Rentrée scolaire : mauvais karma pour les bisounours

Ca y est : douillettement câlinés par un état-maman de plus en plus corpulent, les générations d’écocitoyens gentils, tendres, naïfs et prêts aux bisous républicains arrivent sur le marché de l’emploi. Et les plus choyés, les plus câlinés, ceux qui ne sont, finalement, jamais sorti du cocon moelleux de l’Éducation Nationale, arrivent maintenant à maturité et deviennent enseignants. Et là, c’est le drame.

C’est d’ailleurs une telle tragédie que notre presse nationale, elle-même déjà fort bichonnée par la Gouvernemaman, ne peut s’empêcher de relayer les tenants et les aboutissants de cette catastrophe qui se joue devant nous : Libération et Le Monde, frappés par la même idée originale et la même actualité, proposent deux articles, calibrés de la même façon sur un mode pas trop violent à écrire puisqu’il sera composé de témoignages poignants de ces anciens élèves / nouveaux profs confrontés à leurs premiers jours de classe, épargnant ainsi un épuisant travail au pigiste en charge…

Et ça se joue dès le titre : « Est-ce que je vais tenir la route face à la classe ? » pour Adrien du Val-de-Marne qui s’épanche dans Libé, et « Je n’ai pas la moindre idée d’une classe » pour Jean qui a choisit Le Monde pour pleurnicher.

Pas de doute : on se situe ici à l’interface du drame humain, exactement sur la pellicule fine qui sépare la vie bénigne et douce des gens de tous les jours et celle, pleine de tracas, de rebondissements, de questions à la fois existentielles, matérielles et émotionnelles de ces aventuriers modernes de l’édutainment national ! Pour la première fois dans l’histoire des médias français, nous assistons à deux articles en prise directe avec le Zola poignant qui palpite au fond des collèges, des lycées, cette collision frontale, ce choc brutal du désir d’enseigner avec celui, contradictoire et antagoniste, de dormir au chaud près du radiateur !

Et quand on lit les témoignages, on sait qu’on a droit, ici, à du lourd, du reportage de terrain, avec de la tripe à vif, du boyau sanguinolent, avec au fond le bruit sourd des bombes, les sifflements stridents des balles de mitrailleuses et les cris, insupportables hurlements, de ceux qui tombent au champ d’honneur.

Ainsi, Lison (article de Libé), fantassin dans l’infanterie de maternelle moyenne section, affecté à une base stratégique dans le Val d’Oise, se fait lucide devant les dangers du combat qu’elle aura à mener :

« Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’idée qu’on n’a pas le droit à l’erreur, il faut faire ses preuves très vite.« 

Une erreur, en maternelle moyenne section, ça ne pardonne pas. Pâte à modeler dans les cheveux, peinture mauve sur les chaussettes, gommettes bigarrées en surnombre sur le pull qui bouloche, on imagine assez vite l’ampleur qu’une erreur peut prendre. Plus d’un soldat est mort d’une approximation dans la lecture d’une comptine.

Et on comprend que les quatre jours de prise en main d’une classe sont une bien piètre béquille pour cette chair à canon lancée au front sans formation ! Quand on pense à tout ces jeunes qui, parallèlement, commencent leur premier CDI, dans des boîtes privées dont ils ne connaissent absolument rien, pour lesquels on n’attend pas, bien sûr, la moindre chose, le moindre rendement, et qui ne risquent pas, eux, de se faire virer s’ils merdoient dans les premiers jours, on conçoit l’amertume des jeunes recrues de l’EdNat devant un tel contraste de traitement !

République du Bisounoursland

Lucile, toujours dans l’article de Libé, nous donne tout de même une lueur d’espoir :

« les deux jours de formation qu’on a eu en début de semaine m’ont rassurée. On nous a expliqué comment mener le premier cours: se présenter, faire l’appel, vérifier l’emploi du temps, les fournitures, instaurer des règles de vie en classe… « 

Ouf ! Elle n’a pas été obligée de partir au front avec seulement sa mauvaise arquebuse rouillée et son canif à deux lames acheté pendant un voyage découverte en Suisse : on lui a aussi soufflé qu’il faudrait, probablement, se présenter, faire l’appel, vérifier l’emploi du temps, les fournitures, et bien expliquer que faire une bataille de boulette de papiers ou envoyer des SMS étaient passibles de sanctions.

Côté Le Monde, les bombes lacrymogènes font des dégâts. On découvre, atterrés, des témoignages bouleversants qui nous ramènent, n’ayons pas peur des mots, aux heures les plus sombres de notre histoire, disons du XIXème siècle, où la bourgeoisie exploitait sans scrupules les ouvriers en les faisant travailler 28 à 32 heures par jour pour un quignon de pain :

Après avoir passé deux ans à préparer l’agrégation, à étudier Shakespeare et les plus grands classiques de la littérature anglaise, à analyser la grammaire dans ses plus infimes détails, et à avaler des dizaines de dates, nous voilà propulsés à temps plein devant une classe (en l’occurrence des terminales) sans que personne ne nous ait jamais appris à gérer un groupe de 35 adolescents, ni même à préparer un cours. La réalité dans les lycées et collèges est totalement déconnectée de celle de ces concours d’excellence, et nous sommes donc les victimes de cette réforme.

C’est une évidence : sans formation, propulsé devant des tueurs aguerris, en terrain totalement inconnu, on sent que l’espérance de vie est fortement réduite. Et puis, après tant d’années passées dans le cocon rassurant des études longues, à compulser du Shakespeare dans l’atmosphère studieuse et ouatée d’une étude ou d’une bibliothèque aux bois anciens, se retrouver ainsi dans un environnement aussi nouveau, aussi étranger, aussi lointain qu’un lycée ou un collège, dans ce concept de classe d’élèves qui est quasi-métaphysique pour celui qui n’en a jamais vu de sa vie, c’est plus que déstabilisant : c’est le ticket pour l’enfer, c’est le billet aller-simple assuré pour l’abattoir, la boucherie sans hésitation.

Et on ne mesure pas tous les enjeux si l’on s’arrête à ces lignes ! Car en réalité, derrière cette peur qui se cheville aux corps des plus solides, se cache aussi de nobles aspirations : celles d’enfin distribuer, généreusement et sans contraintes, un savoir raffiné aux futurs citoyens de la nation reconnaissante !

Aujourd’hui à Paris, devant inspecteurs et responsables financiers, il ne pouvait pas nous être communiqué le montant de notre salaire. On aurait juste voulu savoir si en plus de nous priver d’une formation digne de ce nom après un concours obtenu à bac +5, on allait pouvoir au lieu de coquillettes au ketchup, manger un pavé de saumon de temps en temps, pendant que l’on prend en charge l’avenir de nos petits citoyens en devenir.

Du Zola, vous dis-je ! On sent d’ici l’odeur des coquillettes, on entend même le gargouillement des ventres tiraillés par la faim !

Mais le pire, c’est quand on se rappelle qu’en 1950, ou en 1960 ou même en 1970, les IUFM n’existaient pas. Les formations des instituteurs et des professeurs, l’apprentissage besogneux des hussards noirs de la République étaient réduits à leur plus simple expression. Courage inouï de ces soldats de l’enseignement ou simple inconscience leur permettant de réaliser l’impossible parce qu’ils ne savaient pas, justement, que c’était impossible ? On ne le saura pas, mais tous les élèves qui sont passés par leurs classes doivent mesurer, maintenant, l’incroyable talent, la bravoure sans pareille qu’ils ont dû déployer pour se lancer ainsi dans la carrière !

A lire ces témoignages qu’on imagine déjà posthumes pour certains d’entre eux tant les combats menés sont âpres et sans pitié, on ne comprend pas non plus comment de jeunes inconscients choisissent d’autres domaines d’activités que l’EdNat et se lancent dans l’aventure complètement cintrée du salariat dans le privé où l’on peut se retrouver, du jour au lendemain, avec des responsabilités, des dossiers, des clients en face de soi, et pire, la probabilité non nulle de se faire virer si on merde !

Ces confessions déchirantes de vérité nous rappellent à quel point la société moderne est violente, à quel degré les lois du marché sont impitoyables et l’ampleur ahurissante de bisournourserie à laquelle on a habitué toute une catégorie de branlemusards incapables de faire preuve d’une initiative, de bon sens ou de simple capacité d’adaptation. La lobotomie et la gonadectomie sont à ce point complètes que deux organes de presse en arrivent à relayer simultanément les atermoiements pathétiques de chiards apeurés par l’éventualité de passer de l’autre côté d’une barrière à laquelle ils sont restés scotchés à peu près toute leur vie.

Ce pays est mégafoutu.

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Commentaires92

  1. Flo

    Exemple extrême : le 93

    http://www.francesoir.fr/education/rentree-la-deprime-des-instits-du-93.15545

    « Isabelle Guigon, secrétaire du SE-UNSA en Seine-Saint-Denis, n’est pas surprise par ces chiffres. « Notre département n’est pas attrayant. Les conditions de vie et de travail y sont difficiles », explique cette enseignante de Bondy. « Les loyers sont élevés et le cadre de vie n’est pas le plus agréable du monde. Il n’y a ni la mer, ni la montagne, ni la campagne » »

    1. volna

      Intègrons la Seine saint denis dans un département où il y a mer , montagne et campagne , ainsi Isabelle Guigon deviendra efficiente !!!

      1. christianf

        t’as bien raison

        et avec un distributeur de chocolat sans sucre peut etre !!

        elle existe vraiment cette fille ?

        bonne defense pour l’duce nat !!

  2. GM

    Bouleversant. Je ne leur donne pas une semaine avant de craquer sous la pression. En faisant grève, par exemple.
    Et dire qu’il suffirait de débloquer plus de moyens…

    1. christianf

      il suffirait de débloquer plus de moyens…

      t’es sur que l’argent repondra a de tels problemes ?

  3. The-Black-Doll

    C’est sûr qu’une nouvelle année d’études c’est toujours une épreuve extrêmement éprouvante, surtout dans le général. Rester le cul vissé sur une chaise à longueur de journée c’est pas de tout repos pour le futur pigeon… heu citoyen…
    Ajoutons à cela les grèves, cette année s’annonce particulièrement drôle.
    Remarque… Les élèves ont en partie raison d’avoir peur, avec des syndicats qui excellent dans le rienfoutisme et le nimportequoitage, ils en ont pas fini de ramer dans de la semoule bien collante et bien compacte.

  4. Serge Cheminade

    Personne n’est content et en plus l’école publique coûte cher alors pourquoi ne pas s’orienter vers des écoles libres. Pour trouver des exemples :
    http://www.creer-son-ecole.com/ecoles.php

    Il y a quand même une injustice les utilisateurs des écoles libres doivent quand même payer, par leurs impôts, pour l’éducation nationale et toutes les dépenses faites par les différentes collectivités locales pour l’école.

    Il n’y a pas besoin d’inventer l’école libre puisqu’elle existe. Il y a juste à libérer les programmes et supprimer les impôts pour faire une société plus libre. En plus d’être libre c’est bien moins coûteux.

      1. Serge Cheminade

        Les écoles libres indiquées sont en France même si cette information peut en surprendre plus d’un. Les écoles libres différent des écoles privées sous contrat. Les écoles libres ne reçoivent pas de subventions et les enseignants ne sont pas payés par l’Etat.

    1. Doro-Top75

      @Serge,
      Une école libre, moins couteuse ! qui va réduire nos impôts ! où tout le monde serait heureux … yeah ! Tu as libéré le bisounours libéral qui est en toi: tout fonctionne bien quand les gens sont libres de tout et qu’ils ne font pas bobo aux autres.

        1. Flo

          Ca y est trouvé de quels moyens veulent parler Doro et les syndicalistes :

          http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/09/02/01016-20100902ARTFIG00677-l-internat-d-excellence-de-cachan-ouvre-ses-portes.php

          Bon c’est privé apparemment donc caca ET coûteux.

          50 élèves – 16 enseignants (j’espère qu’ils enseignent aussi aiileurs sinon pour le coup ça fait pas beaucoup d’heures par semaine) – 7 surveillants

          Qui paie? Est-ce transposable à l’Education Nationale dans son ensemble?
          Ca nous donnerait voyons…12 millions d’élèves, 3.8 millions d’enseignants et 1.7 millions de surveillants.
          Tout ça pour ça :
          « Le programme scolaire ne diffère pas dans son ensemble des collèges plus «classiques». Mais l’académie a décidé de miser sur les activités socioculturelles : projets de cinéma et de théâtre, sports comme le yoga, le basketball ou encore le chanbara, un art martial. »

          En effet nous sommes loin du compte et c’est tant mieux…
          Le chanbara…

  5. Bob

    Consternant ! Est-ce que les jeunes professeurs sont tous des chochottes en roue libre ? Ça expliquerait peut-être qu’ils soient souvent incapable de gérer leurs élèves.
    Et dire que mes petits camarades ayant fait l’IUFM me répétaient à l’envie que ce n’est pas avec les conneries qu’ils y apprennent qu’ils sauront gérer une classe. Au final il n’y a donc que peu de changement.

  6. Brand New Agrégée

    Bonjour,

    Je fais partie des bisounours martyrs de la République puisque j’ai délivré ce matin mes 4 premières heures de cours d’histoire-géo dans un lycée à peu près tout ce qu’il y a de plus lambda. J’ai pu vérifier concrètement ce que voulait dire « pédaler dans la semoule ». Je vous mets au défi de « tenir » un auditoire pendant 4 heures : c’est effectivement épuisant, physiquement, psychologiquement, moralement.
    Mais je reconnais bien volontiers qu’il n’y a pas de métier « facile ». La tentation est grande de considérer que nous exerçons le métier le plus difficile, que les autres n’ont pas idée, qu’ils ont des positions plus tranquilles… Rien n’est plus ridicule que ces surenchères absurdes, notamment quand elles ont lieu entre salariés du privé et salariés du public. Le confort n’est pas l’apanage de l’un ou l’autre secteur.
    Il est tout aussi vain de mettre tous les lauréats des concours de l’enseignement dans le même sac. Pour ma part, j’ai aussi fait un master de finance (j’ai l’impression que c’était il y a des années-lumières). Peut-être est-ce déjà à ce moment-là que, rebutée dans mon identité bisounours profonde par un monde de l’entreprise insensible (lors de mes stages), j’ai pensé qu’être prof serait plus intéressant et enrichissant. Mais là encore, en ce premier jour d’enseignement – et je rejoins ici l’auteur de l’article – le choc avec la réalité est rude.
    Le choc avec la réalité est rude et cela fait du bien de s’épancher dans les médias, même dans un blog obscur du net tel que celui-ci. Oui, je suis tendre et naïve (en revanche, les bisous républicains me sont toujours passé largement au-dessus de la tête). Il faut croire que le monde d’aujourd’hui amollit… Je diagnostique chez moi un manque criant de confiance en soi, et je crois que c’est le cas chez beaucoup d’autres lauréats du concours. Le monde dans lequel nous vivons nous amollit, certes, mais ne manque jamais de nous envoyer un retour de bâton.
    Enfin, simple exercice pratique pour clore mon cours magistral : essayez de vous mettre, vous aussi, dans la peau des néo-profs. Certains sont brillants intellectuellement et l’écart entre les études menées (qu’il serait injuste de dénigrer) et l’activité de B-A BA à exercer, toute de ressource proprement humaine, de caractère même, oserais-je dire, est très déstabilisant.
    Ayez une pensée charitable pour moi et mes confrères cette année…

    1. « Le monde dans lequel nous vivons nous amollit, certes, mais ne manque jamais de nous envoyer un retour de bâton. » : non, la preuve : soit dit sans vouloir ni être méchant, ni vous froisser, vous ne voyez pas la vacuité de l’exercice auquel vous vous êtes gentiment livrée ici. Le seul retour de bâton que vous aurez, là, c’est quelques moqueries sur un obscur blog du net. Vache retour…

      Ce que je reproche n’est pas que les profs trouvent leur travail difficile, mais que certains d’entre eux s’épanchent dans des journaux avec l’argumentaire lu. Essayez de vous mettre à la place d’un « consultant informatique » (mot poli pour pisseur de code en SSII), tout jeune diplômé, qui arrive dans une société qui vient de l’embaucher. On lui dit, tiens, tu réponds à cet appel d’offre, et puis ensuite tu vas à la compta pour faire une demande de mission et tu iras à – une ville – la semaine prochaine pour rencontrer Bidule. L’ensemble est un dossier de quelques dizaines de milliers d’euros, le type n’a jamais fait une propal de sa vie, et ne sait pas ce que c’est que « rencontrer un client » (qui consiste généralement à lui lustrer le poil autour d’un café).

      Eh bien ça arrive tous les jours à de nouveaux diplômés. J’ai pris cet exemple parce qu’on est dans le cas d’un bac+5, et que la formation sur le terrain, y’en a 0. On aurait pu parler d’un jeune VRP, d’un type qui prend pour la première fois possession de son rayon Visserie à Casto, ou n’importe quoi d’autre. Et une différence majeure : les profs ont été élèves, un jour et ont tous une idée de ce qu’est une classe. Rare sont les nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi qui savent, même de loin, à quoi va ressembler leur travail.

      1. Brand New Agrégée

        Voilà précisément le genre de surenchère auquel je faisais allusion. Conclusion : personne ne peut ou ne veut comprendre personne.
        Mon commentaire précédent était peu probant en effet car j’essayais de ne pas rentrer dans la logique des bisounours vs. les cyniques désabusés (attitude dont vous vous gargarisez). J’essayais aussi de confronter ma petite expérience de ce matin à votre réquisitoire en règle contre certaine conception maternante de l’Etat dans lequel nous vivons… et je me rends compte que je n’ai pas de recul.
        Je vous prie donc de m’excuser de cet épanchement.

        1. Vous n’avez pas à vous excuser, votre opinion en vaut une autre (mais souffrez que la subjectivité de la valeur en question ne vous soit pas favorable, disons).

          Remarquez simplement quelque chose : des gens qui doivent donner des cours, des gens qui doivent tenir des auditoires, des gens qui doivent, tous les jours, se montrer à la hauteur et n’ont, en pratique, pas le droit à l’erreur, il y en a des caisses et des caisses, et la plupart n’ont pas, du tout, la sécurité de l’emploi. Des gens qui commencent un nouveau boulot en étant jeté dans le bain, pouf, du jour au lendemain, c’est monnaie courante, et certains jobs sont bien plus compliqués, ou ont des responsabilités bien plus grandes, ou ont des conséquences plus lourdes lorsque mal faits, que prof. C’est même assez banal.

          C’est tout.

      2. christianf

        j’ai beaucoup aimé h16 ta description du nouveau dans la boite privé. je suis d’accord qu’il en chie, et j’en connait. mais je ne passe pas mes journées a leur rappeler leurs avantages et mes inconvénients.

        ils ne devraient pas en parler aux journeaux : là tu exageres, non. et meme a qui la faute : aux profs ? aux journalistes ? aux lecteurs ? aux critiques ?

        t’as qu’a pas les lire, si c’est de la merde .

        1. je ne passe pas mes journées a leur rappeler leurs avantages et mes inconvénients

          Peut-être, mes tes coreligionnaires ne se gênent pas pour nous en parler, notamment le 7 septembre prochain. Tu es peut-être super-respectueux (pas de l’orthographe, en tout cas), mais ça ne transparaît pas des masses dans ce que tu écrits.

          Au final, je vois pas mal de profs totalement aigris, qui frisent la colère ou le caca nerveux qu’on puisse oser se moquer de ceux-là qui se plaignent de découvrir qu’ils ont une profession difficile et se sentent mal accompagnés. D’une part, ils montrent leur absence totale d’humour et de recul, et d’autre part, ils prennent la peine de pencher leurs augustes personnes pour venir dire ici bas ce que devrait être notre façon de penser.

          « Non, les profs sont en réalités des êtres semi-divins, qui ont des avantages mérités, et frisent la sainteté à chaque jour de leur sacerdoce éducatif. Nous leur devons, tous, respect teinté de crainte, et nous ne devons jamais nous moquer. »

          On dirait le corps religieux, jadis, outré qu’on puisse le brocarder.

    2. Théo31

      « Je vous mets au défi de « tenir » un auditoire pendant 4 heures »

      C’est dingue, les discours de profs sur leur métier commencent toujours ainsi.

      Et moi je vous mets au défi de vous coltiner des centaines de connards à la caisse d’un hypermarché pendant quatre heures. Vous verrez, c’est palpitant, surtout quand les clients font venir le gérant pour régler un litige et qu’ensuite vous vous en prenez plein la gueule. C’est quand même bizarre, l’Immonde et Liber à Sion ne vont jamais interroger des caissières ou des ouvriers du bâtiment. Pas assez bien pour eux probablement.

      Ce métier vous l’avez choisi en connaissance de cause. Vous n’avez pas passé le concours un flingue sur le tempe que je sache. Vous saviez ce qui vous attendait et vous venez ensuite vous plaindre. Assumez vos décisions et vos actes, merde !

      1. christianf

        la tu deconnes,

        si tu es a une caisse, tu savais aussi avant de le faire !!, autant que moi qui ai été élèves.

        On notera la présence de fautes d’orthographe assez piquantes. Sans parler de la correspondance fantaisiste dans les temps.

        comme si eter client permettait de SAVOIR ce qu’est le metier aux caisses !!

        Oh, tiens, ici aussi. Savoureux.

        comme si avoir été élève permettait de SAVOIR ce qu’est le metier de l’autre cote du bureau !!

        povtichou.

        ca n’excuse pas ton connard de chefs et tes connards de clients qui pensent que tu es une merde.

        Faché avec les pluriels. Aussi.

        mais ces gens là, on leur chie dessus (en tout moi, j’essaie)

        Mais la constipation n’aide pas.

        et c’est ce que j’apprends a mes elevs

        A chier sur les gens ? Bravo. Au moins, tu es honnête. Mais ce n’est pas glorieux.

        et j’ai tout a fait le droit de dire que c’est difficile

        C’est surtout une question de transit intestinal.

        comme tu as aussi le droit

        alors que s’il s’agit de faire facile : je te dirai : t’avais qu’a mieux travailler a l’ecole

        c’est que tu n’as pas du comprendre comment ca marchait et donc tu n’es pas aptes a critiquer les profs

        Encore ces pluriels alternatifs, ces accents en goguette, et un argument dont le niveau est sommes toutes assez médiocre.

        c’est facile, non ?

        alors redevenons sérieux : oui etre laché avec 30 gus directement, sans aucune preparation, c’est la merde, le stress.

        si en plus tu es dans une zone difficile, tu en chies personnelement, et si ton etablissement est vraiment balèze, tu peux pleurer (en vrai !) tous les soirs, sans etre une chochotte.

        viens essayer pour voir, de leur apprendre ton metier

        je respecte ton métier et ta personne quand je passe a une caisse

        meme si hier, le/la caissière etait de sale humeur et n’a pas ete parfaite.

        tu peux rendre le retour

        T’as encore rien compris : la caissière, si elle ne fait pas son boulot correctement sera virée en fin de compte et assez vite. En outre, le client peut a/ changer de caisse, b/ changer de crêmerie. Avec l’EdNat, on ne peut pas changer de prof, il n’est jamais viré pour un travail de merde, et on ne peut pas changer de crêmerie, elle a quasiment le monopole. « Plaignez-vous si vous voulez, mais nous n’en tiendrons pas compte ».

  7. scaletrans

    Je rêve de tout mettre dans un sac poubelle. Même les programmes et la pédagogie sont pervers et le comportement de certains élèves (je ne dis pas tous)a à voir avec ce qui précède: c’est ce que j’appelle la pédagogie du désespoir.

  8. Brand New Agrégée

    Je reprends la parole : ce n’est pas avec mes 4h d’expérience dans le professorat que je peux juger de l’Education nationale et des programmes mis en oeuvre. Mais il est vrai que, quand j’expliquais les programmes d’histoire-géo ce matin aux élèves, je ressentais une désagréable sensation de schizophrénie. Cela n’éveillait pas grand-chose chez eux. Alors je ne sais pas. Faut-il revenir à « l’école de grand-papa » avec plein de cours magistral, linéaire (dans le cas de l’histoire) que chacun s’empresse de gratter, pour ensuite se l’enfoncer dans le crâne ? Je ne crois pas non plus. C’est un vrai tiraillement.

    1. Vous ne voulez pas de l’école de grand-papa ? Pourquoi diable ? Oh, on s’y ennuyait certainement. Oh, il n’y avait pas de cours palpitants avec de véritables séances ludiques, de livres colorés et de matériel pédagogique sur support multimédia rigolo, mais … mais cette école a formé des bataillons de gens, de l’ouvrier au polytechnicien en passant par l’épicier et le clerc de notaire qui savaient lire sans se tromper, écrire sans faire une fote à chak mot, compter et poser une règle de trois sans lamentablement se planter. A l’époque, l’histoire était linéaire, quelle horreur, mais les élèves savaient finalement que Napo venait après Louis XIV. Vous serez étonnée, au cours de votre carrière, de constater l’inculture abyssale à laquelle on aboutit actuellement.

      Et cette génération d’instituteur qui ne se bardaient pas de titres ronflants et gagnaient des clopinettes, cette génération d’enseignants ont fait à l’époque plus pour l’éducation des Français que les générations suivantes qui, elles, ont pourtant reçu une kyrielle de formations diverses.

      En réalité, pour ceux qui ont eu la chance de connaître les écoles à l’ancienne, ceux qui ont connu l’obligation de se lever, de se taire, de marcher en rang et de lever la main avant de parler, de ne pas utiliser un téléphone portable ou de devoir tout écrire très proprement sous peine de se prendre une torgnolle, la génération de grand-papa, elle avait du bon : elle formait.

      1. Brand New Agrégée

        Je suis d’accord, mais nos grands-parents vivaient dans un monde que nous avons perdu : prenez l’exemple du téléphone portable que vous évoquez – les choses en sont au point qu’on ne peut plus interdire ces babioles au sein de l’école (même si certains établissements ont des politiques assez sévères sur ce point). Les élèves ayant pris le pli du portable depuis le collège en sont comme drogués et ne comprennent littéralement pas qu’on puisse vouloir leur confisquer.
        Internet a aussi fait pas mal de dégâts. Comment réussir à faire comprendre qu’un cours magistral, péniblement appris, vaut mieux (et je suis d’accord) que le savoir sans queue ni tête livré en un clic. La barre est très dure à redresser. Il faudrait être véritablement un prof génial, au sens premier du mot.
        Le monde est plus complexe qu’auparavant (ça, je le pense) et la simple invocation des méthodes d’antan… je ne sais. Je ne me sens pas encore de taille. Un jour peut-être. (N’avais-je pas promis que je me tairai ? Désolée ! Je prends le risque de vous faire dire que mes commentaires sont sans intérêt).

        1. poilagratter

          Le souci n’est pas qu’on ne peut plus interdire mais qu’on ne veut plus interdire, que ça soit les parents, les professeurs ou bien les autres adultes encadrant les élèves.

          C’est sûr que de ce point de vue là, c’est un monde qu’on a perdu.

          Sinon il me semble évident que le monde est au contraire bien plus simple qu’avant. Imaginez vous traverser la moitié de la planète il y a seulement 80 ans, ou encore traverser un département il y a 150 ans. Imaginez contacter une personne rapidement il y a 50 ans. Et je ne parle même pas de la nourriture qui est désormais en surabondance partout dans ce pays.

          Aujourd’hui la vie est très simple parce qu’il y a des générations de travailleurs qui ont fourni des efforts pour nous simplifier la vie, pour rendre des choses compliquées ou inaccessibles simples et accessibles.

        2. On ne peut pas interdire les portables ? Ah bon, pourquoi ? C’est physiquement impossible ?

          Bah non : là encore, il y a ne serait-ce que quinze ans, personne n’en avait et tout le monde survivait malgré tout. Il n’y a, en réalité, aucune volonté de l’interdire. C’est ça, le souci. Mais l’interdiction physique est parfaitement applicable. Mieux : il y a des technos pas cher qui peuvent complètement brouiller les signaux GSM dans un établissement.

          Quant à internet et ses dégât, pour beaucoup de gamin, y’aurait pas internet, y’aurai pas de culture.

          Et vos commentaires ne sont pas sans intérêt. Simplement, ils donnent de l’eau au moulin que j’ai bâti.

        3. philippepsy

          Chère petite enseignante,

          Vous êtes véritablement touchante et très très mignonne. Une charmante petite hystérique toute en douceur, sensiblerie, ressentis, c’est vraiment mignon comme tout. En vous lisant, je me retrouvais plongé dans Le grand Meaulnes, dans cette France d’avant guerre. On vous imagine avec une jolie capeline marchant doucement au bras d’un bel et jeune officier portant beau :))

          Vous devriez quitter l’enseignement pour vous mettre à écrire des romans à l’eau de rose. Je vous propose la trame du premier :

          « Pauline (c’est doux comme prénom non ?), jeune professeur qui commence à enseigner, se trouve confrontée à un univers qu’elle ne connaissait pas. Résistera-t-elle à la pression ? Oui car le bel Augustin voyant son désarroi lui viendra en aide. Une idylle naîtra entre eux bientôt gâchée par la déclaration de guerre. Mais plus fort que tout, leur amour saura vaincre le massacre qui s’annonce. »

    2. christianf

      d’un collegue :

      ne t’inquiete pas

      la vrai question au debut est : ca te plait ? non et c’est dur : laisse tomber

      oui et c’est dur : bienvenu dans la realité, celle que l’on ne connaissait pas quand on était elève

      et que cerains ici, n’ont toujours pas compris !!

      mais accroche toi, ca vaut le coup.

  9. kelevra

    il y a encore des profs de qualite, a henri iv, jenson de sailly par exemple, bizarrement ils sont choisis par les directeurs de ces lycee d etat, et oui pour les riches et les bourgeois, l enseignement est de qualite avec des profs heureux de leur travail et qui n ont surement pas de probleme de discipline. l eleve qui fout la merde on le vire a grand coup de pompe dans le derche. par contre ailleurs, nos chances pour la france voudraient bien un salaire pour aller en classe (ben oui pendant ce temps ils peuvent pas dealer, voler des sacs a mains, et bruler des bagnoles), les profs qui commencent ne sont que des merdeux qui attendent la retraite (passer sa vie a n avoir comme objectif que la retraite!!!! ya de quoi se flinguer) et enseigner 18 heures par semaine c est pas la mort, quand on les voit corriger les copies sur un coin de table et preparer des cours sans interet, ca prend pas 17 heures!!!!

    1. christianf

      je sais aps ce que tu fais comme boulot,n mais tu dois etre aigri

      c’est comme ca que tu vois le boulot de prof ?

      et bien va voir en vrai

      pas seulement 1 fois pour faire genre « je sais tout », mais en vrai

      prof, c’est un vrai metier avec avantages et inconvenients

      et je n’attends pas plus la retraite que toi

      arrete de regarder la télé, et va voir la ealité : les jeunes font bien d’autres choses passionnantes (heureusement pour eux !!)

      bientot tu vas dire : de mon temps, …

  10. raphael

    Pour vivre avec une prof et pour bien connaître le privé petites boites grosses boites et encore mieux l’entreprenariat… vous êtes injuste très cher h16 (je ne me prive pas de vous appeler très cher, car je suis un lecteur assidu).

    S’il est vrai que de nombreux professeurs le deviennent pour se trouver une planque, la réalité du métier aujourd’hui est tout autre.

    Le nombre d’heures de travail les premières années avoisine souvent les 50 par semaine. Et les missions sont parfaitement contradictoires comme en témoigne le simple exemple de la discipline que l’enseignant se doit de faire respecter sans froisser personne et avec pour toute arme légale le bisou.

    Gérer un gamin normal lorsqu’on a que ça à faire et une liberté d’action raisonnable ce n’est rien, on est d’accord. En gérer plus de 25 de niveau social, culturel et intellectuel totalement hétérogène, dont quelques uns n’ont jamais reçu la moindre éducation et un ou deux attendent une place en hôpital psychiatrique, le tout bien conscient que la loi leur donne le dernier mot… euh … c’est différent.

    Une classe, c’est une foule. Jamais votre employé de SSII n’a à faire à une foule.

    Qu’on compare à l’absurdité du travail chez Orange (alias France Telecom) ou au stress de la banque, je veux bien. Mais le salarié moyen du privé n’a pas la moindre raison d’envier le jeune prof.

    J’en connaît suffisamment qui ont quitté l’education nationale et ce sont reconverti dans le monde de l’entreprise avec un grand soulagement.

    Je comprends votre réaction et j’apprécie une bonne partie de l’article. Mais je m’étonne de votre apparente ignorance des conditions de travail de l’enseignant moderne. D’autant plus que vous avez régulièrement prouvé que vous avez tout les éléments d’analyse et la finesse pour comprendre le pourquoi de cette situation.

    1. 50 h par semaine, c’est ce que je faisais en début de carrière, assez facilement, ou quand j’ai été mon propre patron. C’est assez courant (voire banal), chez les artisans aussi.

      Le problème de gestion de la discipline est synthétisable en quelques mots : depuis l’avènement de l’enfant-roi et, en gros, le noyautage patient des instances dirigeantes de l’EdNat par les cocos divers et variés, la notion même de sanction ou, disons pragmatiquement, de tarte dans la gueule du récalcitrant est devenue complètement surréaliste. Il n’y a plus aucune responsabilité au sein de la hiérarchie de l’EdNat : tout le monde cherche à garer ses fesses, personne n’est responsable et le mot d’ordre est « ne pas faire de vagues ». On pousse les parents d’élèves à participer à la vie de l’établissement et à foutre leur grain de sel dans l’éducation des moutards, et on incite les élèves à en faire autant. Comme si vous discutiez à bâtons rompus, en parfait profane avec votre garagiste de la façon dont on doit remplacer la colonne de direction de votre voiture accidentée (et bien sûr, le garagiste devra se taire, s’exécuter et payer les frais de justice en cas de malfaçon par la suite).

      En gérer plus de 25 de niveau social, culturel et intellectuel totalement hétérogène, dont quelques uns n’ont jamais reçu la moindre éducation et un ou deux attendent une place en hôpital psychiatrique, le tout bien conscient que la loi leur donne le dernier mot… euh … c’est différent.

      Comment y arrivaient-ils, il y a 50 ans ? Comment relèvent-ils le défi dans les pays où il n’y a pas d’IUFM et où les résultats sont globalement bien meilleurs qu’en France ?

      Une classe, c’est une foule. Jamais votre employé de SSII n’a à faire à une foule.

      Jamais un prof n’aura sa place, son salaire ou les deux remis en question parce qu’il a foiré un cours une fois.

      le salarié moyen du privé n’a pas la moindre raison d’envier le jeune prof.

      Dans ce cas, pourquoi diable tant de jeunes veulent-ils devenir profs ? Pourquoi les concours sont pleins ?

      J’en connaît suffisamment qui ont quitté l’education nationale et ce sont reconverti dans le monde de l’entreprise avec un grand soulagement.

      Pour ma part, je n’en connais pas mais je suis parfaitement prêt à vous croire. Cependant, j’irai plus loin : on devrait réellement encourager les profs non pas à faire grève, inutile par excellence, mais à aller dans le privé, massivement, dès qu’ils voient que leur situation s’empire. 20.000 profs ou plus qui passent dans le privé en disant « ras la casquette », je vous assure que la hiérarchie de l’EdNat, le ministère se retrouveraient fort enquiquinés et agiraient enfin pour remettre un peu d’ordre dans le bazar.

      Mais en attendant, ceux qui restent valident chaque jour par leur présence les méthodes mises en place. Et à chaque fois qu’ils couinent, on pourra sortir l’argument évident : mais si c’est si terrible, partez, partez, partez avant le suicide, la déchéance ou l’alcoolisme.

      1. raphael

        Ah, on se comprend déjà mieux.

        Ceci dit. Evidemment un patron ou un artisan travaillent facilement plus. Je répondais aux poètes persuadés qu’un prof travaille moins qu’un salarié moyen.

        Je suis moi même entrepreneur je travaille effectivement plus. Soyons raisonnables, comparons les salariés aux autres salariés. Un jeune prof travaille nettement plus de 35 heures.

        H16 à écrit:
         » Comment y arrivaient-ils, il y a 50 ans ?  »

        Nettement mieux et pour cause. Les classes n’étaient pas aussi hétérogènes le collège unique n’ayant pas encore fait ses ravages. Un élève trop mauvais redoublait ou sortait du système. Les profs étaient respectés ou du moins craints par les parents et du coup par les élèves. Lesquels craignaient aussi tout bêtement la punition qui était autorisée, oui, oui. Le système était centré sur le savoir et l’enseignant en était la pierre angulaire. Tout le monde espérait une ascension sociale grâce aux études. Bref aux yeux de tous les profs détenaient la clé de l’avenir de leurs élèves. Résultat ? Avec des effectifs supérieurs à aujourd’hui, il s’en sortait mieux.

        Dans vos pires cauchemars vous auriez du mal à imaginer l’étendue du délire dans lequel est tombé l’éducation nationale. A titre d’exemple:
        http://www.soseducation.com/fiche/
        Ca fait bien 20 ans que cette institution est irrémédiablement foutue.

        H16 à écrit:
         » Dans ce cas, pourquoi diable tant de jeunes veulent-ils devenir profs ? Pourquoi les concours sont pleins ?  »

        La plupart parce qu’ils se sont engagés dans des études qui ne mènent à rien. Un bonne proportion parce qu’ils croient encore que c’est une bonne planque, ceux-là démissionneront très vite. Ceux qui restent par vocation. Certains de ces derniers deviendront de bons profs malgré tout, d’autres finiront en dépression.

        H16 à écrit:
         » Jamais un prof n’aura sa place, son salaire ou les deux remis en question parce qu’il a foiré un cours une fois.  »
        C’est assez vrai, mais pas en début de carrière justement. Il suffit que le cours ait lieux le jour d’une inspection. En plus les élèves le savent et ne sont pas toujours du côté du prof.
        Et perdre le contrôle de la classe une fois, c’est souvent perdre le respect de la classe pour une année. A 25 contre un ça peut finir mal.
        Le problème c’est que la majorité des enseignant se retrouvent là parce qu’ils ont manqué de caractère, ça tombe mal.

        H16 à écrit:
         » Cependant, j’irai plus loin : on devrait réellement encourager les profs non pas à faire grève, inutile par excellence, mais à aller dans le privé, massivement, dès qu’ils voient que leur situation s’empire.  »

        Ils sont nombreux à le faire, même si ça implique des baisses de salaire ou de repasser des concours (public et privé sous contrat ne sont pas les mêmes, un comble). Les autres sont de Gôche, y a rien à faire.

        1. Tout ce que vous décrivez est le résultat logique d’une collectivisation et d’un socialisme appliqué à outrance sur un système (ici, d’éducation).

          Je ne peux qu’abonder.

        2. Théo31

          « dès qu’ils voient que leur situation s’empire »

          Certains ne s’emmerdent pas : ils font du syndicalisme pour échapper à leurs obligations professionnelles. C’est une des raisons pour lesquelles l’EdNat a autant de difficultés à recruter des contractuels en nombre pour les remplacer.

      2. christianf

        raphael : je crois que ton discours est vain

        ici, on dirait que l’on SAIT que l’educ nat c’est feignasses, communistes, syndicalistes, tire au flanc, chochottes, …
        snip
        trop long

        1. Arkh

          Sincèrement, christianf donne l’impression de n’être qu’un troll créé pour discréditer les enseignants.
          Vocabulaire pauvre, orthographe « demaerd », avis à la con.

          Votre clavier possède environ 105 touches contrairement à un téléphone portable. De plus, vous avez le temps de vous relire avant de cliquer sur le bouton « Valider le commentaire ». Si vous pensez que vous n’avez pas à perdre de temps à vous relire ou vous appliquer pour produire un message compréhensible, ne soyez pas étonné que votre possible lectorat ne prenne pas le temps de déchiffrer votre œuvre.
          La première chose lorsqu’on souhaite communiquer sur internet est de présenter quelque chose de facilement lisible par respect pour les multiples lecteurs que vous souhaitez avoir.

  11. A.g.

    Mouahah. 50 heures par semaines. En comptant les cours privés ?

    Il faut arrêter de délirer, me parlez pas de la préparation du cours à la maison, vous êtes payer pour le boulot que vous fournissez sur le lieux de travail. Le mec chez accenture, même si il pense à son dossier sur le canap’ le week end il sera payé comme vous sur la base du salaire établis au moment du contrat d’embauche, si il atteint pas le bouclage à la date T au boulot il pourra toujours pleurnicher qu’il y a beaucoup pensé à la maison ça changera que dalle, ce sera la porte. Par contre, que vos élèves sortent aussi illettrés qu’à l’entrée, aucune conséquence.
    Et ne me parlez pas non plus des corrections de copies que l’on voit de plus en plus effectuées dans les transports en commun.

    Il n’y a aucune raison de changer de raisonnement pour un boulot comme celui de prof, enluminé par eux mêmes.

    Rapporter au taux horaire, le seul indicateur réel de productivité, curieusement très peu aimé en france, curieusement, les profs avec les vacances scolaires sont imbattables.

    J’annule déjà l’argument privée/publique, de nuit a 40h30 pour 180 jours travaillés pour 13€ de l’heure je ne changerai pas de me prendre des pavés pour « tenir un auditoire pendant 4 heures » mais je ne chercherai certainement pas à faire pleurnicher.

    1. raphael

      Un étudiant non diplômé est mieux payé chez acadomia qu’un prof dans le public. Et le travail y est plus facile.

      Mais bon si vous persistez à penser les âneries que vous avez écrites, allez-y enseignez puisque c’est si avantageux.

      Personnellement, je sais que je ne tiendrais pas 2 semaines. Je serais rapidement viré pour avoir tabassé un élève et/ou ses parents.

      Je préfère de très loin mon boulot de patron, même si je fais plus de 60 heures. Et j’ai vu les deux pourtant. Ma femme travaillait souvent plus que moi.

      1. Théo31

        Un étudiant non diplômé est mieux payé chez acadomia qu’un prof dans le public.

        C’est bien pour cela qu’on trouve pas mal de profs du public dans ces officines, mis à leur disposition par le ministère. Le désintéressement du fonctionnaire, l’amour du service public, toussa, c’est du pipo en palettes.

      2. A.g.

        Oui toujours l’argument du « faites le ».
        Ben non. Rester toute sa vie dans le système scolaire pour moi c’est de l’immaturité ou de l’autisme. De la formation j’en fais sur le terrain en plus de mon boulot usuel et c’est autant sinon plus gratifiant. La démonstration de ce que vous transmettez, elle est effective immédiatement par l’application concrète.

        Le soi-disant travail à la maison,la préparation des cours, est une escroquerie intellectuelle.
        La philosophie, l’histoire, les mathématiques ne sont pas bouleversées chaque année, y compris avec les changement de programme de plus en plus allégés au point de repartir a zéro. Et ce sont des domaines que vous avez suivis normalement comme tout le monde dans le cursus scolaire.
        Même dans les matières mouvantes, fiscalité, j’ai le souvenir de transparents ou le taux de TVA (qui lui aussi change tous les 6 mois) avait été corrigé manuellement à trois reprises; la ligne directrice est toujours la même.
        Tout le monde, absolument tout le monde pense à son travail chez lui. Personne, contrairement aux profs, ne demande à facturer à son employeur l’idée obtenue sous la douche ou l’inspiration lors de la tonte du gazon.
        Sur le pauvre salaire par rapport au niveau d’étude.
        Là aussi, revenez sur terre, un Bac+3 débutant privé, c’est 1200-1300 euros avec 5 semaines de vacances. Mal vu si prises totalement en cas de poste tremplin vers des responsabilités d’encadrement.
        En considérant que vous bossez la moitié des vacances, je veux dire assis a son bureau etc, il reste quand même sept semaines et demi tranquilles.
        En débutant on a donc 1900 euros par mois travaillé pour un prof titulaire.
        Sans obligation de résultats.
        Pas grand monde pour jouer dans la même catégories.
        Et dans ma grande bonté je n’aborde pas les tickets maladie ou les jours de grèves que l’on s’est enfin décidé à ne plus payer.

    2. christianf

      tellement facile quand on ne sait pas

      alors moi je dis :

      facile d’etre patron pour faire bosser les autres non declarés et s’en mettre plein les fouilles avec week end sur la cote

  12. A.g.

    Sur vos conditions de travail.
    Vous récoltez ce que vous avez semé vous et vos syndicats.
    L’école sanctuaire, où la justice, la police, n’a pas à mettre les pieds, ou tout « incidents » est minimisé ou étouffés, les « dissidents » qui parlent ouvertement ostracisés voir poussés a la porte, la substitution de l’autorité et de l’éducation de la famille à la société, les alchimies éducative (méthode globale), n’importe quelle réforme avortée (CPE pas si stupide que çà au final…)
    Savourez maintenant.

    1. christianf

      c’est qui vous ??

      c’est moi ?

      ce ne sont pas les profs qui se plaignent, ce sont les syndicats. nuance fondamentale sur le terrain

      alors je dis pareil dans le privé :

      bien fait pour toi, a force de pleurnicher de jalousie devant le public, vous avez ce que vous avez semé !!

      facile non ?

      1. A.g.

        Perdu, je suis dans le publique.

        Rhétorique de banlieue, vous ne savez pas vous y êtes pas.
        Vous ne comprenez pas : comprendre vous ne tolérez pas.
        C’est une minorité qui fout la merde etc…

        Le hic c’est que tout le monde passe par le système scolaire. Tout le monde pendant au moins 15-16 ans minimum.
        Et l’on continue d’y être connecté quand on y emmène ses gamins.
        Et çà çà coince un peu l’argument du « vous ne savez pas ».
        Etre infirmière, pompiers, vendeur de bagnole, contremaitre, effectivement on ne passe pas 15-16 ans dans le milieu, les contacts sont peu fréquents. Hors proches concernés c’est un peu plus dur d’estimer et de juger -vous savez le libre arbitre-.
        Ce sont les syndicats d’enseignants, par vos cotisations,par vos élections, avec les infos que vous leurs faites remonter qui agissent, enfin, qui envoient les élèvent défiler.
        Ce sont vos hiérarchies, composées par des membres de votre corporation qui tiennent les commandes, l’action de l’état ayant toujours été gelée a la porte des établissement.
        Ne venez pas fuir VOS responsabilités en quémandant de la pitié avec la complicité de journaliste paresseux.

      2. Illustration ici aussi d’une courte vue symptomatique : la différence essentielle entre le privé et le public, c’est que le privé est obligé de supporter le public, content ou pas. Les gens n’ont quasiment pas le choix en matière d’éducation : soit ils subissent à la fois les ouin-ouineries des profs, à raison de 10 jours de grève ou de mouvements diverses par an, plus les témoignages larmichoyants comme ceux de Libé, soit ils payent un supplément plus ou moins fort (en plus de leurs impôts, taxes, cotisations, ponctions, prélèvements) pour avoir un service décent en face.

  13. Martin Lothar

    On dit de la prostitution que c’est le « le plus vieux métier du monde » et bien moi je dis non : une bonne pute a eu un bon prof avant d’avoir son maquereau ou non. Bref, le professorat est bien le plus vieux métier du monde CQFD.
    @ H16 En tout cas, votre billet m’a fait hurler de rire. Merci. C’est si rare en ce moment…
    J’ajoute que ces bizut-profs médiatiques larmoyant graves de mes deux (agrégés ou pas) sont sans doute à rapprocher de ces familles de soldats (français) qui ont porté plainte récemment contre l’état parce que leur gosse (soldat) s’est fait tuer à la guerre (sans doute pas la leur, mais bon…)
    On avance, on avance…

    1. christianf

      tout a fait d’accord mais ne generalisons pas

      3 profs interviewés ce n’est pas l’avis de tous !!

      arretez d’etre naïfs et manipulables a ce point !!

  14. Anton WAGNER

    Mouais, bof ! Je peux vous dire que même si j’ai « bénéficié » d’une « formation » IUFM et que j’en suis à ma neuvième rentrée (presque toujours en ZEP), j’ai le petit nœud au ventre. Celui qui dit l’angoisse diffuse de ne pas parvenir à faire correctement son travail, d’être débordé par les élèves et, aussi finalement, d’être humilié (car c’est toujours une humiliation personnelle).

    L’immense majorité de mes collègues est dans le même cas, chacun à sa manière. Alors des débutants… Avec tout ce qu’on raconte sur les élèves aujourd’hui et les ZEP, ce que montrent les média et que reprennent joyeusement tous les contempteurs de l’Ednat pour mieux assoir leur rhétorique, au prix d’une réification complète et absurde de la réalité… Tout le monde s’associe dans un même discours terrifiant et on se gausse de ses effets !

    Franchement, je comprends mal cette volonté de ridiculiser des gens qui craignent de ne pas parvenir à faire correctement leur travail… On peut reprocher certainement au Monde et à Libération les visées politiques de ces articles : montrer que les réformes gouvernementales sont nulles en apitoyant le lecteur, cas classique d’argumentum ad misericordiam. Mais, objectivement, les réformes gouvernementales sont de la merde en barres !

    S’il y a clairement manipulation des journaux, les gens, eux, ne font que répondre aux questions qu’on leur pose et exprimer leurs inquiétudes face à un métier qui, n’en déplaise à certains, demande du travail et peut être très difficile (ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas pareil ou pire ailleurs, hein !). Je trouve dommage qu’au nom du combat libéral pour une école libre, combat que je tiens indispensable pour toute société libre, on en vient à confondre dans une même critique le vécu des gens et les dysfonctionnements avérés du système.

    1. ridiculiser des gens qui craignent de ne pas parvenir à faire correctement leur travail

      Clairement, non. Mon but n’est pas celui-là. Il est de dénoncer l’apathie et le manque de réalisme de ceux qui ont fait les témoignages parus, pas les autres. Pour certains, on croirait lire les tristes aventures d’un gardien de prison.

      Mon message est clair : « réveillez-vous : vous pleurnichez parce que votre job est nul, mais que faites-vous, individuellement, pour qu’il n’en soit plus ainsi ? Rien. »
      Il y a un autre problème, dans ces pleurnicheries : elles sont incessantes. Ce que ces enseignants ne comprennent pas, c’est que leurs difficultés sont celles que les gens du privé (dont très très très peu de profs est issu) rencontrent tous les jours ! Or, à sans arrêt faire mouvement de grève sur revendications sur témoignages larmoyants, ils perdent complètement leur crédibilité.

      Les angoisses de ces gens sont directement provoquées par, justement, l’absence totale de responsabilité de la part de leur hiérarchie, de la part des élèves, et de la part des parents. Or, cette analyse n’est jamais faite, n’est jamais lue, n’est jamais exprimée. En revanche, le discours victimaire et la demande systématique de Plus De Moyens (qu’on retrouve ici même, régulièrement, dans les commentaires), sont, eux, toujours d’actualité, avec comme corollaire mécanique … la grève.

      Je pense qu’une asso type SOS Education a fait plus en quelques années pour l’éducation en France que les syndicats et les grévistes perpétuels en 30 ans.

      1. Anton WAGNER

        Ok, h16. C’est juste que je voulais séparer deux choses pour éviter les attaques ad hominem et les jugements à l’emporte pièce (comme on peut en lire dans les commentaires et comme il est facile d’en trouver dès qu’on parle des enseignants).

        Toutes ces angoisses sont banales. Tous ces stagiaires ont forcément en tête ces histoires de prof chahutés voire agressés, de bagarres, d’insolence…, ils ont peur que cela leur arrive et de ne pas savoir quoi faire, c’est tout. Ils ont simplement peur de ce qu’ils ne connaissent pas.

        Contrairement à ce que vous croyez, les enseignants recherchent souvent des solutions pour améliorer les choses. Mais ce sont des micro-initiatives, répondant naturellement à la pratique quotidienne du métier, et n’a rien à voir avec les revendications et l’action des syndicats (qui ne reflètent pas si bien la profession je trouve) dont les buts sont idéologiques.

        Les analyses que vous faites le sont également par la plupart des enseignants, coincés entre leur hiérarchie, leurs élèves et les parents (attention toutefois à ne pas dramatiser). Le problème c’est qu’ils n’ont pas les bonnes clefs pour analyser leur situation. Raisonnant dans le cadre pour eux indépassable de l’éducation étatisée, ils ne leur reste pas beaucoup d’options… C’est clairement un grave problème. Mais n’oublions pas que les enseignants sont le produit de la société : ils en reflètent les croyances moyennes.

        1. les enseignants sont le produit de la société : ils en reflètent les croyances moyennes.

          Très certainement. C’est pourquoi il est nécessaire, voire salutaire, de les bousculer et de leur faire prendre le taureau par les cornes. Ca ne fait jamais plaisir de se faire rentrer dedans, mais parfois, comprendre qu’on est trop mou, trop à côté de ses pompes est indispensable pour se remettre en cause et trouver un autre cadre de réflexion et des solutions viables à ses problèmes…

    2. christianf

      tout a fait d’accord

      mais il semblerait que l’on se trompe de blog

      ici on desccend l’educnat, on ne cherche pas a comprendre, on met tout le monde dans le meme sac.

      il n’ y a plus que deux francais : le bon prive, le mauvais public

      1. Bah non. Encore une fois, un prof qui ne sait pas lire (ni réfléchir). Ici, il s’agit simplement de se moquer des pleurnicheurs et des bisounours, comme toi et pas mal d’autres, qui s’imaginent réellement avoir des professions übercompliquées, que c’est l’enfer, le vietnam et tout ça. Mais pas de tous les profs. Car – et heureusement – il y en a une grosse quantité qui a les pieds sur terre, et ne défile pas pour un oui, un non ou un peut-être. Il y en a qui se rendent bien compte que dans la société française, ils ne s’en sortent pas si mal.

  15. Audrey Malran

    Mwè !

    J’ai bossé dans le privé des années durant, j’ai fondé plusieurs entreprises, etc. et, parallèlement, j’ai toujours enseigné de petite section maternelle (eh oui, je suis passé par l’Iufm avant de démissionner de l’Éduc. Nat. pour convenances personnelles) à bac +5, actuellement j’enseigne dans l’enseignement supérieur et je fais aussi de la formation professionnelle en entreprise.

    Mon parcours me permets de prendre la parole ici sans craindre de me faire traiter de bisounours par les ignares à la pensée binaire : privé vs public.

    De telles vues de l’esprit (dans le privé tout est rose et il n’y a que des bosseurs, dans le public tout est nul et il n’y a que des branleurs) ne sont pas de la réflexion, juste de l’idéologie butée et teinté d’une bonne dose de « moi je sais mieux que les autres ».

    Alors oui, il y a des jeunes profs démunis en début de carrière et, parmis eux, quelques belles chochottes, mais l’auteur de l’article est de ceux qu’on devrait reconvoquer dans les classes pour complément d’éducation (notamment l’aprentissage de l’humilité, de la complexité du monde face à sa petite personne, et aussi du sens de la nuance).

    J’aime pas les vieux aigris donneurs de leçons (« avant c’était forcément mieux et moi je sais tout »).

    Des têtes de bois pareilles je ne les ai jamais recrutées dans mes entreprises privées, je pense pas que ça fasse de bons profs non plus (l’hypertrophie de l’ego est un truc bien encombrant lorsqu’on est au service du public, fut il jeune public).

    à bon entendeur…

    AM.

    Et voici ce qu’on appelle une leçon d’humilité et d’ouverture d’esprit. Formidable démonstration de « on ne parle jamais mieux de soi que lorsqu’on s’imagine parler des autres ».

    1. A.g.

      Ha oui; superbe.
      La complexité du monde, la nuance, tout çà…
      Ce qui arrive au final à avoir les populations d’afriques au programme des élèves alors que l’histoire de la région ou de la ville où ils vivent leur est inconnue et l’incapacité à fixer une décision, un avis, à force de nuance.
      Oui oui y a des chochottes, des moins bons, on va pas dire mauvais mais les bons ils sont tellement bons qu’ils préfèrent faire autre chose, démissionner « pour convenance personnelle ».

      Magnifique aussi, la convocation pour « complément d’éducation ». Enorme.
      La déco de la salle de cours, staliniene ou maoïste ?

      Vous rappelez quelqu’un. Un tocard qui avait sa boite d’info avec 4-5 heures de cours quand il était présent, qui expliquait la méthode merise -très appréciées des administrations sans doute un hasard- à coup d’imprimés.
      En gros si il y avait des satellites c’était grace à lui.

      Il disait adorer la vitesse et les bagnoles. Il avait une 605 diesel atmo…

  16. gnarf

    Ba c’est le marronier de la rentree, non?

    La premiere journee d’un prof attire plus le lecteur que la premiere journee d’un consultant info…justement comme vous dites parce que tous les lecteurs ont ete eleves…puis les journalistes viennent de plus en plus de familles de profs 🙂

    1. christianf

      tout a fait d’accord

      c’est dommage que certains en soient encore a prendre ces articles au pied de la lettre

  17. christianf

    serieusement h16, c’est quoi donc probleme avec l’educ nat ? une vieille vengeance parce que tu as eu des gros cons ou quoi ?

    qu’un prof debutant se trouve comme un con devant 25 à 35 enfants de 4 ans ou de 10 ou de 15 ou de 20 et que cela le tracasse, cela te semble gnan gnan

    tu ne dois pa avoir d’enfants ? où tu ne pourrais pas etre enseignant ! tu arriverais comme une fleur en te disant qu’apres tout, si tu fais n’importe quoi cette année (alors que c’est tellement facile d’enseigner !! ) c’est pas plus grave que si tu rate un code barre ou que tu ne vendes pas la bonne assurance.

    oui, arriver dans le privé est une pression qui n’existe pas chez nous les profs mais gerer l’avenir d’enfants est une pression qui n’existe pas ailleurs !!

    et si en maternelle, on ne faisait que mu-muse, il n’y aurait toujours que les familles bonne france avec maman a la maison pour aider le petit dernier qui reussiraient.

    mais ca doit etre ce que tu prones : bobonne torche les gosses, fais les devoirs et la bouffe parce que moi j’en chie au boulot alors que toi, feignasse t’asa rien d’autre a foutre que les gosse, la maison, la bouffe et tes copines au shopping avec mon pognon que j’en pleure tellement c’est dur !!

    franchement, la ton article il est minable.

    c’est tellement facile de se moquer

    interviewe des nouveaux du privés et voyons s’ils n’ont pas l’air aussi con, de ton point de vue.

    soit plus critique : quel est le journaliste merdeux qui a fait ces articles de merde ? c’est peut etre lui le bisounours, a moins que ce ne soient ceux qui prennent son article comme LA verite qui s’applique à tous.

    quelle naïveté dans ta vision de ces articles …

    1. Théo31

      « mais gerer l’avenir d’enfants »

      C’est vrai qu’en faisant grève régulièrement, il es vachement bien géré l’avenir des enfants.

    2. Flak

      c’est interessant comme on ne peut jamais critiquer l’ednat que par rancoeur, naivete, meconnaissance ou bigoterie sexiste.
      Que l’Ednat fasse de la merde, et fasse chier son monde exactement sur le meme mode que le transport nationalisé, et qu’en plus ca se soit vu depuis au moins vingt ans, impossible!

    3. Higgins

      D’après vous, que pensez des soldats qui verraient systématiquement leurs personnels d’encadrement(officiers ou sous-officiers) se débiner lorsque le roussis se fait sentir? Croyez-vous un instant que ces soldats vont éprouver une once de respect pour eux? On ne connaîtra jamais le nombre de ceux qui se font faits abattre dans le dos au moment crucial mais il est réel.
      Ben, c’est la même chose avec les élèves. Vous êtes leur encadrement de référence. Se foutre en grève systématiquement pour les mêmes motifs foireux aboutit à des comportements identiques. Il serait bien plus judicieux de commencer à s’appliquer les règles qu’ils prétendent ou souhaiteraient imposer aux autres. Vous souhaitez qu’ils travaillent, commencez par faire votre boulot (même s’il y a trente élèves dans la classe). Cessez de voir en eux les dignes descendants des soixantehuitards que vous fûtes. Si destructurer la musique pour en créer une nouvelle est votre souhait profond, commencez par apprendre le solfège. Les enseignants (méritent-ils encore ce nom) qui ont poussé les années précédentes leurs élèves dans la rue, en se gardant bien, en bons lâches qu’ils sont, de faire eux-mêmes grève, ont plus surement scier la branche sur laquelle ils sont montés péniblement que n’importe quel pouvoir politique. Beaucoup de vos confrères et consœurs sont pitoyables de conformisme et de bêtises. J’ajouterai, pour finir, que prendre des enfants ou des adolescents en otage pour faire aboutir des revendications d’adultes (bonnes ou mauvaises) ne peut susciter que le plus profond mépris et l’irrespect le plus complet chez les « apprenants ». Oui, l’EN (particulièrement l’enseignement public) est pourrie. Les pédagôchistes qui y font régner leur loi sont d’excellents fossoyeurs. Débarrassez-vous en et réhabilitez enfin un système d’éducation digne de ce nom. Je ne suis pas certain que vous soyez à la hauteur de l’enjeu.

  18. christianf

    en tant que pur produit de l’education publique, n’ayant jamais travaille dans le privé, je ressens bien ce handicap face aux eleves

    alors comme je ne suis pas aussi pretentieux que ceux qui pensent tout savoir, je fais appel a des professionnels pour completer la formation que je dispense

    et je ne pense pas leur etre supérieur ni inférieur

    je crois en l’égalité de chacun dans nos différences

    pas l’egalité que l’on nous donne

    non, celle que moi je donne aux autres

    les profs ne sont pas mieux, pas pire que tous ici

    mais certains ont l’air d’avoir une frustration enfantine mal résorbée …

  19. christianf

    selon les chiffres ci dessous, on a trop d’eleves par classe !!

    alors il faut plus de profs ?

    bien sur que non, et puis tant pis pour ceux qui ne se paieront pas des cours PRIVES !!

    Nombre d’élèves en moyenne par classe (2003)

    Pays Rang Primaire Rang Secondaire

    Luxembourg 1e 15,5 4e 20,2
    Fédé de Russie 2e 15,8 5e 20,2
    Grèce 3e 17,1 12e 22,7
    France 22e 22,3 18e 24,1
    Moyenne de l’OCDE – 21,5 – 23,6


    Philippines 38e 43,9 36e 56,1
    Source : »Regards sur l’éducation 2005″, OCDE

    La prochaine fois, un lien, pas un copier-coller de travers. Merci.

  20. scaletrans

    Plus de moyens, toujours plus de moyens: pour diffuser la même merde? Sortir de l’Ednat des générations de barbares compliqués? Le problème est plus fondamental qu’on ne se l’imagine. Améliorer l’état d’esprit des enseignants ne permettra pas de corriger ce qui ne peut pas l’être: les programmes et la pédagogie; fausses sciences, fausses conceptions de l’esprit humain considéré comme une sorte d’éponge (conception typiquement matérialiste). Mise en échec des surdoués, désespérance des esprits synthétiques face à un enseignement purement analytique (et axiomatique de surcroît! Appliquez et ne cherchez pas à comprendre). Sans parler des problèmes de discipline qui découlent à la base des mêmes erreurs sur l’esprit humain.

  21. En tout cas, à la lecture des commentaires outrés de certains, on comprend avoir touché une corde sensible : on s’est moqué des chochottes, et ça… C’EST MAL !

    Mais bordel, relisez les chouineries évoquées : oser dire qu’on a pas le droit à l’erreur, en tant qu’instit dans une maternelle, c’est du plus haut comique.

    Certains réclament de l’humilité ? Commencez, chers professeurs, par vous l’appliquer à vous même : comprenez que vous n’êtes QUE des profs, QUE des instits et que NON, le respect ne vous est pas dû par nature, par profession. Et que OUI, pleurnicher pour des motifs généraux de cet acabit n’aide en rien au respect. Qu’y ajouter des revendications incessantes TOUTES calibrées sur le PLUS DE MOoOOoYENS, et faire régulièrement la grève, ça vous dessert.

  22. VRP

    Certaines choses sont vraiment à virer par évidence comme la philo au Bac, ou la subjectivité incarnée…

  23. Marco33

    Mon fils aîné vient de rentrer en 6ème, dans un collège….privé.
    Le règlement concernant le portable est simple : interdit!
    Et le barème des sanctions est simple : la 4ème fois pris avec un portable, c’est l’exclusion définitive….. Sachant que les 3 premiers niveaux sont bien costauds! la première fois : confiscation du portable et parents convoqués!
    Ah,j’oubliais aussi : pas de grève le mardi 7 septembre!!
    Pour l’IUFM, je confirme : une amie m’avait affirmé qu’elle n’avait RIEN appris concernant la gestion d’une classe… Elle a appris des anciens et en se faisant sa propre expérience.
    C’est terrible, mais le sentiment c’est qu’il y a beaucoup plus de trucs pourris que sains dans l’éduc nat !! Et ça, de la base au sommet!
    Mon deuxième enfant, encore en primaire dans le public, va subir la routine : grèves, programmes nuls, une disparité de niveau des élèves à pleurer de honte : en CE2, certains savent à peine écrire leur nom!!!!!!! Heureusement que mon épouse et moi sommes là pour compenser les lacunes et corriger les idioties idéologiques dispensées (si si, la méthode semi-global à toujours cours en CP !!!!!)
    Education à 2 vitesses? Non, à 6 ou 7 plutôt!!! Merci les syndicats de gôche !!!

      1. Marco33

        Sévère? Il s’agit surtout de montrer, aussi bien aux élèves qu’aux parents, qu’il y a des règles!!! On peut-être sévère, mais tant qu’on est juste, cela s’accepte très bien, d’autant plus que tout le monde est prévenu !!! Pour ce qui est des différences de qualité, je vous rejoins : je connais un collège qui prends les élèves que ne veulent plus les établissements publics !!!

  24. Mathieu L.

    Tu ne crois pas que si on laissait un jeune débutant son contrat dans une entreprise privée s’épancher dans un journal, on obtiendrait à peu près les mêmes résultats dans le discours ? Les médias s’intéressent peu aux salariés débutants du privé peut-être, mais il m’a déjà semblé lire des articles équivalents dans d’autres professions…

    De toute façon, un prof sait très vite s’il sait tenir ses classes ou pas. Là, sur ce point, c’est malheureux, mais je ne pense pas que la formation serve à grand-chose. C’est la personnalité qui joue. Après, on apprend avec l’expérience et on ne renouvelle pas certaines erreurs.

    L’IUFM donnait des trucs et je suppose que les nouveaux stagiaires ont entendu les mêmes discours durant leurs deux jours de préparation. Par exemple, je me souviens qu’un formateur nous avait dit qu’il fallait dire bonjour aux élèves quand on arrivait, et que certains de mes jeunes collègues avaient trouvé cette idée très intelligente voire novatrice…

    Un exemple. J’ai lu plus haut qu’une collègue se demandait comment gérer la question des portables utilisés en classe. Personnellement, je confisque et je les rends une ou deux semaines après (en fonction de la réaction du gamin lors de la confiscation, parce qu’on a vraiment l’impression qu’on arrache à certains un organe vital). Si cela se reproduit, je demande un rendez-vous avec les parents pour leur rendre en main propre et leur expliquer qu’un portable à l’école ne sert à rien. Là, d’ailleurs, on a parfois des réactions très étonnantes (on pourrait en faire, des billets…).

    Cependant, de nombreux collègues ne parviennent pas à se tenir à ça. Moi, je suis assez teigneux, mais je comprends bien que tout le monde ne puisse pas le faire.

    PS : une question annexe qui n’a rien à voir. Y a-t-il un système sur ce blog pour s’abonner aux commentaires ? C’est pénible de devoir rouvrir la page à chaque fois. Merci d’avance.

  25. philippepsy

    Moi la première fois que j’ai reçu une patiente dans mon cabinet. Tout s’est bien passé, je comprenais ce qu’elle avait et comment la sortir de sa merde. Et ben, comme un gros con, je lui ai filé l’adresse d’un confrère pour qu’elle aille le voir ! Faut-y être con non ?

    Mais ça tout le monde s’en fout et ni Libé ni le Monde ne sont venus me demander quoi que ce soit. Alors, pas de raison que seuls les profs geignent, je tenais moi aussi à le faire. J’ai choisi cette tribune !

    Je vais même vous dire : « parfois la vie est dure »

    Méditez cette phrase lourde de sens !!!

    Au fait H16, le prochain billet, j’aimerais que tu t’en prennes à la Police ce serait sympa aussi. Pas de raison que seuls les profs en prennent dans la figure, ce ne sont pas les seuls fonctionnaires dont on doit se moquer !

    1. Théo31

      Bah, les flics, on ne les voit pas trop dans les reportages de Libé et de l’Immonde, mais pas pour les plaindre. Pis ce sont de sales fascistes qui votent majoritairement à gauche aux élections professionnelles.

  26. Alex6

    Ah, l’enseignement en France, ca dechaine toujours les passions du plus grand nombre (sans doute parce qu’il y a une immense proportion de ce plus grand nombre qui y est salarie…)
    Un detail, quand on compte les heures travaillees par semaine, il faut le faire a l’annee et moyenner. Avec les deux semaines de conges tous les mois plus les grandes vacances, les 50h se transforment peniblement en 30 ou 35.

    Quoiqu’il en soit, je rejoins h16 sur le caractere insupportable de ces pleurnicheries. Tout d’abord parce que personne n’a force ces braves gens a faire profs, ils auraient donc pu s’attendre a devoir un jour enseigner et ce meme devant un auditoire de (roulement de tambour)… 35 eleves ! Qu’ensuite enseigner devrait etre une passion, ou tout du moins un but, une realisation, pas une planque ou l’on espere tranquillement atteindre l’age de la retraite. Il faudra rappeler aussi a ces personnes que oui, travailler est difficile pour tout le monde, qu’etre prof est aussi un metier eprouvant, que nombre de jeunes diplomes passent par de difficile periode en debut de carriere (j’en ai eu de tres difficiles, principalement dues aux conflits de generation dans les entreprises, on ne vous y fait pas de cadeau a ce niveau) etc…
    Et puis les greves arrivent, vous allez pouvoir traditionnellement demander « plus de moyens » et vous reposer un peu.

  27. Sanksion

    Et quand je pense a toutes mes presentations bateaux pour 150 personnes. Bah oui, dire bonjour, se presenter, expliquer ce dont on va parler, glisser une ou deux blagues, une paire de nibards sur le powerpoint pour retenir l’attention…

    Trop hard quoi.

  28. René de Sévérac

    J’ai lu tous les commentaires.
    Sachant le nombre de prof. dans ce débat, j’ai estimé que les enseignants de lettre sont minoritaires et que les autres (un prof d’Université écrit parmis) n’ont pas de correcteur orthographique sur leur machine.

    Pour revenir au sujet, en réponse aux angoisses (réelles) des nouveaux professeurs, un cours de formation visant à éviter les couteaux (et autres objets dangereux) devrait être proposé dans le cadre de la formation à l’IUFM.

  29. gnarf

    Sinon h16, il est fort possible que les journalistes, fatigues de l’article sur la rentree des eleves qui tombe invariablement, aient decide pour une fois d’ecrire ce qui se passe vu des profs…juste pour changer.

    Je ne vois pas de pleurnicheries…a la rigueur des jeunes profs qui ont besoin d’etre acceptes et du coup s’etalent. On aurait le meme article si on demandait a n’importe qui de s’exprimer juste avant son premier jour…

    J’ai un travail aussi penible qu’un autre, je peux passer 8 heures a genoux a travailler manuellement…mais repeter 40 ans les memes trucs devant des enfants dont il faut soutenir l’attention avec une energie de tous les diables, je trouve que c’est abrutissant et je leur tire mon chapeau.

    1. Ah, il y en a qui font ça bien. Mais bon, c’est affaire de goût. Ceux qui n’aiment plus leur métier (20 ou 30 ans, ça peut lasser), qu’ils s’en aillent faire autre chose et laissent ainsi la place à des jeunes. Ca demande une formation, un changement de carrière et de mentalités (mobilité ?) mais ce n’est rien d’insurmontable.

      De toute façon, avec ce qui attend tout le monde dans les années à venir, ils n’auront pas le choix.

  30. jennifer

    bonjour

    on dirait qu’il y a des gens qui en veulent aux profs ?

    c’est pas un peu caricatural tout ca ?

    Pas du tout. Ici ne règne que l’élite de l’élite, la crème de la crème, the best of the best. On méprise les engeances communistes et les profs. C’est comme ça. On n’aime pas trop les trolls baveux, non plus.

    1. Flo

      « On n’aime pas trop les trolls baveux, non plus »
      Vilain, vilain, menteur en plus.
      Il y a quelques jours vous écriviez:
      « Enfin un bon gros troll baveux. Il y avait longtemps » 🙂

    2. Théo31

      @ Jennifer :

      Passez une semaine dans un collège ou un lycée et vous verrez bien : toutes les pauses sont transformées en mur des lamentations, à s’épancher longuement sur la façon d’avoir prise sur sa classe, etc.

      A côté de cela, il y a des enseignants qui font très bien leur travail et qui mériteraient d’être récompensés pour leurs efforts. Curieusement, ces enseignants ne sont pas souvent (voire jamais) dans la rue ou ne sautent pas sur le premier micro qu’un journaleux leur pointe pour demander qu’on s’apitoie sur leur sort, qu’ils ont choisi.

      En attendant, la grève made in France fait bien rigoler les Américains :

      http://www.20minutes.fr/article/594266/societe-la-france-doit-regarder-la-realite-en-face

      1. il y a des enseignants qui font très bien leur travail et qui mériteraient d’être récompensés pour leurs efforts. Curieusement, ces enseignants ne sont pas souvent (voire jamais) dans la rue ou ne sautent pas sur le premier micro qu’un journaleux leur pointe pour demander qu’on s’apitoie sur leur sort, qu’ils ont choisi.

        Voilà. Et ceux-là, les non-bisounours, ont eux le droit à tout mon respect et soutien : ils respectent leur travail, leurs élèves, bossent du mieux qu’ils peuvent et se rendent compte que si ce n’est pas facile, il y a pire que leur travail…

        1. Flo

          Exactement personne ici n’en veut aux profs en général mais uniquement à ceux (et encore « en vouloir » est excessif) qui se plaignent à tord ou à raison d’un travail travail qu’ils ont CHOISI.
          Nul ne peut contester que ce choix est au moins aussi volontaire que pour la plupart des autres métiers car les futurs enseignants ne sont par définition pas les plus désarmés intellectuellement pour choisir leur voie (par exemple un agrégé de physique aurait parfaitement pu choisir de devenir ingénieur)

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