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Le Cac 40 en baisse de plus de 1%, Credit Suisse plonge face aux craintes de défaut

La Bourse de Paris poursuit son recul alors que l’Opep envisagerait une forte réduction de sa production. Les déboires financiers de Credit Suisse et la dégradation de l’activité manufacturière en zone euro pèsent également sur la tendance.

Palais Brongniart
Le Cac 40 en baisse de plus de 1%, Credit Suisse plonge face aux craintes de défaut | Crédits photo : Caroline et Louis Volant / Creative Commons

Par John Wiburg

Publié le 3 oct. 2022 à 10:33

Après avoir enchaîné trois trimestres consécutifs de baisse, série la plus longue depuis la crise financière mondiale, la Bourse de Paris poursuit son recul en cette première séance du dernier quart de l’année. Le risque d’une forte réduction de la production de l’Opep et les déboires de Credit Suisse viennent en effet s’ajouter à la perspective d’une action énergique des banques centrales pour tenter de reprendre le contrôle de l’inflation, d’autant que la santé du secteur manufacturier en zone euro s’est encore affaiblie en septembre.

Vers 10h30, le Cac 40 recule de 1,53% à 5.674,18points.

Les données définitives concernant l’industrie manufacturière au sein des 27 montrent une poursuite de la dégradation. L’indice PMI établi par S&P Global est ressorti à 48,4 points en septembre (49,6 en août), un plus bas de 27 mois, s’enfonçant davantage sous le seuil critique des 50 qui sépare croissance et contraction de l’activité.

« Si la diminution des pressions sur les chaînes d’approvisionnement s’est traduite par une atténuation de l’inflation au cours des derniers mois, la crise de l’énergie a en revanche ravivé les tensions inflationnistes en septembre. L’enquête met en effet en évidence un regain d’inflation des prix des achats après quatre mois de ralentissement, tendance ayant à son tour entraîné une accélération de la hausse des prix à la consommation. », relève Chris Williamson, chef économiste chez S&P Global.

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Facteur inflationniste aggravant, le baril de Brent de la mer du Nord rebondit de plus de 4% à la suite des informations de presse selon lesquelles les délégués de l’Opep+ s’apprêtent à débattre mercredi d’une réduction de plus de 1 million de barils par jour de leur production, qui serait la plus forte depuis 2020. Les cours du pétrole ont chuté de plus de 30% depuis le pic de mars dernier, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui inquiète les pays producteurs qui craignent une baisse de la demande. A Paris, TotalEnergies gagne 1,2%, Vallourec 2,6% et Technip Energies 1,8%.

Credit Suisse tente de rassurer

A Zurich, Credit Suisse chute de 9% vers de nouveaux planchers historiques, entraînant le secteur bancaire dans son sillage. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale perdent ainsi entre 2,6% et 3,3%. Les responsables de la banque suisse se sont employés à rassurer les principaux clients et actionnaires, selon le Financial Times. Le coût de la couverture pour risque de défaut (CDS ou Credit default swap) a bondi d’environ 15% la semaine dernière pour atteindre des niveaux inconnus depuis 2009. La banque a par ailleurs démenti les informations de presse selon lesquelles elle a approché des investisseurs en vue d’une augmentation de capital.

Sur le marché des changes, la livre sterling a touché 1,128 dollar ce matin après l’annonce par le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, que le gouvernement britannique a renoncé à la suppression de la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu. Ce projet, critiqué dans les rangs même du parti conservateur, avait provoqué la chute de la livre et une envolée du rendement des emprunts d’Etat (gilt), obligeant la Banque d’Angleterre à intervenir pour acheter de la dette à long terme.

Air France-KLM dégradé

A noter, enfin, que les Brésiliens seront appelés le 31 octobre à départager Lula et Jair Bolsonaro dans le cadre du deuxième tour de l’élection présidentielle. Après dépouillement d’environ 97% des bulletins, Lula a obtenu 47,9% des suffrages, contre 43,7% pour le président sortant. Un résultat nettement plus serré qu’annoncé par les sondages.

Les valeurs technologiques sont à nouveau à la peine. Capgemini perd 3,3%, Dassault Systèmes 3,8% et Worldline 2,9%.

Air France-KLM abandonne 6,8%. HSBC a dégradé le titre du transporteur aérien de « achat » à « conserver ».

John Wiburg

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