaboré.

    L’arrêté, « signé le 16 avril », est actuellement « sur la table du Premier ministre » et « devrait être publié » au Journal officiel « dans les jours qui viennent », a assuré la ministre.

    Qu’est-ce que le « Shrinkflation » ?

    La « shrinkflation », du verbe anglais « shrink », rétrécir, consiste, pour les fabricants de produits de grande consommation, agro-industriels ou distributeurs, à réduire les quantités des produits vendus plutôt que d’augmenter, trop, significativement les prix.

    Le distributeur Carrefour avait par exemple réduit drastiquement les quantités de ses légumes « premiers prix » pour rester sous les 1 euro, rappelait en décembre le média 60 millions de consommateurs, évoquant le passage de trois à deux salades ou la réduction d’un tiers du filet de pommes de terre.



    « Nous le regrettons »

    « Si un décret sort, nous le respecterons et l’appliquerons mais nous le regrettons », avait indiqué en janvier le patron du 4e distributeur français, Système U, Dominique Schelcher.

    « C’est l’industriel qui sait que son emballage a baissé, que la recette a été remise en cause », a-t-il dit, craignant « une perte de temps » pour les équipes en magasin.

    La ministre a par ailleurs indiqué qu’elle souhaitait que cette obligation incombe, à l’avenir, aux industriels plutôt qu’au distributeur, et ce, au niveau européen, à l’occasion d’une « révision des règles de l’information du consommateur sur les denrées alimentaires en Europe en 2025. »