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“On n’aura pas le choix” : un ministre admet l’adoption prochaine du passeport vaccinal

Ce membre haut placé du gouvernement estime que “quand tous nos voisins européens l’auront mis en place”, la France sera obligée de s’aligner. 

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Image d'illustration © JEANNE ACCORSINI/SIPA

L’Italie, l’Espagne, la Suède, le Danemark et l’Estonie l’envisagent. La Grèce et Chypre ont signé un accord avec Israël pour la libre circulation de leurs ressortissants. La France va-t-elle aussi céder aux sirènes du passeport vaccinal ? « Quand tous nos voisins européens l’auront mis en place, on n’aura pas le choix pour voyager, et éviter les quarantaines », concède un ministre haut placé à France Inter. « Le jour où 20% de la population française refusera de se faire vacciner, il faudra qu’ils assument », martèle-t-il aussi. 

« Cela va s’imposer peu à peu »

Petit à petit, l’idée d’un « laisser-passer » pour les personnes vaccinées fait son chemin en Europe. A Bruxelles, la création d’un passeport harmonisé « interopérable » est en marche depuis le mois dernier. Et la France pourrait ne pas avoir d’autre choix que de suivre le mouvement. « Dans les aéroports, cela va s’imposer peu à peu, comme les tests PCR aujourd’hui », annonce un diplomate français à France Inter. Pour autant, pas question de déployer ce document, vraisemblablement numérique, trop rapidement. « Aujourd’hui, on ne peut pas dire : ‘Mauricette peut aller voyager et boire un coup, et pas vous’. Autrement on prépare des émeutes », s’inquiète un ministre rattaché au Quai d’Orsay. Le passeport vaccinal, s’il voit le jour, sera donc mis en place seulement quand tous les Français auront eu la possibilité de se faire vacciner. 

Bientôt des passeports pour aller… au restaurant ou au musée ? 

Dès lors, la nécessité d’un tel document pour aller au restaurant, dans les lieux culturels et sportifs ou même dans les transports en commun se posera. Mais cette hypothèse divise la classe politique et le gouvernement. Si plusieurs parlementaires, dont le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, y sont favorables, un conseiller de l’exécutif s’inquiète auprès de France Inter qu’une telle mesure fasse paraître la vaccination comme « obligatoire », « contrairement à la promesse du président ». Pour un ministre interrogé par la radio, cette question « nécessitera, en tout cas, un débat parlementaire, scientifique et éthique »
 

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