Covid-19 : mise en place d’une priorisation des tests de dépistage

Le Premier ministre Jean Castex a levé le voile sur la nouvelle stratégie de dépistage, dont le mécanisme s’est grippé face à l’afflux de la demande.

 Le nombre de Français testés a fortement augmenté ces dernières semaines.
Le nombre de Français testés a fortement augmenté ces dernières semaines. LP/Paul Lemaire

    Des dépistages toujours massifs, mais mieux ciblés. La France réalise un million de tests par semaine, mais devant les laboratoires, les files d'attente sont interminables, et les délais de rendu des résultats s'étendent. Le gouvernement a donc décidé de remettre de l'ordre. À l'issue du conseil de défense, qui s'est tenu ce vendredi à l'Elysée, Jean Castex a annoncé la mise en place d'une nouvelle stratégie priorisée de dépistage.

    Reconnaissant des « temps d'attente trop importants, notamment dans certaines villes », le Premier ministre a établi trois catégories de personnes prioritaires : celles qui ont des symptômes, celles ayant eu un contact rapproché avec un cas positif, ainsi que le personnel soignant.

    Pour celles-ci, « nous allons renforcer les circuits dédiés de dépistage, avec certains créneaux horaires », a-t-il indiqué. L'objectif : fluidifier la chaîne de dépistage, qui est en train de se gripper sur tout le territoire. Par ailleurs, 2000 personnes supplémentaires vont être recrutées au sein de l'Assurance Maladie et des Autorités régionales de santé afin d'assurer le traçage des cas contacts.

    Les tests rapides très attendus

    Alors que la marge de manœuvre est étroite sur les tests PCR, l'arrivée de tests rapides est également très attendue, même si Jean Castex n'en a pas parlé. Un test antigénique, avec un résultat en 30 minutes, doit justement être évalué « en conditions réelles » dès cette semaine par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui espère pouvoir le « déployer à grande échelle à partir de mi-septembre ».

    Particulièrement « adaptés aux opérations massives de dépistage », les tests rapides permettent de trier et d'isoler les cas positifs, qui peuvent ensuite être confirmés par PCR. De quoi alléger peut-être la pression sur les laboratoires, mais aussi sur les finances publiques. Quelque 9 millions de prélèvements ont déjà été réalisés depuis le début de l'épidémie, selon la Direction générale de la santé.

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