La psychose des punaises de lit en France « amplifiée » par Moscou

La psychose des punaises de lit qui s’était répandue en France à l’automne 2023 a été « artificiellement amplifiée » par la Russie, avance ce vendredi Jean-Noël Barrot, le ministre français délégué à l’Europe.

Selon Jean-Noël Barrot, le ministre français délégué à l’Europe, la psychose des punaises de lit a été  « très largement amplifié par des comptes liés au Kremlin ». LP/Jean-Michel Berenger
Selon Jean-Noël Barrot, le ministre français délégué à l’Europe, la psychose des punaises de lit a été « très largement amplifié par des comptes liés au Kremlin ». LP/Jean-Michel Berenger

    La Russie mène-t-elle des tentatives de déstabilisation en France ? Interrogé par TF1 sur cette question, Jean-Noël Barrot, le ministre délégué à l’Europe est catégorique. C’est oui.

    Le ministre est notamment revenu sur la psychose des punaises de lit qui s’était répandue en France à l’automne dernier. Une affaire qui avait fait le tour du monde à l’approche des Jeux olympiques à Paris.

    VIDEO. Punaises de lit : quand la France est devenue la risée du monde

    « La polémique des punaises de lit a été artificiellement amplifiée sur les réseaux sociaux par des comptes dont il a été établi qu’ils sont d’inspiration ou d’origine russe, avec même un lien faux crée entre l’arrivée de réfugiés ukrainiens et la diffusion des punaises », a-t-il expliqué, en ajoutant que cela a été « très largement amplifié par des comptes liés au Kremlin ». À l’époque, des photos et vidéos amateurs signalant la présence de ces insectes avaient inondé les réseaux sociaux à partir de la mi-septembre.

    Et à l’époque, ces punaises se sont métamorphosées en affaire d’État. En octobre 2023, à l’issue d’une réunion interministérielle, Olivier Véran alors porte-parole du gouvernement avait assuré que « tous les ministères » étaient « au travail et mobilisés sur ce sujet ». Olivier Véran avait promis « des décisions et des orientations » afin de « répondre à l’angoisse légitime des Français » sur les punaises de lits, « qui sont l’objet d’une inquiétude croissante dans l’opinion ».

    Sept établissements scolaires et des classes avaient été fermés mais tous les cas signalés, qui dans un fauteuil de cinéma, qui sur un siège de train, étaient loin d’être tous avérés.

    Cyberattaques et campagnes de désinformation depuis la guerre en Ukraine

    Pour Jean-Noël Barrot, les opérations de cyberattaques et de désinformation de la Russie ont « commencé à s’accélérer depuis deux ans, depuis le début de la guerre en Ukraine ». « Nous le savons parce que le président de la République a créé en 2021 un service qui s’appelle Viginum dont la mission est de détecter ces manœuvres qui visent à déstabiliser l’opinion publique en France et à affaiblir le soutien public à l’Ukraine », a-t-il expliqué.

    La France avait aussi condamné en novembre une « ingérence numérique russe », en dénonçant cette fois le rôle d’un réseau russe dans « l’amplification artificielle et la primo-diffusion sur les réseaux sociaux des photos des tags » d’étoiles de David reproduits sur des immeubles de la région parisienne. Cette ingérence s’était déroulée en plein conflit entre le groupe islamiste palestinien Hamas et Israël.