Il existe un classement où la France se place au troisième rang, juste après les Etats-Unis et la Chine, et devant le Japon et l’Allemagne. Celui du nombre de millionnaires en dollars. Ils sont précisément 2,821 millions d’individus à avoir été recensés dans cette catégorie à la fin de 2022, soit près de 5 % des millionnaires mondiaux dénombrés dans le dernier rapport d’UBS et du Crédit Suisse sur la richesse mondiale.
Cette étude annuelle estime le patrimoine, soit l’addition de la valeur des actifs financiers et celle des actifs dits «réels», de l’immobilier principalement, de laquelle sont déduites les dettes. L’effectif français a très légèrement reculé par rapport à l’année précédente, selon les données transmises à Libération par UBS, d’environ 10 000 individus, les données révisées pour 2021 faisant état de 2,831 millions de personnes.
Parmi ces millionnaires français, 3 890 détiennent une fortune excédant 100 millions de dollars (dans ce segment, la France ne pointe «qu’à» la 9e place mondiale) ; et 82 d’entre eux possèdent au-delà de 500 millions de dollars. Ce sont peu ou prou ces giga-riches dont les récents travaux de l’Institut des politiques publiques ont démontré la faible imposition.
Autre constat dressé par le rapport d’UBS-Crédit suisse : la richesse par adulte a baissé dans le monde de 3,6 %, une première depuis la crise financière mondiale de 2008. Une grande partie de ce recul, remarquent les auteurs, «vient de l’appréciation du dollar américain face à de nombreuses autres monnaies». Une situation qu’ils pensent temporaire : ils s’attendent en effet à une explosion du nombre de millionnaires en dollars dans le monde, de 59,4 millions aujourd’hui à 86 millions en 2027, et à une progression de la richesse mondiale de 38 % sur la même période.