L’austérité ? Quelle austérité ?

À lire les derniers résultats des élections qui viennent d’avoir lieu en France et en Grèce, les peuples ne veulent plus de l’austérité. C’en est assez de toutes ces coupes budgétaires sauvages et de la casse du gentil système social qui protégeait la veuve et l’orphelin contre les duretés du monde moderne ! Heureusement, le vent du renouveau souffle sur les pays européens, la froidure de l’hiver recule, et l’austérité va prendre fin ! Youpi !

Mais au fait, en terme d’austérité, de quoi parle-t-on exactement ?

C’est justement pour répondre à cette question qu’une chercheuse de l’institut Mercatus, Veronique de Rugy, s’est penchée sur les chiffres les plus récents disponibles auprès d’Eurostat ; c’est pratique, cette source, puisque les différentes données des pays membres de l’Europe ont été normalisées et peuvent donc être comparées directement.

Et une fois faits les petits calculs (assez simples, du reste), on se rend compte que l’austérité dont on parle n’est pas exactement visible dans les coupes budgétaires décriées et honnies par toute une frange de la population, les médias et ceux des politiciens qui ont compris tout l’intérêt électoral à brailler dans le sens du vent …

D’ailleurs, ça se traduit par ce petit graphique qui dit en quelques lignes (qui montent) ce que d’autres tentent de camoufler en de longs paragraphes dans de pénibles journaux :

Dépenses des gouvernements, ajusté de l'inflation

Notez que les montants sont corrigés de l’inflation, ce qui veut dire que si les courbes montent, c’est bien que les dépenses augmentent plus que l’inflation. Et si on examine un peu ces jolies courbes, on découvre (pas vraiment étonné, mais bon) que la France, l’Itale, l’Espagne … et la Grèce ont vu leurs dépenses augmenter plus que l’inflation sur la période 2000 à 2011. Certes, pour la Grèce, on sent un net tassement après 2009 : le pays s’est franchement calmé, mais ses dépenses n’ont finalement pas changé. Au passage, on s’amusera à constater que le pays qui caracole en tête tant en volume qu’en croissance est l’Etat français, maintenant dans les mains du frétillant Hollande.

Demaerd Bisounoursland Security - Division Gros CalinsDécidément, l’austérité telle qu’elle nous est contée par certains a bien du mal à se retrouver dans les chiffres. La froide réalité est que les gouvernements n’ont absolument pas arrêté de dépenser, et qu’ils ont augmenté leurs dépenses plus vite même que ce que l’inflation permettait. Autrement dit : non seulement, nous n’avons jamais commencé à tester l’austérité, mais en plus, on a fait exactement le contraire.

Il faut dire que la simple évocation d’un budget rigoureux entraîne un vent d’effroi chez les parlementaires, les fonctionnaires et les syndicats qui dépendent de façon vitale du flot ininterrompu de bon argent gratuit vers leurs poches et celles de leurs subsidiés. La rigueur, l’austérité, ce n’est absolument pas câlin. Et comme l’a rappelé Aubry le soir même de l’intronisation de la spécialité fromagère comme président des Français, il faut maintenant une société plus douce, apaisée, qui fasse donc table rase des principes méchants de frugalité et de dureté que le précédent président incarnait selon elle.

Si l’on ajoute à ces petites phrases post-électorales l’ambiance générale festive et plus très à la rigueur en Grèce, avec des morceaux de communisme et de nazisme entier dedans (mmh, onctueux !) , on comprendra que les prochaines phases économiques ne seront pas placées sous le signe des économies et des budgets taillés au cordeau.

Et l’étonnement (relatif, comme je l’ai dit plus haut) continue si l’on regarde les politiques économiques prônées par nos sobres sociaux-démocrates, à commencer par Hollande et sa clique de parasites mous. En préconisant la voie du milieu qui consiste à baisser un petit peu les dépenses et à augmenter de façon bien soutenue toute une flopée de taxes en parallèle, nos clowns à roulettes vont implémenter une recette dont les ingrédients sont rapidement indigestes et dont le résultat a été prouvé désastreux par les économistes : baisser un chouilla les dépenses et assommer le contribuable et les entreprises de taxes et d’impôts, ça ne marche pas, et ça empire même la situation !

À présent, devant ces faits, il serait bon que certains arrêtent de feindre la surprise devant ce qui se passe en Europe : le délitement progressif de la zone euro n’a rien à voir avec les coupes budgétaires, inexistantes, mais est la conséquence directe des dépenses gouvernementales absolument hors de contrôle, et de l’absence de toute remise en question de ces dépenses. Aucun effort réel n’a été fait, et aucun en tout cas qui ne fut pas immédiatement suivi d’une pluie de taxes et impôts catastrophiques. Et surtout, il serait plus que temps qu’on arrête de parler de “budget d’austérité” là où on ne voit qu’un budget glouton et complètement déséquilibré.

On peut en tout cas être inquiet : comme le montre la Grèce, la situation peut se dégrader assez vite. Et, pour en revenir au cas spécifique de la France, un budget équilibré veut dire trouver pas loin d’une centaine de milliard d’euros supplémentaires pour le boucler, ou, inversement, couper d’un tiers les dépenses de l’État (et ceci permet de simplement équilibrer le budget, hein, pas de dégager la moindre marge de manoeuvre). L’effroi n’a pas fini de s’emparer de certains.

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Commentaires67

  1. Stéphane

    Intéressant, je n’aurais pas pensé que les dépenses de l’Etat grec étaient juste “stabilisées”.

    Visiblement, même les émeutiers en Grèce n’ont pas la moindre idée de la rigueur qui va leur tomber dessus.

    1. En Euros courants, les dépenses de l’Etat Grec ont baissé, mais en tenant compte de l’inflation, ce n’est plus vrai ou la baisse est suffisamment marginale pour ne pas être considérée comme de l’austérité (en dessous de 3 ou 4% d’un budget, peut-on sérieusement parler de coupes claires, d’austérité, de rigueur ?)

      1. bibi33

        L’austerité dont par les journaleux n’est pas la baisse de la dépense publique mais la baisse de la redistribution.

        Et dans ce cas là, les données à utiliser sont la dépense étatique retranchée du montant annuel des intérêts des dettes contractées par l’état.

        1. gem

          l’austérité vu par les peuple et les journaleux c’est encore plus basique que ça : c’est la baisse de la consommation.

        2. Calvin

          “l’austérité vu par les peuple et les journaleux c’est encore plus basique que ça : c’est la baisse de la consommation.”
          C’est même l’économie dans son ensemble qui est vue de manière basique par les médias.

          En gros, lorsqu’une décision est prise, cela entraîne mille réactions, mais les médias se focalisent sur la plus simple, et cachent les autres.

          Oui, dans le cas de l’austérité, cale implique rapidement une légère baisse des subsides reversées. Mais très peu de temps après, la consommation repart (si jamais elle était en panne), parce que tout le monde fait avec et s’adapte.

    2. gnarf

      Ils ont reellement reduit la depense publique, mais les rentrees fiscales s’effondrent en parallele avec l’economie.

      1. Franz

        Ça aurait pu être ça, si on avait eu la dépense publique en pourcentage du PIB. Mais ici on a la dépense en volume… En milliards d’euros constants base 2000, pour être plus précis.
        Donc si les rentrées baissent et que l’économie s’effondre (ce qui semble bien être le cas) ça veut dire qu’en pourcentage du PIB la dépense publique s’envole : de la rigeurrrrreeeee bien socialiste, pour sûr!

  2. gnarf

    Austerite (nom feminin, latin austeritas): Consiste a enlever le slip que l’on a sur la tete et cesser de se verser des saladiers entiers de punch en travers de la figure en hurlant woohooo. Cause une mort affreuse par depression en quelques minutes.

  3. Ernest

    En effet, pas de rigueur en vue. Ca va faire mal le jour où la vraie sera incontournable, en Grèce comme en Espagne ou en France… La décroissance, certains veulent la choisir, mais on va la subir de toute façon!

    “Il faut dire que la simple évocation d’un budget rigoureux entraîne un vent d’effroi chez les parlementaires, les fonctionnaires et les syndicats qui dépendent de façon vitale du flot ininterrompu de bon argent gratuit vers leurs poches et celles de leurs subsidiés.”

    Je vois pas en quoi le salaire d’un fonctionnaire est de l’argent gratuit…

    1. Paf

      c’est de l’argent pris a ceux qui en generent vraiment et/ou imprime donc clairement c’est du pognon gratuit! le pognon gratuit pour l’avoir il suffit de se servir dans la poche des autres, whooooooooooo *met un slip sur sa tete* whoohooooo *verse saladier de punch*

    2. chrome

      ” Je vois pas en quoi le salaire d’un fonctionnaire est de l’argent gratuit ”
      Frédéric Bastiat a traité de ce sujet. En substance, si vous payez un fonctionnaire pour effectuer un travail réel qui incombe à l’État, ce n’est effectivement pas de l’argent gratuit. Exemple, payer des militaires pour défendre le pays de menaces extérieures (c’est l’exemple choisi par Frédéric Bastiat) ou de manière plus actuelle, se préparer à juguler les émeutes.
      Si en revanche vous entretenez une clique de fonctionnaire parce que leur consommation est soit disant bénéfique pour la région où ils sont implanté (toujours l’exemple des militaires) alors c’est tout autre chose. On en revient à ce qu’on voit (la consommation soutenue par les militaires) et ce qu’on ne voit pas (ce qui ne sera pas consommé par les ménages dont le pouvoir d’achat a été amputé par les taxes nécessaire pour payer ces fonctionnaires qui n’ont finalement rendu aucun service en contrepartie.
      Est il franchement utile d’avoir 1 fonctionnaire pour 25 agriculteurs? Ces fonctionnaires rendent ils un vrai service en contrepartie de leurs émoluments?

      1. Paf

        peu importe l’utilite du service rendu par le fonctionnaire: il est paye avec de l’argent qui a ete pris de force a la population.Cet argent n’est jamais echange contre un travail; il est vole sous couvert de legitimite d’etat, donc gratuit (pour celui qui prend)

  4. pelx

    J’ me disais aussi! Maintenant je comprends mieux. Est- ce que l’ on pourrait avoir également les courbes des autres pays européens? Merci, généreux H16.

  5. infraniouzes

    Hollande et le PS devront affronter, un jour ou l’autre, le problème du 2ème bouclier fiscal… celui qui protège politiciens, syndicalistes et prébendiers de tout poil. Car ce dernier n’est pas près de disparaître et il est autrement plus lourd, plus pernicieux que celui mis en place par Sarkozy.

    Bref, en France, depuis Abraracourcix, c’est toujours une affaire de bouclier….

    1. gem

      +1
      comme avant 1789 nous avons nos “seigneurs” (les communes, département et régions) et notre “clergé” (la sécu, les media) qui lèvent l’impôt mais n’en paye pas.

  6. Talleyrand

    Dans le même ordre d’idées, la crise de la dette n’est pas encore acutelle…
    1995 – taux de 8 à 10%, fin 1998 (introduction de l’€) le taux chute à 4%, fin 2008, il remonte pour les pays considérés à gros risques (Lehman) mais la France reste en-dessous des 4% – les problèmes sont bien devant nous.

  7. gnarf

    Et rapporte au nombre d’habitants ca donne:
    Espagne: 7.39
    UK: 7.74
    Grece: 8.18
    Italie: 11.66
    France: 13.84

    Un ecart du simple au double entre les deux groupes. Espagne et Grece ne depensent pas tant que ca pour finir. Leur probleme c’est que leur competitivite a chute si bas que ca ne suffit meme plus pour ce niveau de depenses.

    1. gem

      Cet indicateur est intéressant mais il ne permet pas de contredire la thèse de l’austérité. Certes le pognon européen continue à couler, éventuellement de plus en plus, mais où va-t-il ? avant la crise, les innombrables prébendiers de l’état grec dépensait sur place et faisait (artificiellement) vivre un secteur privé rachitique. Aujourd’hui, ils thésaurisent et même exportent leur pognon vers la City, Genève etc. et donc c’est bien l’austérité pour les gens réels.
      Si ce diagnostic est correct, stopper le flux de papier gratuit de la BCE ne fera aucun mal à l’économie réelle grecque (le pognon keynésien y est inopérant) et au contraire remettrait les prix à leur valeur réel, donc il ne faut pas se prouver de le faire.

      L’Espagne ça n’a rien à voir ; l’état espagnol fonctionne vaille que vaille, et avant la crise il était même en excédent budgétaire. C’est le crack immobilier qui a flingué le reste de l’économie et les comptes publics.
      La purge est sévère (comme en Irlande, dont on ne parle plus) mais ça repartira.

  8. Monoi

    Il y avait un reportage sur la campagne hier, et un passage que j’ai regarde etait une conversation avec Borloo de l’annee derniere dans laquelle il disait que la situation du pays etait tres grave.

    Au journaliste qui s’etonnait qu’ils ne sachent pas, Borloo repondit “qu’ils savaient, mais n’appreciaient pas” tout occupe a leur campagne qu’ils etaient et que donc ils n’avaient pas le recul.

    On elit vraiment n’importe qui en France.

  9. Benjamin Franklin

    Il y a un truc que je n’arrive pas à voir sur le dernier graphique : il s’agit d’euros corrigés de l’inflation par pays, mais est-ce qu’il y a aussi une correction des pouvoirs d’achats entre pays, comme c’est le cas dans le deuxième graphe ? En gros, s’agit-il seulement d’euros 2000 ou d’euros 2000 à PPA ?

    Parce que si ce sont des euros PPA, quand on sait que le Royaume-Uni claque quand même 42% de son PIb en dépenses publiques, ça voudrait dire que le niveau de vie des britanniques est 30 à 40% inférieur au nôtre, ce qui me laisse perplexe…

  10. gem

    Pour compléter ce que j’ai écris plus haut (qui aurait du être un fil tout neuf plutôt qu’une réponse à gnarf), quand on descend dans la mine de donnée de l’OCDE on constate que (sélectionner la Grèce)
    * http://stats.oecd.org/Index.aspx?querytype=view&queryname=217
    la balance des paiements grecque est de plus en plus négative : le pognon s’exporte alors que …
    * http://stats.oecd.org/Index.aspx?querytype=view&queryname=216
    les importations de biens sont tombés de + de 5 G€ par mois en 2008 à largement moins de 4 (et même 3,5 G€ début 2011, dernier chiffre publié) pendant que les exportations stagnent peu ou prou.
    Donc en résumé : de moins en moins de biens étrangers rentrent en Grèce alors que le PIB (c’est à dire la quantité de biens produits sur place) s’effondre ; il y a donc bel et bien de moins en moins de biens consommables sur place et les grecs se serrent la ceinture (vu du peuple on appelle ça, à tort ou à raison, “austérité”) ; et ce alors même que de plus en plus de pognon sort de Grèce et que l’Europe déverse sa manne-papier par pont aérien tout frais des rotatives de Frankfort.
    Chercher l’Erreur…

    ça ressemble furieusement aux “bons” effets de l’aide publique à des pays pilotés par des gouvernements corrompus.

    1. gnarf

      Vous pensez que je m’oppose a la rigueur?
      Au contraire, je suis pour. Je suis juste contre l’emploi du mot austerite…alors qu’il s’agit simplement de respecter la loi en n’hypothequant pas le patrimoine d’un pays tout entier sur x generations. C’est pas de la rigueur, pas de l’austerite, c’est juste arreter la cavale, l’arnaque, le grand banditisme.
      Je voulais juste dire que rapporte au nombre d’habitants, la France et l’Italie claquent encore 2 fois plus que Grece/Espagne. Ca laisse reveur.

      1. gem

        j’avais compris. Mais le pognon n’est pas tout. En fait il n’est rien, ce sont les biens réels qui comptent (je pense que Say a raison). L’État peut bien dépenser beaucoup si il produit beaucoup (Social-démocratie nordique) c’est supportable ; inversement il peut bien dépenser peu, si il ne produit rien ça ne tient pas (cas de la Grèce). La France est entre les deux : dépenses publiques énormes, production publique insuffisante mais pas nulle.

        “Austérité :
        Qualité d’une substance qui est astringente, âpre au goût.
        . Au fig., cour. : Sévérité, rigueur dans les mœurs, les actes.

        ÉCON. POL. Politique visant à restreindre la consommation par divers moyens, comme la restriction du crédit, l’aggravation fiscale, etc.

        Les gens ne veulent pas baisser leur consommation ; qui le voudrait ? des écolo hard-core adeptes de la décroissance, peut-être… Et l’état, lui, saute comme un cabri en criant “croissance, croissance”, comme si ça allait augmenter la production … ben non. ça marche pas. Alors en attendant Godot (la croissance), nous consommons à crédit, c’est à dire qu’on consomme aujourd’hui ce qu’on aurait du consommer plus tard, et donc que plus tard il faudra se serrer la ceinture. Dommage …

        1. gnarf

          +1 pour Say.
          Sur radio BFM, cette semaine, un intervenant dans “les epxerts” a sorti d’un coup une serie de chiffres. C’etait pour plusieurs pays la richesse creee par 100 euros de depense publique. Une espece de ROI de la depense publique.
          De memoire, les pays scandinaves avaient la meilleure….genre 190 euros…l’Allemagne etait a 144 et la France etait en queue a 119.
          J’aimerais bien savoir comment s’appellent ces chiffres ainsi que leur definition precise, ce sont vraiment les chiffres qui permettent d’etayer une argumentation sur la depense de l’Etat.
          Est-ce que quelqu’un aurait une idee de ce que c’est?

        2. gnarf

          Oui le choix du mot austerite est strategique en communication. Un mot epouvantail qui fait que le bon peuple est soulage des qu’on n’en parle plus. Puis ca a l’air inutile l’austerite…ca sent la privation excessive, le puritanisme.
          Parler de “la bombe D” (pour dette) qui va nous peter a la tronche et qu’il faut desamorcer sous peine de mort…ca changerait pas mal de choses.

        3. Deres

          Ce que vous décrivez s’appelle la productivité. Effectivement, le débat public/privé est biaisé par des variations de productivité que l’on constate chez nous mais qui pourrait ne pas exister ailleurs en théorie. D’une manière générale, les entreprises privés soumises à une saine concurrence sont mieux gérés que les entreprises publiques qui sont généralement dans des situations de monopole. Un autre point est que souvent le privé est géré avec des objectifs de résultats alors que le public emploie souvent pour notre malheur des objectif de moyens. Une politique d’austérité et de baisse des dépenses publiques a donc un effet positif sur un pays car elle va globalement augmenté sa productivité totale.

          En théorie, une entreprise publique bien géré est équivalente à une entreprise privé. Le statut plus généreux de la fonction publique va cependant directement faire qu’elle ne peut pas être géré, car elle paie ses employés au dessus du marché … J’ai cependant remarqué que plus les entreprises sont grosses, plus elles ressemblent à des administrations publiques pleines de procédures et une hydrocéphalie marquée. les gains de productivité sont alors souvent obtenus en sous-traitant à des structures plus petites et efficaces.

          Il faut noter que la pression législative et réglementaire sur les entreprises privés diminue aussi beaucoup leur productivité. C’est pour cela que les réformes structurelles sur les réglementations et contraintes des entreprises devraient être prioritaires. Elles ne coûtent rien et ne sanctionne personne mais elles augmente la productivité du secteur privé.

        4. gnarf

          Je crois que j’ai trouve. Le chiffre qui evalue le retour sur l’investissement public c’est le “fiscal multiplier” ou “Government spending/expenditure multiplier”.
          Parait que l’OCDE fait ces statistiques. Pas trouve la table.

          Ca donne l’augmentation de PIB pour 100 euros de depense publique supplementaire.
          C’est forcement au dessus de 100 puisque les 100 euros de depense publique sont dans le PIB.
          Donc quand l’Allemagne obtient 144 ca veut dire que 100 euros de depense publique supplementaire donnent 44 euros de richesse produite.

        5. valuebreak

          à Gnarf : erreur mon cher … vous confondez PIB et richesses produites …

          lorsque l’Allemagne prélève 100 de richesses privées, elle en fait circuler ces mêmes 100 en cascades successives, dont 44 sont taxées et donc comptabilisés à nouveau au PIB. Quand vous prélevez un verre d’eau de 100 cl dans la rivière et que vous le reversez 3 fois dans un verre identique en perdant maladroitement 68% à chaque fois, vous reversez 100 puis 32 puis 12 = 144 au total ..

          comme rien n’est simple, ne croyons pas que le ruissellement fiscal est pure perte, n’oublions pas que même un vilain fonctionnaire peut acheter un paquet de graines à 2€ et obtenir une vraie richesse réelle de 3 kilos de tomates bio …

        6. Nicolas

          “Quand vous prélevez un verre d’eau de 100 cl dans la rivière et que vous le reversez 3 fois dans un verre identique en perdant maladroitement 68% à chaque fois, vous reversez 100 puis 32 puis 12 = 144 au total ..”

          Jésus est prévenu, la concurrence arrive !

          “vous confondez PIB et richesses produites ”

          Gni ?

      2. Nicolas

        “Oui le choix du mot austerite est strategique en communication”

        Faut en trouver un autre plus boboland, plus cool, plus hardours, avec du sex dedans et tout..

        Genre, “climax”..

  11. Pandora

    Austérité ? Mais il faut bien “préserver” notre système social que nous avons choisi collectivement (enfin certains profiteurs plus que d’autres) et que le monde entier nous envie…
    De ce point de vue, le président toujours en fonction n’a pas vraiment fait changer les choses : ah, si, il a alourdit encore les impôts. Mais les dépenses filent toujours.

      1. Nicolas

        Flamby socialisme des familles composée décomposées recomposées acomposées excomposée

      2. Pandora

        Le président toujours en fonction, c’est Sarkosy.
        Le président élu mais non encore en fonction (jusqu’au 15), c’est François IV.

  12. Meng Hu

    J’ai jeté un oeil sur les données de l’OCDE. Ni les dépenses fédérales en % du PIB ni les déficits en % du PIB ne montrent une réelle politique d’austérité. 1-2% de baisses de dépenses est une austérité pour les keynésiens. 787 milliards dépensés pour la politique de relance (ARRA), ce n’est juste qu’une pacotille. Cherchez l’erreur.

    http://menghusblog.files.wordpress.com/2012/04/general-government-total-outlays-united-kingdom-oecd.png
    http://menghusblog.files.wordpress.com/2012/04/general-government-financial-balances-united-kingdom-oecd.png

  13. Meng Hu

    J’ai également rédigé un court sommaire des études de Ramey et Beard dans mes commentaires laissés chez le Minarchiste. Chacune d’elles montre que les dépenses publiques diminuent le chômage, en augmentant l’emploi public, pas l’emploi privé. Il y a également une certaine éviction de l’investissement privé suite à des hausses de dépenses publiques.
    http://minarchiste.wordpress.com/2010/11/11/leffet-deviction/#comment-3890

    Garett Jones fait également très fort.
    http://mercatus.org/sites/default/files/publication/Did_Stimulus_Dollars_Hire_The_Unemployed_Jones_Rothschild_WP34.pdf

    En enquêtant les entreprises qui ont reçu les fonds de relance de l’ARRA aux USA (787 milliards), ils constatent que les entreprises, lorsqu’elles ont embauché des employés, plus de la moitié provenaient d’autres entreprises. L’effet d’éviction est réel. Qui plus est, selon la théorie keynésienne, les fonds de relance doivent être dirigés vers les entreprises qui connaissent les plus grandes lacunes de demandes, or dans la pratique les fonds de relance ont été très mal ciblés.

    Toujours de Garett Jones, son autre étude aux USA montre qu’il est difficile voire impossible de concilier rapidité et efficacité.
    http://mercatus.org/sites/default/files/publication/No_such_thing_as_shovel_ready_WP1118.pdf

    Si le gouvernement souhaite hâter les projets, et donc, l’embauche, cela se fait au détriment de la qualité.

  14. Ieremenko

    Ça aurait été pertinent d’avoir aussi la part d’intérêt… Les dépenses de la Grèce mis à part ses intérêts doit ainsi baisser à priori. En plus de ce qu’a dit gem.

    Quand on s’est foutu dans la merde jusqu’au cou, on s’en sort pas en deux minutes.

    L’État Grec est un acteur majeur de l’économie en dépensant 40% du PIB, son retrait perturbe celle ci, tout en continuant à peser sur elle par ses prélèvements, ce qui ne permet pas au privée de prendre le relais, d’autant plus que vu que les dépenses de l’État Grec ne baisse pas si on compte les intérêts (votre courbe), que la dette reste insurmontable, ce pays n’a aucune perspective d’amélioration de sa situation, elles sont négatives même puisque son principal acteur se casse sans remplacement, faut vraiment être fou pour investir en Grèce.

    Ce pays est vraiment foutu, le seul moyen pour eux est de quitter l’euro en faisant un défaut total au passage. Ils morfleront grave de chez grave mais au moins ils auront touché le fond ou presque.

    C’est évidemment pas du tout dans nos intérêts vu qu’on a mis notre pognon dedans et que ceci ouvre la porte à d’autres défauts possibles…

    Mais le principal jusqu’ici c’est que tout va bien pour nous. Tout-va-bien. Très-bien. Nickel. Faudra mettre quelques sous dans la machine pour que ça dure jusqu’à demain, oh vous inquiétez pas une petite somme c’est pas grand chose quand tout-va-bien.

  15. Paf

    vous etes si techniques! c’est pourtant simple:

    -méchant président de droite: austérité, crise économique.

    -gentil président de gauche arrive: fin de l’austérité, fin de la crise économique (provoquée par l’austérité).

    la deche dans le secteur prive, chez les socialos de gauche tout le monde s’en fout: idealement l’integralite du travail sur terre devrait etre dans le secteur public, car le secteur prive travaille moins bien, exploite ses employes et coute plus cher.

    1. Pascale

      Et surtout, dans le privé, il y a les méchants patrons, que jamais un socialiste ne nommera “entrepreneurs” …

    2. Nicolas

      Sans ajouter que le mec de droite est un salauds inculte qui ne pense qu’au fric, braille Heil Hitler le matin au levé et ne pense qu’a être un gros méchants avec les français même si on sait pas pourquoi,

      tandis que le mec de gauche, il est cool, souriant, un amis, le coeur sur la main, le gendre idéal, le voisin idéal, une vrai crême d’homme..

      1. gnarf

        En 2002 Chirac avait un boulevard pour reformer serieusement. 2007 Sarkozy pareil, elu sur une espoir de reforme, se plombe tout seul en faisant une loi par jour pour des conneries…10 annees de perdues on n’a pas bouge d’un pouce ils sont archi-nuls au lieu de presenter un nouveau candidat ils presentent le meme qui s’est grille tout seul. La France n’est pas tellement de gauche…elle vote a gauche tellement la droite est minable.
        Je connais pas mal de gens de droite qui se pretendent liberaux ils sont bourres de stereotypes, ils sont tres content de l’etatisme galopant, tres fiers des grands groupes du capitalisme d’Etat…ils detestent les gens comme Xavier Niel qui font “perdre des emplois”…ils disent que les immigres pillent la secu et en meme temps ils grugent la secu eux-meme tant qu’ils peuvent, ils ne comprennent rien a un processus democratique, a la liberte d’expression. C’est assez terrifiant.

        1. Nicolas

          “C’est assez terrifiant.”

          Mecs de droites élevés en batterie dans l’éduc nat : 20 ans de camps, il en reste forcément des stigmates..

  16. Mirella

    Plus de dépenses, plus d’emprunts, plus de solidarité et plus du tout de marge de manoeuvre ? Eh ben !

    Si vous êtes jeunes, si votre boite crânienne est bien habitée, faites vos valises (en carton ou croco) ! Evitez l’Europe…

    C’est mon instinct qui s’exprime ici.

  17. Pascale

    Quand je pense qu’il y a quelques mois nos journaleux fanfaronnaient en annonçant aux bons peuples européens que “ça y est la crise grecque est terminée” …
    Tout comme après les multiples “sommets” pour trouver une solution à la crise financière en Europe …
    Quel est le gogo qui a pu croire une seconde que tout cela était vrai ?

  18. Théo31

    Je lance un pari : un carambar que Grhollande ne supprimera aucune des 51 taxes créées par celui qui vient de se prendre une branlée. Et pourtant tous ces enculés de socialos qui pleuraient quand ils étaient dans l’opposition qu’elles allaient faire du mal aux pauvres et que c’était tropinjuste.

        1. Nicolas

          “sacrilège, crime de lèse-prolétariat.”

          Rien à branler après les élections.

  19. Shnaffy

    J’ai vu dans le 20 minutes d’hier que «régler la crise de la dette et diminuer les dépenses plublique » était devenu la priorité numéro 1 ( avec 28%) des français!

    Comme quoi… Les français n’ont peut être pas vote pour Sarko car ils savent qu’il va continuer à faire de la dette. (?)

    Sinon, pour les politiciens, je pense qu’une courbe de dépense ça doit être en exponentielle : up to the sky, ralentir c’est mourir !
    Ainsi des dépenses qui «augmentent moins vite » c’est un drame contre nature chez eux, pas si loin de l’austerité finalement.

    1. Paf

      perso la dette je m’en fiche un peu, mais un president de droite qui invente 25 taxes supplementaires je dis crotte.Rien n’est devenu plus facile sous Sarko, pas plus facile de faire valoir ses droits, pas plus facile de dealer avec l’administration, pas plus facile de dealer avec la police, pas plus de securite, pas plus de facilite pour entreprendre, pas plus facile de travailler, etc.
      Fuck him.

      1. Shnaffy

        Ouai c’est ce que je pense aussi, si Hollande est passé, c’est bien plus par anti-sarko que pour son programme pourri …

    2. Pascale

      La “baisse tendancielle” du taux d’augmentation des dépenses publiques c’est ça l’austérité pour les socialistes.

  20. BA

    Vendredi 4 mai 2012 :

    Le fonds souverain norvégien s’est débarrassé au cours du premier trimestre 2012 de la majorité des obligations souveraines dépréciées qu’il détenait au sein de la zone euro.

    Le fonds a vendu ses obligations souveraines portugaises et irlandaises, et a également réduit ses investissements dans les dettes de plusieurs pays, dont l’Italie et l’Espagne, a précisé son directeur général Yngve Slyngstad.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/05/04/97002-20120504FILWWW00583-la-norvege-se-mefie-de-la-zone-euro.php

    Jeudi 10 mai 2012 :

    China Investment Corporation ne veut plus de dette de la zone euro.

    « Nos équipes cherchent toujours des opportunités d’investissement en Europe, mais nous ne voulons plus acheter d’emprunts d’Etat »… La remarque serait anodine si elle provenait d’un investisseur lambda. Le problème est qu’elle a été formulée par le président de l’un des principaux fonds souverains chinois, China Investment Corporation (CIC). Créé en 2007, celui-ci gère la bagatelle de 440 milliards de dollars, ce qui le positionne comme le cinquième plus gros fonds souverain au monde selon le Sovereign Wealth Fund Institute.

    S’agit-il d’une volte-face des autorités chinoises ? En février, le gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, indiquait que l’institution était prête à investir dans les fonds de sauvetage européens et qu’elle continuerait à acheter de la dette souveraine de la zone euro. Pas forcément. En effet, CIC n’est pas le seul fonds souverain chinois et, contrairement au fonds SAFE (State Administration of Foreign Exchange), sa priorité n’est pas d’investir sur le marché obligataire. Fin 2010, les obligations représentaient seulement 27 % de son portefeuille.

    Nombreux sont les investisseurs qui, à l’instar de CIC, se tiennent à l’écart de la dette des pays de la zone euro, depuis que la tension est montée d’un cran, suite aux élections législatives en Grèce, qui ont composé une chambre à la fois sans majorité et dominée par les opposants aux plans de rigueur dictés par l’Europe.

    Selon un sondage effectué par Bloomberg auprès de quelque 1.500 investisseurs, analystes et traders, 57 % des opérateurs de marché estiment qu’au moins un pays aura abandonné l’euro d’ici à la fin de l’année. 80 % d’entre eux s’attendent à une détérioration de la situation sur le marché obligataire.

  21. daredevil2007

    Toujours aussi croustillant, mon cher Hash 😉

    Petite correction :”ça ne marche pas, et ça empire même la situation !=ça ne marche pas, et ça fait même empirer la situation !”

  22. BA

    Vendredi 11 mai 2012 :

    En cas de nouvelles élections législatives en Grèce, voici le sondage du jour.

    Pour la première fois, c’est le parti d’extrême-gauche Syriza qui est en tête des intentions de vote.

    1- Syriza, extrême-gauche, anti-austérité : 23,8 % des intentions de vote

    2- Nouvelle Démocratie, droite, pro-austérité : 17,4 % des intentions de vote

    3- Pasok, socialiste, pro-austérité : 10,8 % des intentions de vote

    4- Grèce Indépendante, droite nationaliste, anti-austérité : 8,7 % des intentions de vote

    5- KKE, communiste, anti-austérité : 6,0 % des intentions de vote

    6- Aube Dorée, néo-nazis, anti-austérité : 4,9 % des intentions de vote

    7- Gauche Démocratique, dissidents du PASOK, anti-austérité : 4,2 % des intentions de vote

    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2012/05/Marc%20breakdown.jpg

  23. BA

    Samedi 12 mai :

    Grèce : un nouveau sondage confirme la première place du parti d’extrême-gauche Syriza : 27 % des intentions de vote.

    Ce signal a accru l’exaspération qui monte en Europe face à l’instabilité grecque et aux tergiversations du pays à tenir ses engagements : “la zone euro peut supporter une sortie de la Grèce”, a ainsi estimé le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, dans un entretien au quotidien régional allemand Rheinische Post, paru vendredi.

    Le ministre allemand des Affaires Etrangères, Guido Westerwelle a pour sa part souligné devant le parlement allemand vendredi matin que le versement de nouvelles aides à la Grèce restait conditionné au respect par Athènes de ses obligations et des réformes convenues.

    Dans ce contexte, un sondage de l’institut Marc, réalisé sur un échantillon supérieur à 1.000 personnes et paru vendredi dans le quotidien Ethnos montre qu’une large majorité de Grecs (62,7%) souhaite voir la formation d’un gouvernement de coalition, dont 53% avec la participation du Syriza.

    Seuls 32 % se déclarent en faveur de nouvelles élections, inévitables si les responsables politiques grecs n’arrivent pas à s’entendre.

    Mais en cas de nouveau scrutin, l’enquête d’opinion fait apparaître un résultat marquant : l’arrivée en tête du Syriza avec 27% des intentions de vote, suivi par la Nouvelle Démocratie à 20%, le Pasok, toujours troisième à 12,6% puis les Grecs indépendants (droite anti-mémorandum) à 10%.

    Une telle montée en puissance du Syriza changerait complètement la donne car le parti d’Alexis Tsipras, qui dispose actuellement de 52 sièges, bénéficierait alors de la prime de 50 sièges accordée au parti vainqueur, le mettant en position de force pour nouer des alliances.

    Les communistes du KKE et le groupe néonazi, Chryssi Avghi (Aube dorée), qui sont les deux autres partis entrés au parlement depuis dimanche, reculeraient eux légèrement, respectivement à 7% et 5,7%.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_Grece_reprend_des_tractations_cruciales_pour_se_trouver_un_executif52110520121030.asp

  24. BA

    Lundi 14 mai 2012 :

    Italie : la Bourse de Milan chute de 2,74 %.

    Coup de massue de Moody’s sur les banques en Italie.

    L’agence de notation Moody’s a infligé lundi un coup de massue aux banques italiennes, en abaissant la note de 26 d’entre elles, dont les deux plus grandes du pays, UniCredit et Intesa Sanpaolo.

    Elle a invoqué la détérioration de la conjoncture dans l’économie de la péninsule, dans son secteur financier, et un “accès restreint aux financements de marché”.

    Pour toutes les banques concernées, la perspective est “négative” ce qui signifie que Moody’s envisage d’abaisser encore ces notes, si les problèmes de financement s’aggravent, en cas de “récession prolongée” ou encore en cas d’abaissement de la note de l’Etat italien (actuellement à “A2”).

    “Les notes des banques italiennes font maintenant partie des plus basses chez les pays européens avancés, reflétant la vulnérabilité de ces banques à un contexte économique défavorable en Italie et en Europe”, a expliqué Moody’s dans un communiqué.

    “Nous reconnaissons, toutefois, que les banques italiennes évoluent dans un contexte moins tendu que, par exemple, les banques portugaises”, a ajouté l’agence.

    http://www.boursorama.com/actualites/coup-de-massue-de-moody-s-sur-les-banques-en-italie-85c69be87e9699f23d8d768d740a8de5

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