Pour une fois, les nouvelles sur le front de l’environnement sont plutôt bonnes. Les indicateurs semblent indiquer un reflux des principaux polluants dans les grandes villes de France ces sept dernières années (pour lesquelles les données sont exhaustives). Même en faisant abstraction de l’année 2020, pour laquelle le confinement a artificiellement fait diminuer les émissions des principaux polluants, la tendance générale est à la baisse, aussi bien pour le nombre de pics de microparticules que de niveau moyen annuel de dioxyde d’azote.
Les niveaux restent cependant encore trop élevés pour l’Organisation mondiale de la santé, qui a abaissé fin septembre ses seuils limites en ce qui concerne la qualité de l’air. Les polluants sont susceptibles de provoquer des maladies, des infections respiratoires ainsi que des décès prématurés, aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant. Bref, il y a encore du boulot.
A noter que pour composer ces infographies, nous nous sommes basés sur Geodair, la base nationale de données de la qualité de l’air, en sélectionnant uniquement des années complètes et les données moyennes de tous les capteurs fixes situés en centre-ville. En raison de l’hétérogénéité de leur positionnement, les comparaisons de polluants entre les différentes villes en valeur absolue ne sont pas toujours significatives, mais les tendances le sont davantage. Nous avons sélectionné le dioxyde d’azote et le nombre de dépassement de particules PM10 parce que ces deux polluants sont importants et mesurés avec régularité par les capteurs.