Je viens d’achever la lecture de la traduction en Français du livre de Antal Fekete, « Le Retour au Standard Or », paru aux éditions Le Jardin Des Livres. Alors que le monde, tous les jours, s’approche un peu plus d’une crise monétaire majeure (si ce n’est pas la mère de toutes les crises), il me paraissait nécessaire d’en dire quelques mots ici.
Avant de lire ce livre, je connaissais mal le Pr. Fekete. En effet, cet économiste et mathématicien, bien qu’ayant correctement prévu les différentes phases de la crise que nous traversons actuellement, n’a pas eu le succès médiatique que certains autres comme Nassim Taleb ou Nouriel Roubini.
On peut conjecturer longtemps sur les raisons de l’indifférence médiatique marquante de traitement que ce Hongrois longtemps installé au Canada a subi, mais on peut noter que ses prises de positions ouvertement libérales, son point de vue économique clairement revendiqué comme appartenant au mouvement de l’école autrichienne (dont Ludwig Von Mises et Friedrich Von Hayek firent partie), et son attachement au retour de l’étalon-or ne lui ont certainement pas attiré la bienveillance des journalistes économiques traditionnels, là où Roubini a su se montrer keynésien (ou à tout le moins, interventionniste), et Taleb s’est habilement cantonné à son domaine de prédilection mathématique.
C’est donc avec un a priori positif que j’ai entamé ma lecture de « Le retour au standard-or ». Au passage, on notera la tentative marketing amusante de l’éditeur de présenter le livre dans un format non conventionnel, bien plus haut que large, qui donne l’aspect général d’un lingot d’or au volume de 240 pages écrit gros. Si c’est esthétiquement intéressant, cela rend le livre un peu moins facile à manipuler. D’un autre côté, la quantité écrite par page étant réduite, on avance rapidement dans l’ouvrage…
La forme évacuée, attachons-nous maintenant au fond du livre.
Ce fond se compose, comme tout ouvrage traduit d’une langue vers une autre, de la traduction elle-même et du propos de l’auteur.
Pour la traduction de l’anglais, je tiens à le dire : elle est, pour tout dire, assez consternante. Pas au point de rebuter le lecteur, mais entre les « après que » systématiquement suivis du subjonctif (qui alourdit considérablement les phrases), les faux-amis traduits un peu trop vite, la syntaxe parfois confuse, et une concordance de temps hésitante dans certains passages, on se prend à vouloir retrouver le texte anglais pour comprendre pourquoi le traducteur, certainement de bonne foi, n’a pas fait un petit effort pour rendre le propos en français correct.
Et puisque propos il y a, ajoutons en contraste à la traduction que celui-ci est très intéressant et relativement logique dans son énoncé.
Essentiellement, dans son ouvrage, Antal Fekete développe son idée fondamentale : n’importe quel bien répondant à quelques critères simples peut servir de base à l’émission monétaire. Ces critères sont le fait d’avoir une valeur suffisante, et qu’il puisse être liquidé assez rapidement pour fournir la contrepartie nécessaire pour rembourser les effets de commerce ou les billets de banque émis (billets au sens : acte écrit, engageant la banque sur une dette, pas au sens « petit bout de papier émis par une banque centrale », hein). Dans ce cadre, il apparaît évident que ces billets ou effets ne sont pas inflationnistes puisqu’ils naissent en même temps que les marchandises sont produites, et disparaissent (contre de l’or ou de l’argent) lorsqu’elles sont livrées, une fois finies. Dans le temps moyen, ces effets et billets peuvent circuler comme bon leur semble, en fonction des besoins, et ne nécessitent même pas de banques, puisque ce ne sont que des reconnaissances de dette. Au pire, ils sont échangés contre leur valeur-or auprès d’un établissement qui se chargera ensuite de la compensation avec la ou les banques impliquées.
L’ouvrage détaille ensuite, de façon particulièrement éclairante, voire prémonitoire pour certains passages compte-tenu de la crise qui se déroule sous nos yeux, la façon dont les gouvernements se sont affranchis de l’étalon-or d’un côté et du fonctionnement de ces effets de l’autre, entraînant d’un côté une inflation galopante, et de l’autre, par conséquence de friction sur les marchés, un chômage de masse incompressible. Dans la foulée, il explique très bien la connivence empoisonnée qui s’est mise en place entre les banques et les gouvernements, au travers d’une réserve fractionnaire basée sur l’émission de dette publique, compensée par … rien du tout, et destinée mathématiquement à grossir sans jamais s’arrêter (enfin, jusqu’au moment où un nombre suffisant d’acteurs économiques refusera de continuer à opérer avec la monnaie fiat).
Du reste, si l’on en croit l’actualité, on constate que le Pr. Fekete a plutôt bien jaugé des événements en cours, puisque jusqu’à présent, tout se déroule comme il l’avait prédit. Il n’est pas le seul, d’ailleurs, puisque d’autres, comme Marc Faber, qui a aussi prévu la crise de 2008, expliquent l’importance de s’investir en or pour qui veut sauvegarder son capital.
Et même en se contentant de regarder la semaine écoulée, on en arrive à la même conclusion : après une période — un hiatus, dirons-nous — plus ou moins long où une déflation majeure fera de lourds dégâts en Europe et aux Etats-Unis, l’inflation devrait rapidement s’installer avec une montée importante des cours de l’or.
Ayant globalement les mêmes points de vue que Fekete, je ne peux que vous encourager à vous procurer son ouvrage et vous faire votre propre opinion.
Ça fait de puis à peu près depuis 1998 que je m’intéresse à l’économie, soit 14 ans maintenant.
J’ai beaucoup lu, essayé de comprendre très fort comment ça fonctionne.
Le problème, c’est que c’est un sujet infiniment vaste qui vous conduit sur des tas d’autres sujets qui finissent par englober toute l’activité humaine. Bref, je pense pas qu’on puisse en voir le bout un jour.
La seule chose dont je suis sur c’est que ça n’est pas une science dure, mais une science humaine… C’est déjà ça ^^
Évidement, l’économie conduit un jour à s’intéresser à la nature des monnaies, puis, invariablement on en arrive à l’or.
Et il y a autant d’avis sur l’or qu’il y a de gens pour en parler. Ça fini en général en un bon vieux FUD, qui satisfait les trolls, mais qui, au final, ne permet pas de comprendre si il faut en acheter ou pas.
Sachant cela, je ne démarrerais donc pas un énième débat sur la relique barbare.
En fait, il faut bien que je l’avoue, je ne cale pas une bille à ces histoires de monnaie, et par extension, il m’est totalement impossible de me faire une idée sur l’or.
Pourtant j’ai vraiment potassé ces sujets. Rien à faire.
J’y suis totalement hermétique.
Et, au jour d’aujourd’hui, je suis à peu près certains que personne ne comprend vraiment comment ça fonctionne. Et surtout ceux qui pensent avoir compris.
Il n’y a pas longtemps, dans un temple indien, ont été retrouvé des tonnes d’or et de bijoux précieux enterrés depuis des siècles.
Imaginez la valeur de ce trésor enfoui, s’il avait s’agit de monnaie fiduciaire.
« Parier contre l’or revient à parier sur les gouvernements. Celui qui parie sur les gouvernements et leur papier monnaie parie contre 6 000 années d’histoire de l’humanité. »
Charles de Gaulle
Ce commentaire de Sanksion me paraît significatif…
[…dans un temple indien, ont été retrouvé des tonnes d’or et de bijoux précieux enterrés depuis des siècles. Imaginez la valeur de ce trésor enfoui, s’il avait s’agit de monnaie fiduciaire.]
C’est évident mais dans cet exemple nous ne sommes pas dans une économie qui implique obligatoirement des flux et non pas seulement des stocks.
Si l’on veut « thésauriser » il faut se tourner vers l’or. Si l’on pressent une crise majeure on peut tout mettre en or et comme disait Twain « Mettez tous vos œufs dans le même panier et surveiller bien le panier ! »
L’or enfoui pendant plusieurs siècles retrouve sa valeur de marché au titre de la « matière » quand il est à nouveau découvert.
Pour comprendre il ne faut pas mélanger monnaie, or, richesse, flux et stocks, épargne et thésaurisation.
La connerie essentielle du socialiste se repère à ce qu’il n’a jamais rien compris entre flux et stock, et incidemment pour lui l’économie n’est que de l’arithmétique. Le socialo bloque l’économie, donc pas d’économie et donc paupérisation des masses, c’est arithmétique. Constatant ses échecs il utilise le forceps pour accoucher de nouveaux échecs, etc.
Il faut compléter Bastiat par Say et sa loi des débouchés et pour bien piger rapidement Say, Sowell en commentateur de la loi de Say.
« au jour d’aujourd’hui »
hui: ce jour
donc tu dis au jour du jour de ce jour.
C’est une tautologie courante actuellement qui prouve la suffisance du locuteur (pas du percolateur bien sûr).
Si tu veux comprendre la monnaie, je te conseille Etat, qu’as-tu fais de notre monnaie de Murray Rothbard. Conseillé par Contrepoints, j’ai trouvé beaucoup de réponses.
http://www.contrepoints.org/2011/01/24/11958-11958
Bonne lecture.
@Pere Colateur
Vous dites « La seule chose dont je suis sur c’est que ça n’est pas une science dure, mais une science humaine… ». Ce que vous croyez n’est pas si sur. L’école Autrichienne d’économie soutient le contraire. Pour cette école de pensée, la science économique est une science fondée sur la logique. Elle n’est fondée sur su les faits, ni sur les statistiques, ni sur l’Histoire. Antal Fekete est un économiste « autrichien ».
Bonjour,
Je sollicite votre avis: j’ai un petit capital (merci pépé) d’environ 30 KE, j’envisage d’acheter une place de parking pour ensuite la louer.
Ma supposition est qu’un parking est relativement liquide, qu’on peut facilement modifier les loyers et donc les augmenter quand l’inflation pointera son nez.
Qu’en pensez vous ?
Modifier les loyers à ton bon vouloir de capitaliste mangeur d’enfants communistes ? Mais le bon gouvernement veille !
Il doit encadrer les loyers pour éviter tout dérapage mais uniquement pour les logements.
Tu n’as pas d’interdiction d’expulsion en hiver (les voitures peuvent dormir dehors sans mobiliser les habituelles associations du « droit à ») donc si tes locataires payent correctement, ça peut être un investissement rentable.
C’est un projet dont l’État n’aura pas connaissance évidemment, tout se fera uniquement par contrat entre les personnes concernées (idée bien saugrenue il est vrai).
Pourquoi pas. Faites attention tout de même : c’est un filon connu, méfiez-vous des mauvaises « bonnes affaires ».
Cependant, pour un parking, les risques sont faibles. Indépendamment, si vous voulez conserver la valeur de votre capital, actuellement, y’a pas mieux que l’or. Si vous voulez qu’il vous rapporte, votre idée en vaut une autre. Tout dépend de vos objectifs.
L’idée serait de protéger mais que ça rapporte un peu. Je ne me vois pas trop avoir 30KE de pièces d’or dans un coffre en Suisse ou dans mon jardin.
Pourquoi pas ?
Et pourquoi pas juste en poche, ou glissé entre deux livres de la bibliothèque ? 30 KE en or, ça fait dans les 700 grammes, et ça prend 35 centilitres.
Peu importe les objectifs, on investit jamais 100% de son capital sur un seul asset (c’est pourtant tres souvent le cas avec l’immobilier pour cause de ratio prix/salaire tres defavorable actuellement)
Sur 30ke, 10-15% sur l’or me parait raisonnable. En cas de forte deflation, renforcer entre $1200-1300 de 10% supplementaires. Pour le reste, essayer de voir si vous pouvez acheter de la dette de pays ayant des finances saines (et des mp ou quelque chose a vendre); Australie, Canada, Norvege…
Le probleme majeur de votre place de parking est que sa valeur sera en euro. Mieux vaut alors que ca ne soit pas un investissement moyen-long terme.
Pas d’accord avec vous. 30KE c’est pas une somme a splitter en 50 investissements differents sauf a faire le bonheur des courtiers
Un box est encore plus rentable car on peut aussi le louer pour stockage de meubles ou autres en lieu et place d’une voiture…
Ça m’embêterait de payer des frais de garde pour mon or, et je ne pourrai pas dormir tranquille si j’ai mon or chez moi.
Après pour un montant d’environ 5KE, je serais partant.
« Le probleme majeur de votre place de parking est que sa valeur sera en euro »
=> Le fait de pouvoir modifier facilement les loyers ne permet-il pas d’atténuer ce problème?
Suivant vos avis je partirai sur :
5Ke en oblig d’un pays bien géré
5Ke en or
20ke en location de parking
moi je vous conseille tout dans le parking. 1 a 30KE ou 2 parkings a 15 KE chaque, revenu non declare, vous pouvez facilement gagner 5-6% net et conserver un bien relativement liquide qui prendra de la valeur avec l’inflation sans risques locatifs type squat
5KE en obligations ca va etre mange en taxes, frais et impots divers et rapporter 1% net si vous avez de la chance
l’or c’est bien si vous avez une tres gros capital et besoin d’une partie en securite (au moins 200-300K d’especes vous pouvez vous permettre 50K d’or) 5KE ca va vous payer 200g a peine, avec cette quantite vous achetez au mieux 110% du cours spot, vendu au mieux 80% du cours spot donc si l’Or prend 30% vous gagnez 0… et encore je ne compte pas les taxes je ne connais pas la taxation de l’Or en france mais je doute qu’elle soit nulle
C’est un peu HS, mais c’est quand même rigolo que la couverture de ce livre présente un lingot d’or d’une banque suisse disparue depuis 14 ans.
Par très d’avenir tous cela 😉
De ce fait, pas de droit sur l’image !
Si ces lingots sont soldés à moitié prix parce que la banque a disparu, mettez-m’en 2 palettes, s’il vous plait, je m’arrangerai pour vous payer sous 48 h, promis…
Je vous recommande le site de Pierre Jovanovic pour suivre de près ces questions financières et bancaires : c’est lui qui fait la promo de Fekete depuis des mois. Cela n’implique pas qu’il faille suivre ses opinions en tout, bien entendu, mais c’est toujous instructif. Je le cite puisque vous ne le faites pas…
http://www.jovanovic.com/blog.htm
Jovanovic apporte des éléments intéressants, mais d’un autre côté, il mélange parfois un peu tout et a malheureusement tendance à faire dans l’apocalypse de supermarché. C’est dommageable à son discours général. Il mériterait en fait de passer plus de temps sur la forme, qui nuit à son message de fond.
Et effectivement, j’aurai dû le citer. Mais comme il a participé à la tentative de traduction, je ne voulais pas qu’il prenne ça comme une attaque personnelle (ce n’en est pas une – mais bon, la trad est … médiocre).
>mais entre les « après que » systématiquement suivis du >subjonctif (qui alourdit considérablement les phrases.
Ce traducteur a peut-être lu « A la recherche du temps perdu » de Marcel Proust et essayé d’en imiter le style.
Personnellement, j’en sors ! ! Je deconseille de perdre son temps, à lire cette purge.
>j’envisage d’acheter une place de parking pour ensuite la >louer.Qu’en pensez vous ?
Pas idiot.D’autant plus que le loueur d’emplacements de parking a beaucoup plus de libertés et ne subit pas les contraintes étatiques et législatives du loueur de logement.Pas de mise aux normes obligatoire de l’electricité, pas besoin de faire mesurer la superficie par un expert. Si le client ne paye plus possibilité de l’ejecter rapido sans soucis(soit en bloquant l’accés soit en faisant mettre en fourrière son vehicule pour liberer la place de parking).
😉
« qui alourdit considérablement les phrases. »
D’autant plus que c’est grammaticalement faux. « Après que » est toujours suivi de l’indicatif, comme sa conjonction de subordination latine d’origine.
Oui. Mais il y a ce qu’on appelle des tolérances de langages. Parfois, cela peut sonner mieux même si, effectivement, l’action étant passée donc certaine, on doit employer l’indicatif.
Rien à voir avec le fond de votre propos, mais en relation avec ce que vous dites des traducteurs. Hier soir, dans un film de Robert Altman qui passait à la télévision, le sous-titreur n’était pas gêné d’écrire que Machine avait été “imprégnée” par Trucmuche, pour dire qu’elle avait été mise enceinte par lui.
Monsieur a du voir « Un mariage » je suppose ?
Tout juste !
Je ne crois pas au retour de l’inflation.
M. de Scitivaux m’a convaincue :http://www.stephanehaefliger.com/campus/biblio/005/necc.pdf
L’étalon-or était en vigueur au XIXème. Il a éclaté à cause des deux guerre mondiales et de la politique monétaire alchimiste des États-Unis qui fabriquent maintenant l’or : ils ne voudront pas se séparer de ce pouvoir facilement.
Une chose est sûre : le système va changer. Mais dans quel sens ?
Pour qu’il y ait un retour de l’inflation, encore faut-il qu’elle fusse partie…
Elle n’est pas partie mais elle a fortement diminué.
Si j’ai bien compris un article de Kaplan, il n’y a pas d’inflation pour le moment car l’argent prêté est resté dans les banques et qu’il y a des « forces » déflationnistes à l’œuvre.
C’est ce que rappelle h16 par son : « jusqu’au moment où un nombre suffisant d’acteurs économiques refusera de continuer à opérer avec la monnaie fiat ».
Oui. J’aurai un papier courant de semaine pour donner quelques éléments supplémentaires à ce sujet.
Les billets de banque n’ont pour valeur que celle qu’on leur accorde ! Vous verrez, les banquiers eux-mêmes finiront par détruire cet outil, parce que ce n’est qu’un outil, en fin de compte.
Taleb ne s’est pas limité à la mathématique. Qu’il est fait du « Karl Popper » pour le peuple, je veux bien.
La didactique de Taleb sur l’épistémologie est puissante : tout ce que l’on peut savoir est ce qui est faux. Tous les cygnes sont blancs, tant qu’on n’en a pas vu un noirs, ou un rose, ou un jaune fluo avec des bandes auburn.
On ne peut connaitre de manière certaine que ce qui est faux, ou incomplet, voilà le message de Taleb. Pas mathématique du tout.
Anti platonicien à coup sûr, et par là même contre la mathématique qui n’est que pure tautologie, vérité soit disant immanente.
Tout le contraire de la mathématique le tonton Taleb.
Comme disait ma grand mère Toscane, « Brou », tu peux peindre des tas de raies sur un âne, mais tu n’en feras jamais un zèbre.
Puisque l’on parle de livre, je vous parle du coup du livre que je suis en train de lire, L’idiot, de Dostoïevski.
Je suis avec ce bouquin globalement dans les mêmes pulsions que lorsque qu’il y a une tablette de Crunch dans le placard.
Là oui !
Taleb et ton auteur que je ne connais pas, mais dont la photo et surtout les lunettes me semblent parler toute seules, sont des pisse-tiède.
Et sur le fond, si elle est retranscrite fidèlement, l’analyse de ton auteur est consternante, et je partage pourtant les conclusions.
Vite, complétons ce commentaire par une analyse du pourquoi !
Non ?
Si vous voulez de l’Autrichien, lisez directement lui :
»
L’économiste sait qu’un boom économique doit entrainer une dépression.
Mais il ne sait pas et ne peut pas savoir quand la crise surviendra.
Cela dépend des conditions spécifiques à chaque cas.
Beaucoup d’évènements politiques peuvent influencer le résultat.
Il n’y a pas de règles permettant de calculer la durée du boom ou de la dépression qui le suit. Et même si de telles règles étaient disponibles, elles ne seraient d’aucune utilité aux hommes d’affaires.
Ce dont l’homme d’affaires individuel a besoin pour éviter des pertes, c’est d’une connaissance concernant la date du point de basculement, à un moment où les autres hommes d’affaires croient encore que l’accident est plus éloigné qu’il ne l’est en réalité. Alors sa meilleure connaissance lui donnera l’occasion d’organiser ses propres opérations de façon à s’en sortir indemne.
Mais si la fin du boom pouvait être calculée selon une formule, tous les hommes d’affaires connaîtraient la date en même temps. Leur efforts pour adapter la conduite de leurs affaires à cette information auraient aussitôt pour résultat l’apparition de tous les phénomènes de la dépression. Pour chacun d’entre eux, il serait trop tard pour éviter d’en être victimes.
S’il était possible de calculer l’état futur du marché, l’avenir ne serait pas incertain. Il n’y aurait ni perte ni profit d’entrepreneur.
Ce que les gens attendent des économistes est au delà du pouvoir de tout homme mortel.
Le jugement entrepreneurial ne peut pas s’acheter sur le marché.
L’idée entrepreneuriale qui suppose et amène le profit est précisément l’idée que n’a pas eu la majorité.
Ce n’est pas l’anticipation correcte qui produit les profits, mais l’anticipation meilleure que celle des autres.
Le trophée ne va qu’aux dissidents, qui ne se laissent pas égarer par les erreurs qu’accepte la multitude.
»
Ludwig von Mises
je te conseille vivement de lire « Blythe Masters » de Pierre Jovanovic cela pourrait compléter ta culture générale sur la finance NWO
il y a bien sûr son site http://www.quotidien.com
Votre allusion à Nassim Taleb est bienvenue – j’avais lu le livre après avoir apprécié la critique qu’en avait faite Franck Boizard et j’avais trouvé très pertinents nombre d’exemples qu’il donnait sur l’imprévisibilité du futur ce qui tout compte fait est une tautologie (voir Woody Allen).
J’avais bien aimé toutefois son éloge de Benoit Mandelbrot et de Pareto.
Quant à Antal Feteke, je ne connaissais pas mais les mauvaises traductions sont rebutantes.
Un avis parmi tant d’autres…
L’or n’est plus une monnaie. Il faudra prendre et donc changer les pouvoirs en places avant d’espérer le revoir briller de tous ces éclats.
Car, même s’ils se cassent la gueule tous seuls, ces pouvoirs ont de petites idées derrière la tête.
L’arnaque est totale, surtout quand nous parlons de valeur.
L’or papier a complètement faussé cette valeur or. Dur d’évaluer son juste prix, d’hier, d’aujourd’hui, alors demain… le flou artistique reste plus évident.
L’or a déjà était confisqué. Le marché noir implique une mobilité sécurisée. Achetez du plomb avec en espérant avoir un marché noir pas trop loin.
Personne ne peut prédire vers quel système monétaire nous allons glisser, mais si c’est une monnaie électronique (fort probableour continuer le délire financier), vous ne pourrez écouler vos lingots si facilement.
L’or et l’Argent sont intéressants comme assurance, en ne mettant jamais tous les œufs dans le même panier et en espérant un futur plus serein. Mais miser tout dessus est certainement une grave erreur.
Je ne vous parle pas d’arnaques grossières dignes des alchimistes débutants, mais là aussi, il va falloir faire avec.
Ne pas oubliez non plus les sur-taxes diverses, spécialitées de nos chers dirigeants qui n’aiment pas les têtes qui dépassent.
Donc oui pour l’or, mais il va falloir d’abord faire la guerre, le ménage et virer tous ces clowns mafieux. Vaste programme comme dirait l’autre.
Pour estimation, si nous divisons le stock d’or officiel par la population mondiale, nous aurions deux-trois grammes par personne (un simple anneau), vous pouvez donc en déduire votre statut international cher h16 :=)
La problématique de l’or est simple à résumer : chacun à leur manière, les banquiers centraux américain, européen et suisse ont tous affirmé pouvoir imprimer une quantité ILLIMITÉE de monnaie fiduciaire. Cela implique un potentiel ILLIMITÉ de destruction de la monnaie. Mais par rapport à quoi, si toutes les monnaies se détruisent? Par rapport à ce qui a une valeur intrinsèque, l’or. Qui a donc un potentiel de croissance « illimité ».
Jamais un banquier central n’a parlé de fournir de l’or en quantité illimitée… Alors, simple, il faut investir à fond dans l’or ? Oui mais attention. Il y a deux grands dangers : le premier est la volatilité importante des cours. Le second est plus subtil : il semble que les ploutocrates au pouvoir aient peu investi sur l’or. Leur intérêt serait plutôt de soutenir le marché actions. Donc,le moment venu, ils confisqueront l’or des citoyens et les paieront en monnaie de singe. Après avoir volé des milliers de milliards de dollars, ils voleront des milliers de tonnes de métal jaune. Toujours garder cette possibilité en tête…
Tout le monde hurle à l’inflation monétaire mais les indicateurs de masses monétaires restent désespérément « plats »
Quelqu’un peut il expliquer pourquoi il n’ y a pas de création monétaire illimitée ou inconsidérée actuellement par les banques centrales, ce qui expliquerait l’absence d’inflation au sens primitif c’est à dire l’absence d’augmentation de la masse monétaire?
Merci.
CG
Il y a création monétaire mais l’argent reste parqué à la BCE. Mais de toute façon, je vais faire un petit billet mercredi à ce sujet 🙂
Pas de création inconsidérée de monnaie par les banques centrales ?!?
Regardez l’augmentation de la taille de leur bilan !!
Il n’y a pas de rapport direct et immédiat entre la masse monétaire et la taille du bilan d’une banque centrale.
La masse monétaire M3 € a une croissance normale alors que la taille du bilan de la BCE a explosée.
Juste un petit mot sur la forme : je supporte de moins en moins les traductions. Comme malheureusement, l’anglais est la seule langue étrangère que je parle, je m’y limite mais je n’achète plus de traduction. Les traductions de certains romans policiers US à la mode sont au-delà du tolérable.