Super Mario, prochain patron de la BCE ?

Youpi ! Comme vous le savez déjà (si, si, je sais que vous compulsez attentivement tous les statuts des grandes institutions internationales), Jean-Claude Trichet finit son mandat à la BCE en octobre. Et qui est pressenti pour le remplacer ? Super Mario ! Ça tombe à pic, on avait bien besoin d’un plombier pour réparer la finance européenne.

Il circule en effet dans les couloirs feutrés des institutions européennes le nom de Mario Draghi comme prétendant au remplacement de Trichet qui nous quitte dans les prochains mois. Il faut s’y résoudre : cela fait 8 ans que Jean-Claude officie aux commandes de la Banque Centrale Européenne, et, comme tous ces postes importants où l’on gagne beaucoup d’argent à en dépenser énormément dans la décontraction de ceux qui n’ont finalement de compte à rendre à personne, cela fatigue.

Eh oui : notre JC national a choisi de prendre une retraite bien méritée, ce qui lui donnera l’occasion de bien se nettoyer les mains des multiples taches d’encre que sa petite Epson couleur aura produite lors de son impression frénétique des milliers de milliards d’euros.

Pour lui succéder, il fallait quelqu’un qui ait une bonne connaissance des mécanismes de base de la bidouille financière, qui aime tendrement l’inflation, dont la morale et le bon sens économique soient suffisamment souples pour s’accorder avec les impérieuses nécessités des dirigeants des pays qui ont actuellement quelques épieus dans l’arrière-train, en bref, quelqu’un qui soit à peu près à l’opposé de ce que l’orthodoxie allemande commanderait pour sauver le bazar.

Au départ, les Allemands, justement, envisageaient assez fermement d’installer un des leurs au poste convoité d’imprimeur officiel d’assignats européens : Axel Weber, ancien patron de la Bundesbank, et assez carré dans sa façon de procéder (inflation réduite, nécessaire retour aux critères de Maastricht, bonne tenue des budgets et maîtrise des taux directeurs).

Manque de bol, ce dernier n’est donc plus dans la course. L’Italien Mario Draghi, que personne ne considérait comme un challenger solide jusqu’alors, se retrouve donc naturellement en bonne place.

Et mardi dernier, profitant de son passage à Rome au départ destiné à bousiller les accords de Schengen, Sarkozy s’est déclaré favorable à la candidature italienne pour la BCE. Joli coup double du Président français : en une seule journée, il sera parvenu à amoindrir de façon sensible l’idée même de l’Europe, un des rares éléments qui fonctionnent vraiment (la liberté de circulation) tout en fusillant l’espoir pour des millions d’Européens d’une sortie de crise financière par le haut.

Nous avions le choix entre la rigueur ou l’inflation. Nous aurons l’une et l’autre. En effet, le parcours du bonhomme ne laisse guère de doute; Mario Draghi dispose de lettres de recommandations qui font frémir.

Mario à la BCE, ça va donner !

D’abord, il est passé par Goldman Sachs, formerly known as The Devil’s Bank, dont l’implication dans l’ensemble du foutoir des subprimes et du foreclosuregate n’est plus un secret pour personne. Draghi fut le directeur de la branche européenne du conglomérat entre 2002 et 2005.

Vous avez la pétoche ? Ce n’est rien à côté du reste.

Il préside en effet, actuellement, le FSB (non, pas le truc secret russe, mais le Financial Stability Board, ou Conseil de stabilité financière en mauvais français) ; c’est le fonds gouffre qui a permis de sauvegarder les pays européens de la crise, comme la Grèce, l’Irlande, le Portugal, qui vont très bien à présent et dont tout le monde s’accorde à dire que Ouf, Heureusement Que Le FSB Est Intervenu Sinon On Aurait Été Mal Les Enfants.

D’ailleurs, plus personne ne parle de restructuration de la dette grecque. Leurs taux d’emprunt à 10 ans n’ont pas dépassé 15%. Les réformes ont été vigoureuses. Les marchés ne sont pas nerveux. Le Portugal n’a pas eu besoin d’aide. L’Espagne n’est pas la suivante sur la liste.

Tout va bien et le travail du FSB a beaucoup aidé. Et son patron, Draghi, va prendre les rênes de la BCE.

Et puis, un italien de 64 ans, vif comme un jeune winner, qui a connu la Lire Italienne du temps de sa splendeur et qui a su s’accommoder d’une inflation trottinante, n’aura aucun mal à gérer le changement rapide de cartouches couleurs pour la petite jet-d’encre qu’il va faire fonctionner en cadence rythmée, ni à trouver des idées diaboliques prodigieuses pour sauver l’Europe, comme par exemple l’utilisation de contrats de dérivés de gré à gré…

Oui oui, contrats dérivés, vous avez bien lu : comme vous en convaincra la rapide lecture de ce petit document (dont l’auteur est, justement, Super Mario), on a à faire à un joyeux loustic qui n’a pas hésité à toujours nier toute implication dans les bidouilles rocambolesques des comptes grecs alors qu’il était patron, au moment opportun, de la banque d’affaire qui a justement aidé l’état grec dans ses montages financiers “alternatifs”.

On retrouve ici l’attitude délicieuse de ces autres banquiers de Wall Street, détachés de toute responsabilité, qui ont amené l’ensemble de l’édifice au bord du précipice. Je me pose là encore la question : se moquerait-on gentiment de mon visage ? D’autres se sont posé cette question, au sujet de Draghi, mais essentiellement, tout se résume à : quelle confiance peut-on avoir en un type qui a joué des deux côtés de la balance et toujours à son profit personnel ?

En tout cas, l’avenir promet d’être frétillant, les enfants !

Et on peut être sûr de voir le gentil Mario courir d’un robinet de billets à l’autre pour les “réparer”, sauter de fonds en fonds pour “éviter” la noyade d’un pays ou d’un autre, refermer des vannes par ci, des tuyaux par là (ou les ouvrir un petit peu, hein, des fois que…)

Croyez moi, ce sera à la fois ludique et enrichissant (pour lui) !

Ne boudons pas notre plaisir ! Après tout, c’est avec notre argent.

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Commentaires55

  1. vincent

    Ouf, on respire, ils auraient pu choisir Bernard Madoff.

    Ah non, lui, il s’occupe déjà des caisses de retraite.

    A propos de Goldman Sachs, le sénat US vient de confirmer (rapport Levin) que ces gens pariaient contre les produits qu’ils vendaient à leur client.

    http://lupus1.wordpress.com/2011/04/27/goldman-sachs-changeait-%C2%ABla-merde%C2%BB-en-or/

    Question: est-ce que Draghi va acheter des Naked CDS contre les obligations grecques via des comptes Off Shore, puis décréter une augmentation de 100 ou 200Bps des taux directeurs de la BCE, pour rire ?

    Non, allez, ce n’est pas possible.

    Avec ce genre d’individu aux commandes de la monnaie, l’oligarchie financière a de beaux jours devant elle.

    1. simin

      Donc, c’est adopté, passé à la postérité…enfin…celle des trois pelés deux tondus libéraux qui ne s’ignorent pas : “Ne dites plus capitalisme financier mais bien o-li-gar-chie financière…”

      Les pensées les plus grandes, disait Nietzsche, ne deviennent intelligibles qu’à la longue; j’dois être une privilégiée…être à la fois contemporaine et consciente de l’éclosion du néologisme bénardien 🙂

      Je ne lui (au concept d’oligarchie) souhaite, toutefois, qu’une seule chose : une rapide et définitive obsolescence…

      1. Before

        J’ai remarqué aussi un peu de partout l’utilisation de plus en plus fréquente de ce termes. Et c’est vrai, la première fois chez Vincent Benard, dans un article remarquable.
        Mais il me semble, si j’ai bien compris, que son usage ici est tout à fait approprié. Nous avons un parfait exemple de cette collusion entre capitalisme et pouvoir politique, au bénéfice des premiers et des seconds, sur le dos du reste du monde.
        Il n’y a rien de libéral la dedans. Bien au contraire.

        1. simin

          Oui, bien entendu Before, mais il faut avoir une lecture libérale (c.-à-d., la bonne : “concept émanant des principes de droit”) du terme capitalisme pour en démystifier aussi nettement l’usurpation qui est faite à ce dernier.

  2. raph

    cher monsieur je crois que vous avaez fait une rreur: le FSB est un organisme qui conseille et c’est différent du Fonds européen de stabilité financière (FESF) (en anglais European Financial Stability Facility (EFSF)) qui doit être combiné avec le Mécanisme européen de stabilit&é financière (MESF) European Financial Stabilisation Mechanism ce dont je crois que vous faisiez allusion

    1. Confusion : Mario est bien le patron du FSB, mais ce dernier conseille le G20. Et c’est l’autre, le FESF, qui sort les pays européens du caca financier avec le brio qu’on lui connaît.

      Il est vrai qu’avec ces noms un peu tous pareils, on s’y perd vite.

      Merci de vos précisions.

    2. stango

      C’est correct…
      Klauss Regling est le patron du EFSF, allemand, hébergé pour partie dans les locaux de la BEI à Luxembourg. Il est le chouchou du gouvernement allemand depuis le retrait du jeu de Weber.
      Comme le petit Nicolas aime à tancer Angela et contrarier ses plans, il est fort probable que Klauss ne revoit pas Frankfort de si tôt.
      Dans des cas pareils, Yves Mersch, le gouverneur de la banque centrale du Luxembourg (BCL) est fortement cité comme compromis pour le duo Franco-Allemand qui veut peser de tout son poids à la BCE…

  3. David Brabant

    “les bidouilles rocambolesques des comptes grecques”

    “grecs”, c’est mieux. A moins que. Les bidouilles grecques rocambolesques des comptes. Enfin voili.

  4. scaletrans

    Excellent article informatif et plein d’humour un peu grinçant comme il convient à la description de ce marais putride. Un bémol cependant, on ne prend pas des cervidés (rennes) mais les rênes du machin…

  5. Pere Collateur

    Il n’y a même pas un an, la simple évocation de son nom pour le poste était immédiatement dynamité par le simple fait qu’il est un ancien de Goldman Sachs.

    Qu’est ce qui fait que tout à coup, l’évocation de GS ne soit plus éliminatoire? Je m’intérroge…

    Et puis, n’y a-t-il pas d’autres candidats possibles dans toute l’europe? Des candidats avec des affiliations bancaires moins sulfureuses par exemple?

    Je m’étonne aussi de la facilité avec laquelle les Allemands ont laché l’affaire après la défèction de leur candidat.
    C’est un peu comme si ils avaient déjà prévu de sortir du jeu et de laisser le reste de l’europe se débrouiller sans eux.

    Décidément, tout cela est bien mystérieux…

    1. simple citoyen

      Je m’étais fait la même réflexion que vous.
      Il se pourrait que si l’Allemagne est d’accord pour cette nomination, c’est qu’elle a déjà pris sa décision de sortir de l’euro et attend le moment propice.
      Depuis le début la candidature de Mario Draghi est favori avec Axel Weber. Mais ce dernier poussé par l’Allemagne a eu le tort de s’opposer publiquement aux décision de la BCE de monétiser la dette, ce qui est non seulement contraire aux préceptes de l’orthodoxie allemande, mais posera le problème de l’endettement de l’Allemagne qui devient en quelque sorte le “prêteur de dernier ressort” du bourbier des endettements étatiques européens. Ce qui a eu pour conséquence de pousser l’Allemagne à tordre le bras de ses partenaires en disant en gros: si vous voulez qu’on paie pour vos déficits, on veut le manche.
      Or la décision surprise d’Axel Weber de ne pas se présenter a mis l’Allemagne (et pas seulement Angela Merkel) devant un choix cornélien. Quel mal choisir? Accepter Draghi c’est un coup et un coût politique pour Merkel, mais aussi un risque que l’Allemagne ne veut pas forcément prendre.
      Plus que les mécanismes de soutien que l’Allemagne a tout fait pour limiter dans le temps et l’ampleur (les fameux 750 Mds€) c’est la décision de J-C Trichet de monétiser la dette qui a tout changé. Comprennez l’enjeu: les pays du Sud (l’Irlande a bien un petit relent méditerranéen, non?) ont des états très endettés. Mais ils ont l’euro et surtout cette dette est très majoritairement détenue… par des banques du Nord, entendez Allemagne et France en particulier, mais avec des baques allemandes en très très mauvais état.
      Corollaires de cette monétisation: On donne des recettes faciles aux banques et on alourdit d’autant les finances publiques des états. C’est une conséquence “boule de neige” du plus bel effet. On regarde la boule se former là-haut et prendre de la vitesse en grandissant, mue par sa seule inertie galopante. C’est beau, mais le spectateur est souvent sur la trajectoire. Mais que voulez-vous il s’agissait avant tout de redonner des couleurs à nos banques.
      Pour avoir un ordre de grandeur à faire frémir allez jeter un oeil sur les chiffres (ce post par exemple: http://postjorion.wordpress.com/2010/04/28/87-qui-detient-la-dette-de-qui/ ). Vous comprendrez mieux pourquoi l’Allemagne veut garder la main aussi près que possible des leviers. Pour arranger le tout, c’est strictement interdit par le Traité de l’UE, ce qui déplait toujours à nos amis rigoristes Outre-Rhin.
      Pour réveiller les plus endormis: c’est du quantitative easing à la sauce Bernanke! Voila. Vous ne pourrez plus dire que vous l’ignoriez.
      Voila pourquoi je pense qu’il n’est pas impossible que l’Allemagne ait pragmatiquement décidé de sortir de l’euro plutôt que de continuer dans une aventure où elle ne maîtrise plus rien, malgré une apparente domination des instances européennes.
      De son côté, et comme souvent dans ces affaires, la France prend des décisions dictées par les obligations de son système clientéliste. Combien de fois avons nous troqué le siège d’une institution contre la nomination d’un “proche” à sa présidence?
      Ce fut le cas pour pratiquement toutes les institution européennes. Mais une fois leur mandat échu, il ne reste à la France plus rien. Enfin presque. Dans le cas de la succession de JC Trichet, c’est pour placer Xavier Musca (non, non il existe) que Nicolas Sarkozy marchande. Il existe des règles non écrites du genre: le Nord et le Sud de l’Europe doivent se partager la présidence et la vice-présidence. D’où premier jeu de chaises musicales: le Portugais Vitor Constancio, succède cette année au Grec Lucas Papademos comme vice-président de la BCE (février 2010). Ce qui laissait la voie libre à Axel Weber et donc une place toute chaude offerte à la concupiscence élyséenne en mal de parachutage pour bons et loyaux services (ledit Xavier Musca).
      On en était là quand patatras le bon Axel s’est retiré! (Demandez aux meilleurs patineurs, ils vous diront que ça fait toujours mal).
      Du coup on embarque Xavier Musca dans l’aventure italienne, on le charge avec un homologue italien de “régler tout ça” dont les conflits sur Parmalat et on obtient l’accord de Berlusconi pour qu’il remplace Lorenzo Bini Smaghi au directoire de la BCE.
      http://www.fareitalia.com/103_draghi_la_bce__e_le_partite_collaterali

      1. deres

        A noter que le cas de figure a été le même lors de la création d’Airbus et EADS. Le marchandage franco/allemand a permis aux français d’avoir à court terme des postes de direction gratifiants et rémunérateurs pour tous les X-mines acoquinés à nos politiques. En échange les Allemands ont obtenu une sous-valorisation des compétences des bureaux d’études français dans la société qui est donc à 50/50 alors qu’il n’y avait presque que des chaînes d’assemblage et de fabrication de pièces Outre-Rhin. Bien entendu, après quelques années, les chefs partent à la retraite et comme nos partenaires sont maintenant nos égaux dans la société, ils réclament et obtiennent la moitié des postes … CQFD

    2. Nord

      Si je puis me permettre, il y a une explication toute simple (dont les prémices se trouvent dans votre post): l’agenda allemand tient sans doute déjà compte de la faillite du système et, partant, il semble judicieux de ne pas griller un bon (un excellent, même!) élément en le plaçant à la BCE.

      Avec Mario que risque-t-on? Faire péter un fusible? Franchement, je serais M. Weber j’hésiterais pas longtemps à refuser le rôle de fusible, sans compter qu’entre l’archéologie monétaire à la BCE et la Bundesbank bah il n’y a pas photo, hein!

      Ce qui ne présage pas forcément d’une sortie de l’Euro de l’Allemagne, on peut parfaitement envisager un retour à la politique du DMark appliquée à l’Euro. De facto, la zone Euro deviendrait une zone-DMark (seul le nom change) comme c’était à quelques détails près la situation avant l’Euro. Souvenons-nous que p.ex. les monnaies du Bénélux étaient déjà liées au DMark …

      Encore faudra-t-il que les pays de cette zone adoptent une politique fiscale alignée sur l’Allemagne, et là, j’ai des doutes …

    3. marie georges

      “Et puis, n’y a-t-il pas d’autres candidats possibles dans toute l’europe? Des candidats avec des affiliations bancaires moins sulfureuses par exemple?”je ne vois pas trop d’autres banques a part la banque postale,et encore ils ont arnaqué un copain a moi avec leurs placements pourris.si c’est pour avoir le ceo de natixis,non merci.et puis goldman sachs est en train de partir en sucette (sauf le salaire de blankfein),alors ils ne sont peut etre pas aussi fortiches qu’on ne le dit.jp morgan a l’air bien plus en forme en ce moment coté magouilles…

  6. Astynoos

    Il est d’ailleurs intéressant de noter que Weber déplaisait beaucoup à certains politiques, notamment à notre Sarko national… Ceci expliquant sans doute pourquoi Weber s’est subitement retiré de la course, d’ailleurs je crois qu’on lui a donné un poste bien juteux ailleurs pour qu’il lache l’os de la BCE.

    1. simple citoyen

      C’est surtout que Weber était en désaccord avec ce qu’on voulait lui faire faire: il était contre le rachat d’obligations d’état par la BCE, méthode qui il faut bien le dire finissait pas ressembler à celle qu’on reproche à la FED.

    2. Calvin

      N’empêche que ça ne répond pas à la remarque pertinente du Père Collateur sur le renoncement (coutumier, ces derniers temps) de l’Allemagne sur des questions économiques très sensibles.
      A surveiller.

      1. simple citoyen

        Je m’étais fait la même réflexion que lui. Vois ma réponse à la suite de son post.

        1. Calvin

          J’ai lu ta réponse et effectivement, elle donne une explication très plausible de l’abandon de la candidature Weber. En revanche, ce que nous ne savons pas, c’est pourquoi l’Allemagne se permet de gesticuler(à raison) face aux va-t-en guerre en Libye, mais capitule (à tord) sur la stratégie européenne monétaire.
          On est d’accord, les technocrates étatistes sont heureux de leur probable candidat bricolo-magouilleur. Mais pourquoi les rigoureux allemands sont si atones ??
          C’est pas le pays qui est foutu. C’est carrément le continent…

  7. simple citoyen

    Pas tout à fait dans ton sujet H, mais amusant quand même, la rumeur circule à Londres que FOrdon Brown serait préssenti pour succéder… à… Dominique Strauss-Kahn!
    Une fois le chat sorti du sac comme disent nos amis anglais, David Cameron s’est empressé de démentir devant la fronde de son électorat. Mais… ne disait-on pas Mario Draghi absolument et totalement grillé il y a encore peu?
    Comme quoi, il n’y a bien qu’en politique qu’on est assuré d’être récompensé pour avoir failli à son peuple.

  8. Tomate masquée

    Moi j’aime bien Goldman. Au moins, ils sont considérés dans le milieu bancaire comme étant les meilleurs.

    1. Dans le milieu informatique, on m’a dit qu’ils préfèrent Michael Jackson. Mais si tu aimes Jean-Jacques, je ne discute pas : c’est une question de goût.

    2. simple citoyen

      C’est vrai.
      Une seule question se pose cependant à leur sujet: pour qui travaillent-ils?
      D’une part les aller-retours qu’ils font favorisent les prises de décision des leurs. Malgré toutes leurs dénégations, GS a toujours préféré payer pour ne pas avoir à justifier de ses conflits d’intérêt.
      D’autre part, il est clair que ce ne sont pas les émoluments versés par les différentes institutions où ils attérissent régulièrement qui peut motiver des gens de ce calibre, et la gloire est très surfaite.
      Enfin, quel risque y a-t-il quand quoi qu’ils fassent ils soutiennent mordicus qu’ils ont été les meilleurs et ont agit au mieux des intérêts de leurs mandants, relayé en cela par une presse qui les attaquent en tant que banquier de GS mais les encensent en tant que serviteurs émérites des nations dans leurs autres fonctions.

  9. Duke Nukem

    Le don à avoir, pour obtenir ce poste, c’est de savoir deviner l’avenir. Et l’examen type pour détecter ces fonctionnaires extra-lucides, c’est le très célèbre et très sélectif Test PCC, que peu maîtrisent.

    1. Nord

      Et pourquoi paieraient-ils? Les Islandais n’ont-ils pas décidé de faire pareil (ou presque!)

      1. deres

        Non, les islandais ont décidé de ne pas nationaliser leurs banques en faillite et ont donc laissés les dettes aux créanciers qui sont principalement des banques anglaises et des particuliers du même pays. Dans le cas des PIGS, c’est trop tard, la dette appartient déjà aux Etats (suite à nationalisation des banques pour l’Irlande, budget déséquilibré pour les autres). La seule solution est donc une faillite des Etats que l’ont cache bien entendu sous d’autres termse (rééchelonnement de la dette, …).

        Mais ce n’est pas acceptable pour les autres Etats européens car cela entraînerait des faillites bancaires en cascades donc en fait une propagation du problème. Prêter directement au PIGS permet donc de protéger nos banques. Tout ceci marche très bien, mais la vrai question n’est pas ce que l’on fait à court terme, mais comment on se sort de ce cercle vicieux de la dette à long terme ? Tout ceci n’est que du rafistolage pour éviter l’écroulement d’un système branlant. Là, personne propose de plan précis et réaliste. Au final,il faudra bien apurer les dettes. Je soupçonne que le plan non révélé est fait d’aligner tout le monde à peu prés avec des plans d’austérité chez les PIGS et des prêts d’Etats des autres. A ce moment là, de dévaluer l’Euro par des mécanismes de type QE ou autres qui profiteront alors à tout le monde. Cependant, à la vitesse à laquelle les américains font tourner les planches à billets verts virtuels, j’ai peur que nous ne puissions attendre que les plans d’austérité fassent effet …

        1. Nord

          Vous avez, je pense, tout à fait raison! et j’avais d’ailleurs écrit “ou presque.”

          Mais le fond de la question pour nous-autres libéraux est: l’Etat doit-il renflouer les banques?

          Je dis: “non!”

        2. Rom1 Nz

          j en profite pour demander votre aide :
          si je veux argumenter, défendre les idées libérales, moins d’état, etc
          concernant l Irlande et l Islande, qu’est ce que vous répondez ?!! J avoue que je sèche
          L irlande, je viens d’y vivre un an, et on peut dire qu’ils prennent sévère !! le libéralisme leur a apporté beaucoup ! mais comment expliquer la suite ? et montrer que ce n’est pas la cause de leurs problèmes d’aujourd hui (et pour les quelques années qui suivent).
          et pour l Islande, ce pays a l air de ne pas vouloir payer
          pour des idiots. c’est un cas très intéressant !

          si vous avez des liens, des explications , je suis preneur

          1. Le libéralisme a pas mal aidé l’Irlande, mais qui les a foutu dans la merde ? L’interventionnisme purement étatique : ils ont dû sauver des banques là ou le libéralisme dit clairement “Let them down”. Ca coûte un pont, ces histoires. Si on applique une recette et que ça fonctionne, faut pas s’arrêter au milieu, constater l’échec, et imputer ça à la recette…

            Pour l’Islande, une analyse fouillée peut être lue ici : http://www.objectifliberte.fr/2008/12/syndrome-de-laffer.html

  10. vincent

    petit détail intéressant: un des cooauteurs du PDF de super-mario n’est autre que Robert C. Merton, l’économiste qui, avec son collègue Scholes, a foutu en l’air le fonds LTCM en 1998, provoquant déjà un premier “bailout” fédéral d’un certain nombre de grandes institutions en faillite.

    Le corps du texte ne semble pas préciser (mais j’ai lu très vite) si l’auteur a tiré les leçons de son échec ou pas. Mais cela me donne guère confiance !

  11. Gataka

    2 ptites réflexions :
    – Super Mario travaille donc pour les ricains vu que sarko et surtout Merkel ont baissé leur frocs pour laisser entrer le loup dans la BCE,
    – cette nomination à venir fera le jeu de Marine qui ne manquera pas de fustiger l’europe et l’oligarchie avec ce nouveau sujet. Et elle n’aura pas vraiment tord.
    J’ai comme l’impression que nos “élites” font tous ce qui est possible pour que les nationaux socialistes reviennent au pouvoir.

    1. Nord

      “J’ai comme l’impression que nos “élites” font tous ce qui est possible pour que les nationaux socialistes reviennent au pouvoir.”

      Voyez-vous, je crois que c’est une possibilité tout à fait envisageable, car une fois le national-socialisme chassé du pouvoir, mettons après une législature qui sera forcément calamiteuse (allez, je veux bien parier sur 2 législatures) qui selon vous s’érigera en sauveur de la société, de la démocratie, de la paix, de la liberté (je continue?)

      Réponse (libre de droits): lesdites élites ou leurs affidés.

      Mais ce petit jeu est dangereux! L’histoire de l’accession au pouvoir du regretté chancelier Hitler nous éclaire sur le sujet: les grands industriels et les Junkers, souvent rien d’autre qu’une petite noblesse, pensaient pouvoir contrôler le moustachu … l’histoire ne leur a pas vraiment donné raison.

  12. BA

    Vendredi 6 mai 2011 :

    L’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro, évoquée vendredi sur le site internet du magazine allemand Der Spiegel, est “totalement fantaisiste”, a déclaré à l’AFP le ministère français des Finances.

    Selon le magazine Der Spiegel, la Grèce a évoqué la possibilité d’abandonner la monnaie unique européenne au cours des derniers jours avec Bruxelles et certains Etats membres.

    Der Spiegel affirme aussi que les ministres des Finances de la zone euro devaient se retrouver vendredi soir à Luxembourg pour une réunion de crise secrète.

    Ces informations ont accéléré la baisse de l’euro par rapport au dollar.

    “L’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro est totalement fantaisiste”, a assuré Bercy.

    En revanche, le ministère s’est refusé à tout commentaire sur la tenue d’une telle réunion à Luxembourg, qu’il n’a ni confirmée ni démentie.

    La ministre française des Finances Christine Lagarde avait réaffirmé encore jeudi qu’une restructuration de la dette grecque n’était pas à l’ordre du jour.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=09882d372779a50e67504f301bc7af3b

  13. BA

    Vendredi 6 mai 2011 :

    A propos de la situation en Grèce, une réunion secrète a eu lieu vendredi soir :

    Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ainsi que son ministre délégué Jörg Assmussen sont au Luxembourg pour une réunion sur la Grèce, a dit vendredi à Reuters une source proche de la coalition au pouvoir en Allemagne.

    “C’est vrai”, a-t-elle dit au sujet d’un article du Spiegel Online, disant que des responsables allemands assistaient à une réunion au Luxembourg pour évoquer la situation de la Grèce.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEA943720110506

    Voici les dirigeants présents à la réunion secrète de vendredi soir au Luxembourg :

    – Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ainsi que son ministre délégué Jörg Assmussen.
    – La ministre de l’Economie française Christine Lagarde.
    – Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois, président de l’Eurogroupe (l’Eurogroupe est le nom donné à la réunion des ministres des Finances des États membres de la zone euro).
    – Olli Rehn, commissaire européen des Affaires économiques et monétaires, qui représente la Commission Européenne.

    The meeting included discussions on Jean-Claude Trichet’s successor as ECB chief. Germany’s Wolfgang Schäuble, French Finance Minister Christine Lagarde and European Commissioner Olli Rehn were also present at the meeting.

    http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704810504576307242643218636.html?mod=WSJEurope_hpp_LEFTTopStories

    Cette réunion n’apparaît pas dans l’agenda officiel de Christine Lagarde :

    http://www.minefe.gouv.fr/discours-presse/historique_finances.php

  14. BA

    Parmi les 17 Etats membres de la zone euro, quels sont les Etats les plus endettés ?
    Réponse :
    1- Grèce : la dette publique est de 328 milliards d’euros, soit 142,8 % du PIB.
    2- Italie : la dette publique est de 1843 milliards d’euros, soit 119 % du PIB.
    3- Belgique : la dette publique est de 341 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
    4- Irlande : la dette publique est de 148 milliards d’euros, soit 96,2 % du PIB.
    5- Portugal : la dette publique est de 160 milliards d’euros, soit 93 % du PIB.
    6- Allemagne : la dette publique est de 2079 milliards d’euros, soit 83,2 % du PIB.
    7- France : la dette publique est de 1591 milliards d’euros, soit 81,7 % du PIB.

    Comme si leur situation n’était pas suffisamment désespérée, les Etats européens vont se surendetter encore plus pour pouvoir prêter 25 milliards d’euros supplémentaires à la Grèce !

    De toute façon, la Grèce ne pourra pas rembourser ses dettes !

    Alors autant continuer à verser des dizaines de milliards d’euros dans le tonneau des Danaïdes !

    On s’en fout : ce sont les CONtribuables européens qui paient !

    Lisez cet article ahurissant sur la folie du système européen et la fuite en avant des dirigeants politiques :

    « Les Européens prêts à aider davantage la Grèce.
    D’après les participants à la réunion, George Papaconstantinou a été convaincant quant à la volonté de son gouvernement de hâter la mise en oeuvre des mesures nécessaires.
    De leur côté, les Européens se sont montrés disponibles, en échange de cela, à remettre la main au portefeuille en cas d’échec du dispositif renforcé. La somme additionnelle en jeu serait de l’ordre de 20 à 25 milliards d’euros, selon nos informations. »

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201353315492-les-europeens-prets-a-aider-davantage-la-grece.htm

  15. Detine Peintre

    Et ben, comme c’est parti, la chute de l’Europe sera pour 2012 (avec celle des États-Unis ?).

    J’ai lu que c’était dû à la fameuse loi de 1975 D’Estaing-Rotschild ?
    Sans cette loi serions-nous dans cette panade ? Car si j’ai bien compris cette loi impose à l’état d’emprunter aux banques privées. (si j’ai tout faux je m’en excuse).

    1. Les Américains n’ont pas cette loi, les Italiens non plus, les Grecs non plus, les Irlandais non plus, les Espagnols non plus … et ils sont dans la même merde. Ce ne doit donc pas être ça.

  16. Detine Peintre

    Merci h16 de m’avoir répondu, cependant, j’ai vu sur wikipedia que l’article incriminé a été inclus dans le traité de Maastricht et de Lisbonne, ce qui fait que tout les pays membres sont logés à la même enseigne (en théorie).

    Je ne saurai retrouvé la source ou une personnalité politique (Pompidou ou d’Estaing) essayait de justifier ce vote par un phénomène de mimétisme, les états unis le fond et d’autres puissances économiques aussi, on doit se mettre au diapason, enfin c’est pas termes exacts mais ça en est la teneur.

    le lien wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_n%C2%B073-7_du_3_janvier_1973_sur_la_Banque_de_France).

    Après comme j’écris wikipedia est loin d’être une source sûr, si vous pouviez m’éclairer (si c’est pas trop demandé).

    1. Lorsque l’état emprunte à la BC, il le fait sans payer d’intérêts. Youpi. C’est de la planche à billet sans ceinture. Quand il emprunte aux banques privées, il est obligé de rémunérer cet emprunt ce qui freine son appétit.

      Lorsqu’on voit ce que donne l’appétit même lorsqu’il est freiné…
      Accessoirement, l’achat direct par la BC de bons d’état, ça aboutit à Weimar (ou les dollars zimbabwéens, aussi).

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