Cérémonie d’ouverture des JO : la plate-forme pour entrer dans le périmètre de sécurité sera en ligne le 10 mai

    INFO LE PARISIEN. Dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin révèle que riverains et visiteurs devront s’inscrire à partir du 10 mai s’ils veulent obtenir le QR code nécessaire pour franchir certains périmètres de sécurité dans Paris.

    Les forces de l'ordre seront chargées de contrôler les QR codes pour accéder au périmètre de sécurité (illustration). LP/Olivier Boitet
    Les forces de l'ordre seront chargées de contrôler les QR codes pour accéder au périmètre de sécurité (illustration). LP/Olivier Boitet

      Les Parisiens résidant le long de la Seine, aux abords du Trocadéro ou du Champ-de-Mars, les propriétaires de péniches mais aussi leurs invités comme tous ceux qui travaillent dans ces zones vont devoir s’enregistrer sur une plate-forme en ligne. C’est la condition pour pouvoir être autorisés à pénétrer dans ces secteurs durant les Jeux olympiques une semaine environ avant la cérémonie d’ouverture programmée le 26 juillet.

      Dans une interview exclusive accordée au Parisien-Aujourd’hui en France, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a révélé que ce site dédié ouvrirait le 10 mai. Cette démarche obligatoire (et gratuite) concerne « plusieurs dizaines de milliers de personnes », selon le locataire de la place Beauvau. Elle vise tous ceux qui sont amenés à entrer dans la zone de protection dite « Silt » issue de la loi Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme.

      « Nous serons particulièrement vigilants »

      Concrètement, il faudra « donner son nom, prénom, date de naissance… » « Si vous ne vous êtes pas inscrit, vous ne pourrez pas rentrer », prévient Gérald Darmanin, même si les personnes pourront accéder à des sites comme le musée du Louvre ou la gare d’Austerlitz, munis de leur ticket d’entrée ou leur billet de train, par des accès hors périmètre.



      Les spectateurs munis de billets pour la cérémonie d’ouverture sont également exemptés de ce QR code. Les prétendants au QR code feront l’objet de « criblages de sécurité » pour confronter le profil aux fichiers des services de renseignement. « Nous serons particulièrement vigilants pour s’assurer qu’aucune personne dangereuse n’accède aux périmètres de sécurité », martèle le premier flic de France.

      Si le postulant franchit cette étape du « contrôle de sécurité », il recevra un QR code, disponible sur son smartphone ou sa tablette, qu’il pourra imprimer. « Vous commencerez à l’utiliser une semaine avant la cérémonie d’ouverture, à partir du moment où le périmètre de sécurité deviendra étanche », décrit Gérald Darmanin. « Piéton ou non piéton », chaque personne concernée devra présenter son laissez-passer muni d’une pièce d’identité aux forces de l’ordre. « Une fois dans ce périmètre, votre liberté sera totale. 45 000 policiers et gendarmes surveilleront cette zone », rappelle-t-il.

      Pas de quota d’invités pour les résidents du périmètre

      Les invités des propriétaires de péniches ou d’appartements ayant une vue imprenable sur la Seine lors de la parade fluviale pourront pénétrer dans le secteur sous haute surveillance à condition de posséder ce QR code. Leur nombre ne sera pas limité, il n’y aura « pas de quotas » à en croire le ministre. « On fera passer des messages pédagogiques pour éviter les entassements. On fait confiance au devoir civique des habitants pour ne pas être trop nombreux sur les balcons ou les péniches. Mais ni moi, ni le préfet de police, nous ne ferons la police des balcons, ce n’est pas notre compétence », prévient-il.

      Internet sera le seul moyen de s’enregistrer sur cette plate-forme. Une campagne de sensibilisation auprès des riverains sera lancée prochainement. « Avec la mairie de Paris, nous ferons du porte-à-porte, déposerons des tracts dans les boîtes aux lettres, on aidera les gens à s’inscrire. Les forces de l’ordre feront du discernement : si un monsieur de 95 ans arrive avec sa pièce d’identité, on fera le travail avec lui », rassure Gérald Darmanin.