Seine-et-Marne. Appel à la grève lundi 18 mai sur le réseau Transilien Paris-Est

L'intersyndicale des cheminots de Paris-Est appelle à la grève lundi 18 mai contre des mesures disciplinaires prises par la direction de l'établissement à Vaires.

Appel à la grêve lundi 18 mai 2020 de l'intersyndaicalte chelinot paris est
Appel à la grève au lundi 18 mai 2020 de l’intersyndicale des cheminots pour soutenir 5 militants syndicaux menacés de sanctions disciplinaires pour avoir occupé illégalement un local de la SNCF à Vaires-sur-Marne. (©Google Street View)
Voir mon actu

L’intersyndicale CGT-CFDT-SUD Rail-FO a déposé un préavis de grève au lundi 18 mai 2020 dans le but de soutenir cinq représentants du personnel menacés de sanctions disciplinaires. L’un d’entre eux est convoqué pour une Radiation des Cadres, ce qui signifie le licenciement.

Cette grève touchera le réseau « Transilien Paris-Est » soit les lignes E, P, T4. Impossible à dire, au moment de l’écriture de ces lignes, dans quelles mesures sera impactée la circulation.

Des mesures disciplinaires pour l’organisation d’un repas

Quatre d’entre eux font partie de CGT Cheminots Paris-est tandis que le cinquième fait partie de Sud Rail. Selon le communiqué de l’intersyndical, ces militants syndicaux sont accusés :

D’avoir occupé un local situé à Vaires-sur-Marne, local qui est occupé illégalement par l’Établissement Traction et dont le CASI de Paris-Est en est le gestionnaire légal.

 

Cette occupation illégale s’est déroulée mercredi 5 février 2020. Durant cette journée a été organisé un événement festif et social par le Comités des activités sociales interentreprises (CASI) (dont M. Charifi, son secrétaire qui risque actuellement le licenciement).

Pour simplifier, le CASI est le comité d’entreprise des cheminots. Son rôle est donc d’organisation d’activités à caractère social.

Maxime Le François l’un des militants syndicaux nous explique :

Vidéos : en ce moment sur Actu

Nous avons organisé pour tous les cheminots un buffet dans la salle polyvalente (l’Établissement Traction), c’était durant la réforme des retraites. Tout s’est passé de manière assez calme, il y avait des membres de la direction.

Selon le communiqué de l’intersyndicale, les 5 représentants syndicaux sont accusés : de ne pas avoir prévenu la hiérarchie, d’avoir empêché l’exécution du service, d’avoir empêché l’encadrement d’accéder au local.

C’est une situation ubuesque, il n’y a eu aucune dégradation et nous n’avons empêché personne de travailler. Il n’y a pas eu d’annulation ou de retard de trains ni d’impact sur la circulation ce jour-là.

Les cinq représentants syndicaux vont passer un entretien disciplinaire du lundi 18 au mercredi 20 mai 2020.

Une bataille des mètres carrés

Concernant l’illégalité de l’occupation de l’Établissement Traction de Vaires-sur-Marne, Rue de la Petite Vitesse,  c’est une affaire liée mais qui est juridique.

La résidence traction est une ancienne cantine qui a été réaménagée par la SNCF en 2015. C’est aujourd’hui un endroit pour la prise et la fin de service des cheminots, il y a aussi le bureau des cadres de la SNCF, une salle de pause et un espace de restauration.

Selon l’intersyndicale, c’est la direction de la SNCF qui est en illégalité.

Selon eux, la SNCF a voulu récupérer ce local afin de le réaménager sans respecter une convention signée entre les deux parties. Celle-ci stipule qu’ils doivent fournir en contrepartie des locaux de tailles équivalentes pour le CASI afin qu’il puisse faire ses actions sociales.

Notre occupation n’est pas illégale puisque le CASI a toujours l’usufruit de l’Établissement Traction. Depuis 3 ans, la direction a fait traîner les choses et n’est jamais allée au bout des 4 propositions de local qu’elle a proposé. Ce n’est pas nous qui avons refusé. De plus, le CASI paye toujours les consommations de fluides (eau, électricité et gaz) pour le compte de la direction qui utilise actuellement les locaux. C’est nous qui ne pouvons plus faire des activités sociales. C’est une bataille de mètres carrés.

Une action en référé est en cours par le tribunal de Meaux. Avec la crise sanitaire, le caractère urgent ou non de l’affaire n’a pas encore été statué.

Une pétition en ligne

Pour obtenir du soutien l’intersyndicale a également lancé une pétition en ligne. Au moment de l’écriture de ces lignes, plus de 3 000 personnes ont signé.

Cela fait vraiment chaud au cœur de voir tout ce soutien. Ces procédures sont une volonté de faire des exemples parmi les représentants du personnel.

De son côté, la SNCF indique

Les procédures disciplinaires à la SNCF sont extrêmement normées et encadrées, ils ne servent pas à des procès d’intentions ou à faire des exemples. On ne peut pas engager des mesures disciplinaires s’il n’y a rien. Il y a des faits qui seront jugés de manière totalement impartiale et équitable.

De leur côté, l’intersyndical prévient :

Si la direction persiste à vouloir faire des militants syndicaux, des exemples, nous n’hésiterons pas à faire jouer le rapport de force

Dernières actualités

La Marne

Voir plus

Vos journaux

La Marne
édition La Marne, Meaux

mercredi 17 avril 2024 Lire le journal

Je m'abonne
La Marne, Une du mercredi 17 avril 2024

La Marne
édition La Marne, Marne-la-vallée

mercredi 17 avril 2024 Lire le journal

Je m'abonne
La Marne, Une du mercredi 17 avril 2024