Attaque au couteau gare de Lyon : garde à vue levée, état des victimes, où en est l'enquête.... on fait le point ce dimanche

  • Dès samedi matin, les fins limiers de la police scientifique ont commencé à inspecter le hall de la gare de Lyon où s'est déroulée l'agression.
    Dès samedi matin, les fins limiers de la police scientifique ont commencé à inspecter le hall de la gare de Lyon où s'est déroulée l'agression. MAXPPP - Delphine Goldsztejn
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Peu avant 8 h samedi matin, un Malien de 32 ans, en situation régulière, a agressé trois personnes. Vite maîtrisé, il a été interrogé par les policiers. Mais du fait de son état de santé psychiatrique, sa garde à vue a été levée.

Un peu plus de 24 h après l'agression en gare de Lyon, à Paris, de trois personnes par un Malien de 32 ans, on en sait un peu plus sur les raisons qui ont poussé l'agresseur à s'en prendre à des innocents sur le quai de la gare. Le point sur cette affaire qui interpelle sur les difficultés de prévenir et répondre aux risques d'attentats, quels qu'ils soient.

Très vite arrêté et interrogé, l'homme, qui possède un titre de séjour régulier italien délivré en 2019, a vu sa garde à vue levée dans la soirée de samedi par le parquet de Paris. En effet, "suite à l'examen de comportement", son état psychiatrique est "incompatible avec la mesure de contrainte". Et le parquet de préciser que l'agresseur a été "pris en charge par l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police" de Paris.

L'agresseur "souffre de troubles psychiatriques"

La décision du parquet était attendue. Très rapidement après l'arrestation de l'agresseur, les policiers se sont interrogés sur son état de santé, le soupçonnant de souffrir de troubles psychiatriques. Des soupçons confirmés par Laurent Nunez, préfet de police de Paris, lorsqu'il s'est rendu sur les lieux de l'attaque.

L'agresseur "souffre manifestement de troubles psychiatriques", a-t-il alors précisé. D'ailleurs, l'homme l'a lui-même précisé aux policiers lors de son arrestation. Laurent Nunez a également révélé qu'un "certain nombre de médicaments qui attestent qu'il  est effectivement sous traitement" avait été retrouvé sur lui.

Il voulait "tuer des gens"

Pour autant, son état de santé n'explique pas tout. Au cours de son interrogatoire, l'homme, arrivé en France le 1er février par train en provenance d'Italie et vivait depuis comme un SDF, aurait déclaré aux enquêteurs qu'il voulait "tuer des gens". Aucune référence à un quelconque acte dicté par des considérations religieuses.

Selon des informations de nos confrères du Parisien, il aurait reproché devant les enquêteurs le passé colonial de la France, notamment au Mali, son pays d'origine. Une déclaration qui vient percuter l'actualité récente : depuis le coup d'État à Bamako, Paris est accusé de poursuivre des visées colonialistes par la junte au pouvoir. Le parquet a annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour tentative d'assassinat. Il précise aussi que des auditions de témoins et l'exploitation des images de vidéosurveillance étaient en cours.

Une personne blessée a quitté l'hôpital

Lors de l'attaque, trois personnes ont été blessées, dont une assez sérieusement, touchée l'abdomen. Il s'agit de "passants" qui se seraient "interposés". Un agent de sécurité de la SNCF a maîtrisé l'agresseur, qui était muni d'un couteau et d'un marteau. Le pronostic vital d'un des blessés, un homme, est toujours engagé.

Dans la soirée de samedi, l'une des trois personnes blessées, touchée à la main gauche, selon le parquet, a pu quitter l'hôpital et regagner son domicile. Les deux autres demeurent ce dimanche toujours hospitalisées.