S’il est — surtout en France — relativement facile de planter une entreprise, pour une vraie catastrophe budgétaire avec des millions d’euros engloutis en bêtises sidérales, il faut faire intervenir l’État, ses fonctionnaires et ses subventions. C’est ce que nous prouve le cas récent de 1001 Libraires, échec cuisant et tout à fait prévisible de la version française mal boutiquée d’Amazon…
Tout a commencé, au départ, par une idée parfaitement idiote qui consistait à refaire ce qu’Amazon, Fnac.com et d’autres font déjà (ça, en soi, ce n’est pas forcément idiot) d’une façon moins pratique qu’eux (et ça, déjà, ça commence à l’être) avec moins de moyens et une mise en musique douteuse (et là, poum, on frappe l’idiot de plein fouet).
Je sais, je dis ça, je suis méchant, mais j’assume : je mange mon petit bébé communiste rôti tous les matins, ce n’est pas le moment de me dégonfler.
Faire la même chose qu’Amazon ou d’autre, déjà, ce n’est quand on y pense pas si facile : il s’agit de fournir un site web alléchant, qui permet de mettre en valeur des livres, beaucoup de livres, vraiment beaucoup, beaucoup de livres (de préférence, tous), ou alors, alternativement, de se spécialiser dans des livres qu’on ne trouvera nulle part ailleurs.
Ensuite, il s’agit de les vendre, vraiment, avec une vraie transaction et du vrai argent qui va d’une poche à une autre. Ensuite, il faut acheminer le livre en question au point de retrait le plus proche de l’internaute, ce point de retrait pouvant aller jusqu’à sa propre boîte à lettre, on n’arrête pas le progrès eh oui m’ame Ginette c’est extraordinaire c’est internet c’est la puissance du futur pour moins cher que le prix d’un abonnement Canal+, voilà où va le monde et tout ça.
Et là, déjà, on se rend compte qu’il va falloir turbiner un tout petit peu, surtout si on se réveille maintenant. Il y a 15 ans, lorsque tout le monde parlait encore d’internet comme d’un effet de mode, c’était jouable. Un site web 0.2 avec un nombre modéré de gifs animés pas trop dégoulinants, une solution de paiement à la limite du bricolage, et une croissance à deux, non, trois chiffres, et hop, l’affaire était dans le sac, moyennant le passage d’un business-angel ou deux. En 2001, Amazon existait déjà et il valait mieux être placé sur le marché qui montrait alors des signes évidents de rétrécissement.
Heureusement, paf, dans la fièvre du moment, et moins de 10 ans après, vlan, 1001Libraires est lancé ! Fruit de l’initiative vitaminée d’un libraire qui aura réussi à emmener dans sa barque plusieurs douzaines de libraires et surtout, les pouvoirs publics, le site propose des milliers de références en fédérant les libraires de France (ou leur stock, on ne sait pas trop bien).
Quel est son pitch ? Comment la frétillante équipe derrière ce projet fou fou fou va se démarquer des autres bidouilleurs d’internet qui viennent tout juste d’investir ce marché bourgeonnant ? Il suffit d’aller sur le site, page « Qui sommes-nous ? » pour le comprendre : le but de 1001Libraires (qu’on ne devra pas lire LOOLLibraires même si ça y fait penser furieusement) est, je cite, d’inciter les lecteurs à se rendre dans les librairies de proximité. Eh oui : si les gens commandent sur internet, c’est parce qu’ils ont, dans leur inconscient, une envie chatouillante et surtout le temps suffisant pour aller à l’autre bout de la ville pour chercher le bouquin qu’ils veulent.
Timing diabolique, pitch taillé au cordeau : il y a de l’étude de marché, là-dessous, c’est moi qui vous le dit !
Avec ces ingrédients de base et la volonté d’aller plus loin, plus haut, plus fort pour cogner du nez le plafond en béton armé de la concurrence, il n’a pas été trop difficile de trouver quelques millions d’euros pour lancer tout ça. Grâce à 2.2 millions d’euros de subventions et de prêts à taux zéro en provenance du Cercle de la librairie et du Centre national du livre (ne cherchez pas, c’est du public, c’est encore la République qui régale), moyennant un peu d’auto-persuasion sur le réalisme du projet, pouf, on lance le bidule techno-spatial avec trois trombones, deux élastiques et un serveur web 2.0 au graphisme qui claque. C’est ça, la magie d’internet, m’ame Ginette.
Et un an après le lancement, après une deuxième version (très coûteuse) du site qui a subi quelques ennuis de jeunesse dans sa première version, patatras, c’est la cata : plus un rond.
Tout ce pognon gratuit en provenance directe de la poche des autres, dépensé pour rien ? Ce serait surprenant dans ce beau pays qui, rappelons-le, subit une crise et une austérité sans précédents, et fait montre d’une gestion des deniers du contribuable aussi rigoureuse que tatillonne… Bien que le dépôt de bilan semble inévitable, et que tout indique que l’ensemble de l’opération a été géré absolument n’importe comment, en payant fort cher une infrastructure inadéquate, avec un business-model certes rigolo mais pas du tout adapté à la réalité de terrain, un timing résolument décalé et un pitch délicieusement contrariant, savoir que plusieurs millions d’euros sont partis en fumée est toujours délicat.
Et comme le Ministère de la Culture (dont toute cette belle tuyauterie chromée dépend in fine) vient justement de renouveler son personnel très récemment (orovoirmitéran), on a décidé que cela ne pouvait pas se terminer ainsi, mersifilipéti. Je vous rassure, pour le moment, Orélifilipéti, la nouvelle Ministre, n’a pas encore détaillé quelle serait la nature du soutien qu’elle entendait apporter à tout le secteur de l’édition dans un communiqué parfaitement sobre :
« Regrettant la disparition du portail 1001libraires, la Ministre souhaite réaffirmer avec force son soutien au secteur de l’édition et à la librairie indépendante. »
C’est déjà ça. Au moins, on le sait maintenant, Aurélie ne se tamponne pas complètement le coquillard de l’édition des librairies indépendantes. Voilà voilà. Et à part ça ? C’est très simple : une distribution de petits fours, un peu de mousseux chambré, et plein de phosphore qui bulle et de déclarations du Grand Orchestre À Vent du Ministère.
« La Ministre réunira rapidement les différents acteurs de la filière pour soutenir les libraires et relancer la réflexion sur un portail numérique commun librairies/maisons d’édition. Un des enjeux essentiels sera aussi d’accompagner les éditeurs, les libraires et les bibliothèques à prendre place sur le secteur des livres numériques. »
Accompagnement qui se traduira par, on s’en doute, quelques riches poignées de pistulons républicains récupérés sur le dos de petits moutontribuables joyeux de participer ainsi à la bonne santé d’un nombre très limité de personnes (dont un ou deux traiteurs et un sommelier, soyez-en sûr). Au passage, on appréciera la fine analyse économique post-mortem de la ministre, qui écrit, dans son communiqué et au sujet de 1001Libraires :
« C’est un coup porté à tous les libraires indépendants partenaires de ce projet. Fragilisées par de faibles marges, par la concurrence d’un géant de la vente en ligne et par la récente augmentation de la TVA de 5,5 % à 7 %, les librairies indépendantes s’étaient engagées dans une démarche ambitieuse de médiation numérique »
Eh oui : le méchant géant n’a rien fait que nous embêter à être sur le marché depuis 10 ans et faire mieux que nous ce que nous proposions. Voilà qui est très vilain de sa part. Et puis, Orélifilipéti a compris que la TVA (gérée par le gouvernement) avait en partie enterré une initiative dans laquelle le service public (par le truchement d’un de ses Centres Nationaux) avait mis des ronds. Quand le Public fusille le Public avec décontraction, c’est toujours goutu, non ?
Bref, on le devine ici à demi-mots, mais l’affaire semble claire : même si on ne s’amuse pas toujours autant qu’on le souhaiterait avec l’argent des contribuables, tant que le robinet n’est pas fermé, il n’y a aucune raison de s’arrêter.
Si 1001Libraires a déjà coûté une fortune, rassurez-vous : ce n’est pas fini.
Ce gaspillage est d’ une tristesse à mourir, mais
j’ arrête pas de rigoler en vous lisant 🙂
Merci !
Je ne sais pas comment ce site choisi les livres mis dans « les conseils des libraires », mais personnellement, sur 4 livres, j’ai eu droit à :
– US!Roman. Avis d’une libraire : « Il en va d’Upton Sinclair comme du socialisme Américain ; tué depuis longtemps par le capitalisme et la désinformation, il se trouve toujours quelques idéalistes pour le ressusciter. »
– Le fils oublié de Trotsky (qu’on pourrait croire anti-communiste puisque dénonçant les purges staliniennes, mais écrit par un militant Trotskiste membre du parti des Travailleurs »)
– « ON N’A RIEN VU VENIR », préfacé par Stéphane Hessel, livre pour enfants à partir de 10 ans, histoire du « Parti de la Liberté » qui tourne totalitaire.
Incroyable mais vrai.
Excellent. Subcapitalisme a fond les ballons. C’est 1001Libraires qui a fait installer chez les libraires des « bornes interactives » qui permettent d’acheter en ligne le bouquin, mais forcent a le faire chez le libraire.
Le pire, c’est que n’importe quel libraire peut proposer ses livres chez Amazon. Sur le site Amazon quand vous cherchez un livre pas tres courant, ca arrive bien souvent qu’Amazon ne l’ait pas et propose l’exemplaire neuf ou d’occasion d’un libraire de facon transparente. On croit acheter chez Amazon, on achete chez un libraire a son prix a lui, et c’est lui qui expedie.
exemple au pif, une bd marvel donne une dizaine de libraires specialises.
http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2845384777/ref=dp_olp_0?ie=UTF8&redirect=true&condition=all
Certains de ces libraires ont 10000 references en BD presentees chez Amazon.
Meilleur exemple…le chef d’oeuvre intemporel de Villepin, « Le requin et la mouette » dont les envolees lyriques enrichies en chauvinarrogance me laissent parfois hagard, eperdu, errant tout de bave vetu le long des berges de la Vistule en bramant les melopees sauvages que me souffle le vent…bref.
Ce livre est vendu sur le site d’Amazon a la fois par Amazon et par des petits libraires.
Les petits libraires sont 2 fois moins cher qu’Amazon.
http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2259201709/ref=dp_olp_new?ie=UTF8&condition=new
Erreur dans la citation.
« Mes envolées, lyriques et baroques, trouvèrent mes contradicteurs hagards, éperdus, errants, tout de bave vernis, le long des verges de la Fistule en bramant les mélopées sauvages que me souffla la brise… »
La Marmotte Cendrée in « le Croc et le Boucher »
Du tragicomique de répétition en fait.
Pendant ce temps l’Etat est très occupé à faire en sorte que les entreprises dont il est actionnaire ne respectent pas les contrats qui ont été signés avec d’anciens dirigeants.
Et notre presse toujours aussi impartiale qui parle à l’envie de « victoire du gouvernement ».
On prend les gens pour des billes. S’il n’y a pas de raison d’avoir une empathie particulière pour les managers concernés il est bien évident que s’il leur prenait l’envie de se défendre en justice ils auraient 99.9 % de chances de gagner et que s’ils ne le faisaient pas c’est qu’ils auraient reçus des compensations plus que juteuses pour laisser les politiciens faire leur show.
Abject sur toute la ligne.
Surtout que l’Etat n’a plus que 15% d’une entreprise depuis longtemps dé-nationalisée.
On se demande ce que fichait son représentant au C.A. l’année dernière ainsi que les années précédentes s’il se piquait ainsi d’avoir une bonne gestion raisonnable!
Les actions actuelles du gouvernement sont exaspérantes. Je n’imaginais pas qu’il était possible que le gouvernement ait accès à tant de moyens d’acheter de nouveaux clients par décret, sans même passer par le vote de l’assemblée … Le pire, c’est que l’on constate qu’il n’est même pas limité à l’argent des contribuables. Le système français est construit de tel manière qu’il a également accès par décret à l’argent des entreprises (valeur du SMIC, rémunération des dirigeants) ou aux bas de laine des épargnants (livrets réglementés).
HS total mais par exemple :
« La députée communiste, Marie-Georges Buffet, a demandé vendredi sur Canal + que le Smic soit « vraiment » augmenté proposant un « pôle financier public du crédit » pour aider les petites et moyennes entreprises. « Je suis contente qu’on annonce un coup de pouce, mais j’ai entendu le président de la République expliquer qu’il fallait en rester à un coup de pouce parce qu’il ne fallait pas gêner les PME », a-t-elle déclaré. »
En clair (?) on devrait créer un autre machin public pour prêter de l’argent qu’on a pas aux PME pour qu’elles puissent augmenter les salariés au SMIC.
Une partie de l’augmentaion serait prélevée aussitôt en taxes, impôts et inflation, une partie pour les edfgdftotallyonnaisdeseaux et cie (là aussi taxes, impôts et inflaton), le solde, s’il en reste, pour acheter des télés coréennes fabriquées en Chine.
Pour amorcer la pompe le bidule contracterait lui-même des emprunts (toxiques?) auprès des vilains marchés financiers qu’il convient de mettre au pas parcequ’il y en a marre de cette spéculation sur la dette publique.
Foutez-leur la paix aux PME, elles ne devraient pas demander beaucoup plus.
Spéculation sur la dette publique qui permet à la France de subir des taux en hausse…
Pardon, de subir des taux en baisse…
de Profiter des taux en baisse qui abaissent le coût de la dette… C’est vraiment nul la spéculation.
Complètement d’accord!
Dirigeant de TPE artisanale, je n’ai pas besoin de prêt(s) mais de clients solvables et ayant envie de développer ou entretenir leur confort domestique. Je n’aurai alors aucun problème pour la rémunération du personnel (+30 à +50 % au dessus du Smic).
Or ma clientèle, méfiante devant l’avalanche d’impôts et de taxes qui s’annonce (je sais que cela ne concernera que les « riches » qui débuteront bientôt et curieusement à 2.500 €/mois) repousse ses projets à plus loin dans le temps.
Et je ne parle pas des taxations supplémentaires que l’entreprise subira, par exemple retour à la T.P. ancienne manière…
Vous êtes durs avec ces gens… Encore quelques millions d’€, un peu plus d’endettement et hop ! grâce à ce merveilleux effet de levier (auquel personne ne comprend rien) ils allaient… gagner des millions. Nous jouer Slumdog millionnaire sur les bords de la Seine…
On voit là tout le mal de français: des guignols dopés aux subventions qui s’improvisent chef d’entreprise et veulent casser la baraque en deux temps trois mouvements…
Si ce n’était pas avec notre argent on ne pourrait qu’en rire… Hélas C’EST avec notre argent que ces gus vont au casino…
C’est plus simple. Et si on perd, que fait-on?
Une structure de mutualisation des risques pour que tout le monde participe au fiasco et pas que ceux qui ont pris le risque, parce que bon, hein…
Sur le sujet du casino, je vous suggère cette petite vidéo du directeur adjoint aux finances de Saint Etienne, qui se bat contre les méchantes banques qui avaient, ô honte suprême, trouvés les couillons parfaits…
http://www.dailymotion.com/video/xr7bnk_emprunts-toxiques-st-etienne-ne-lache-pas-l-affaire_news
Rectification :
« C’est avec notre argent, celui de nos enfants, et même de nos petits-enfants que ces gus vont au casino… »
Mauvaise langue. On vient de faire l’essai.
1001 contre Amazon.
Recherche d’un bouquin : match nul.
Dans les deux cas il nous a été impossible de meurer le temps de réponse : Amazon a répondu instantanément et 1001…cherche encore.
Même résultat avec la recherche par auteur. C’est vrai que le challenge était difficile pour un site franco-franchouille, on a entré « Victor Hugo »
C’est très bête, mais il fallait saisir : « Hugo, Victor ».
Pas rigide, leur outil…
C’est vrai? Si oui c’est encore plus énorme.
N’en rajoutez pas, je viens d’essayer, victor hugo fonctionne sans problèmes.
Vrai, mais chaque recherche prend au moins 15 secondes, et la touche « Entrée » ne fonctionne pas, faut cliquer.
Bref, rien de très important, [lapalisse-on] mais un site qui marche bien, c’est mieux qu’un site qui marche mal [lapalisse-off]
Mea Culpa.
Ca ne prend qu’une quizaine de secondes cet après-midi.
C’était beaucoup plus long ce matin (pas eu la patience d’attendre au delà de 2 minutes).
Il devait y avoir trop de demandes en même temps (ce qui tendrait à prouver la consultation de plus en plus large de ce blog).
LOL.
Le Ministère de la Culture soutient ce genre d’activité qui ne profite qu’a quelques-uns mais entrave la réfection de bâtiments historiques qui sont une véritable richesse patrimoniale et touristique. Cherchez l’erreur !
D’ailleurs, la réfection de bâtiments et patrimoines historiques devraient être le seul domaine de compétence de ce ministère…
Pour ensuite bien profiter de la fête pour l’inauguration du bâtiment rénové, avec force petits fours et mousseux…
+1
Ah non malheureux. On les a déjà vu à l’œuvre, en matière d’entretien ; n’est pas Violet Le Duc qui veut.
Stop, gem !
J’ai pas dit que c’est le Ministère qui doit rénover !
Juste que la seule mission que je lui accorde, c’est le rôle de définir qu’est-ce qui appartient au patrimoine culturel et historique.
Le reste, c’est à dire les subventions des multiples formes d’expressions dites artistiques ou culturelles, c’est aux artistes de faire preuve d’imagination et de créativité.
Viollet-le-Duc (avec 2 l) Eugène
Testons ce site dont vous nous avez fait une réclame éhontée. Je souhaite acquérir, en deux heures tout au plus, un exemplaire de ce livre au nom prometteur : on n’a rien vu venir.
Je tape donc le code postal de Reims, et on me répond avec une tristesse non feinte qu’aucun libraire n’y propose ce merveilleux kuvrage.
J’ai cherché « Ayn Rand ». A rin trouvé l’bouzin.
Mais je l’ai bien cherché 😀
Tape : Rand, Ayn
Une seule librairie indépendante dans toute la France le propose…
J’aime bien aussi l’accroche :
« Retrait en 2 heures et expéditions.. » Bon, ça ok, normal.
Mais en plus : « Téléchargement immédiat 24h/24 »
24h/24 !!! Waouh ! Manquerait plus que ce soit uniquement aux heures de bureau !!
Attends que le syndicat du Livre l’apprenne !
« Ah, non, Messieurs, il faut payer des employés pour valider chaque téléchargement. Rémunérés au smic, sur 35h, heures de bureau et tickets restau »
Comme les panneaux d’informations routières instantanées en IDF qui ne « bossent » pas le week-end ?
Je termine, je voulais écrire ouvrage, bien sûr, mais le dieu des petits libraires m’en a empêché.
Le site me propose de chercher, afin de me satisfaire, d’autres libraires. Volontiers, répondis-je. Vous trouverez l’objet de vos désirs à Tours, me fait-on savoir fièrement.
Bon. Amazon, finalement, c’est pas si mal…
Et pendant ce temps là, le grand méchant Amazon continue à envahir l’hexagone!
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202092294024-amazon-envisagerait-de-s-implanter-en-bourgogne-329339.php
L’argent public ne part jamais en fumée : il va dans certaines poches.
+1.
Si, il part quand même en partie en fumée…
Imaginons que je casse volontairement une vitre.
Un vitrier vient et la remplace. La marge rapporte, certes, au vitrier, au fabricant, etc. Mais le coût de la vitre, hors taxe, hors MO, hors valeur ajoutée, est perdu pour tous.
et il soutient l’économie selon les keynésiens…
CPEF
et il soutient l’économie selon les keynésiens…
CPEF
J’ai failli m’étouffer en mangeant mon casse-croute.
Bravo Mr H16, du grand art ! Je ne peux pas en dire autant de nos joyeux claqueur de pognons.
Bon je mon sourire est vite retombé en relisant les montants en provenance de notre poche et dilapidés, comme finalement à peu-près tout ce que touche l’état.
Votre blog que je lis très régulièrement illustre bien ce que je constate tous les jours, à savoir que où que l’on regarde ce qui touche à l’état, on trouve de la merdre sous le tapis, des cadavres dans le placard et des catastrophes en préparation. La (seule) chose où nos joyeux politiciens excellent est la dissimulation de la réalité. Mais comme le syndrome du menteur, tous les jours il faut mentir un peu plus.
Il y a pire en terme de performance que la recherche de livres sur ce site (optimisé sans doute en 1980) : la recherche d’une librairie.
Même avec un nombre de librairies référencés de moins de 300, ça met un temps fou…
A mon avis, au début, ce site aurait dû s’appeler 1001librairies, mais ils ont ramé pour en trouver péniblement 296 et ils ont changé 1001librairies en 1001libraires.
S’il y a une librairie employant 2 libraires qui veut se référencer, ils vont refuser, car ça ferait 1003 libraires en tout.
J’arrive même pas à comprendre comment on peut dépenser et perdre autant d’argent pour un simple site Internet de vente en ligne où les libraires n’ont qu’a y foutre les références qu’ils ont chez eux…
Moi non plus. Quelque part, c’est là que réside le génie interventionniste de l’État…
il me semble que le concept etait precisement de ne pas vendre en ligne, mais plutot d’obliger les gens a se deplacer non? un site de vente en ligne qui ne vend pas en ligne, ca risque pas de marcher.
On peut aussi utiliser e-bay, priceminister, voire le bon coin pour avoir un accès en ligne…
Bref, dans la ré-invention de l’eau tiède, il n’y a aucune limite, surtout financière à ce qu’il semble, dès lors que l’état veut faire une « action de soutien » à un secteur économique en décomposition…
Soyons très basique en terme de fonctionnement et oblitérons le cout de développement du site web, ainsi que les couts de « fonctionnement »:
Facturation du nom de domaine: 7€ par an
Hébergement du site Web: 20€ par mois (c’est très cher, h16 ne paye pas autant 🙂
Total annuel arrondi: 250€ (glup !)
le plus fort c’est le moto de faire aller les gens chez les libraires, pulsion subcapitaliste matinee de lavage de cerveau parfum ‘au bonheur des dames’.
C’est d’une betise a couper le souffle.
Aller a la librairie pour commander online a partir d’une borne; c’est du shadok chimiquement pur.
J’ai manqué un épisode ? Il y a des bornes « 1001libraires » chez les libraires ???
Ouiiiiiiiiii ! Je crois que c’est ça le plus rigolo. C’est à se taper le derrière par terre jusqu’à ce que mort s’en suive!
Il faut vraiment qu’on vous explique tout à vous les néo-libéraux capitalistes. Le but d’aller dans une librairie n’est pas d’acheter un livre, mais de créer du liens social dégoulinant et collant en particulier avec les jeunes.
+1
J’espère que notre bon H16 nous fera un papier sur l’affaire Norbert Dentressangle car c’est du lourd…. Encore un qui a tout compris à l’Europe et son modus operandi; comme ceux qui, à la grand époque, faisait transiter au travers des frontières, veaux vaches cochons, et palpaient à chaque passage un petit montant compensatoire sortant tout droit de la poche du contribuable et n’apportant strictement rien, en valeur ajoutée, à la cargaison de bestiaux voyageurs.
A croire que l’Europe n’a été faite que pour ces rusés coquins qui tirent les ficelles depuis Bruxelles.
Je n’en sais pas plus que vous pour le moment. Ou bien le gars a fraudé massivement, ou bien il a utilisé les facilités que lui offrent les différentiels de législation entre les pays, à bon droit. Et dans ce dernier cas, les loups de l’Urssaf peuvent bien hurler, s’il est carré, ils ne pourront mordre.
A l’humble avis d’un patron de TPE, je doute qu’une entreprise, même garnie d’un service des RH et de bons avocats puisse être parfaitement « carrée » par rapport à la législation sociale des URSSAF.
Rien que les bulletins trimestriels qu’ils envoient aux employeurs, succincts, donnent mal à la tête quand il faut les transposer.
Mais n’oublions pas que tout est dans l’affichage que l’état fait « tout-pour-la-défense-du-salarié » et qu’il veille sur nos têtes comme la crémière sur le bon lait.
Que faîtes-vous des élections de dans 8 et 15 jours?
Les élections ? Ah oui… Non, décidément, je n’en ai rien à faire. Le seul résultat intéressant sera le 17, et concernera la Grèce essentiellement. Eventuellement, s’il y a cohabitation en France, on va rigoler un peu. Mais ce sera de courte durée.
C’est quoi livre ?
Pendant ce temps là, pour payer les festivités, on va s’attaquer aux fonctions régaliennes de l’Etat. Mais discrètement, il ne faudrait pas que cela apparaisse dans els journaux officiels …
http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Martine-Aubry-veut-reduire-l-armee_a628.html
c’est parce que c’est LE SEUL service d’etat qu’on peut reduire sans greve nationale.Martine cherche des sous.Apres ce sera la police, les pompiers, les eboueurs…
Je vais encore abuser du blog mais avec ma mémoire de poisson rouge demain ce sera perdu…
Hier, au 20H de FR2, un sujet intéressant est proposé; il s’agit d’une renaissance de la filière bois française qui vend des grumes aux Chinois lesquels les transforment en parquet réexpédié illico en Europe. Admirons au passage l’empreinte écologique de l’opération. Pour comprendre allez voir un super cargo appareiller avec sa cheminée qui crache noir et vous aurez compris.
Mais là n’est pas la question.
J-P Chapel termine son exposé en déclarant que, si nous exportions du parquet en Chine, il serait taxé à 20%. Quand la Chine exporte vers nous il y a ZERO taxe. Quelque chose m’échappe… Aurais-je dormi durant ce court sujet ?
Questions:
– Soit le journaliste raconte des fariboles et il faut vite rectifier le tir.
– Soit il dit vrai et il faut vite changer tous les clowns à roulette de Bruxelles et sans doute ceux de Bercy et du Quai d’Orsay réunis.
Si on taxe ce qui rentre, ça va nous coûter plus cher à nous, non ? Ce n’est pas l’importateur qui va subir la hausse, puisqu’il va la répercuter aux consommateurs…
si nous exportions du parquet en Chine il irait en Chine, donc la comparaison avec ce qu’on importe est bizarre et n’a pas de sens.Je soupconne un raisonnement de journaliste sans queue ni tete ni rapport avec la realite.Il a juste du concatener des mots pour faire une phrase pour remplir.
Vous vous prenez la tête pour rien !!!!
Il a dit « vu au 20h de France2″…
Ca me parait plausible. La Chine doit taxer le parquet importe a 20%, ce qui est nul, et le bois moins ou pas du tout. L’UE par contre ne fait pas de protectionnisme sur ces articles.
Donc si tu fais transformer du bois en parquet en Chine tu passes outre les 20% et tu profites du cout du travail Chinois. Tu es donc a la fois competitif en Chine et ailleurs. Double avantage.
Comme le cout du travail augmente en Chine ces taxes sont peut-etre une incitation supplementaire…il faut continuer a transformer en Chine pour etre competitif sur le marche Chinois.
Hé beh… S’il s’agit de contrecarrer le business en ligne, ils vont en avoir du souci les pauvres parce que même sur le net la concurrence est féroce. Petit exemple récent : j’ai cherché récemment à me procurer un jeu très populaire. Je me suis rendu à mon hyper, rien. Je suis allé chez le vendeur de jeux du coin, nada. Je suis allé au magasin « culturel » local, nihil. Je me résous à l’acheter sur Price Minister pour un prix très modeste. 10 jours plus tard (!) je reçois mon paquet contenant un article différent de ce que j’avais commandé. Finalement je l’ai acheté en quelques minutes en téléchargement légal pour 4.99 € et ça marche mieux et plus vite qu’avec un cd-rom.
Sélection plus qu’orientée et douteuse dès la page d’accueil : France Inter, Hessel, socialo amerloque (??), Trotsky… etc : de biens belles références à l’image des commanditaires de ce nouveau kakounet collectiviste assez raté… Par ici l’argent gratuit.
Sélection plus qu’orientée et douteuse dès la page d’accueil : France Inter, Hessel, socialo amerloque (??), Trotsky… etc : de biens belles références à l’image des commanditaires de ce nouveau kakounet collectiviste assez raté… Par ici l’argent gratuit, là encore, le Livre Étatisé est tout rouge.
La FNAC est en train de foncer dans le mur actuellement.
Ils ont restructuré de nombreux magasins mais ça sent le baroud d’honneur avant la fin.
Fini les temps glorieux où on voyait des files de bobos passer à la caisse avec des piles de CD et de bouquins et règler une addition de 1500 balles (250 euros)!
les bobos téléchargent comme tout le monde!
Très bon article comme toujours 🙂
Pour info, le lien vers le site de 1001librairies pointe maintenant sur un site spammy.