Haine sur Internet : YouTube supprime les chaînes d’Alain Soral

Les deux chaînes YouTube de l’essayiste d’extrême droite Alain Soral ont été supprimées lundi par la plateforme américaine de vidéos en ligne, une semaine après avoir fermé celle du polémiste Dieudonné.

 Les chaînes YouTube d’Alain Soral ont été fermées et il ne pourra plus s’inscrire sur la plateforme américaine.
Les chaînes YouTube d’Alain Soral ont été fermées et il ne pourra plus s’inscrire sur la plateforme américaine. LP/DELPHINE GOLDSZTEJN

    Comme pour celles de Dieudonné, les chaînes YouTube d' Alain Soral ont été fermées pour « enfreintes répétées aux conditions d'utilisation » de la plateforme. La première, « ERTV Officiel », qui portait l'acronyme de son site « Égalité et réconciliation », comptait 185 000 abonnés. La seconde, « ERTV International », cumulait 3 200 abonnés.

    L'essayiste ne pourra pas recréer de chaîne sur YouTube, précise la plateforme. En revanche, des vidéos le faisant apparaître pourront toujours être visibles si elles n'enfreignent pas les conditions d'utilisation.

    Depuis juin 2019, YouTube a durci son règlement vis-à-vis des discours de haine et ces fermetures interviennent en application de ce nouveau cadre, a précisé Google France. Aux Etats-Unis, la plateforme a également supprimé des chaînes de suprémacistes blancs la semaine dernière.

    « ERTV Officiel » avait déjà été supprimée en juin 2018, une semaine après sa condamnation à deux peines d'emprisonnement avec sursis pour provocation à la haine. La plateforme invoquait déjà le « non-respect du règlement de la communauté ».

    Mais Alain Soral avait rapidement obtenu la réouverture de sa chaîne quelques jours plus tard : il avait à l'époque tiré parti des « zones grises » de l'ancien règlement pour amener YouTube à revenir sur sa décision, précise aujourd'hui Google France.

    Habitué des tribunaux, Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, a été condamné plusieurs fois par la justice. La dernière condamnation date de la fin juin en appel : 5 000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, pour contestation de l'existence de la Shoah.