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Pacte de stabilité et de croissance : Bruno Le Maire va demander de la "flexibilité" à Bruxelles
Bruno Le Maire est attendu ce 8 décembre à Bruxelles pour le Conseil des ministres de l'économie européens.
Chang Martin/SIPA

Pacte de stabilité et de croissance : Bruno Le Maire va demander de la "flexibilité" à Bruxelles

Virage européen

Par , avec AFP

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Bruno Le Maire a demandé plus de « flexibilité » budgétaire pour les États membres de l'Union européenne (UE) ce 7 décembre, avant un conseil des ministres de l'économie européens qui évoquera notamment la dette et le déficit publics.

Bruno Le Maire demande… et propose. La France exigera à Bruxelles que soit introduite « une flexibilité » dans le rythme de réduction des déficits publics excessifs pour les pays membres de l'Union européenne 5(UE), a annoncé le ministre de l'Économie et des Finances lors d'un point presse ce 7 décembre. Il a prévenu que ces évolutions du cadre budgétaire européen seraient circonscrites aux investissements dans la transition écologique et la défense.

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Bruno Le Maire formulera ses propositions lors du Conseil pour les affaires économiques et financières des ministres de l'économie européens, dit « Conseil Ecofin », à Bruxelles ce 8 décembre.

« Ligne rouge »

Le « pacte de stabilité et de croissance », qui y sera discuté, « doit être tourné vers l'avenir et pas vers le passé », a déclaré Bruno Le Maire. Les pays en déficit excessif pourraient réduire moins fortement celui-ci s'ils investissent dans ces domaines. Au cœur des échanges se trouve l'obligation pour ces pays de réduire leur déficit structurel de 0,5 point par an. C'est trop pour le ministre qui a estimé qu'une flexibilité de 0,2 point sur cette règle serait « raisonnable ». Cette question constitue « les 10 % » avec lesquels il n'est pas d'accord avec son homologue allemand Christian Lindner, membre du parti libéral-démocrate.

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La proposition de Bruno Le Maire est « une ligne rouge que la France ne franchira pas », a-t-il lancé lors d'un point de presse. Et pour cause : « Nous voulons cette incitation à investir et à faire des réformes de structures, quelle que soit la situation financière » du pays, a insisté le locataire de Bercy pour qui « il en va de l'avenir du continent européen ». Et de prophétiser : « C'est maintenant que se jouent les trois prochaines décennies de la France et de l'Europe. » « Sinon l’Europe sortira de la course du XXIe siècle, a-t-il conclu. Elle ne pourra rivaliser avec les États-Unis, la Chine, l'Inde et les puissances émergentes. » Des risques qui vaudraient bien le retour du « quoi qu'il en coûte ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne