À partir de ce lundi, la vente de paillettes en plastiques va être peu à peu interdite au sein de l'Union européenne.De manière plus générale, avec cette nouvelle législation, l'UE entend réduire drastiquement la pollution liée aux microplastiques.Les paillettes sur le marché ou en stock pourront toutefois toujours être vendues pour le moment.
Elles sont brillantes, élégantes, amusantes... mais très polluantes. À partir de ce lundi 16 octobre, la vente de paillettes va être peu à peu interdite par l'Union européenne. En effet, la Commission européenne a pris la décision fin septembre de prohiber progressivement la vente de produits de grande consommation auxquels des microplastiques ont été ajoutés intentionnellement et susceptibles de les rejeter dans l'environnement.
Une mesure qui s'applique à compter de ce lundi. Les paillettes sont donc concernées par cette nouvelle législation, tout comme les matériaux de certaines surfaces de sport artificielles, des cosmétiques contenant des microbilles, des détergents, des produits phytopharmaceutiques, des jouets ou encore des dispositifs médicaux.
Du temps donné pour trouver des alternatives aux produits actuels
La production de certains produits sera touchée dès cette semaine, quand d'autres ne seront concernés que dans quelques mois. Dans ce cas, "l'interdiction de vente s'appliquera après une période plus longue afin de donner aux parties concernées le temps de développer d'autres solutions et d'y passer", précise la Commission sur son site. La restriction s'appliquera à "toutes les particules de polymères synthétiques de moins de 5 mm organiques, insolubles et résistants à la dégradation".
Cette mesure s'inscrit dans la volonté plus globale de l'UE de lutter contre la pollution liée aux microplastiques. Dans le plan d'action "zéro pollution pour l'air, l'eau et le sol" présenté en 2021, la Commission a fixé l'objectif de réduire la pollution par les microplastiques de 30% d'ici à 2030. L'enjeu est colossal, car la prolifération de ce type de petits éléments en plastique est particulièrement destructeur pour la nature. D'autres lois ont d'ailleurs été proposées ce lundi au niveau européen pour renforcer le contrôle des entreprises utilisant ces matériaux.
"On trouve les microplastiques dans les profondeurs de l'océan comme au sommet de l'Everest, ils sont souvent invisibles, mais présents dans notre sang et ne disparaîtront pas pendant des milliers d'années, a justifié le commissaire à l'Environnement, Virginijus Sinkevicius. Ils sont presque impossibles à nettoyer." Selon les chercheurs, si rien n'est fait pour limiter la production plastique, elle pourrait tripler d'ici à 2060.