Covid-19 : une infection naturelle protègerait autant que la vaccination

par I.N avec AFP
Publié le 17 février 2023 à 11h55

Source : Sujet TF1 Info

L'une des plus vastes études sur le Covid-19 a été publiée dans la revue The Lancet.
D'après les scientifiques, avoir été précédemment infecté par le virus confère une protection similaire à celle apportée par la vaccination.

L'infection par le virus provoquant le Covid-19 protège aussi bien que le vaccin. Voilà la conclusion de l'une des plus vastes études sur ce sujet crucial pour la gestion de l'épidémie, dont les travaux ont été publiés jeudi 16 février. "Même si une infection donne une protection qui diminue au fil du temps, le niveau de celle-ci [...] semble aussi durable, voire plus, que celui conféré par la vaccination", conclut ce rapport publié dans la revue The Lancet.

Cette comparaison se base sur les vaccins à ARN messager de Pfizer/BioNTech et Moderna, les deux vaccins les plus administrés en France. Le sujet n'est pas neuf et beaucoup d'études ont déjà tenté de comparer les risques d'attraper à nouveau le Covid-19, selon que l'on est vacciné ou que l'on ait déjà été infecté. Mais le travail publié dans The Lancet est d'une ampleur sans précédent : il compile une soixantaine d'études préexistantes, avec un recul de plusieurs années qui prend notamment en compte l'émergence fin 2021 du variant Omicron.

Vers une immunité "hybride" au sein de la population

Ce dernier s'est révélé beaucoup plus contagieux que ses prédécesseurs et capable d'infecter de nombreuses personnes vaccinées, sans pour autant que celles-ci courent un risque élevé de forme grave. L'étude conclut qu'il en va de même en cas d'infection passée au coronavirus : la protection est plutôt faible contre une réinfection à Omicron, mais solide contre une forme grave.

Ces résultats ne veulent pas dire qu'il est indifférent de se faire vacciner ou d'être infecté pour acquérir une première immunité. Il demeure bien plus risqué de tomber malade, notamment chez les plus âgés. Toutefois, cette étude donne une vision plus précise de ce que l'on peut attendre au sein de la population du développement d'une immunité "hybride", au fur et à mesure que de plus en plus d'individus auront à la fois été vaccinés et malades au moins une fois.

"À long terme, la plupart des infections frapperont des personnes bien protégées contre les formes graves, à la suite d'une infection précédente, de la vaccination ou des deux", ont souligné des chercheurs non impliqués dans l'étude, dans un commentaire publié par The Lancet. Ces résultats laissent donc espérer que les futures vagues du virus se traduiront par de faibles niveaux d'hospitalisations, concluent-ils.


I.N avec AFP

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