SNCF : pourquoi les grèves se suivent et ne se ressemblent pas Contenu réservé aux abonnés
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L'appel à la grève des aiguilleurs SNCF sera peu suivi vendredi et samedi, contrairement à celui des chefs de bord, une semaine auparavant. Dans l'entreprise publique, une forme de conflictualité « classique » est mise à mal par l'évolution du corps social.
Par Denis Fainsilber
A une semaine d'intervalle, et à chaque fois en période de congés scolaires, la SNCF a essuyé deux préavis de grève, qui auront eu des conséquences très différentes sur le trafic ferroviaire. Deux mots d'ordre qui renvoient entre les lignes deux visages distincts de la base de l'entreprise publique aux 150.000 cheminots, et de l'évolution assez rapide de son corps social.
Le premier conflit, celui des contrôleurs, avait entraîné de fortes perturbations sur le trafic grandes lignes, du 16 au 18 février derniers, obligeant l'entreprise à réaménager dans l'urgence son plan de transport pour privilégier les dessertes alpines. Et à dédommager 150.000 clients restés à quai. Au total, quelque trois contrôleurs sur quatre (les « ASCT » dans le jargon maison) avaient choisi de débrayer, ignorant les nouveaux avantages salariaux ou d'embauches lâchés en dernière heure par la direction.
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