« C’est très dur, je suis très ému » : le maire de Viry-Chatillon appelle à soutenir la mère du collégien de 15 ans tué

Le maire « Les Centristes » de Viry-Chatillon (Essonne) Jean-Marie Vilain s’est dit horrifié par un « drame absolu » dont la « raison ne sera que futile » au vu du déchaînement de violence.

    Il s’agissait de sa première prise de parole depuis l’annonce de la mort du collégien roué de coups à Viry-Chatillon (Essonne) jeudi. Le maire « Les Centristes » de la commune Jean-Marie Vilain a appelé ce vendredi après-midi à soutenir la mère et la famille de l’élève. « C’est très dur, je suis très ému (…) Mais moi, ce n’est pas grave. Dans quelque temps j’aurais sans doute d’autres choses qui feront que j’y penserai moins. Mais sa mère va y penser toute sa vie, il faut la soutenir », a-t-il affirmé face aux journalistes.

    « Cette maman, on lui a tué sa vie et à sa petite sœur aussi », a-t-il également déclaré. « C’est horrible », a-t-il insisté en évoquant un « drame absolu ». « Quelle que soit la raison, c’est inadmissible de massacrer un gamin comme ça. La raison ne m’apporte pas car elle sera futile », a-t-il lancé, en se disant pris aux « tripes » par « un tel degré de violences ». « J’imagine sa maman, dans quel état elle doit être. On ne peut pas laisser ça, on n’a pas le droit de baisser les bras. Il faut trouver des solutions », a-t-il insisté

    « Ils n’ont pas le droit de faire ça »

    Au début de sa prise de parole, Jean-Marie Vilain avait dit avoir du mal à « parler d’un gamin qui avait tout pour avoir une vie agréable, une belle vie, pour avoir une amoureuse, pouvoir vivre et pouvoir faire du sport ». « Et là, quelqu’un se décide à faire autrement. Il y a des fous furieux qui se disent que pour X raison, j’ai le droit d’enlever la vie », a-t-il déploré. « Ils n’ont pas le droit de faire ça », a-t-il affirmé sur un ton toujours aussi émotif.



    Pour le maire de la commune, « il faut apprendre aux enfants quand ils sont jeunes qu’il y a le bien et le mal ». « Et quand on fait le mal, on est punis. » « Il va falloir se réapprendre, à nous, à vraiment punir, à être fort, à être ferme aussi. Ce n’est pas pour être méchant avec eux (les enfants). C’est pour leur apprendre que dans la vie il y a des choses bien et des choses mal. Car les choses mal se font toujours au détriment de quelqu’un », a insisté Jean-Marie Vilain.

    Cet adolescent avait été roué de coups par plusieurs personnes ce jeudi à la sortie de son collège dans le quartier des Coteaux (Viry-Chatillon) aux alentours de 16h30. L’élève de 3e « sortait du collège » et se dirigeait à pied vers son domicile, selon Jean-Marie Vilain, déjà interrogé jeudi par Le Parisien. C’est là qu’il a été pris à partie par un groupe de jeunes vêtus de cagoules, d’après des témoins.

    La ministre « profondément bouleversée »

    Après l’annonce de la mort de ce collégien, la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet s’est dite « profondément bouleversée ». « Mes pensées vont d’abord à sa famille. À la communauté éducative, ensuite, dont j’ai pu mesurer l’infinie tristesse. À leurs côtés pour réaffirmer que jamais nous n’accepterons l’horreur de la violence », a-t-elle écrit ce vendredi après-midi sur X (ex-Twitter).

    Un peu plus tôt dans l’après-midi, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot avait dénoncé un « crime barbare ». « Il pourrait être notre frère, notre fils, notre camarade. Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas. Les auteurs seront retrouvés et sanctionnés », avait-elle écrit sur X.