En parcourant internet, on trouve, parfois, des petites perles. Je ferai comme Cléopâtre et les dissoudrai donc dans un peu de vinaigre pour vous les proposer en met exotique à déguster aujourd’hui…
Et pour la première perle, je vous conseillerai la lecture de l’intéressant billet de Chafouin, confrère blogueur de la guilde des Kiwis, qui s’étonne du comportement alambiqué des Socialistes qui, finalement, ne sont jamais contents des décisions sarkoziennes, aussi socialistes soient-elles.
Chafouin est en cela rejoint par Nicolas d’Humeur de Vaches, qui pose franchement la question : Saperlipopette, d’un côté, Emmanuelli, le vieux sexagénaire baroudeur d’un socialisme début 20ème, estime que le choix par Sarkozy de nommer Migaud à la Cour des Comptes ne fait rien qu’à brouiller les cartes de la gauche – pov’chous – et de l’autre, Hamon, le fier quadra ultrasocialiste pourtant chouchouté par Henri, trouve que cette nomination confirme la poursuite de la confiscation des pouvoirs par le vilain président.
Bref : un socialiste à la Cour, c’est tout déroutant, et pas de socialiste à la Cour, c’est de la confiscation. Dilemme.
Pourtant, nos deux compères sont, habituellement, plutôt sur la même ligne, mais patatras, ils disent le contraire. Bordel et confusion, ces deux mots semblent résumer de mieux en mieux tout un parti qui n’en finit pas de disparaître mollement dans une vie politique française de plus en plus foutraque, où la droite ressemble de plus en plus à la gauche et la gauche à rien du tout.
Maintenant, pour en revenir au fond des choses que ces couinements comiques occultent un peu, l’arrivée de Migaud à la Cour des Comptes, est plutôt une bonne chose. Jusque là Président de la Commission des Finances de l’Assemblée, il n’avait pas gardé sa langue dans la poche pour dénoncer les abus qu’il avait constatés, et était même régulièrement l’auteur de questions et de rapports que la presse – et, plus modestement, mon blog – avaient relayés et qui ont, souvent, permis de mettre en avant de vrais problèmes de gestion dans le pays.
Je tempèrerai cependant cette relative bonne nouvelle en notant que, manifestement, si le problème de la Dette était correctement apprécié par Seguin qui n’avait de cesse, à chaque rapport de sa Cour, de clairement mentionner le risque qu’elle faisait peser sur les finances du pays, ce même problème est vu de façon beaucoup plus détendue par le Migaud en question…
Or, on apprend – autre perle, même vinaigre – que l’État français aurait réussi, dans l’exercice comptable pour l’année qui vient de s’achever, à planquer sous le tapis républicain un montant de 119 milliards d’euros.
Grosse bosse du tapis dans le salon sous le buffet Empire, qui a bien du mal à rester droit. C’est à la fois une jolie performance, et, aussi, une marque de grande créativité comptable.
Pour résumer, les déficits abyssaux des comptes sociaux se retrouvent transférés dans un organisme créé ad hoc, la CADES, qui se permet, dans la désinvolture caractéristique des organismes qui n’ont de compte à rendre à personne, de sortir purement et simplement les déficits des comptes publics et, zip zoup ni vu ni connu je t’embrouille, de faire passer en hors-bilan ces déficits. A la longue, ce hors-bilan s’apparente au spectre d’un dépôt-de-bilan…
Mieux : les montants de déficits millésimés 2009 sont – sortez le champagne pour fêter ça ! – tellement énormes que le gouvernement, sentant à la fois qu’il n’aurait pas assez de lessive pour rattraper ses fonds de pantalon tachés et qu’avec la Grèce, on risquait de leur faire des gros yeux, a décidé de reporter une parti de ce déficit vers l’ACOSS – déficit issu lui-même, si vous suivez toujours, d’un report des comptes publics vers les comptes opaques de la CADES.
On joue donc à saute-mouton avec les montants (dont l’unité est le milliard d’euro, pour ceux qui en douteraient), d’un déficit à l’autre, et on innove pour les recouvrir.
Car pour permettre à l’ACOSS de boucler son budget, devinez l’idée lumineuse que nos dirigeants ont eue ? La dernière loi de financement de la Sécu a tout simplement permis à cet organisme … de produire des billets de trésorerie ! Pour un montant de 65 milliards tout de même. Autrement dit : on va financer le déficit de l’ACOSS, qui est en réalité un transfert du déficit de la CADES, qui est en réalité un transfert du déficit de la Sécu, par … de la dette !
La bonne idée que voilà !
Ensuite, lorsque toute cette jolie cavalerie s’essoufflera, que les taux d’intérêts grimperont en flèche et que les marchés parieront sur l’effondrement de tout le bazar, on aura toujours un ou deux branquignole de l’économie pour déclarer doctement : « Sale traders ! L’ultranéolibéralisme a encore frappé« .
Rappelons que, pour résoudre cette série de problème, il aurait fallu, dès le départ, équilibrer les comptes, ce qui veut dire augmenter les cotisations (ouch), réduire les prestations (aïe) ou, plus prosaïquement, rendre au marché, bien meilleur allocataire de ressources que l’état – c’est pas dur vu les performances de ce dernier – , ce qui lui appartient…
Et rappelons aussi que, au lieu d’exposer clairement le problème, mettre chaque Français devant ses responsabilités et, en d’autres termes, faire preuve d’un peu de courage politique, voire, j’ose l’image, proposer une vraie rupture avec ce qui se pratiquait précédemment, Sarkozy n’aura fait qu’entériner les bidouillages massifs qui se pratiquaient déjà, quitte à les perfectionner !
La publication des comptes publics devient donc un véritable festival de trouvailles comptables où chaque petite parcelle d’inventivité sera mise à profit pour camoufler des erreurs, des procrastinations, des horreurs comptables et économiques et remettre au prochain quinquennat ou toujours après d’autres élections le moment où il faudra nettoyer tout ça.
On se retrouve donc au bal des sourires crispés avec pour mot d’ordre « Ne Pas Respirer Trop Fort » de peur que tout casse d’un coup.
Cependant, la réalité, elle, continue son chemin, inaltérée par les tentatives d’enfumage de plus en plus grossières, … et qui durent de moins en moins longtemps : à peine le locataire de l’Élysée avait-il expliqué que le chômage allait baisser, z’allez-voir, ça va être génial, supayr supayr, bing !, l’Institut National des Statistiques revient sur ses calculs pour se rendre compte que – contre toute attente – le nombre de chômeurs continue d’augmenter à un rythme sans précédent.
Heureusement, la crise est finie !
à quand un Grenelle pour l’étude des hypothèses plausibles d’amoindrissment de l’augmentation des effets contre-productifs de l’excès de crédit sur la crouaçance ?
Honte à Sarkozy.
Il est très clair que si l’on disposait de tous ces sous-là, on n’aurait pas tous ces soucis 😉
J’aimerais savoir s’il y a d’autres magouilles du genre… Non parce que celle-là ne doit pas être la seule.
Très très bien !
Je suis d’accord pour dire que le budget de l’Etat est mal géré depuis 30 ans. Il n’est pas normal d’avoir enchaîné 30 années de déficits sans interruption.
Nicolas Sarkozy est d’ailleurs un serial responsable de déficits (le fameux « état catastrophique » des finances publiques selon Alain Juppé en 1995) et la Cour des Comptes a noté qu’il avait doublé le déficit structurel en deux ans et demi.
En revanche, dire que « le marché est un bien meilleur allocataire des ressources que l’Etat » me fait doucement rire : pour l’évaluation des actions de la bulle Internet peut-être ? Ou l’évaluation du risque sur les subrpimes, ABS ou CDO peut-être ? L’Etat n’est pas parfait loin de là, mais le marché a prouvé plusieurs fois son incurie dangereuse récemment.
Magnifique illustration de ce dont je voulais parler. Le gaullisme, ce délicieux franchouillo-communisme.
je lis ca et je pleure bouhouhou.
et d’apres vous, ca vient d’ou les bulles et les subprimes?
le marche dont vous parlez est une tambouille d’etat a 75%, et l’incurie en question est celle de l’etat qui deflecte systematiquement ses responsablites sur la finance.
Action deplorable, gaspillage et irresponsabilite totale sont caracteristiques des gens et finances d’etat.
M.Pinsolle…si vous voulez vraiment percer le grand mystère du marché, je vous suggère « l’économie politique en une leçon » d’Henry Hazzlit.
La traduction est ici: http://herve.dequengo.free.fr/Hazlitt/EPL/EPL.htm
Hayek explique ces crises brillamment. (explication simple ici : http://www.auburn.edu/~garriro/macro.htm dans le powerpoint sur Hayek).
En substance, le dirigisme monétaire appliqué à la définition des taux d’intérêt créé un signal corrompu à destination des acteurs du marché les incitant à reporter leurs investissements sur des projets à court terme destinés à satisfaire une consommation immédiate au lieu de les diriger sur des investissements de long terme. Les taux bas étant artificiels et ne reflétant pas un niveau d’épargne, la consommation est boostée de même que les investissements de court terme, obérant ainsi l’avenir et conduisant à un krach quand la situation n’est plus soutenable. C’est la différence entre la croissance durable et la croissance artificielle.
L’Etat n’est pas parfait loin de là
Question à deux balles : qui est le principal client des marchés financiers. Réponse en quatre lettres. Vous avez 5 minutes pour répondre.
Question à un euro : qui a encouragé la frénésie de crédit par des taux d’intérêt défiant l’entendement ? Réponse en quatre lettres. Vous avez aussi 5 minutes pour répondre.
« Le gaullisme, ce délicieux franchouillo-communisme. »
Vous rendez-vous compte ? Grâce à l’UMP, vous pouvez rencontrer des vrais communistes, pas des branleurs genre le facteur, mais des vrais de vrai, qui ne déclarent pas la guerre à Bush en assemblée générale étudiante (véridique) mais qui flinguent 20 personnes par jour et font payer les balles aux familles, gèrent des vrais camps de concentration. Si maurice b(laireau) nous lit, il devrait aller proposer au prochain congrès de l’UMP de créer un jeu « Toi aussi gère ton laogai » qui serait le pendant communiste du Monopoly.
Tout à fait, mais ça va bien au-delà des UMP convaincus. Même les clowns comme Villepin, de Villiers, Dupont-Aignan ont cette magnifique propension à s’imaginer en homme providentiel, en leader charismatique que la France attend, crispée, pendant que les vilains se battent entre eux… Et comme par hasard, on retrouve cette idée totalement désuète, rendue sépia d’avoir été trop exposée dans un cadre, au soleil, sans jamais bouger d’un millimètre, que la Fraônce est éternelle, immuable, qu’on doit y trouver un capitalisme d’état et patriotique, que les marchés sont à la botte de la politique (alors qu’il en a, depuis les temps immémoriaux, toujours été du contraire), etc. le tout dans une absence consternante de lucidité et d’humilité, à l’instar d’un inspecteur Clouzot en chair et en os…
Bonjour,
Lecteur silencieux de votre site, je sors de ma réserve pour vous faire part d’une belle perle trouvée sur les echos.fr : ici
Facile avec la SNCF et les cheminots,vous me direz. Mais lisez néanmoins l’article avec attention. Vous verrez la vision de l’intérêt de l’ouverture à la concurrence pour Guillaume Peppy : « Il faut que les conditions sociales soient harmonisées entre la SNCF et les autres opérateurs pour que la compétition soit équitable » (A ce stade, on est ravi et on s’attend à ce qu’il mette par terre le statut des cheminots, début d’érection, toussa, toussa) et vient la suite en guise de douche froide : « Nous souhaitons qu’une négociation collective s’engage, et qu’elle débouche sur un accord s’appliquant à tous les acteurs du secteur du transport régional ». En résumé, il veut que tous les acteurs se retrouvent avec la même merde sociale que la SNCF. Effectivement, je pense que la SNCF restera compétitive dans ces conditions !
Bref, Peppy = allumeuse.
Au plaisir de vous lire
Ah oui, intéressant. J’étais tombé sur l’article ce matin, c’est … disons… ça promet.
Je note que vous détournez tous le sujet… Vous pourriez au moins reconnaître que le marché n’est pas parfait. Même The Economist (auquel je suis abonné depuis plus de 10 ans) arrive à le faire.
Quand une action comme France Telecom est estimé 219 euros à un moment et 7 euros un an après par le marché, je me dis que les marchés sont loin de bien allouer les ressources. Ce n’est pas l’Etat qui évaluait des start ups à des prix ridiculement élevés, mais les marchés…
Idem sur les ABS, les CDO, CDS et autres montages qui ne doivent rien à l’Etat. Ces inventions de la finance libéralisée étaient censées protéger du risque, elles l’ont démultiplié au contraire.
Ma réponse à votre premier message est toujours valable.
On détourne le sujet parce que personne ne sent la force d’un Hercule pour reprendre toutes les notions économiques de base qui te permettraient d’y voir clair. Ainsi, prétendre que nous disons que le marché est parfait est un homme de paille ridicule. On dit simplement qu’il est meilleur allocataire de ressource que l’État, et vu les performances du premier et du dernier, y’a pas photo. Faut vraiment être un abonné depuis 10 ans à ce robinet d’eau tiède qu’est The Economist (qui perd d’ailleurs des lecteurs à mesure qu’il se social-démocratise) pour croire encore que le libéralisme, c’est la main invisible, la perfection du marché et l’homo économicus dans toute sa splendeur…
Quant aux montages financiers divers & variés que tu évoques, encore une fois, je t’invite à lire les sites anglo-saxons cités par Objectif Liberté et à sortir la tête de la doxa franchouille, du Monde Diplodocus et autres Alternatives Ecoconomiques dont la rigueur et l’impartialité font rire à peu près tout ceux qui ont plus de deux doigts de front.
@ Joe
J’ai commencé à écrire mon 2ème commentaire avant de voir votre réponse. Cependant, les taux d’intérêts avaient été relevés bien avant que la bulle Internet n’explose.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:LeitzinsenFR.png
On était à 4.75% aux Etats-Unis en 99 et 6.5% en 2000. Rejeter la faute sur les taux directeurs des banques centrales me semble beaucoup trop facile. Ce ne sont pas eux qui peuvent expliquer que les mêmes marchés estiment une entreprise de la taille de France Telecom d’un rapport de 1 à 30 en seulement 12 mois. Idem sur les start ups.
@ H16
Si je voyais l’ombre d’une nuance dans votre jugement de l’efficacité du marché, alors je ne parlerai pas comme cela. Notez que moi, au moins, je reconnais que l’Etat a des limites (dès mon premier commentaire). Je ne vois jamais cela chez vous par rapport au saint marché.
The Economist se social-démocratise et serait un robinet d’eau tiède !!! Ils sont juste pour la publicité libre sur les médicaments, la privatisation d’à peu près tous les secteurs de l’économie (à part la défense, et encore cela viendra sans doute), ils sont pour le commerce des reins humains… Voici un jugement très intéressant…
« je ne vois jamais cela chez vous par rapport au saint marché. »
Hayek, la concurrence comme processus de découverte, erreur correction, ça vous dit quelque chose ?
Le marché n’est pas parfait et il n’y a aucun libéral qui dira le contraire. C’est une débilité, comme la concurrence pure et parfaite, qui n’existe que dans les fantasmes des néo-classiques.
La force du marché, c’est que ceux qui trichent ou font des conneries sont sanctionnés. Dans une situation d’état de Droit, une banque qui a manqué à tous ses engagements vis à vis de ses clients et de ses actionnaires dégage et ne peut pas aller pleurer à l’Elysée pour demander aux cons-tribuables de payer pour ses conneries en jouant sur la corde sensible « vous imagaginez tous ces pauvres salariés qui vont perdre leur emploi ». Eh bien oui, aux USA, à cause de 3-4 personnes, Andersen a mis au chomedû des dizaines de milliers de salariés pour avoir falsifié les comptes d’Enron, laquelle a envoyé également des dizaines de milliers de salariés au chômage.
Cela fait plaisir de retrouver la modération de ton traditionnelle qui a toujours su conserver le mouvement RPR et maintenant de l’UMP dans les rangs des lopettes assoiffées de pouvoir.
Ce n’est pas en livrant le pays, pieds et poings liés, aux vissicitudes et aléas d’un parti girouette comme l’UMP que les Français pourront mieux vivre dans leur pays !
Libres à ceux qui veulent ajouter des lois, des conventions collectives, des codes, des taxes, des impôts, des subventions, des petits tuyaux fins et des gros tuyaux larges dans l’usine à gaz fiscale et légale française et détruire des emplois car non-conformes au parti de l’UMP de s’expatrier vers des contrées où cela existe, selon eux : la France, tu l’aimes ou tu la quittes, hein, voilà, épissétou.
La majorité des moutontribuables ne veulent pas adhérer à ces idées mais votent régulièrement pour… Sont bêtes.
« Au sommet des affaires on ne sauvegarde son temps et sa personne qu’en se tenant méthodiquement assez haut et assez loin. »
« Les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d’Etat. »
« Les grandes choses se font par la valeur des hommes bien plus que par des textes. »
Maurice au lieu de parler de Gaullisme lisez De Gaulle, et vous verrez que l’UMP n’a rien de Gaulliste.
Une fois que les investissements de long terme n’ont pas été réalisés pendant plusieurs années (97-2000 en l’occurence) et que les surcapacités se sont étalées à tous les secteurs, la montée des taux d’intérêts (limitant la consommation) a pour effet direct de mettre l’économie par terre.
Lisez vraiment le powerpoint que je vous ai indiqué, c’est quelquechose de sérieux et d’intéressant et pas particulièrement partisan.
Oui mais c’est ultranéolibéral. Donc, c’est mal, voyons…
pour une explication non « uni-dimensionnelle » et fouillée des mécanismes qui ont abouti à la crise, je ne puis qu’abonder dans le sens d’H16 et recommander le dossier « crise financière » d’objectif liberté (le lien est cliquable dans la colonne)
http://www.objectifliberte.fr/ (nombreux articles, parfois assez ardus malgré la volonté de rester pédagogique de l’auteur)
Si j’ai bien compris l’auteur, aucune cause ne peut à elle seule expliquer la crise (les taux d’intérêt, les lois encadrant le crédit, les lois raréfiant le foncier, etc…) mais chaque couche de réglementation a produit ses effets pervers, et s’il est vrai que des acteurs privés ont merdé dans les grandes largeurs, le cadre institutionnel ou l’interventionnisme étatique était majeur mis en place par les états, et les USA entre autres, a une très grande responsabilité, en ce sens qu’il a détruit tous les mécanismes qui en temps normal font que les agents privés qui déconnent sont sanctionnés rapidement soit par de graves difficultés qui l’obligent à changer, soit par la faillite.
Lorsque l’état fait tout (subvention, fiscalité, réglementation, manipulation des taux, « bailouts ») pour que les investisseurs privés achètent, par exemple, du crédit pourri, il est normal que trop de crédit pourri soit acheté. Le marché seul n’aurait pas empêché cette mésallocation de ressource mais l’aurait sanctionnée plus vite et donc la bulle eut été moins grande.
Voilà. « Le marché seul n’aurait pas empêché cette mésallocation de ressource mais l’aurait sanctionnée plus vite et donc la bulle eut été moins grande. » résume parfaitement ma position.
vous oubliez une autre bosse sous le tapis …
il y a aussi la dette logée à la SFEF, estimée aux alentours de 90 milliards …
une bosse plus une bosse plus une bosse … envoyons mme Lagarde aux jeux de Vancouver, pour l’épreuve de slalom …
Je vais lire ça. Là, je n’ai pas le temps, mais je vais y revenir.
Gniagniagnia dépenser plus gniagniagnia créer des taxes gniagniagnia refiler des subventions gniagniagnia ultranéogigalibéralisme coupable gniagniagnia patrons suceur de sang ….
Mince alors, je viens de résumer les prises de positions de toute la classe politique Française de gauche de droite et des extrêmes, ainsi que la méthodes de gestion du pays.
Ce qui est d’ailleurs marrant, c’est que plus la France s’enfonce dans le tout État, les dépenses publiques hors de contrôle et la perte de liberté, plus on parle de la faute de l’ultranéogigalibéralisme.
Il n’est jamais trop tard ( enfin si votre corporatisme prend un sacré coup dans l’aile en ce moment) pour retirer vos œillères et enfin commencer à réfléchir monsieur Pinsolle.
Concernant la crise dite des « sub prime », il y a bien une part du marche qui a participe a gonfler la bulle avec une certaine dose de malhonnetete contractuelle. On en retire que parmis les hommes se trouvent des voleurs etc… bref, des mechants, quel scoop.
En revanche, jamais le marche ne sera capable de creer des structures bancaires centralisees dirigeant le risque dans une seule direction via les taux directeurs.
Enlever les banques centrales (liberales, vraiment?) et voila degonflee la bulle immobiliere us. Enlever les politiciens et voila disparue la bulle, transforme en une simple arnaque aux contrats devant se regler en justice.
Oui, voilà : certes non, le marché n’est pas totalement exempt de responsabilité, puisqu’il a tout ce qu’il faut pour faire des bulles et des krachs (cf les bulbes de fleurs en Hollande au XVIIè siècle). Mais pour une vraie catastrophe mondiale, il faut que l’État (ou les États) s’en mêle(nt).
Ca me rappelle le dicton d’une chronique quotidienne que je lis toujours avec attention :
« Anyone can make a mistake, but to really make a mess of things you need taxpayer support. » 🙂
Bonjour H16. Il y a longtemps que je parcours vos écrits et votre vision de la France depuis la Vème république je partage totalement votre approche apocalyptique de ce pays de Jacobins car finalement depuis les massacres et les mensonges du premier génocide humanitaire européen sur les Bretons et les vendéens, les choses n’ont pas vraiment évolué lorsque les valeurs libérales n’ont pas droit de citer.
Suffit de voir comment Sarkozy à géré la crise dans les DOM TOM suis bien placé pour le savoir avec le bordel dans l’océan indien sur Mayotte où le conseil Général après un an d’activité est déjà déficitaire de plus de 150 millions d’euros sans que personne s’inquiète pour l’avenir des dépenses.
Sur la Réunion le conseil Général vient de virer 1200 salariés après 30 années de service pour certaines dans l’aide à domicile des personnes âgées ; résultat, le conseil général vient de créer une autre association avec des sbires à eux. Coût du carnage : 20 millions d’euros.
Et ce n’est qu’un aperçu dans la gabegie des derniers confettis et vestiges coloniaux, véritables danseuses de la république, ces îles servent de prétexte pour maintenir la splendeur d’une France arrogante quand nos politiques pètent depuis le 21 janvier 1793 dans la soie en s’essuyant avec les oripeaux d’une révolution sanguinaire …
Finalement l’on comprend mieux pourquoi des visionnaires comme Tocqueville ne sont jamais revenu en France. C’était prémonitoire de savoir que ce pays serait foutu tôt ou tard.
Merci de ce témoignage 🙂
« en s’essuyant avec les oripeaux d’une révolution sanguinaire … »
quant on fait le compte des charrettes spectaculaires des guillotinés … on est étonné du nombre très réduit que cela représente …
La révolution Française préfiguration miniature du totalitarisme oui , c’est l’une de ses 2 faces, mais le bilan humain reste d’opéra-bouffe.
Génocide sur les vendéens et les bretons , c’est possible , mais l’histoire avait déjà montré bien d’autres exemple de villes ou régions littéralement éradiquées.
Certes, mais la Révolution montre tout de même une ampleur dans le massacre et une idéologie bien caractéristiques de ce dont est capable l’État.
Cent dix-sept mille Vendéens passés au fil de l’épée pour quedalle, c’est un joli bilan pour un Jacobin.
L’historien R. Secher, qui a obtenu ce chiffre lors de sa thèse, a quand même reçu, deux siècles après les faits, de menaces de mort.
:O
Cambronne qui poste des commentaires sur Clicanoo ?!
Sauf que j’ai le rédacteur en chef qui m’a censuré un dénommé JLR, genre de journaliste aux vertus coloniales et sous les ordres d’une bananeraie ; ce dernier jugea bon, après avoir pris ses fonctions en remplacement de Jacques Tillier, de fermer le site . Vous savez, certains, dans le colonies, ont l’impression d’être encore sous la protection de l’état providence; alors avec un ami procureur et quelques pinces fesses les choses peuvent toujours finir par des arrangement de dessous de table malsain
allez donc y faire un tour, histoire de rire des folles péripéties de la vie coloniale
être un libéral et se faire taxer de nazillon, vraiment parfois l’on se demande surtout que le journaleux défendait prince Jean Jean
http://www.wmaker.net/zinfos/pierrotdupuy/Jean-Louis-Rabou-pete-les-plombs_a81.html?com#comments
Je le note.
Cependant, merci de prendre un peu de temps pour ponctuer vos commentaires et les relire. Merci. En outre, j’ai beaucoup de mal à comprendre le lien entre ces chamailleries et le sujet de l’article…
Apparemment, oui.
En quoi la crise est-elle un mal ? Au moins, quand on est dans la merde, on a un peu l’espoir de s’en sortir. Quoique là…
ca depend quelle quantite de fight tu aimes dans ton quotidien! lol
Encore une fois, Sarko est au milieu de toutes les discu… de la pub bonne ou mauvaise ça reste de la pub!