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Banderole “White Lives Matter” à Manchester : le supporter et sa petite-amie ont été licenciés

Au début du match de football opposant Manchester City et Burnley, un avion tirant une banderole “White Lives Matter Burnley” avait survolé l’Etihad Stadium. 

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La banderole déployée avant le match Manchester City-Burnley. Photo © Shaun Botterill/AP/SIPA

Lundi 22 juin, alors que les clubs de Manchester City et de Burnley allaient débuter leur match, un avion était passé au-dessus de l’Etihad Stadium de Manchester, tirant une banderole sur laquelle on pouvait lire « White Lives Matter Burnley », rapportait notamment Le Figaro. Finalement, selon le Daily Mail, Jake Hepple, à l’origine de la banderole, a été licencié de son emploi de soudeur. Sa petite amie, qui travaillait dans un salon de beauté, a connu le même sort. Elle aurait fondu en larmes en apprenant la nouvelle.

Aucune poursuite possible

La société Paradigm Precision, où officiait Jake Hepple, a expliqué « ne tolérer le racisme sous aucune forme ». Le jeune homme de 24 ans s’est pourtant défendu d’être raciste. Il avait assuré ne pas vouloir choquer la communauté noire, mais montrer « que les vies des blancs étaient tout aussi importantes ». Et d’ajouter : « Mon employeur, le club et de nombreuses personnes ont réagi de manière excessive ». Les faits que l’entreprise reproche au supporter de football ne sont pourtant pas soumis à des poursuites, comme la police le lui a indiqué. 

Depuis la reprise du championnat anglais de football, après plusieurs semaines d’arrêt, les joueurs ont l’habitude de mettre un genou à terre en début de match, pour rendre hommage à George Floyd et au mouvement antiraciste. Leurs maillots sont également floqués de la mention « Black Lives Matter », en lieu et place de leur nom. C’est peu après ce geste, le 22 juin, qu’un petit avion avait fait plusieurs tours dans le ciel en tirant la banderole, avant de s’éloigner. Une opération qui n’avait pas plu au club de football de Burnley, qui avait publié un communiqué après le match pour « condamner fortement » cette banderole et ses responsables. « Cela ne représente en aucune façon ce pour quoi se bat le Burnley Football Club et nous coopérerons avec les autorités pour identifier les responsables et prendre les mesures appropriées », avait assuré le club. 

Un contexte politique sensible 

Ancienne ville minière et industrielle du nord de l’Angleterre, Burnley avait été le théâtre, en juillet 2001, d’émeutes raciales, tout comme les villes voisines de Leeds, Oldham ou encore Bradford. Une région dans laquelle le parti nationaliste British National Party a connu quelques succès électoraux au début des années 2000. Depuis quelques années, le football anglais veut faire preuve d’une grande sévérité à l’égard des supporters ayant des comportements racistes ou homophobes, n’hésitant pas à les bannir à vie des stades.

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