À Bordeaux, une grand-mère et sa petite-fille ont été attaquées en pleine rue, juste devant chez elles.La vidéo de l'agression suscite l'émotion et l'indignation de toute la classe politique.Une équipe de TF1 s'est rendue sur place, recueillant notamment le témoignage d'une voisine intervenue auprès des victimes.
L'agression, d'une rare violence, a duré quelques secondes. En plein jour, ce lundi à Bordeaux, un homme s'est jeté sur une femme et une fillette, les extirpant du domicile familial et les poussant violemment sur le trottoir, avant d'agripper l'enfant et de finalement prendre la fuite. Témoin de la scène, filmée par la caméra de l'interphone de l'immeuble et diffusée plus tard sur les réseaux sociaux, une voisine s'est empressée de porter secours aux victimes.
"Je suis directement allée vers la dame parce qu'elle était en sang, elle avait beaucoup de sang sur elle. Sa petite fille s'est réfugiée en haut chez elle", explique Julie dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article.
"On ne voit pas ça"
Sur ces photos prises par cette habitante du quartier bourgeois des Chartrons, on aperçoit l'homme monté à bord d'une voiture noire. Il est interpellé quelques instants plus tard. L'enfant souffre d'égratignures, la septuagénaire de multiples contusions.
Au lendemain de l'agression, c'est la stupéfaction dans ce quartier résidentiel réputé tranquille. "Ça m'étonne beaucoup, on ne voit pas ça, surtout que d'habitude, on a beaucoup d'élèves qui sortent de notre école devant", réagit Christelle, directrice d'école, soulignant qu'"à cette heure-ci, ils étaient déjà sortis".
"Il faut faire évoluer les moyens"
Le suspect, Brahima B., est né en 1993. De nationalité française, il a déjà été condamné à quinze reprises pour contentieux routiers et les infractions liées aux stupéfiants, mais n'était recherché pour aucune infraction au moment des faits. "On a des individus qui sont multirécidivistes, qui ont identifiés par la police. Oui les Français sont en droit de se demander pourquoi cet individu n'était pas en prison au moment des faits", réagit la députée RN de Gironde Edwige Diaz, alors que la vidéo suscite depuis lundi l'émotion et l'indignation de toute la classe politique.
"Il faut faire évoluer les moyens, il faut défendre l'idée qu'on peut mettre plus de caméras de vidéos protection, on peut sans doute ouvrir le débat sur les moyens de la police municipale", explique de son côté Fabien Robert, conseiller municipal (Modem).
Une enquête a été ouverte pour violation de domicile tentative d'enlèvement et violence. Toujours présumé innocent, le mis en cause, placé en garde à vue, nie les faits.