En ces temps agités, la mode consiste trop souvent à trouver, aussi rapidement que possible, des réponses rapides et simples aux problèmes complexes contemporains. Comme on peut s’y attendre, ces réponses sont donc souvent mauvaises, inadaptées ou contre-productives. A contrario, prendre quelques minutes pour réfléchir peut s’avérer souvent payant.
C’est ce que propose l’équipe de Thinkerview au travers d’entretiens ciblés auprès d’experts, disponibles sur leur chaîne Youtube. Cette fois-ci, on m’a aimablement proposé l’interview de Pierre Conesa, interrogé à la suite des attentats de début janvier.
Pierre Conesa est un ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense qui s’est spécialisé dans les questions de stratégie internationale, notamment militaire et a dirigé pendant huit ans, au cours des années 2000, un important cabinet d’intelligence économique.
L’interview, d’un peu plus d’une heure, est intégralement disponible ici, et aborde plusieurs sujets dont l’intérêt mérite largement quelques lignes dans ces colonnes. En plus, on est dimanche, on a du temps pour ça, profitons-en !
Après une introduction de son parcours, Conesa revient en détail sur les attentats récents, et notamment sur l’importance qu’a eu l’Occident (et les États-Unis en particulier) de se construire des ennemis en remplacement de l’Union Soviétique, construction qui aura abouti aussi bien à la déstabilisation du Moyen-Orient qu’à la diffusion d’un islamisme radical en passant par la hiérarchisation bien particulière des conflits en fonction de leurs intérêts économiques et médiatiques.
Au sujet de cette hiérarchisation, Conesa liste trois grands types d’acteurs (vers 18’00) qui ont tous leur mot à dire sur l’intérêt ou non d’un conflit. À côté des intellectuels médiatiques, à la frétillance calculée comme celle de BHL par exemple, on peut ajouter les humanitaires, qui expliquent volontiers bien connaître les bourreaux puisqu’ils connaissent leurs victimes, et les diasporas, qui brandissent la carte de leur passé de victimes pour orienter l’opinion publique ou faire du lobbying en leur faveur. Ces acteurs, disposant de l’oreille attentive des politiciens et ne s’embarrassant jamais d’années de réflexion sur les délicates questions de politique étrangère, poussent l’État à intervenir, parfois lourdement et rapidement, souvent en dépit de ses intérêts à long terme.
Conesa revient notamment sur l’ingérence humanitaire (19’12), en prenant l’exemple somalien : l’aide humanitaire se faisant piller par les chefs de guerre locaux, il faut absolument intervenir, et réinstaller un état central, seul capable de remettre le pays en ordre. Moyennant quoi, il aura été choisi (par Kouchner, à l’époque) de faire accompagner les convois humanitaires par des forces armées, rendant leur position d’intervenants neutres sur les territoires de guerre absolument impossible à tenir et transformant ainsi les humanitaires en cibles de choix pour les armées locales.
Au passage, (22’40) Conesa en profite pour montrer à quel point la Somalie, la Libye ou l’Afghanistan sont des exemples concrets de lieux où la notion d’État central, comme la chérissent actuellement les occidentaux, n’est pas réellement viable : dans ces contrées où ce sont les structures tribales qui dominent, où tout le monde est armé, la sécurité ne provient pas d’un état central mais de ses proches, et chaque tribu a tout intérêt à ne pas s’embarrasser d’un tel centralisme.
Il peut y avoir des territoires sur la planète sur lesquels il n’y pas d’état central.
Réflexion d’autant plus intéressante qu’elle vient en contrepoint frappant de la tendance actuelle qui est, justement, de tout vouloir centraliser, d’accroître l’emprise de l’État et ce, même où l’on sait déjà que ça ne marche pas…
Au sujet de la radicalisation de certains musulmans français, Pierre Conesa aborde ensuite quelques évidences toujours bonnes à rappeler (30’35) : au contraire des agitations consternantes de Vallaud-Belkacem, il rappelle que ce n’est certainement pas à grands renforts de cours de civisme et de barbouillage des cours avec un gros pinceau de citoyenneté qu’on aurait pu durablement calmer les frères Kouachi ou Coulibaly. Partant de cette évidence, il note que tous les pays européens, à l’exception de la France, ont actuellement une politique active de contre-radicalisation, qui se traduit concrètement par un discours public clair qui permet de désigner la cible et par une organisation des renseignements et d’alerte s’appuyant sur les collectivités locales.
Cette organisation locale de contre-radicalisation permet de répondre aux besoins locaux, chose dont la France ne dispose pas du tout actuellement et qui a abouti, devant le désarroi de familles constatant le départ de leurs enfants pour la Syrie, à un abandon en rase campagne des institutions étatiques sur le mode « Je ne suis pas responsable ». Le but, ici, est d’obtenir un État qui fournit des moyens, mais surtout pas d’en faire un acteur, surtout qu’en France, les questions religieuses et de culte sont du ressort de l’Intérieur … c’est-à-dire de la Police et des Renseignements, alors qu’il ne s’agit pas ici d’un problème de délinquance (34’17).
Ce n’est pas un problème de délinquance. (…) On retrouve tous les tropismes français : « C’est à l’État de faire, c’est au réseau public de s’en occuper » ce qui à mon avis est une erreur.
Est ensuite abordé (34’40) le rôle de l’Arabie Saoudite dans le financement des opérations visant au prosélytisme de l’islam, notamment politique, le plus rigoriste. Pierre Conesa en profite pour refaire quelques rappels historiques, en pointant notamment le fait que les différentes organisations de résistance afghanes, dans les années 90, étaient d’autant mieux financées qu’elles étaient radicales, ou que les Saoudiens ont toujours eu comme stratégie de diffuser au maximum leur vision politique de l’islam et le salafisme. Dès lors, désigner la cible, (38’26)
C’est désigner ce qu’est le salafisme, c’est-à-dire une idéologie totalitaire comme on en a connu plein au vingtième siècle. Celle-là n’est simplement pas née chez nous mais en Arabie Saoudite. Si on veut défendre l’islam comme religion de paix et de tolérance, il vaut mieux ne pas avoir l’Arabie Saoudite dans son camp.
Parlant ensuite des suites sécuritaires données aux récents attentats, Pierre Conesa revient sur le Patriot Act qui a surtout abouti à une formidable captation d’informations au bénéfice des États-Unis, et ce d’autant plus facilement que ces derniers sont en position de force pour imposer des contraintes à leurs partenaires. Il note aussi la dissymétrie de traitement entre certains terroristes (islamistes ou non) et des personnes comme Julian Assange, dissymétrie essentiellement due à l’importance des ruptures informationnelles que ce dernier apporte et qui servent de justification aux États pour le traquer.
Enfin, si la question se pose de savoir pourquoi, devant ce traitement à ce point dissymétrique, la France reste malgré tout l’alliée des États-Unis, Pierre Conesa rappelle bien (vers 52’08) les travers de la sociologie des cabinets ministériels, qui, en construisant une cour révérencieuse et opaque déconnecte complètement les dirigeants des réalités de terrain et réduit dans des proportions énormes la capacité des institutions dont ils ont la charge à prendre en compte et s’adapter aux ruptures.
Pierre Conesa conclut l’interview en rappelant le manque flagrant de culture internationale de nos élites politiques, et la disparition complète de tout ennemi stratégique extérieur, rendant l’opinion publique intérieure totalement souveraine sur les décisions de nos dirigeants.
L’interview n’est pas exempte de quelques défauts, qui, outre sa longueur et le fait d’aborder différents sujets d’une façon un peu décousue, noient quelques points fort intéressants que le spécialiste évoque dans ses réponses.
Mais on peut noter toutefois un avantage décisif du format « internet » : certes, cela fait au final plus d’une heure d’interview, c’est long, mais cela permet à des intervenants qui maîtrisent vraiment leur sujet de répondre en détail à des questions de journalistes qui ne se placent pas dans l’immédiat et la petite phrase. On est à des lieues de la télévision traditionnelle qui, même dans ses émissions de format long, recherche avant tout le sensationnel et dont les journalistes visent absolument sans vergogne à faire passer un message. Au milieu de la période actuelle où l’action et l’agitation ont largement pris la place de la réflexion, les éléments apportés sous ce format et par ces interviewés sont, réellement, nourrissants.
Bon visionnage.
Merci. Je regarderai ce soir.
Merci aussi, je vais l’écouter pendant mon repassage hebdomadaire …
Je suis personnellement dispensé de repassage, mais je vais l’écouter néanmoins…
C’est un avantage féminin de pouvoir faire divers choses en même temps , optimisation de l’espèce 😉
Alors, là, total respect, Madame Black.
Réussir à serrer Didier Goux, un des derniers écrivains français dignes de ce nom, il fallait oser … vous l’avez fait !
« Heureusement, on fit vite taire ces fâcheux et l’on expliqua que si les Français ne s’étaient pas jetés en hordes sur les petites culottes printemps-été, c’était par pudeur et dignité [soldes]. En signe de respect pour ses martyrs [#jechieCharlie], le peuple de France, aux beaux jours revenus, ira donc cul nu ; comme il avait déjà la tête vide, il sera tranquille : on ne pourra plus rien lui voler. »
Bon, il serait très bien, cet entretien, si le jeune homme situé tout en bas de l’écran ne se sentait pas obligé de poser des questions de dix minutes à chaque fois…
Pour le reste, moi aussi je sais faire plusieurs choses en même temps puisque, tout en écoutant la chose, j’ai fumé deux cigarettes.
Encore heureux que la fonction orale permet chez vous de voir et d’entendre même un bovin sait le faire 😉
Encore raté Didier Goux de peu ! Par contre moi, j’ai vu la vidéo du Cygne noir in extenso …
Mais t’as fini de mouiller ta petite culotte !?
——-> []
Un phare dans les ténèbres qui nous environnent ? Je vais prendre une heure pour l’écouter. Tes propos, au sujet de cet interview, sonnent comme un bon apéritif. Dans tous les cas, peut pas être pire que les médias mainstream sur ce sujet.
Bon dimanche à tous.
BHL, un « intellectuel », même frétillant, me paraît un propos osé ! Son récent four (il s’est reconverti (!) dans l’électro-ménager) a couronné sa carrière…
Merci pour les commentaires de la vidéo, ça permet de remettre à tout-à-l’heure son visionnage. Et bon dimanche à tous et à toutes, naturellement.
Four financé par le ministère de la culture avec nos impôts protecteurs de niaiseries confidentielles pro « vivons entre nous. »
Dans l’esprit du cuistre (on dirait du hussard) le public est de toute façon indigne de son « oeuvre », mieux que d’la confiture à des cochons non circoncis!
BHL, le merdellectuel qui carbure aux amphets mais qui ne donne pas l’exemple quand il s’agit se sacrifier. Comme Attali quoi.
C’est un peu l’effet neige : tout le monde rentre chez soi avec son petit devoir …
D’autant que certains sont déjà bien trop agiles de leurs petits doigts pour aller surfer de leur propre initiative sur des nœuds d’infos et des infos à nœuds multiples, sans même parler de complexes nodaux.
Ouh! mince … j’ai loupé Didier Goux. Grand écrivain, philosophe.
Oui j’avais visionné cet entretien. Il fait un bien fou aux neurones compte tenu du lessivage de cerveau auquel nous avons eu droit depuis les attentats. Il est loin le temps où un Villepin grandiloquent pouvait encore envoyer bouler le nouvel ordre mondial et ses projets belliqueux. Depuis c’est le soumission intégrale et Hollande a vraiment profil de larbin de service avec sa crotte de pigeon en boutonnière.
Villepin, c’est l’exemple typique de l’intoxiqué des cabinets.
Vous parlez de M. Galouzeau?
Quelle tristesse, commencer dans un cabinet, et finir dans un cabinet !
Comme les occidentaux qui ont passé des décennies à cracher sur les Américains (syndrome de Perrichon) et à ramper devant les Soviétiques ?
Lorsque le caractère tribal de certaine culture est évoqué, il est dommage que les conséquences n’en soient pas tirées. Le tribalisme entraîne une notion de responsabilité collective au niveau du clan ou de la tribu. Agir de même, en considérant au minimum les chefs de tribu comme responsables des actes des membres de ladite tribu, serait plus efficace que toutes les actions actuellement entreprises. Et s’il faut arroser un poil plus large et faire quelques victimes collatérales parmi les femmes en âge de se reproduire, ma foi, ce n’est que du respect pour leur culture: c’est après tout la stratégie revendiquée par le Hamas, filialr gazaouite des Frères Musulmans égyptiens.
A l’heure de l’apéro, je dois différer le visionnage à ce soir. Un « petit » commentaire sur la synthèse Ash.
La France et ses élitres jacobines peut compter sur les anciens merdias de masses pour nous intoxiquer entre deux séries de pubs. Les gouvernants doivent la stabilité du troupeau aux ennemis extérieurs phantasmés ou non. Les cocos, les islamistes, Dieudonné and Co, le réchauffement climatique, le refroidissement économique…tous ces affreux épouvantails qui permettent aux incompétents compulsifs de ponctionner le citoyen pour la bonne cause pour en définitif retourner ces moyens contre lui. Le résultat est un renforcement du sécuritaire au détriment de la liberté individuelle. Les puissants stigmatisent le plus grand nombre en édictant des règles et des normes de + en + contraignantes car le citoyen pollue, gâche la bouffe, mange trop gras et trop sucré/salé, est prompt à l’amalgame, ne salue pas le drapeau, ne se lève pas devant le préfet, triche sur ses impôts, consomme trop de médocs, n’isole pas correctement son logement… Cette accumulation écœurante ne vaut que pour le citoyen moyen, les criminels et les gouvernants s’affranchissant allègrement de toute cette morale dictatoriale.
L’égalitarisme cher à nos énarques bien nés, creuse les écarts et aigrit toutes les couches de la société. Le désespoir pousse certains à fuir l’enfer bureaucratique pour une vie moins stalinienne, d’autres à prendre des grandes vacances tous frais compris (kalash, logement et 2000$ de salaire), ou bien faire du deal plutôt que travailler pour un salaire rendu exsangue par les ponctions sociales (et syndicales), ou bien tenter le mode survie en territoire hostile socialiste. Les laissés pour compte saignés à blanc par les gouvernements successifs pour un résultat proche du néant intergalactique, s’aperçoivent que l’état ne les protège pas, que la santé a une boite à huit rapports et que les aides vont toujours vers ceux qui les oppressent (RSA pour les tôlards…) Aucune TV ne s’est insinuée dans les quartiers chauds durant ces émouvants déplacements de moutons charliesques. Pendant que les ovins embrassaient les flics aux joues roses d’émotion, les racailles s’en donnaient à cœur joie dans les quartiers mono culturalistes. Ces derniers n’ont évidemment pas cherché à embrasser du képi, mais ont plutôt zappé les préliminaires en cherchant des sensations fortes plus instinctives rendues accessibles par youporn.
Les politiques agitent le chiffon rouge et s’étonnent ensuite des conséquences. A leur désigner des ennemis, les français finissent par trop y croire et la peur amie des gouvernements finit par engendrer des monstres.
« Les amis de nos ennemis que l’on croit nos ennemis sont nos alliés en puissance. »
Apéro!
En vertu des pouvoirs qui ne me sont pas conférés, je me vois dans l’obligation de te remettre la haute et noble distinction dont tout le monde rêve:
Je te nomme « H17 », Cake.
Oui je sais, autant de gloire c’est dur au début. Mais tu vas t’y faire, j’en suis sûr.
Il est vrai qu’il est souvent délicieux de lire ses commentaires, même si cela fait 2 fois en 2 jours qu’il écrit « phantasmer » au lieu de « fantasmer » (ou est-ce fait exprès et une boutade m’aurait échappé ?). Mais bon, notre chez hôte fait aussi des coquilles !
et « bas » à la place de « bât » … keko stp
Bâ c’est plus fort que moi!
Il ne nous a pas encore infligé son fiNNement d’ anthologie… 😛
Dans le sens courant, le phantasme (ou fantasme) est une fixation mentale ou une croyance irraisonnée pouvant, dans certains cas, conduire à des actes excessifs. Un petit cake aux raisins fiNNement cuisiné par mes soins à l’heure bénite d’un apéro qui fatigue pas trop 🙂
Aucun animal n’a été blessé durant la rédaction de mes commentaires. Je vous aime tous, esprits brillants mais malheureux. Que pouf pouf soit avec nous pour des siècles et des siècles, apéro!
Voui… j’estois à la chasse… vu des tas d’animaux impurs aux yeux de nos bonsamis… mais pas tiré, bien qu’une laie de 80 kg eût été facile… trop facile en fait, syndrome de fin de saison, quoi… mais pas chauds en tous cas, les hauts plateaux calcaires de l’Auxois, dans la neige…
Au fait, cher Coquet, même si je ne suis pas dans ta ligne de mire, la juxtaposition de « Hussard » et de « cuistre »… me chiffonne un peu… quand même, quoi…
+1
moi aussi j’avais devinez que l’ennemi du camp d’en face n’était pas notre vrai ennemi et qu le vrai ennemi ce trouve beaucoup plus proche de nous
@keko12h59 Superbement écrit! Encore!
Super intéressant ce gars.
Et enfin entendre quelqu’un dire que c’est la bêtise – je dirais de l’ignorance crasse – qui gouverne les décisions la plupart du temps avec l’exemple des camps prévus au nord de la RDC alors que les tutsis étaient au sud ça valide l’idée que l’on en a ici : c’est de l’incompétence quand d’autres pensent que vu que c’est incompréhensible alors c’est certainement de la stratégie.
« La stratégie consiste à continuer de tirer pour faire croire à l’ennemi qu’on a encore des munitions. »
et « donner des lames de rasoir à un singe » ça t’a plu ?
Moi, cela m’a plu …
c’est un peu le bordel leurs questions aux jeunes, il me reste trois minutes et ils balancent tout ce qu’ils ont … dernière question, une bouteille à la mer sur internet ?
Apprendre … Apprendre , il n’y a que ça pour s’en sortir …
Vérité universelle …
Notre classe jacassante prouve pourtant qu’on peut réussir avec beaucoup d’ign
Argh! …d’ignorance.
Apparemment il a écrit un bouquin 😉
SURTOUT NE RIEN DÉCIDER
Manuel de survie en milieu politique
Pierre CONESA
« Je ne connais pas de problèmes qu’une absence suffisamment prolongée de réponse n’ait fini par résoudre », Henri Queuille, président du Conseil.
L’art suprême en politique ? Ne rien décider tout en donnant l’illusion de l’action.
CONSEILS PRATIQUES POUR SE MAINTENIR AU POUVOIR
– Différer l’urgence
– Contourner les obstacles
– Ne se fâcher avec personne
– Subventionner sans réformer
– Créer de la complexité
– Consulter les commissions supérieures
Enseigner l’art ultime de ne pas prendre de décision en laissant une trace dans l’Histoire, tel est l’objet de ce petit ouvrage qui livre clés en main techniques et conseils pratiques à nos dirigeants. Le lecteur pourra s’entraîner avec des travaux dirigés (tracts pré-rédigés, sondages multiusages, clichés et platitudes prêtes pour tout discours) et jouer avec ses amis au Jeu de la non-décision.
En polique le ridicule ne tue pas, seule la réforme est létale.
PRIX DE L’IMPERTINENCE 2013.
Cécile Duflop a nettement montré que ce n’ était pas assuré… 😉
La députation paye déjà assez bien, non?
hmmm… Henry Monnier fait des adeptes, on dirait….
C’est une émission intéressante, qui m’a permis d’appréhender le point de vue des différents intervenants. Bien. Merci H16.
Mais je n’en suis pas un iota plus optimiste et plus rassuré sur l’avenir.
Je suis toujours persuadé qu’il y aura un jour ou l’autre une grande ville occidentale atomisée par les fondamentalistes, et l’heure ne sera plus alors aux discussions sur les nuances, ni aux manipulations de l’opinion si prégnantes ces jours-ci…
Pas de sept pour les poètes, c’est cette réflexion qui m’anima pendant que j’attendais que le disque de l’académie française tourne en me proposant toutes les catégories auxquelles je pouvais abonder. Comme d’habitude rien pour moi, pas de numéro zéro pour se plaindre. Un petit répondeur ? Chère académie, j’en ai ras-le-bol d’entendre qu’on écope d’une peine ou qu’on retoque une loi, ça me tend inutilement. Comme j’entends qu’il suffit de créer un groupe de pression pour se faire entendre, voilà, je dis halte au massacre les écraseurs de chiens. Aujourd’hui j’ai pas le moral, j’ai lu la journale. La pluie coule dans le pot de la cuisine, ruisselle dans la bassine de l’entrée, dégouline dans la chambre à coucher. S’il ne manquait pas de cordes à ma guitare ça me donnerait envie de jouer du blues, heureusement, j’ai dû la vendre ; y’a toujours pas d’œufs pour l’omelette au lard interdit. Bonjour ministère des trucs qu’on lance ou des machins qui creusent ne quittez pas, pour les trucs qu’on lance tapez un, pour les machins qui creusent tapez deux, presse trois, relations internationales quatre, commercial cinq ; si vous êtes milliardaire tapez six, on vous passe la ministre.
J’ai vu ça hier…
1. J’ai trouvé ce type pédant lâche et malhonnête; il avoue lui même d’emblée qu’il était tenu de la fermer lorsqu’il travaillait à construire les causes des effets qu’il dénonce aujourd’hui (merci H16) donc illégitime (pas comme j.Assange qui met sa vie en danger).
2. J’ai aussi trouvé cet Interview dépourvu de toute structure ce qui fait qu’il ressemble à gloubi goulba de tout et n’importe quoi.
3. Au vu des points 1 et 2, de la longueur et du fait qu’il est vide de tout apport en connaissances nouvelles sauf à dire des évidences pendant 1h, j’ai laissé tomber aux Saoudiens.
Son interview est une forme de publicité pour son livre qui sait peut être que c’est un peu plus approfondi …
🙄
LA FABRICATION DE L’ENNEMI
Pierre CONESA
« Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d’ennemi ! », avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev. L’ennemi soviétique avait toutes les qualités d’un « bon » ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l’Occident et rendu plus vaine sa puissance.
Pour contrer le chômage technique qui a suivi la chute du Mur, les États (démocratiques ou pas), les think tanks stratégiques, les services de renseignements et autres faiseurs d’opinion ont consciencieusement « fabriqué de l’ennemi » et décrit un monde constitué de menaces, de risques et de défis.
L’ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. On peut dresser une typologie des ennemis de ces vingt dernières années : ennemi proche (conflits frontaliers : Inde-Pakistan, Grèce-Turquie, Pérou-Équateur), rival planétaire (Chine), ennemi intime (guerres civiles : Yougoslavie, Rwanda), ennemi caché (théorie du complot : juifs, communistes), Mal absolu (extrémisme religieux), ennemi conceptuel, médiatique…
Comment advient ce moment « anormal » ou l’homme tue en toute bonne conscience ? Avec une finesse d’analyse et une force de conviction peu communes, Pierre Conesa explique de quelle manière se crée le rapport d’hostilité, comment la belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des constructions idéologiques, des perceptions ou des incompréhensions. Car si certains ennemis sont bien réels, d’autres, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels.
Quelle conséquence tirer de tout cela ? Si l’ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s’agit moins au final d’une affaire militaire que d’une cause politique. Moins d’une affaire de calibre que d’une question d’hommes.
J’ai commandé ce livre ce matin : je le lirai en mettant une machine à laver en route (« couleurs », je pense…).
Ha! La machine à laver , brave bête, elle nous rend bien service…
T’as pas marrié la mère Denise, une fille de la ville?
Faut vous dire Mr , que chez ces gens là , on ne sait pas Mr, on ne sait pas …
Pouf Pouf serait contagieux ?
C’était la suite de la chanson « ces gens là » de Jacques Brel citée par Mr Kekoresin 😉 🙂 on connaît ses classiques ! 🙂
Pas tout à fait la suite,
mais votr’ adaptation
votr’ interprétation …
Que chez ces gens-là
On n´vit pas, Monsieur
On n´vit pas, on triche
m’avait pas échappé… mais c ‘était une utilisation dans le genre PP… cuisiner les restes….
@ Marleval
1/ Tu n’as pas pris de risque en écrivant ton commentaire donc je le trouve inutile.
2/ C’est surtout le journaliste qui déstructure l’interview en interrompant l’interviewé et en posant des questions de 3 plombes en apné pour finir par « vous en pensez quoi ? »
3/ J’ai écrit ce commentaire en marchant sur le rebord de la terrasse de mon immeuble au 45ème étage, ce qui le rend forcément utile…
Tout d’abord, je tiens à préciser que j’écris ce commentaire en réalisant une béchamel, c’est dire si c’est du lourd 😉
Oui, machin-chose te balance que le problème c’est le salafisme, ok c’est pas faux, mais il ne se pose pas la question de pourquoi est ce que le salafisme prend aussi bien ? Qu’est ce qui a préparé le terrain ? Pourquoi tout d’un coup Kevin se laisse pousser la barbe et va djihader en Syrie ?
En fait, c’est pas inintéressant, mais ça me semble quand même un peu creux et superficiel.
Après, oui, c’est pas mal de souligner l’absurdité de se battre contre le terrorisme en attaquant l’Iran avec l’aide de l’Arabie. Oui, ça c’était bien. Le reste, bof bof.
Lol pour la béchamel , l’interview est léger , o.k …tu ne peux pas non plus lui demander de développer ce n’était pas une conférence non plus …
En attendant, pour ce type de format et le temps fourni, c’est très au-dessus de ce qu’on trouve à la téloche en moyenne.
Évidemment ! Mais on ne peut pas s’empêcher de chipoter, de jouer les gosses de riches. Après ça, on s’autorise à avoir un avis autorisé, alors que, pendant une heure, on a fait son repassage d’une main et une béchamel de l’autre…
« Ce qu’on trouve à la téloche en moyenne », la barre n’est pas très haute…
M. Conesa exprime un point de vue qui, bien que biaisé, ne manque pas d’intérêt. Mais il reste très biaisé, et ce serait une erreur que de prendre ses propos pour argent comptant.
Bah évidemment. Mais un avis biaisé, c’est mieux que pas d’avis du tout, ou pire, que l’avis d’un laveur de carreaux propulsé expert par un tâche-buvard.
Public relations … négociations secrètes, contrat du siècle peut-être.
Tout à fait. Il connaît le sujet, ce qui rend ses mensonges très intéressants.
Au moins, toute la partie sur la sociologie des cabinets est parfaitement exacte.
Et probablement en dessous de la réalité : la vanité d’un Galouzeau est une circonstance aggravante fort répandue.
Yess on peut donner des noms d’experts (au hasard parmi des éminents chercheurs ) auto propulsés ou copino-propulsés sur qui y en a un qui pourrait taper ????
Ah! ma foi cela tient du prodige !
Mais d’un magicien tel que vous, rien ne saurait nous étonner …
@ Didier Goux 19:47
LOL je viens de finir la béchamel et je mets les lasagnes au saumon / poireaux au four… véridique !
Bon… concernant le salafisme il met bien en avant que ceux qui ont obtenu le pognon en Irak et en Afghanistan ont été ceux qui gueulaient le plus fort (il dit : « pas Massoud ») mais qui représentaient très peu de personnes.
Ca me rappelle les écolos tiens !
le dénominateur commun, en dehors de la béchamel, c’est quand même l’exposé de la nullité de nos dirigeants, pas de vision, pas de projet… les trois intervenants sont unanimes.
sinon, le saumon, sous quelle forme ?
Avant d’être court-bouillonés et émiettés les pavés flanquaient un saumon sauvage d’Alaska descendant la rivière Taku…
Avec un St Véran ce fût fort bon…
Eisenhower avait prédit l’hégémonie du complexe militaro-industriel.
Pour exister, cet état dans l’état se doit de réinventer des ennemis pour justifier sa propre existence. Cela permet également la périnité de la ploutocratie déguisée en démocratie, mère nourricière de la tumeur fibreuse. Et en avant guingamp, le monde peut bien s’étriper sur des airs pétroliers ou religieux, du moment où ça continue de tourner et que cette rotation aboutisse dans les mêmes poches.
Les dernières études démographiques suggère un monde de 15 milliards de singes savants d’ici à 2100. La réserve d’esclaves et de chair à canon semble inépuisable. Le stock humain peut bien subir des coupes sombres, tant que le système occidental mène la danse. Que les musulmans soient plus nombreux ne compte pas car les masses n’ont plus leur mot à dire, si tant est qu’elle l’ait eu un jour!
« Islam religion de paix et d’amour » ?
Attention, pas d’amalgames ! Tous les musulmans ne sont pas des personnes aimantes et paisibles. Il ne faut pas tous les mettre dans le même sac ! Ce n’est qu’une minorité qui est comme ça. La plupart des musulmans sont des gens normaux.
J’ai bien compris la leçon padamalgam/fopastigmatiser ?
« Islam religion de paix et d’amour » ?
Bof, Jacko Langue à bien déclaré que le « Socialisme est un message d’Amour ».
Les Juifs, Koulaks, ect pourront apprécier..
Pierre Conesa donne un autre élément qui me parait important à souligner : si les politiques se sont tournées vers le « grand frère américain », c’est parce que la politique européenne à échouée !!!
C’est un point qui me semble essentiel.
Plutôt que de voir dans l’échec européen un projet machiavélique américain comme le fait l’UPR, on peut y voir l’inverse … la roue de secours qui sert à camoufler un échec interne.
Exact. L’UE réglemente les patates, le volume des chasses d’eau mais est incohérente sur le plan de la défense, l’immigration, et à peine mieux sur la justice. Le seul truc qui fonctionne ce sont les directives organisant et harmonisant les règles commerciales (attributions de marchés publiques, fin des monopoles publiques, réciprocité). Exactement ce que les politocards se refusent à débattre à la TV française.
Loin des caméras, les socialistes prennent le visage d’un Pascal Lamy qu’ils n’osent pas endosser en France. Du coup des couillons voient la duplicité du discours et désignent Lamy comme l’ennemi alors qu’à gauche c’est un des rares valables…
Ces contradictions ne vont plus tenir très longtemps, l’euro est en fin de vie à peine prolongée par le QE et en ce moment sur les questions liées à l’UE, les peuples ont la fâcheuse tendance à mal voter…
» L’UE réglemente les patates, le volume des chasses d’eau mais est incohérente sur le plan de la défense, l’immigration, »
Heu non, la politiques dite des « Accommodements raisonnables » n’est pas incohérente lorsque l’on considère la haine de Péricles et du Christianisme qui se sont à plusieurs manifesté la bas… et dans les débat sur le TCE.
Soyons vraiment de gauche : Socrate, Péricles, ******, ENCULES !
Quand à la désignation de l’ennemi … peut-on encore le faire chez nous ?
* traumatisé par 2 guerres mondiales sur notre sol, c’est l’esprit munichois qui règne en maître dans l’inconscient des gens
* dévirilisation avancée de la société (qui reste refoulé en tant que fantasme cinématographique) – individualisme, immaturité
* impossibilité de le désigner s’il est en notre sein à cause des conséquences que ça implique pour résoudre le problème
* tabou ultime de la démographie et du socialisme (comment éviter l’idiocracy dysgénique sans faire devenir monstrueux ?)
Nous n’avons plus les bonnes grilles d’analyses pour traiter le problème de Charlie Hebdo. Je dis que nous n’avons plus « les bonnes » parce que nous n’en avons plus du tout.
La seule grille qui nous est proposée/imposée, c’est « l’apartheid » : criminalisation de l’accueillant, qui se voit imposé une double peine : devoir faire beaucoup de place, et être accusé de ne jamais en faire assez, alors qu’on lui dit que tout ça est dans son intérêt à la base.
Non, la fenêtre qui nous est proposée ici montre qu’après la chute du mur de Berlin l’Occident, avec les USA comme leader autoproclamé, se sont construit un nouvel ennemi. Pièce après pièce, conflit après conflit ils ont nourri la créature et finalement, ont laissé échapper le génie de la bouteille.
La question cruciale n’est donc pas « comment », puisque ce point-là est désormais amplement documenté, mais « qui » et « pourquoi ». Et là-dessus notre expert glisse comma chat sur braises …
Ce qui m’amuse dans cette lecture c’est comment elle veut ignorer tous les incidents antérieurs à 1991. Uniquement dans l’aviation, Cyprus Airways 284, c’est 1967, Swissair 330 c’est 1970, PanAm 830 en 1982, TWA 840 en 1986, … On pourrait aussi parler du restaurant El Descanso à Madrid, en 1985, des attaques contre les casques bleus français et américains en 1984 au Liban, voire même, pour faire volume, des nombreux attentats en Israël, en Inde, au Pakistan, aux Philippines… Mais non, tout cela n’existe plus, c’est forcément les méchants américains qui se sont créé un nouvel ennemi après la chute de l’URSS.
Après, bon, le gars est un ex-fonctionnaire français, il a fait quatre ans d’études de flûte à bec, plus 20 ans de foutage de gueule, c’est pas vraiment étonnant.
Dans tout ce qui précédait, l’Islam n’était qu’assez secondaire : il y avait au demeurant bien des Arabes chrétiens parmi les terros… Georges Habache me vient ainsi à l’esprit.
Les Yanks ont effectivement toujours besoin d’un Bogey Man pour structurer leur esprit de « défense » – et faire marcher leur naïve population – et on est chaque jour plus proche d’un « Nuke the Bastards! »…
Je les ai un peu fréquentés à l’OTAN, il y a fort longtemps, c’est vrai, et j’ai conservé des amis parmi eux, mais leur « sophistication » laisse à désirer… je n’apprécie que moyennement nos amis d’Outre-Manche, auxquels il est sage de ne jamais tourner le dos (indépendamment de leurs fâcheuses habitudes apprises dans les Public Schools), mais leurs analyses sont de meilleur aloi en général, et beaucoup plus fines… surtout touchant le Moyen Orient, depuis St John Philby ou TE Lawrence…
Je n’ai cité que des attentats dont la motivation est islamique. Si Habache était effectivement orthodoxe, son mouvement quant à lui était et est marxiste.
S’il est vrai que les américains ont besoin d’un ennemi désigné à destination du public, ce n’est pas destiné à orienter leur réflexion stratégique. Celle-ci est plus réaliste et souvent trop cynique pour être publiée. Ainsi, l’invasion de l’Irak en 2003 avait pour véritable objectif de créer un « pot de miel » pour les djihadistes. Cela a permis d’éviter pendant 6 ans toute attaque contre des civils américains, et tant pis pour les irakiens. En ce qui concerne les pertes militaires, les unités déployées en Irak avaient moins de pertes que pendant leurs périodes d’entraînement.
La connaissance du Moyen-orient dont se targue la perfide Albion est parfaitement illustrée par leur influence sur ces pays: nulle.
hmmm… « illegitimi non carb », n’est-ce pas… ou encore comme disait Muray « Ultima necat » … qui se retrouve souvent sur les cadrans solaires, précédé de « Omnes Vulnerant »….
J’aime assez cette phrase de Courteline : « lorsqu’un quidam me marche sur le pied, je dégage mon pied et le lui met au … ».
Considérant que la Loi, en dépit de ses lâchetés, traîtrises, perfidies, infamies, et autres imperfections, n’est cependant pas faite pour que le justiciable en démontre l’absurdité, attendu que s’il en est, lui, personnellement dégoûté, ce n’est pas une raison suffisante pour qu’il en dégoûte les autres; Considérant qu’a priori un gredin qui tourne la Loi est moins à craindre en son action qu’un homme de bien qui la discute avec sagesse et clairvoyance ;
Considérant qu’en France, comme, d’ailleurs, dans tous les pays où sévit le bienfait de la civilisation, il y a, en effet, deux espèces de « droit », le bon droit et le droit légal, et que ce modus vivendi oblige les magistrats à avoir deux consciences, l’une au service de leur devoir, l’autre au service de leurs fonctions ;
Considérant, enfin, que si les juges se mettent à donner gain de cause à tous les gens qui ont raison, on ne sait plus où l’on va, si ce n’est à la dislocation d’une société qui tient debout parce qu’elle en a pris l’habitude ;
M. de Seize a parfois quelque chose de Jules Moineau….
Préface d’Alexandre Dumas
« Vous êtes un des conteurs les plus originaux et les plus désopilants qui aient jamais existé dans notre pays de France. Vous puisez à la source inépuisable de la perversité, ou plutôt de la bêtise humaine ; car ce qui fait le mal en ce monde, ce n’est pas la méchanceté, c’est la bêtise. »
Nous avons colonisé JUSTEMENT parce que nous sommes en GUERRE avec ces petits gars le depuis.. 632..
La canailles (porcs socialistes) ont la mémoire courte.. pas comme la racaille…
Je parlais de la désignation de l’ennemi interdite en Europe … aux USA, ils font l’inverse.
Mais ça ne signifie pas que tous les ennemis sont inventés partout à toutes les époques pour autant.
En Europe nous nous refusons à le désigner pour les raisons que j’ai cité. C’est interdit par la loi en France.
Il est évident que ça ouvre un boulevard à tout ennemi potentiel.
Au final, beaucoup de mousse pour grand chose.
Une heure sacrifiée pour un gars qui adore s’entendre parler, jette quelques smarties au populo de base tout en s’évitant soigneusement tout risque de problèmes. Les pseudo révélations sont des données déjà disponibles pour qui voulait s’informer. Les pti djeunz sont en outre assez mauvais dans leur rôle d’interviewer.
Pas un grand moment, donc.
Et en plus avec ce navet, j’ai loupé trois fois Didier Goux dont je suis fan absolue.
Merci H16 !
Je ne connaissais pas ce Didier Goux… mais bon, vu ce qu’en pense l’ami Aboucaya, avec qui j’ai parfois correspondu à propos de Paraz, ou même de Jazz, je le regrette… mais cela doit pouvoir se rattraper…
No problemo : vous n’avez qu’à cliquer sur son pseudo, qui est aussi son nom d’auteur, et qui vous mène droit à son site !
Vous serez surpris en bien, vous l’érudit, fin connaisseur des belles-lettres …
Et le point de vue americain pas totalement dénué de bon sens mais à l’instar de mon dentiste, les américains n’ont rien contre les amalgames:
The Shoe Bomber was a Muslim
…
AND A LOT MORE !!!!!!!
This is the world we live in Just think about it and project out twenty, thirty or fifty years. More mosques being built in the USA every day.
As they said in the movie… « If You Build It, They Will Come for it! »
Keko arrête le café …
C’est pas l’heure de l’apéro 😉
Heuu !!! les français sont heureux grâce aux psychotropes et au pinard non ? on est le deuxième pays le plus pessimiste au monde. Allez kéko, une petite pilule rose avec un petit apéro !!
Le Ricard, c’est bonnard. Les médocs, c’est cradoc.
Il n’est pas dit que les français étaient heureux mais que les musulmans étaient heureux en France.
Et puis arrêtez de vouloir me mettre au café ou aux pilules, il faut surtout que les amerlocs arrêtent le Tea!
Merci d’éviter les Wall Of Text et les copiers/collers intégraux.
OK, pas de dérogation pour le dimanche?
Bon en substance: les musulmans sont censés être heureux dans les pays où ils sont minoritaires et malheureux dans ceux où ils sont majoritaires. Ils cherchent à transformer les pays occidentaux en pays islamistes où ils sont malheureux. Ils ne s’accordent pas avec les populations qui les tolèrent et partout où ils sont implantés c’est le bordel. Là où toutes les religions cohabitent, dès que l’équation comporte de l’islam, c’est le chaos.
Point de vue étasunien un peu GI Joe de l’islam mais si quelqu’un osait la chose en France, on verrait se rapprocher à vitesse supersonique le mur qui marque la limite de la liberté de parole de notre dictature molle!
Il est grave sous l’emprise d’une secte. Les premiers effets du gourou P. Conesa ?
Prévoir des cellules de dégrisement et des stages de désenvoûtement.
Non, bravo les ravages.
Je vais jouer le rôle d’Attali, par ici l’anesthésiant …
Merci, ça faisait longtemps que je n’avais pas écouté une interview aussi intéressante.
Bravo pour cette interview…
pendant ce temps les journalistes remplissent les plateaux avec l’extrême gauche, les écolos, le Pc …
Comme vous le dites H16, ce pays est foutu
Il y a ce qu’on voit, et ce qu’on ne voit pas.
Mais il y a aussi ce qu’on croit savoir, et ce qu’on ne sait pas. J’allais oublier, il y a de plus ce qu’on croit savoir: ça, c’est vu à la télé. Ce qu’on sait, c’est auprès de sources plus indépendantes et plus sérieuses, sur le net, dans les livres et articles de spécialistes nécessairement ostracisés. Ce qu’on ne sait pas, c’est dans le secret des bureaux de l’Elysée, de la Maison Blanche, du Kremlin, etc.
Et qu’est ce qu’on ne sait pas? Je vais délirer un peu. C’est dimanche, quoi !
– Taubira est apparemment connue pour sa rancune et ses froides vengeances, et certainement pour son soutien à un courant séparatiste guyanais. Ses lois qui affaiblissent la justice, son discours padamalgam et fopastigmatiser, c’est en fait pour conduire plus vite la France à sa ruine. Il serait en effet beaucoup plus facile d’arracher l’indépendance guyanaise à une France en déroute.
– Hollande et sa soumission à l’Otan, à la Maison Blanche en fait, la vente d’Alstom à GE, le soutien des islamistes en Syrie, bref, le sabordage général des intérêts de la France au profit d’intérêts divers, c’est aussi pour précipiter la ruine de la France. Une fois ratatinée, on pourra la mettre en pièces régionalisées sous contrôle européen, et poursuivre le travail chez les voisins, à commencer par la Suisse. Ils sont emm.. ces suisses avec leur neutralité, faut les neutraliser! Hollande et ses copains pourraient alors devenir les dirigeants de régions désincarnées, d’autant plus faciles à manoeuvrer qu’elles n’auraient plus aucune identité homogène.
– La guerre au Kosovo, puis en Irak, puis en Libye, puis en Syrie, puis en Ukraine (oui, c’est une guerre), quels que soient les prétextes, et quels qu’en soient les prétendus gagnants, au final, c’est du désordre, de l’instabilité, qui profitent à des intérêts américains: diviser pour mieux régner, affaiblir pour mieux dominer. Et accessoirement, ça fait des ventes d’armes, de nouveaux accès à des ressources diverses, de nouvelles excuses pour installer des bases militaires, voter des lois liberticides, etc. Bref, c’est du nanan.
– La théorie du réchauffement climatique, c’est aussi pour affaiblir la souveraineté des nations. Une gouvernance mondiale pour maîtriser les rejets de gaz à effet de serres -au pluriel, comme celles du rapace- ce serait rien chouette comme levier de contrôle économique mondial, pas vrai? Rien d’étonnant à ce que les USA ne se montrent pas très pressés de mettre en application les décisions du GIEC: ça, c’est pour les autres, faut pas déconner, quoi!
– Les Bitcoins ont été créés pour faire disparaître toute monnaie physique. Ca passera sous contrôle étatique tôt ou tard, ainsi, quasiment plus aucun échange ne pourra être subrepticement soustrait de la vigilance régulatrice.
J’ai bien déliré hein! En même temps, va savoir ce qui se discute à mots feutrés sur la feutrine des bureaux présidentiels, et va savoir quels projets ces élites font fumer sous leur calotte crânienne? Si vous aviez le pouvoir, vous en feriez quoi? Quant à eux, voyez déjà ce qu’ils en font. Ce n’est peut être pas ce que j’en délire, mais il n’y a pas de quoi pavoiser. C’est une erreur monumentale de confier le pouvoir à d’autres, de leur laisser, et de leur avoir donné sans se donner des moyens de s’y opposer si nécessaire.
Je n’ai pourtant rien bu. Bon, j’ai compris, je vais me servir un whisky, un Islay 16 ans d’âge, ça me remettra les idées en place: mon fauteuil, mon verre, des cahouètes et de la musique symphonique. Symboles d’une civilisation en plein essor.
Pour la partie sur Taubira, la fiction est très proche de la vérité … après le reste ….
… est très proche du délire! La vérité sors de la bouche des fous. Il fut un temps, et ça se pratique encore aujourd’hui chez quelques peuples traditionnels, où on les interrogeait pour obtenir une réponse à des questions insolubles.
Des conneries que cette article : Karl Marx a tout résolu en 1844 (1863 pour les universitaires), et Syriza et autres forces d’extrême gauche progressistes gares un monde putain qu’il est radieux sont l’avenir, na !
Merci pour cette éclairante contribution. Jerry Golay.
les grecs viennent de mettre Syriza au pouvoir
Est-ce la fin de l’euro, ou juste une grosse dépense imprévue pour Goldman Sachs?
peut être les deux a la fois…
Oh!… ils avaient déjà touché, en présentant de façon « arrangée » les comptes de la Grèce pour adhérer à l’Europe de l’Euro….
votre phrase là, ça sonne un peu comme « les grecs viennent de nous la mettre, etc, tout ça
En effet les Grecs vont la mettre à la France , la Grèce doit 58 milliards d’euros à la France …
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/05/15/20002-20120515ARTFIG00501-les-milliards-que-la-grece-doit-a-la-france.php
Bof, cela ne fait augmenter notre dette totale que de 3%, si la Grèce nous plante sur cette créance. Pas de quoi s’affoler puisque nous la creusons largement à ce rythme et annuellement, siouplait!!!
Quand le bateau est percé de toute part, il est vrai qu’un seau d’eau écopé ne nous sauve pas du naufrage …
Merci pour ce billet, le niveau d’analyse étant un peu fluctuant sur Thinkerview, mais étant abonné à la chaîne, je n’avais pas jugé utile de regarder la vidéo qui est très instructive in fine. Merci H16 pour le coup de projecteur.
Si on veut défendre l’islam comme religion de paix et de tolérance, il vaut mieux ne pas avoir LE CORAN.
Le problème est dans les racines… Les branches plus ou moins radicales n’en sont que l’aboutissement.
Tout est dit dans votre commentaire :
« C’est désigner ce qu’est le salafisme, c’est-à-dire une idéologie totalitaire comme on en a connu plein au vingtième siècle.
Pour simplifier à l’extrême tout totalitarisme se fonde sur une idéologie qui consiste à prétendre « que le bonheur des uns ne peut être assuré qu’au prix du malheur des autres. »
L’exégèse religieuse des textes du Coran n’apporte pas de lumière particulière pour analyser et traiter le totalitarisme islamiste.
La nouveauté du totalitarisme islamiste est qu’il s’appuie sur un « texte religieux », mais peu importe, car chaque totalitarisme ressemble aux précédentes …et en différe : Terreur jacobine, trotsko-stalinisme, nazisme, maoisme, polpotisme, ethno-régionalismes etc.
Par ailleurs tous les totalitarismes , même séculiers présentent des caractéristiques « pseudo-religieuses » de type sectaire (groupe fermé, certitudes inébranlables, culte du ressentiment, dévouement absolu pour une Cause supérieure à toutes les autres : famille, amis, patrie, vie d’innocents…).
Tous les totalitarismes s’appuient sur des groupes armés ou violents pour conquérir « militairement » le pouvoir (car c’est bien ça l’objectif) : pour la Terreur Jacobine, les gardes nationaux, pour le communisme russe, les soviets armés par l’Allemagne, pour l’Allemagne nazie, les SA armés, en uniforme, terrorisant les populations (c’est dans l’uniforme des SA que les 130 députés nazis élus en 1931 sont entrés au Reichstag en infraction avec le réglement qui l’interdisait.On connaît la suite), les assassinats ciblés pour les ethno-régionalistes basques et corses etc
Ces violences sont assurées par un groupe fermé de militants (ou de combattants) prêts à tout pour faire triompher leur Cause, sacrée, face à laquelle rien de doit résister).
Les profils psychologiques de ces combattants a été analysé en différentes occasions et présentent des ressemblances frappantes quelle que soit la Cause défendue. Plusieurs livres les analysent et les décrivent. Ce qui les anime tous c’est un violent ressentiment à l’égard de l’ennemi désigné par son idéologie. Une animosité indispensable pour pouvoir éxécuter froidement un innocent sans défense. Tous les prétextes sont bons pour démonétiser et déshumaniser l’ennemi désigné de la Cause de façon à pouvoir l’abattre comme un chien sans retenue ni sentiment (les soldats jacobins se sont livrés en Vendée à des horreurs et des atrocités sans nom pour exterminer les vendéens désignés comme des ennemis de la Terreur, femmes et enfants compris).
Le ressentiment étant le combustible du terroriste , toutes les gnanganteries qui « expliquent » et, pire, justifient le terrorisme par les misères de nos populations immigrées, stigmatisées, ne font qu’apporter de l’huile sur le feu de l’idéologie victimaire (vous voyez, même eux le disent , alors pourquoi se gêner).
Une particularité de l’opinion française est qu’elle ne dispose pas des gènes qui lui permettraient de rejeter « naturellement » les menées totalitaires pour lesquelles les merdiacrates ont toujours eu des sympathies. « Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ». L’emprise idéologique communiste en France après la Libération a ainsi ostracisé Albert Camus.
On combattrait mieux le terrorisme islamiste si on était capable de faire la critique du totalitarisme sous toutes ses formes. Le vrai danger pour les populations, l’histoire contemporaine l’a abondamment démontré, c’est le danger totalitaire, peu importe qu’il s’appuie sur le Capital, Mein Kampf ou le Coran !
« …the true basis of Arab hostility to Jewish immigration into Palestine is xenophobia, and instinctive perception that the vast majority of central and eastern European Jews, seeking admission … are not Semites at all. … Whatever political repercussions of their settlement may be, their advent is regarded as a menace to the Semitic culture of Arabia… the European Jew of today, with his secular outlook… is regarded as an unwelcome intruder within the gates of Arabia ».
merci pour cet article
Merci pour cette vidéo!
Et sur le rapport politique/judiciaire, un avis d’initié assez intéressant:
« Le terrorisme est pour le corps social comme une piqûre de guêpe. C’est douloureux, l’auteur de ces lignes en sait quelque chose. Cela arrache un cri de douleur, parfois des larmes. Mais ce n’est jamais mortel. Ce qui peut provoquer la mort, c’est la réaction excessive du corps face à cette agression. C’est le choc anaphylactique, le système immunitaire du corps qui en, sur-réagissant, finit par se détruire lui-même. C’est cette image qu’évoque pour moi cette pluie de condamnations. Un choc anaphylactique judiciaire. L’exécutif, qui, pour des raisons politiques, a besoin de montrer qu’il réagit, sous peine de s’exposer à l’accusation de laxisme, a donné des consignes de fermeté par une circulaire du 12 janvier 2015. L’autorité judiciaire, les juges, dont l’une des fonctions, et pas la moindre, est d’arrêter le bras de l’État et qui devraient s’assurer que ces consignes soient exécutées avec la mesure qu’impose la gravité réelle des faits, faillissent à leur mission en accompagnant cet excès dans la répression qui frappe à côté des véritables coupables. »
http://www.dalloz-actualite.fr/chronique/juge-et-guepe#.VMkKBmSG9Mb
Belle métaphore en effet.