Elisabeth Moreno : «Je ne suis pas venue faire de la poterie» au gouvernement

La nouvelle ministre de l’Egalité femmes-hommes s’exprime pour la première fois, alors que les associations féministes et une partie de l’opposition sont vent debout contre les nominations de Gérald Darmanin à l’Intérieur et d’Eric Dupond-Moretti à la Justice.

 Paris, le 17 juillet. Elisabeth Moreno : «Je veux que les féminicides passent de 170 actuellement identifiés à 10 par an. Alors, je pourrai mourir tranquille.»
Paris, le 17 juillet. Elisabeth Moreno : «Je veux que les féminicides passent de 170 actuellement identifiés à 10 par an. Alors, je pourrai mourir tranquille.» LP/Fred Dugit

    Un regard qui ne fuit pas, le verbe haut, Elisabeth Moreno n'a pas sa langue dans sa poche. Ce caractère que l'on devine bien trempé est l'une des raisons pour lesquelles Jean Castex a appelé au gouvernement cette self-made-woman, jusqu'alors dirigeante d'un géant de l'informatique. La voilà propulsée dans le grand bain de la politique. Sans transition. Un milieu inconnu pour elle mais qui ne la tétanise pas pour autant. « Ministre, je sais que cela fascine certains. Pas moi! » coupe court celle qui est désormais chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, la Diversité et l'Egalité des chances.

    C'est à l'hôtel du Petit Monaco (Paris VIIe), où elle occupe ses nouvelles fonctions, qu'elle nous accueille pour sa première interview en tant que ministre déléguée auprès du Premier ministre. Dès ce lundi, un autre rendez-vous l'attend : à l'Elysée avec Emmanuel Macron.