Mathilde, éducatrice spécialisée, et Thomas, ingénieur en travaux publics, sont les parents de 3 filles de 7, 5 et 3 ans. Pour eux, l’instruction en famille est « un mode de vie choisi en conscience ».
Mercredi 9 janvier 2024, ils vont se présenter à la barre sans avocat, et tenteront de faire valoir leur choix devant les juges du tribunal judiciaire de Foix en Ariège.
« Ce qui était autrefois un droit est devenu une exception »
Le chef d’accusation : avoir désobéi à l’article 49 de la loi « séparatisme » qui impose un régime de demande d’autorisation préalable à la pratique de l’instruction en famille (IEF). « Ce qui était autrefois un droit est, à la rentrée 2022, devenu une exception », dénonce Enfance Libre, une association réunissant plus de 50 familles ayant décidé d’entrer officiellement en désobéissance civile.
Il s’agira du deuxième procès en France depuis l’entrée en vigueur de cette loi. Le premier s’est déroulé il y a un mois au sein du même tribunal ariégeois, et a vu les fondateurs d’Enfance Libre condamnés à la peine de 500 euros d’amende avec sursis chacun. Les condamnés ont fait appel de la décision.
Le 9 janvier prochain, à partir de 13h30, un rassemblement de soutien pour Mathilde et Thomas sera organisé devant le tribunal avant, pendant, et après l’audience.
« Nous ne pouvons accepter que nos vies soient finalement en sursis, en attente de ce fameux sésame, et être ainsi à la merci du rectorat. »
Le couple risque au maximum 6 mois de prison et 7500 euros d’amende, ainsi que diverses peines complémentaires.
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