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La règle change et ça ne va pas plaire à tout le monde. À partir du 1er janvier 2024, il ne sera plus possible de payer n'importe quel produit alimentaire avec des titres-restaurants au supermarché, comme c'est le cas pour l'instant.
Désormais, seuls les articles directement consommables pourront être réglés au moyen d'un titre repas fournis par l'employeur. Pour être plus précis, il sera encore possible d'acheter des sandwichs, les soupes instantanées ou encore les conserves et les fruits avec des titres-restaurants. En revanche, il faudra payer les pâtes, le riz ou encore la viande à cuisiner avec votre propre argent.
Cette nouvelle règle n'est en fait que le retour de l'ancienne règle : le champ des articles couverts par les titres-restaurants n'avait été étendu que temporairement, dans le cadre de la loi du 16 août 2022 sur la protection du pouvoir d'achat. L'article 6 du texte de loi prévoit en effet que, du 1er octobre 2022 au 31 décembre 2023, « les titres-restaurants peuvent être utilisés pour acquitter la totalité ou une partie du prix de tout produit alimentaire, qu'il soit ou non directement consommable [viandes, féculents, produits surgelés à cuire, etc.] ». Une réglementation exceptionnelle mise en place en période de forte inflation et qui prend donc fin en 2024.
Un retour à la normale critiqué
Mais pour certains, ce retour à la règle initiale est perçu comme une regrettable régression. « Que préférez-vous ? » interroge laconiquement une tribune publiée sur le site Welcome To The Jungle : « Prendre une formule spécialement conçue pour utiliser le plafond quotidien de votre carte de titres-restaurants et vous retrouver avec une salade composée de produits dont vous ignorez la provenance ? Ou acheter pour la même somme ou presque, de quoi cuisiner des plats pour plusieurs jours et bien plus savoureux à la maison ? »
Autre nouveauté à prévoir : le gouvernement prévoit la dématérialisation de tous les titres-restaurants d'ici à 2026. Une évolution qui présente des avantages, comme la possibilité de régler la somme exacte correspondant à l'achat. En revanche, la disparition des titres papier limite la possibilité d'en faire don. Un écueil que certaines associations sont toutefois parvenues à contourner en s'associant à des applications de titres-restaurants : c'est ainsi que l'application Edenred donne déjà à ses usagers la possibilité de faire des dons à la Croix-Rouge française, ou encore au réseau d'aide alimentaire aux plus démunis Cocagne.
@blabla : un ticket resto non dépensé ? Vous en connaissez beaucoup des gens qui ne dépensent pas leurs ticket resto ? Comme l'a dit un autre commentateur, ça finit soit utilisé en lot pour se payer un gueuleton, soit à la caisse du supermarché pour payer des trucs qui n'ont rien à voir avec un repas sur le temps de travail.
@MCDG. S’agissant du taux de prélèvement des tickets déjeuner, effectivement c’est énorme, voir effarant. Je trouve légitime que le législateur puisse agir afin de plafonner ces taux de commission. Mais en a-t’il la volonté ?
Après nombre d’entreprise et de collectivités affichent les tickets restaurants comme un avantage en nature et complément de rémunération, dans le cadre d’une négociation salariale. Leur valeur faciale varie en fonction des employeurs et pour certains de 4 € (dont 50% à ma charge en qualité de salarié) je vous mets au défi de payer votre repas préparé, sans rajouter 7 à 10 € de votre poche. Je souligne que malgré l’inflation alimentaire très élevée, la valeur faciale des tickets n’a pas forcément progressé.
Donc restons modérés sur l’évaluation du le réel « avantage » octroyé par les tickets déjeuner…
Il n’y a pas de « retour à la normale » qui tienne. La règle était nulle, elle a été changée en mieux, cela fonctionnait, et on revient à la règle en nulle. C’est tout. On ira ensuite faire mine de s’attrister sur les résultats de la malebouffe.