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Sportives trans : l’avantage physique, cliché sans preuves

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Dans les rares travaux traitant de la transidentité dans le sport, aucune étude scientifique ne prouve un quelconque avantage sur leurs adversaires. Dans certains cas, elles seraient mêmes physiologiquement désavantagées.
par Sascha Garcia et Romain Métairie
publié le 18 mai 2023 à 21h30

Les athlètes transgenres ont-ils un avantage dans les compétitions sportives ? Dans l’imaginaire collectif, les femmes ayant connu une puberté masculine garderaient des atouts physiologiques supérieurs aux femmes cisgenres, favorisant ainsi la performance physique. Au pied du mur, les instances plaident le manque de certitudes médicales pour statuer. Jusqu’ici, peu de chercheurs s’étaient penchés sur la question des athlètes trans. La littérature scientifique gagnerait à être étoffée, mais plusieurs études existent.

Les premiers travaux sur les performances des sportives transgenres de haut niveau, à l’initiative de l’ex-athlète trans Joanna Harper en 2015, ont été largement discutés pour leurs limites méthodologiques. Harper a utilisé 200 temps de course autodéclarés de 8 coureuses transgenres, lesquelles étaient, à une exception près, au moins 10% plus lentes après leur transition. Même verdict pour une autre synthèse, parue en 2021, qui s’appuie sur un test d’aptitude physique standardisé de l’armée, basé sur le nombre maximum de pompes réalisées en une minute. Les auteurs ont constaté qu’un an après la transition hormonale, les femmes transgenres avaient perdu tout avantage.

La focale sur la testostérone

D’autres publications pointent que les hommes présentent en moyenne des membres plus longs, une masse musculaire plus importante, un cœur plus large et une capacité pulmonaire plus grande, qui permet une meilleure circulation de l’oxygène et une plus grande endurance. Des avantages physiologiques que l

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