Le sentez-vous, ce petit vent de panique qui souffle doucement dans les couloirs de l’Élysée ? Le sentez-vous, cette bise glaciale et persistante, peu audible mais têtue, qui se glisse dans les salons feutrés de Matignon ? Le voyez-vous, ce courant d’air froid qui se répand, inexorablement, dans tous les ministères alors que chaque ministre découvre, effaré, l’ampleur de la crise ? Non ?
Pourtant, il se fait chaque jour plus visible, plus audible et plus froid.
Prenez par exemple le Don Quichotte de l’automobile : parti sur son petit poney républicain à l’assaut du monde entier, décidé à faire plier le commerce international, à commencer par les Coréens, déterminé à dicter leur conduite aux patrons de grandes entreprises françaises, chaque bataille contre les moulins qu’il se sera lui-même désigné se sera soldée par un cuisant échec. Et malgré ces bérézinas, le bellâtre frétillant a conservé son bras tendu pour exhorter les foules à rallier son panache tous les jours moins blanc.
Forcément, à un moment ou un autre, cela devait se voir qu’il n’était qu’un accessoire cynique dans l’outillage socialiste pour faire passer les pilules désagréables. Il était inévitable qu’un jour, la réalité entrerait violemment en collision avec ses illusions de grandeurs. Et devant l’adversité, l’accessoire s’est carapaté, le pleutre s’est bien vite rangé des bicyclettes et est allé voir ailleurs s’il n’y était pas. Il n’y aura donc pas plus de Montebourg au Mondial de l’Auto que de beurre en branche cette année, ou au moins, tant que les vilains grognons et les prochains chômeurs y seront (non mais).
Sentez-vous ces petits grognements sourds qui s’accumulent alors que cet énième gouvernement socialiste est confronté à ses contradictions, d’autant plus forte qu’on ne pourra les camoufler dans un arrosage libéral de pognon gratuit ? Eh oui : sur les vingt dernières années, pour appâter le vote bobo-écolo, on a tout fait pour cogner contre la voiture, à tel point qu’on en récolte à présent les fruits amers : chômage, désindustrialisation, et une course aux prix les plus serrés que la France ne peut pas gagner, coûts de main d’œuvre stratosphériques obligent. On veut à la fois de l’écologie, un modèle social prodigue de l’argent des autres, et une industrie locale forte. Et zut de zut, ça ne marche pas.
C’était évident dès le début : Hollande voulait griller l’inélégant gêneur Montebourg. Avec ce ministère, il y sera parvenu en moins de six mois. Belle performance. Voulait-il aussi griller Moscovici ? Là, on peut en douter, mais pourtant, tout se profile de la même façon pour le discret patron de Bercy.
En effet, on peut s’interroger sur les motivations qui poussent le ministre de ce qui reste d’Économie et des absences de Finances à écrabouiller consciencieusement l’entrepreneuriat en France ? Quelle mouche a piqué les fiscalistes à la solde d’un Hollande qui adore bidouiller de l’impôt et de la taxe au point de s’obstiner si éperdument à cet objectif ridicule des 3% de déficits dès 2013 ? Objectif ridicule non parce que, comme le prétendent encore quelques économistes atterrants, le déficit serait une excellente chose et qu’il faudrait plutôt viser 10, ou 20 ou même 30% de déficit (après tout, c’est Francfort qui régale !), mais bien parce que l’essentiel de l’effort que le ministre envisage n’est réalisé qu’en augmentant les impôts, taxes, prélèvements et autres ponctions dans des proportions qui ont de loin dépassé la flibusterie en zone de guerre.
D’ailleurs, les Français ne s’y trompent absolument pas dans les déclarations de Moscovici aux odeurs de vaseline industrielle : il peut toujours prétendre que non, non, les classes moyennes ne seront pas touchées par l’averse de vexations fiscales, les sondages, les uns après les autres, partout, montrent que personne n’est dupe. Tout le monde sait que le pouvoir d’achat en peau de saucisson, c’est maintenant, que les fins de mois difficiles, c’est maintenant, que relever le défi de se serrer la ceinture et descendre son pantalon en même temps, c’est maintenant.
Eh oui : cette austérité là, celle qui fut appliquée à la Grèce avec le brio que l’on sait, et qui consiste à faire maigrir le secteur privé un bon coup pour conserver sa bonne couche de couenne au secteur public, c’est tout de suite, que ça va durer un moment et que ce ne sera pas qu’un petit mauvais moment à passer, mais plusieurs, en enfilade, et de plus en plus douloureux. Et comme le public se nourrit du privé, on comprendra qu’à terme, les deux finissent par maigrir. Or si le privé maigrit trop vite, le public, lui, meurt d’un coup, généralement d’un infarctus très douloureux.
Les expériences grandeur réelle qui sont actuellement tentées en Grèce, en Espagne et en Italie devraient pourtant donner quelques indicateurs sur ce qu’il convient d’essayer et d’éviter, comme – au hasard – augmenter les impôts et ne pas toucher au secteur public.
Par exemple, diminuer les dépenses publiques est une piste sérieuse, à condition de ne pas augmenter aussi les impôts et taxes. En outre, couper aussi dans les dépenses sociale, aussi indispensable cette mesure soit-elle, ne pourra s’accompagner que d’une grogne généralisée d’un peuple qui a par ailleurs été largement habitué aux largesses étatiques. L’Espagne tente actuellement de naviguer cette voie là, avec les évidentes frictions, plus ou moins violentes, qui s’en suivent.
En Italie, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les coupes budgétaires dans des administrations publiques pléthoriques provoquent les inévitables marrées de syndicalistes outrés qu’on puisse s’adresser aussi à eux lorsqu’il s’agit de réduire la voilure.
Au passage, le traitement médiatique français (quasi-inexistant) de ces nouvelles laisse perplexe. Il est vrai que les soupçons de fraude dans le handball français méritent largement qu'on éclipse ces questions.
Il sera intéressant de voir, ensuite, en fonction des coupes effectives et des secteurs choisis, comment ces pays s’en tireront dans les événements qui pointent le bout de leur nez ; auront-ils choisi les meilleures options et seront-ils donc mieux préparés qu’une France arc-boutée sur une distribution toujours aussi généreuse de prébendes financées par la dette et le secteur privé ?
Gageons qu’en tout cas, comme à son habitude, la France trouvera l’explication qui va bien, le génie analytique qu’il faut pour s’affranchir de toute prise de conscience, et repousser à plus tard la remise en cause de son système sclérosé. Par exemple, il lui suffira de sortir un petit Giscard de son placard, de le dépoussiérer un bon coup – excusez moi pour le nuage toxique – et de le faire discourir sur Krugman ; c’est toujours très amusant puisque cela revient à demander à un plombier d’évaluer les analyses de l’électricien sur un problème de physique nucléaire. On sent que le premier raconte n’importe quoi sur l’examen grossier effectué par le second. Et puis, c’est toujours amusant de lire qu’« il n’y a pas de crise de l’euro ».
Giscard, Montebourg, Moscovici, Hollande … Avec des bras cassés pareils, pas de doute, ce pays est foutu.
Une petite faute relevée « Ses illusions de glandeur »
« relever le défi de se serrer la ceinture et descendre son pantalon en même temps, c’est maintenant. »
J’adore 😀
Alors j’ai essayé, et c’est vraiment balèze.
Encore plus que de réussir à souffler dans un sifflet en criant alarme!
Tout ça demande une sacré dose d’entraînement.
Ptet que les soldats de Bretzelburg y arrivent, eux…
C’était pas une satyre de la DDR, le Bretzelburg ???
😀
Je vois qu’il y a des gens qui connaissent encore leur classiques ^^
Ca fait plaisir.
@ Nord
une satIre pour l’oeuvre moqueuse.
L’exemple moderne du satyre peut être DSK.
Une seule solution, maigrir jusqu’à ne plus avoir besoin de ceinture…
Ce qui n’a d’ailleurs aucun sens…
En fait c’est parce que notre hôte reste un affreux macho qui porte culotte. Il suffirait qu’il adopte la jupe pour que, hop, d’un seul mouvement la ceinture qui se serre fait remonter la jupe 🙂
Genial!
Le politicien moyen ne voit, n’existe, ne vit que pour sa réelection. Il lui faut donc être démagogue pour arriver à ses fins, distribuer de l’argent sans se soucier des conséquences pour l’économie du pays. Et poutant, pour paraphraser le dicton, quand l’économie va, tout va.
J’en arrive à me poser la question de savoir si la démocratoe n’engendre pas ce phénomène, puisqu’elle ressemble à un appel d’offre où le mieux disant est retenu.
Le problème est que les autres systèmes ont aussi des dérives qui peuvent être graves. Alors, je ne sais plus, et je ne me vois pas en ermite au milieu de la forêt pour que tous ces guignols me foutent la paix.
Oui, mais la on atteint un sommet de la démagogie, en particulier au niveau de la novlangue et de la double pensée.
Quelques exemples parlants :
– « Pas de nouveaux prélèvement en 2013 » signifie non pas que les impôts n’augmenteront plus mais uniquement que la créativité fiscale va s’arrêter. Par contre, les taux pourront continuer à augmenter tranquillement vers des valeurs confiscatoire pour la TVA, la CSG, l’IR …
– « on va inverser la courbe du chômage » signifie que l’on va s’attaquer aux statistiques et pas au nombre de chômeurs. La moindre diminution temporaire non corrigée des variations saisonnières sera glorifiée dans l’Immonde comme une promesse tenue à l’honneur de notre grand leader.
– « on va redynamiser les PME » signifie que tout effort privé va disparaître au profit de l’arrivé de la nouvelle BPI qui va nationaliser progressivement le tissu de PME. Rien à voir avec plus de création d’entreprise ou d’innovation. On va juste faire tourner les hauts fonctionnaires dans des postes bien payés dans le privé …
vous avez raison : nous sommes dans une démocratie dévoyée.
je pense que les dés sont pipés dès le départ : le candidat qui veut sortir du troupeau doit générer un maximum de fric et faire du clientélisme à tout vat. Comme la France est un pays, comme beaucoup d’autres, très corporatiste, les intérêts particuliers sont ciblés, les groupes de pression sortent de bons gros chèque pour payer les campagnes électorales exorbitantes. Ensuite, quand le crétin-élus arrive « aux affaires » il renvoie l’ascenseur à grand coup de privilèges et de lois ciblées, l’intérêt du pays est complètement ignoré. C’est comme ça que nous sommes arrivés à des aberrations comme : le régime des intermittents du spectacle, de la fonction publique, les comités théodule etc…au final, la gabegie en faveur d’un certain nombre et la faillite.
Le petit graphique sur l’évolution de l’indice PMI français résume parfaitement la situation: http://chevallier.biz/2012/10/pmi-croissance-aux-usa-e-crise-en-france/
Les mesures, dictées par la grande intelligence et la suprême clairvoyance de nos chers dirigeants, en passe d’être prises dans ce pays vont très certainement propulser cet indice à des sommets insoupçonnables. Pendant ce temps, la représentation nationale s’amuse, si on croit les propos d’Authueil, avec des textes dont la crétinerie n’a d’égale que la complexité et, in fine, la plus totale inutilité. Même si je m’attendais à un tel déferlement de bêtise et de stupidité, je dois avouer que la barre est placée désormais très haut.
Question: quelqu’un a-t-il envie de confier la direction d’une entreprise au ministre improductif et des veaux sous la mère ou à son confrère de Bercy? Encore un peu de temps et on va assister à l’abandon de la NEP, à la chasse aux paysans aisés et à la collectivisation des terres. Staline est de retour.
Oui, le problème, c’est que nos politiques ne voulaient pas croire à une crise en W (double dip) pourtant maintes fois annoncé car très classique. Donc l’essentiel des mesures de Sarkozy consistait à soutenir le pays en attendant la reprise (plan de relance, chômage partiel, …). La timide reprise de 2011 a donc été annoncée comme le signe de la reprise définitive et non comme l’oeil du cyclone.
Maintenant que la deuxième crise arrive, on constate que ces mesures ont exacerbé notre vulnérabilité de 3 façons. Premièrement, nos entreprises ne se sont pas assez adaptées à la conjoncture en ne réduisant pas la voilure. Deuxièmement, on a grillé toutes nos cartouches sur la première crise, que ce soit la trésorerie des entreprises ou la dette de l’Etat, qui en bondissant à plus de 90% lui retire toute marge de manœuvre. Finalement, cela a aussi caché le besoin de réformer nos services publiques pour plus d’efficacité.
Donc, ce coût-ci cela risque de faire encore plus mal en particulier au niveau du chômage et des faillites de part l’impossibilité de l’Etat de prendre des mesures contra-cycliques et des entreprises de serrer les fesses en attendant la fin de l’orage.
Noter que l’action de Srakozy n’était pas aussi idiote que parfois décrite. C’est surtout que l’analyse de la situation était mauvaise. Cependant, je pense que justement, un grand homme d’Etat, qui voit loin, n’aurait pas mis toute nos billes dans le même panier en pariant uniquement sur une crise simple et non double. Une démarche plus prudente aurait été d’anticiper cette possibilité en accélérant les réformes de l’Etat au lieu de les diminuer …
Ces erreurs stratégiques sont d’ailleurs encore pire avec le gouvernement actuel. On voit clairement que rien n’est prévu pour le cas probable où leurs plans auto-décrétés géniaux échoueraient … Ils décrètent à l’Elysée au plus haut niveau le chiffre de la croissance de l’année prochaine (deus ex machina), sans prendre de marge de manœuvre ni prévoir de mécanismes d’action si la tendance est mauvaise. Avec l’incertitude actuelle, sortir des budgets prévisionnelles à un an est carrément sans intérêt …
Il fallait surtout cacher la nécessité de réformer « le service public » et les dépenses de l’état.
Le reste n’est qu’amuse-gueule et leurre.
Et revoir le périmètre d’intervention de l’État.
@ Deres
Nous avons au pouvoir, un disciple énamouré de l’Arsouille qui se comporte exactement comme son mentor.
L’essentiel était de prendre le pouvoir en promettant tout et le contraire de tout, à tous et aux autres, pour ensuite…
On verrait bien à ce moment là!
Nous y sommes et rien ne va comme il veut, à commencer par ses bonnes femmes qui régalent la galerie d’un vaudeville permanent. D’où des plans foireux, d’où des hausses d’impôts puisque remettre en question autre chose reviendrait à s’attaquer à son socle électoral…
C’est cela aussi, le changement!
« Nous avons au pouvoir, un disciple énamouré de l’Arsouille qui se comporte exactement comme son mentor. » C’est vrai mais entre une forme d’intelligence politique et la duplicité la plus basse, je ne sais pas qui l’emporte. Au niveau de l’hypocrisie, par contre, ils obtiennent tous les deux la palme incontestée loin devant Talonnette 1er. au moins, le premier a-t-il fait preuve d’un incontestable courage physique en s’évadant d’Allemagne pendant le guerre. C’est là son seul et unique titre de gloire. Bien qu’ils vivent ou aient vécu tous les deux dans le luxe le plus absolu, ils affectent devant les caméras de n’aimer ni l’argent, ni la richesse. Les deux ont en commun de n’avoir qu’un lointain rapport avec les classes sociales qu’ils prétendent défendre, seul l’exercice du pouvoir pour le pouvoir les intéresse. La plus-value qu’ils représentent ou ont représenté pour le pays est égale à zéro. Le premier a fait rentrer la France à reculons dans le XXIème siècle et le second poursuit son œuvre délétère.
« Ce coût-ci… »
Je trouve que les coûts sont suffisamment élévés pour qu’on les limite: « ce coup-ci ».
Certes, c’est tomber de Charybde en Scylla puisqu’on en reçoit tout de même pas mal, des coups, mais au moins on épargnera la langue française qui n’y est pour rien.
😉
lapsus révélateur
@deres
« Premièrement, nos entreprises ne se sont pas assez adaptées à la conjoncture en ne réduisant pas la voilure »
Je pense qu’au contraire elles ont trop réduit la voilure mais en refusant de s’adapter..
Combien de fois de fois mon patron a du faire appel à des fournisseurs situés à l’Étranger car ceux situés en France nous demandaient des délais de 2 à 3 mois pour livrer, alors que les allemands et italiens nous livraient sous dix jours avec en plus des prix autrement plus compétitif.
Le pire il semble c’est que beaucoup de nos entreprises n’ont même pas la niaque pour se battre et conquérir de nouvelles part de marchés à l’étranger mais aussi chez nous( actuellement, c est nous qui devons relancer les fournisseurs pour être livré!!)..bref on dirait que bon nombre de dirigeants d’entreprises françaises n’ont pas compris l’ampleur de la crise.
Même les Allemands qui bossent en France (§ Bosch avec les chaudières ELM Leblanc) sont contaminés par l’esprit français que cite Channy :
Je dois reporter un chantier de pose d’une chaudière gaz+ballon réchauffeur au minimum d’une semaine parce que ce modèle est en Rupture de stock chez TOUS les grossistes d’IDF, y compris dans les stocks centraux d’une micro TPE comme CEDEO, par exemple…
Nous sommes, semble-t-il en début de saison pour les besoins en chaudières…
cela promet !
nos services publiCS il n’y a pas de que… même si ça peut sembler paradoxal.
Il n’y pas de crise de l’euro. Il y a une crise des dettes publiques que les politiciens tentent de transformer en crise de l’euro par la planche à billet.
Parler de « crise de l’euro » c’est leur rendre service.
+1
Il y a deux problèmes :
– une monnaie qui est assise sur des pays à fiscalités différentes ; ceci provoque, clairement, un problème de solidité de la monnaie. Ça, c’est la crise de l’euro.
– une zone monétaire dans laquelle les pays se sont endettés dans une proportion inouïe, au-delà du raisonnable. Ça, c’est la crise de solvabilité.
Je maintiens donc qu’il y a bien une crise de l’euro. Et qu’il y a aussi une crise des dettes publiques. Et que la première nourrit la seconde autant que la seconde la première.
Le chantre du libéralisme qui vote pour une harmonisation fiscale !
Les pays de la zone euro étant différents, il est normal qu’ils aient une fiscalité différente : la pluralité des systèmes et la concurrence concourent à la richesse globale.
L’euro vaut 1.29$ ce matin : l’euro n’est pas faible. Il serait même plutôt fort pour les exportateurs en zone dollar. La BCE veille à maintenir la valeur de notre monnaie et son indépendance en est la garantie, même si Super Mario donne des signes ambivalents.
La crise de l’euro est un poncif médiatique, entretenu par les politiques, comme dit Gem.
Pardon ? Non, je n’ai pas voté ou ne désire en rien l’harmonisation fiscale. Ce que je dis est que pour avoir une monnaie commune, assise sur exclusivement la confiance comme l’Euro (ou le dollar), il faut avoir des mécanismes qui permettent de compenser les différences entre les régions concernées. C’est ce qui existe aux US (mobilité des travailleurs, compensations entre les différentes Fed, par exemple), mais ce qui n’existe pas en Europe.
Et je n’ai absolument pas parlé de force ou de faiblesse de l’euro. Je parle ici du problème monétaire (au sens monétariste). Pour le coup, Friedman (ou des gens comme Gave) ont bien analysé le problème.
Sur le fond, cependant, l’euro restant appuyé sur du vide, il s’effondrera (comme le dollar). Mais c’est un autre problème (en sus).
L’or et l’argent on servit de monnaie universelle sans que ça provoque le moindre problème de solidité (sauf pour les états, qui justement la trouvait trop solide, cette monnaie, mais passons). Les différences de fiscalité ne posent aucun problème de solidité à une monnaie.
Si l’euro est en crise, c’est exclusivement à cause de la tentative politicienne de mettre en branle l’impôt-inflation pour résoudre son problème de dettes publiques, et de la résistance visible d’au moins une partie des responsables monétaires (les allemands) et des gens en général (qui s’inquiètent pour leurs sous –leurs euros –, et il y a de quoi). Sans cette résistance, on aurait dévalué « à sec » depuis longtemps, provoquant un défaut partiel et une baisse générale des salaires réels, et il n’y aura pas non plus eu de crise de l’euro.
Parce que l’or et l’argent ne peuvent pas être créés à volonté, pouf (ce sont les extincteurs de dette ultime, de ce point de vue).
Et regardez les chiffres : les problèmes de la zone euro existaient avant l’inflation ou les QE à la sauce BCE. Les problèmes de dettes sont devenus aigus et visibles lorsqu’il y a eu perte de confiance sur les dettes (révélateur).
La crise vient du fait que l’Euro nécessitait un travail de convergence des pays au niveau fiscalité, droit, déplacement des travailleurs et des entreprises. Tout le monde reconnaissait le caractère indispensable de cette convergence à l’époque.
Mais dès que l’euro a été fait, tout le monde a freiné des 2 pieds sur ce travail restant à effectuer. A noter d’ailleurs que les allemands ont rendus ce travail de convergence encore plus difficile en réformant leur pays au lieu de le descendre vers une moyenne européenne (mais bon, c’est un travers attendu de premier de la classe de ne pas se laisser rattraper et il ne faut pas prendre la vertu pour un vice). Par contre, dans le même temps, personne n’a hésité à en tirer les bénéfices, avec des taux d’intérêt bas et l’absence d’effet d’une balance économique déséquilibré.
Tout ceci est donc bien la même crise quelque soit le nom que l’on lui donne.
Quelle que soit la monnaie, vivre au dessus de ces moyens dans le niveau de dépassement français (+20%) ne peut pas durer ni permettre de s’en sortir bien….
Phénomène aggravé par le fait que les emprunts contractés servent à assurer le maintien d’un niveau de vie élevé et non à des investissements porteurs ultérieurs de fruits permettant le remboursement des emprunts contractés.
Antérieurement, on résolvait la question par une bonne dévaluation, un contrôle des changes et autres délicieusetés qui sont maintenant interdites par l’euro.
Maintenant on fait de la cavalerie financière, ce qui n’est pas mieux en terme de perspective.
Je ne crois pas du tout que « l’Euro nécessitait un travail de convergence des pays au niveau fiscalité, droit, déplacement des travailleurs et des entreprises ». Une monnaie unique européenne ou même mondiale est parfaitement viable, quelque soient les différences ; ça c’est déjà vu et ça se verra encore.
Et le nom qu’on donne à la crise n’est neutre que pour les gens parfaitement rationnel, mais … les gens ne sont pas comme ça. Ils fonctionnent souvent comme si la carte était le territoire, et parler de l’euro c’est ne pas parler des dettes, c’est aussi et surtout suggérer que la solution est monétaire (inflation, dévaluation) alors qu’elle est budgétaire (équilibre)
Monnaie mondiale ? Si elle est assise sur un bien non reproductible à l’infini, ok, mais sinon, c’est l’échec assuré.
Quand à la solution budgétaire, elle résout 1 pb : les tensions entre les pays. Elle ne résout pas le pb intrinsèque d’une monnaie fiat.
Si par « pb intrinsèque d’une monnaie fiat » tu entends : « risque pour une monnaie fiat de subir des manipulations de valeur par le pouvoir à son profit », je te suis, mais je te rappelle qu’aucune monnaie, pas même l’or, n’est à l’abri de se genre de magouilles, l’histoire l’atteste. Il n’y a pas de monnaie-martingale qui passe tous les tests. Même pas l’or, dans la mesure où, à défaut de pouvoir le créer à volonté (encore que : on n’est pas l’abri d’un progrès sur la transmutation ou sur l’extraction ), on peut l’imiter (lingots « fourrés ») ou le trafiquer (titre d’or dans une pièce, rognages des pièces, etc.). Il y a toujours une part de « fiat » dans même la plus solide des monnaies.
En fait, je pense que le bon cadre théorique pour comprendre nos problème de monnaies c’est la Doctrine des effets réels (http://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrine_des_effets_r%C3%A9els , http://en.wikipedia.org/wiki/Real_bills_doctrine ) — note que ça ne veut pas dire que les autre théories de la monnaie sont fausses ; juste qu’elle ne permettent pas aussi facilement de comprendre ce qui ce passe. Et dans ce cadre le concept de monnaie fiat est parfaitement inutile : la seule chose qui compte c’est de savoir si ton billet de 10 € (ou un virement, ou un chèque, etc.) te permettra, ou pas, d’acheter réellement un bien de même valeur nominale, à ta satisfaction ainsi qu’à celle du vendeur.
Pour l’or, les fourrages de lingots et autres débasements sournois ont tous entraîné une chute rapide du souverain que le tentait. Il n’y a qu’avec l’avènement des dépôts bancaires et, plus tard, de la monnaie fiat que cette tendance a pu durer (la dernière en date, 40 ans depuis la fermeture de la gold window, est un record).
Bien sûr, il y a toujours une part de confiance dans la monnaie. Mais elle est bien plus facile à retrouver avec un bien tangible (métal précieux) qu’avec une construction abstraite. Pour la partie « doctrine des effets réels », je renvoie à Fekete (chroniqué récemment ici) 😉
Si je comprends bien, il y a une crise des dettes des etats qui a atteint un point non retour et qui sera probablement resolu par de la bonne vieille inflation (pas du 1000%, 5% par an ca suffit bien), et une crise de la balance des paiements des nations au sein de la zone euro du au differentiel de productivite que l’eurosysteme ne permet pas de corriger.
Je pense que c’est ce dernier point qui va faire boum eventuellement.
Les politicards ont leur plan :
* dévaluer l’euro pour effacer les dettes en douceur
* parallèlement, remonter les salaires nominaux allemands (& Co)
Ce qui revient à dévaluer seulement la monnaie des états à problème.
Reste à faire avaler aux allemands qu’ils n’y perdront rien, ou du moins qu’ils y perdront largement moins que tout autre scénario…
Et toujours le syndrome de l’Allemagne paiera….
Oui. ou les riches. ou les juifs.
@Derès
Angela a dit : « il ne sert à rien de s’aligner sur le plus mauvais ». En tout cas, c’est plus difficile (et contraignant) de se hisser au niveau des meilleurs.. qui s’améliorent ! Les cons ! Mais ce n’est pas la faute de l’Allemagne si la France ne fait pas d’effort ou plutôt se complait dans sa médiocrité. Et elle a raison de pousser les politiciens français à équilibrer leur budget car ils ne le feraient jamais seul.
@H16
Au delà du débat théorique sur la monnaie et la zone monétaire optimale, les arguments de VGE sont parfaitement recevables : le reproche n’est pas à faire à l’euro, mais à ceux qui n’ont pas respecté leurs engagements (Traité de Maastricht).
Les mécanismes qui permettent une solidarité entre Etats membres seront mis en place mais les discussions seront longues (comme tous les mécanismes européens) et à terme, devinez ! Nous aurons un impôt européen qui gèrera le budget européen. Vous trouvez que vous payez déjà trop ? Mais ce n’est pas fini…
Si vous réfléchissez bien, c’est la faute aux Allemands de bosser convenablement, de jouer la carte de la deutsche qualität, d’essayer de ne pas dépenser (nettement) plus que ce qu’ils gagnent, de ne pas se laisser déborder par des déficits envahissants et de moins en moins maîtrisables, de ne pas jouer à la puissance coloniale 2.0 au petit pied et ainsi de suite…
Si ce n’était pas de leur faute, ils feraient comme nous, ben tiens!!!
😉
Le lien pour Authueil: http://authueil.org/?2012/10/01/2055-naufrage-legislatif-en-vue
Extrait: « …Les députés UMP se sont beaucoup amusés en commission, je pense qu’on va bien rire pendant les débats en séance publique… »
De même que maigrir est bon pour la santé (diminution de la plaque artérielle, regain d’énergie, rééquilibrage des hormones, etc.), réduire les dépenses publiques est sain pour la société (baisse du chômage, regain de croissance, amélioration des perspectives d’avenir, etc.)
Et pourtant si j’ai bien entendu le Premier Minsistre hier :
« Mes chers amis, vous pouvez voter sans crainte le nouveau traité Européen.
Il nous obligera certes à réduire (officiellement et après tous le bidouillages comptables usuels ou même encore à inventer) le déficit budgétaire.
Mais il n’est en rien contraignant sur le niveau des dépenses publiques ».
Tout est dit.
Il me semble que Milton Friedman avait prévenu pour ces histoires d’obligation de budget équilibré: s’il ne l’est pas les politiques tenus d’avoir un budget à 0 déficit de contenteront d’augmenter les impôs jusqu’à ‘équilibre.
VIVE LE DEFICIT PUBLIC ET LA DETTE !!
La vraie règle d’or devrait être sur le montant des prélèvement obligatoires et de la dette totale, en pourcentage du PIB. Un truc genre « les prélèvement obligatoires ne peuvent pas dépasser 40% du PIB et la dette publique totale ne peut pas dépasser 50% du PIB. » On incluera dans la dette publique totale les promesses de payement faites aux citoyens, comme retraites et autre.
On rajoutera que tout gouvernement qui dépassera les critères sera immédiatement déchu et frappé d’inéligibilité à vie. Après, on peut (doit) réduire progressivement les taux de cette règle jusqu’à s’approcher de l’optimum de la courbe de Rahn (dépense publique autour de 20% du PIB) et un désendettement quasi complet (mettons 20% du PIB, ce qui fait déjà près d’un an de dépenses publiques à l’optimal, permettant de l’investissement, de la flexibilité dans les politiques.
Comparaison douteuse, car cela ne nous dit pas quelle est la bonne proportion de dépenses publiques.
De même que trop maigrir conduit à la mort de faim, …
Signé : un fonctionnaire bien payé (Nan, c’est pour rire je provoc …)
Comme mentionné plus haut, si, on le sait… Il y a eu pas mal d’études autour de la « courbe de Rahn » et la plupart trouvent un optimal de dépense publique au voisinage de 20%… Certaines un peu moins, d’autres un peu plus, mais jamais très loin de ça.
Pour rappel on se situe dans dans eaux avoisinant les 60%, ce qui plombe la croissance et tends lentement mais surement à la collectivisation totale des moyens de production… Pas sûr d’ailleurs qu’elle ait jamais été beaucoup plus grande que ça dans la glorieuse patrie du Socialisme, feue l’URSS…
Un peu d’eau au moulin de H16 : http://www.metrofrance.com/conso/automobile-le-futur-bonusmalus-ecologique-fait-grincer-des-dents/mlja!IcvjwAvuD2up/
La Dacia Lodgy 1.6 essence aura 1500 € de malus « écologique », pour un prix de base de 10000 €.
Tant pis pour ces cons de pauvres qui n’ont pas les moyens de payer la taxe ou d’acheter des voitures électriques, et tant pis pour Renault et ses cons d’ouvriers.
Ce sont des Roumains qui bossent, on s’en fout ! 😉
Où sont passés les idéaux de l’Internationale ouvrière ?
C’est excellent pour l’emploi, mais pas en France, mais dans les usines fabriquant les petits modèles à l’étranger. Taxer les gros modèles qui sont éventuellement produits dans l’hexagone pour favoriser les petits produits à l’est, c’est quand même se tirer une balle de gros calibre dans le pied.
C’est, finalement, subventionner les délocalisations. Cherchez la cohérence !
« coûts de main d’œuvre stratosphériques obligeNT » (merci)
Tiens, à propos de « diminuer les dépenses publiques est une piste sérieuse » : le gouvernement grec explore une autre piste : celle d’un circuit de F1, financé à hauteur de 30 millions. (http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/10/02/97002-20121002FILWWW00386-f1-30-millions-pour-un-gp-en-grece.php)
Un bel exemple à méditer, si on veut accélérer face au mur …
Circenses d’abord et panem, ensuite
Ce matin, il est effectivement annoncé que le gouvernement grec débloque les sommes nécessaires.
Cela va soulager la population, c’est sûr!
Salut h, pour une fois je vais commenter.
Au début je pensais que les projets se feraient avec moins d’argent mais se feraient quand même et qu’il y aurait juste à faire le dos rond pendant quelques temps.
Aujourd’hui je commence à flipper grave : TOUS les projets sont gelés ou abandonnés, plus rien ne bouge.
Je suis très pessimiste et j’entrevois plutôt une récession sévère que la croissance de 0,8% prévue par le gvt…
Quels projets ?
Plans communication web découlant de créations d’entreprise/expansion etc… l’économie quoi.
Ça arrive: « Stabilité de l’Allemagne, replis de la France, contraction de l’Italie…les espoirs de voir la crise actuelle laisser place à une dynamique de reprise sont balayés par une accélération des replis de l’activité en Espagne et en France…Parmi les pays concernés par l’enquête, le seul à tirer son épingle du jeu est l’Irlande, qui affiche un indice à 53, soit son plus haut depuis 17 mois. » (http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-zone-euro-se-dirige-fait-une-pas-de-plus-vers-la-recession_343391.html)
Ce n’est pas l’Irlande qui tourne le dos aux politiques économiques en vigueur dans notre pays?
Il n’y a pas de crise de l’€ puisque l’€ est la cause de la crise de la dette, elle même la cause du chômage (faux terme : absence d’emplois). Supprimons la cause générale, le socialisme et ça roule.
il n’y a pas d’absence d’emploi mais des déséquilibres sur le marché du travail salarié. Comme toujours quand les prix sont fixés ou limités (par les charges, le SMIC etc.) l’ajustement entre offre et demande ne se fait pas sur les prix (salaires) mais les quantités (chômage). On peut changer l’euro, les politocards etc., tant que les salaires sont encadrés, les contrats de travail bétonnés et les gens convaincus qu’ils ont « droit à un boulot qui paye bien, quoi qu’il arrive » on aura du chômage de masse.
Quand le marché sera libéré et s’équilibrera, il faut s’attendre à un taux dans les 2 à 3%, le temps que les gens quittant un poste en trouvent un autre. Et ce chômage de transition ne devrait pas être pris en charge par la collectivité, mais assuré par les gens qui le souhaitent.
http://www.contrepoints.org/2012/10/03/99226-reforme-de-letat-le-modele-suisse
Lien vers un intéressant article à l’usage de ceux qui ne fréquentent pas (encore) ce site.
Avec une dépense publique qui augmente en passant de 370 à 371 Milliards, on peut quand même se demander où est le tiers d’effort de l’état.
Les cadres de ce pays sont juges et parti dans cette affaire, ils tirent des bénéfices personnels de la dépense de l’Etat. Hors cette dépense menace jusqu’à l’existence de cet état et la cohésion de la nation. S’ils étaient des hommes et des femmes de bonne volonté, ils renonceraient à leurs avantages. Si j’étais un fonctionnaire de catégorie A j’accepterais d’aligner mon régime de retraite sur celui du privé. Si j’étais un homme politique j’accepterais de renoncer à mon statut de fonctionnaire. Ce symbole seul pourra redonner de la confiance tant au peuple qu’aux marché car il montrerait qu’à défaut de vision, la France est gouvernée par des gens qui ont son intérêt chevillé au corps.
http://www.xavierchambolle.com/wp/2012/04/la-fiscalite-par-la-biere/
Article qui démontre la nécessité de « riches » qui paient l’impôt… dans le même pays que les « pauvres »
Très mauvais exemple.
Il faudrait avoir un échantillon d’au moins 1000 personnes pour avoir un seul riche.
D’une certaine façon, la décision de Hollande d’augmenter les impôts pour éviter les déficits est plutôt une bonne chose.
Je m’explique : la dette selon moi a permis pendant des décennies de casser le lien entre dépenses publiques et impôts. L’Etat pouvait donc dépenser massivement en putes, petits fours ou grosses enveloppes sans s’exposer à l’impopularité de trop augmenter les impôts.
Du coup, les Français ont été entretenu dans l’illusion que la dépense publique c’était bien. Ils en bénéficiaient (ou croyaient en bénéficier) sans payer.
Le matraquage fistcal n’est évidemment pas la bonne solution à moyen terme. Mais il tient lieu de reality check pour la population. Les services publics coûtent cher, et maintenant il faut les payer à leur coût réel. La question de savoir s’ils valent le prix qu’on paye va pouvoir enfin se poser.
Le mouvement des pigeons est selon moi assez symptomatique (l’analogie avec les canaris est parlante). On commence à voir s’articuler dans le débat public une critique fondamentale de l’impôt. Selon moi, ça ne fait que commencer.
Mais peut-être suis-je trop optimiste.
Cette opinion rejoint celle de H16 sur le fait qu’il vaut mieux que ce soit le PS qui soit aux commandes quand la France s’effondrera (parce que si c’était la droite, il resterait l’excuse « ça ne serait pas arrivé avec les socialistes au pouvoir »). Je crois que cet espoir de renaissance, même s’il est tout à notre honneur, est une illusion. Je ne vois pas d’exemple où les politiques et le peuple aient tiré les leçons du passé et admis leurs erreurs. Je pensais qu’avec le PS au pouvoir on aurait au moins un peu plus d’air au niveau des libertés individuelles, mais même pas. En fait chaque nouveau président rajoute une couche d’étatisme sans revenir sur celle de son prédécesseur. Le moins pire finalement, ce sont des gouvernants qui n’ont pas de programme, qui ne font rien, occupés en putes et champagne. Chirac et Villepin, revenez !
Un libéral, à mon sens, ne peut pas être contre le principe de l’impôt raisonnable destiné au financement de biens et services collectifs de base, type police et justice, protection des plus faibles involontaires, armée, diplomatie comme l’énumère M. Friedman.
En revanche, quand l’impôt devient spoliateur et/ou prévaricateur parce qu’une majorité entend faire expier une minorité racistement décrétée insupportable comme telle pour ses travers ou tares définis ex nihilo comme insupportables, ce n’est jamais que la version soft de tous les grands démocrates qui enfermaient dans les Konzentrationlägern ou au Goulag ou au laogaï, tous ceux qui déplaisaient à quelque titre que ce soit.
Les mêmes libéraux doivent alors s’insurger contre une telle conception de la fiscalité qui s’apparente de plus en plus à un vol plus et simple habillé des oripeaux d’une légalité de circonstance.
Il n’est donc pas surprenant que la critique fondamentale de l’impôt renaisse de ce fait
La devise de ce pays est devenu: « Fiscalité, Egalité, Médiocrité »
Salut Lib,
Je crains que tu ne sois un peu trop optimiste et que le mouvement des pigeons ne s’essouffle rapidement.
En se focalisant sur le seul sujet de l’alignement de la taxation du capital sur le travail, ils vont leur clouer le bec sur les dispositifs d’aménagement et les faire passer pour des râleurs invétérés à la solde d’intérêts politiques obscures.
Même s’ils ont raison, le mouvement va s’étouffer très rapidement.
En revanche je pense qu’il y a d’autres angles d’attaque de ce budget. Comme la non baisse des dépenses. De 370 à 371 Milliards, là le gouvernement peut être pris en flagrant délit de mensonge.
Le coup de massue de vendredi a fait plonger une bonne part des gens du privé dans la rupture alors que depuis des mois et des années, personne n’ouvrait sa gueule (sauf quelques libéraux que nous sommes)
Les pigeons cristallisent une partie de cette grogne mais je pense qu’ils n’ont pas un message politique suffisemment porteur, pour que ça fasse boule de neige.
Je pense en revanche que pour un parti qui s’assume comme libéré de l’UMp et du PS, cette soudaine explosion du monde des entrepreneurs est une aubaine.
Je vais essayer de contacter aurélien Veron et le PLD pour lancer quelque chose. On ne peut pas laisser passer l’augmentation des dépenses et le terrain est favorable pour que cette formation se fasse connaitre.
Je pense qu’il faut utiliser ce mensonge effronté de la prise en charge d’1/3 du cout par l’état pour poser la question de confiance dans les élites, leurs conflit d’intérêt et inviter à la réforme des retraites des hauts fonctionnaires.
C’est essentiel je pense. Je crois que si nous arrivons à pousser politiquement les élites à abandonner leurs privilèges nous ouvrons enfin la voie à une réforme en profondeur de nos idées. Je suis intimement persiadé qu’il y a une brêche. Il faut juste convaincre Aurélien et le PLD d’une façon ou d’une autre.
ET puis en plus je pense que c’est salutaire. Je suis très inquiet, peut etre con ou fou mais à chaque fois que dans l’histoire les élites politiques et économiques ont rompu, ça a ouvert la voie aux pires régimes. Les extrêmes sont haut, l’Euro et l’Europe sur le point de s’effondrer et si la France tombe, ce sera une certitude.
Ce Budget est un danger pour le pays et pour l’état, le gouvernement n’a aucune idée de ce qu’il vient de faire. Il est complètement irresponsable. Il va falloir un symbole fort pour maintenir la barque. pour l’instant à écouter les radios étrangères, ils n’ont pas compris ce qu’il se passe, l’idée que l’état coupe fortement ses coûts se relaye partout, que va-t)il se passer quand ils se rendront compte, que non seulement il ne coupe pas ses coûts mais les augmente et réforme la fiscalité dans le sens d’une casse sans précédent de l’entreprenariat ???
il y a urgence à ce qu’une force politique libérale se positionne…. Il n’y a que le PLD que je vois. Il faut foncer !!!!
Je partage l’analyse sur le mouvement des pigeons. Pour le développement ensuite, qui vivra verra.
Perso, j’y vois :
– ou une instrumentalisation rapide par l’UMP, voire Bayrou qui serait capable de remonter du Béarn pour se remontrer une dernière fois;
– ou une obsolescence accéléré à la indigniais ( et sans Papi et sans aisselles, ça aide pô)
– ou un pétard mouillé pour deux raisons :
– aucun sens de la nuisance (faire ch**r les parigots sur une semaine, à la cégétiste); aucun entrepreneur du pigeonnier ne tient de moyen de production ni de transport
– pas de message politique fondé sur la Revendication à la socialo-communiste (Camarades entrepreneurs, unissez-vous contre l’oppression)… les pigeons n’ayant qu’un message fiscal (peu économique ou presque) que déjà les pignoufs journaleux de gauche leur oppose après 72H de lutte :)… pas gagné pour le frèle volatile.
Pour terminer, a-t-on entendu quelques voix libérales s’élever ou réusir à s’instiller dans le discours ? Que neni il me semble… tel que j’ai déjà pu le dire, Messieurs nous sommes des hommes de salon (ce blog en est un bien agréable) et devisons entre nous… qui seront les porte-paroles actifs et contre-revendicateurs du libéralisme français ? Qui mouillera la chemise pour aller bouter du communiste ? Ils ont la rue, l’état, les médias, une belle partie des esprits simples… que reste-t-il aux libéraux ? Ceci est bien noir et oui, une fois de plus et tout à fait :
C.P.E.F.
Oh, je n’attends pas de miracle du mouvement des pigeons. Je note simplement qu’on commence à voir dans notre pays une critique des impôts. Bien sûr, elle est traitée de poujadisme comme les autres, et elle n’est pas exempte de revendications catégorielles comme les autres.
Mais je persiste dans l’idée que plus les impôts font mal, plus ils sont impopulaires.
Après, je sais bien que le parasite ne se laissera pas affamer sans nuire à son hôte. Comme dit H16, qui vivra verra.
Tu connais un impôt qui fait du bien ?
C’est certain que le passage de 370 à 371 Md€ de dépenses au lieu des 10 Md€ d’économies promis est un exemple visuellement parlant de la trahison.
Il est effectivement fort possible que l’entourloupe qui séduit les français marche aussi très bien avec les autres pays et les acteurs internationaux. Vu de l’extérieur d’un pays, les détails et le fonctionnement spécifique sont difficiles à comprendre. L’absence d’économie réelle passe donc probablement inaperçu et seule compte l’impression de détermination à rembourser. Notre gouvernement n’a donc encore que gagné du temps face à l’inéluctable car il se tire une balle dans le pied en plombant encore plus notre économie … C’est comme la gangrène : si on repousse sans cesse la cautérisation puis l’amputation, on finit par mourir d’une blessure mineure.
Noter le contre-feux médiatique immédiat avec la fuite organisée d’informations sur une baisse possible des charges afin de montrer que le gouvernement s’occupe des entreprises et lutte contre le chômage … Fuite bien entendu vers l’Immonde en personne …
Tout à fait d’accord.Il faut être concret et dénoncer le grand Mensonge des 10 miliards d’economie.C’est la cle pour tenter de réduire les immanquables augmentations d’impôts futures
Finalement analysé cher Lib; je souscris pleinement. Les coûts réels pointent leur nez et le reality check à la fraônçaise dont vous parlez tient au % de la population qui ne peut pas sortir de l’assistance publique; pour nombre d’entre eux (nous ? allons ! bas les masques !), c’est trois générations nourries à la pleine providence et au cocooning social discount. Jusqu’en 1997-2000, il n’était pas nécessaire de claquer 100% (du pognon ponctionné) dans le service public; à présent il en manque des pelleteuses pour assurer le même usage (le trou) et c’est là que le problème dépasse les frontières et se déplace en « macro » sur le capitalisme de connivence des banques centrales… avec des états qui se s’y sont vautrés tels des pourceaux. Ceci au détriment d’une population culturellement assistée qui, dès à présent, va manger son chapeau pour récupérer un tant soit peu de confort étatisé. Et ça aussi, c’est maintenant.
Il faut que les français se rendent compte que ce budget est un danger pour notre pays. Il faut peut-être que l’on commence à parler à toute la france et plus seulement aux libéraux.
« Giscard, Montebourg, Moscovici, Hollande … Avec des bras cassés pareils, pas de doute, ce pays est foutu. »
Je vous trouve dur avec Giscard.
Il n’est pas un simplet comme Montebourg.
Il n’est pas brouillon/alter-comprenant comme Moscovici.
Il n’est pas couard comme Hollande.
Il a fait des bourdes dans sa vie politique mais on ne peut pas le taxer de « bras cassé ». Par exemple, il n’a pas endetté le pays comme son successeur. Le « droit au » regroupement familial aveugle, a été une mauvaise idée, mal executée, mais sinon, il n’a pas été mauvais Président.
Certains lui reprocheront son action pour l’Europe, mais étant Européaniste, c’est plutôt quelque chose que je met à son crédit. Comme il dit, « le reproche n’est pas à faire à l’euro, mais à ceux qui n’ont pas respecté leurs engagements », c’est à dire les gouvernants. Et je partage ses vues : « l’Europe ne vise pas à être ce que sont les Etats-Unis, c’est-à-dire un pays avec un fédéralisme fort et centralisé. Elle vise à avoir une zone monétaire avec une organisation qui fonctionne. »
Que vous émettiez des critiques à son égard, oui. Que vous le mettiez au même rang que Montebourg, Moscivici, ou Hollande, non. Ce n’est pas seulement faux, c’est insultant et injuste.
Je vous trouve fort bon avec Giscard. Vous oubliez l’essentiel : c’est lui qui a ouvert le bal du déficit en France. Partant, qu’il vienne ensuite dire que les déficits sont des problèmes (« mais ne regardez pas ce que j’ai fait »), je trouve ça plus que moyen. Ce n’est pas le pire des présidents que nous ayons eu (Sarkozy détient la palme et Hollande, qui surclasse tout le monde pour le moment, n’a pas la première place tant que son quinquennat n’est pas fini.) Mais il a accumulé les décisions clientélistes (déficit budgétaire, regroupement familial, pour commencer) qui ont foutu la France dans l’ornière. Pire : avec son attitude, il l’a propulsé dans les bras de Mitterrand. Et ça, c’est impardonnable.
Ah, la mite !
Quelle place?
Je suis d’accord avec vos arguements. Effectivement.
M’enfin Giscard / Montebourg c’est quand meme pas la meme chose. D’un côté un homme d’Etat avec ses défauts et ses qualités, de l’autre un … je ne sais pas. Je ne sais pas à quoi il sert. Rien que le nom de son ministère ?!?? Et il n’a pas la moindre qualification pour quoi que ce soit à part parler. Assimiler l’un à l’autre, tend à hisser Montebourg au rang d’homme d’Etat, ce qu’il n’est pas dans les actes, assurément.
Ah, oui bon si vous voulez, c’est un peu dur de le mettre dans le même panier. Bon. soit. C’est une question de génération et de tendance générale : on partait de lui et on arrive à Montebourg, c’est effarant.
Arnaud de M. n’est qu’un politicien bateleur de foires et comices agricoles avec une belle et grande gueule, de la gouaille, aimant à se parer d’une apparence de père la rigueur dans l’éthique bla bla teuse et de redresseur de torts
Mais dès qu’il faut passer aux travaux pratiques :
http://www.lepoint.fr/societe/guerini-contre-montebourg-deja-l-entracte-24-09-2012-1509566_23.php
Peut être parler-vous de la sorte parce que vous étiez enfant à l’époque de Giscard ? Aujourd’hui libéral certainement, mais n’oublions pas qu’il a amené 81 et l’ouverture de la plaie soviétoïde dans ce pays. Cette plaie est à nouveau ouverte depuis mai* dernier et les chancres sans talent qui s’y ébattent iront jusqu’à l’os.
* mois communiste par excellence dixit l’Histoire des 44 dernières années… mais quel mois de me**de ! D’ailleurs c’est aussi le mois de floraison de ce satané « muguet » : laid, fallot, sans tenue et puant.
Exact.
Ses budgets étaient votés à l’équilibre (le père Barre y veillait) mais leur exécution était déficitaire avec l’apparition d’un clientélisme électoral qui allait devenir de plus en plus effréné allant de pair avec une floraison de « droits à » pour tenter de contrer l’influence de la gôche qui était dans la surenchère permanente.
Admettons toutefois à sa décharge qu’il s’est payé deux chocs pétroliers (73/74 et 80) qui n’étaient pas de faible ampleur… avec à cette époque,une écomnomie beaucoup plus dépendante du pétrole que maintenant.
Mais au delà même de la politique, Giscard était surtout quelqu’un qui savait de quoi il parlait et prenait sa fonction avec sérieux. Depuis 30 ans on a des menteurs éfrontés, des découcheurs, des voleurs, des ignares et parfois même des vrais benets.
Comme H16 le montre assez souvent dans ses billets, on est gouverné depuis 30 ans bien souvent par, au choix, des repris de justice et des incultes notoires, sans honte aucune. Giscard au moins il était digne.
Bokassa, les avions renifleurs, Khomeini, le phare de l’humanité Mao, les accords d’Helsinki légitimant l’invasion de l’Europe de l’Est par l’URSS : une belle brochette de casseroles pour VGE.
@Theo
Là, vous rentrez dans le fond. Moi je m’arrêtais à la forme. Independamment de la politique menée, j’estime qu’au minimum, un homme politique doit être honnête, avoir un minimum de logique et et quelques connaissances. Après les actions menées, ça se discute, et c’est un autre débat.
Il a même refusé de pendre Raymond Aron comme ministre car trop libéral !!!
Je suis de l’avis de eheime. On peut certes adjoindre Chirac le mou et Sarkozy le brouillon à la lignée des grands décadents gauchers qui asservissent le pays depuis 30 ans. Je mettrais cependant Giscard – même s’il est loin de valoir Churchill – sur un autre plan. S’il n’avait pas été trahi en 81 par le clan Chirac, le pays n’en serait certainement pas là.
Giscard est aussi un des « pères » du fameux traité de constitution européenne, le traité de Lisbonne, que le bon peuple français a cru rejeter en 2005 avant qu’il ne revienne par la bande.
Ils ne sont plus présidents mais ils nuisent encore.
Hé oh ! H16 ! Il y a bien un vent de panique, mais je ne crois pas à une prise de conscience des réels problèmes du pays par notre leader, François le Grand Timoré.
Il ne sait plus comment inverser des mauvais sondages, c’est tout.
Cela montre le niveau moyen de ses préoccupations!
CPETF
En gros, si j ai bien compris :
Il faut reduire la depenses publique
Il faut reduire les impots
Il faut relancer les entreprises, soit production, investissement recherche, puis embauche.
C est tres simple, tellement simple que nos hommes d etats preferent se cacher derriere une fausse ideologie de gauche. Ils vont nous faire le coup du c est pas de ma faute, mais celle du nain pendant encore 4 ans… Et puis un jour apres explosions du gras de ces porcs le soleil va peut etre revenir. Mais combien de temps à attendre encore ?
nan mais le truc c’est que dans le cadre des depenses publiques, voici la logique:
->si on reduit le train de vie des hauts fonctionnaires ( ce qui est inimaginable), on n’economise pas grand-chose au final.
->Si on veut economiser pour de vrai il faut commencer par sabrer tous les emplois superflus dans le public.La on se retrouve avec +1M de chomeurs et des manifs.Si on veut continuer a faire des economies il faut aussi sabrer des vrais emplois publics qui seraient mieux dans le prive: +5M de chomeurs, et vu la capacite a entreprendre actuelle des francais, il faudrait au moins 20 ans pour re-generer les meme structures dans le prive.
Donc concretement on ne peut pas economiser.
Comme un premier ministre ca degage vite, comme un president ca ne reste que 5 ans (surtout un de gauche), pourquoi se prendre la tete? Quand on a un media qui vehicule des theories Keynesiennes qui ne connaissent que deux parametres ( croissance et taxation ), pourquoi se prendre la tete?
Quand la base culturelle du pays est refractaire a l’argent et a l’eco, pour ne pas en profiter?
Mais non ça c’est la version à la dernière minute à la grecque!
Il ne faut pas mettre les fonctionnaires dehors, il faut ne pas les remplacer du tout, aligner les retraites progressivement sur celles du privé, geler l’indice, stopper l’avancement automatique, privatiser ce qui peut l’être, libérer les professions protégées, baisser les charges… en 5 ans on est revenus dans les rails.
C’est simple en fait.
@ axel
vrai
En gros créer de la concurrence, donc de la liberté.
Les Français qui ont voté pour ses gens-là ou, pire, ceux qui ont laissé le champ libre à ces derniers sans réagir, n’ont que ce qu’ils méritent.
Les autres, hélas, ne sont que les victimes innocentes de l’absurdité démocratique, ils savaient, par définition à quoi s’attendre et n’ont donc pas été déçus.
« pire, ceux qui ont laissé le champ libre à ces derniers sans réagir »
c’est encore la faute de ceux qui votent pas? desole mais voter pour flamby c’est bien pire que d’aller a la peche, ou d’etre assez niais pour penser qu’aller voter Sarko represente un mieux.
Parce que tu crois qu’avec Sarko, on aurait été mieux loti ?
Il faut combien de sodomies pour comprendre exactement ? Pendant 5 années avec lui, et 30 longues années en plus encore avant, l’Etat n’a jamais cessé d’augmenter les impôts, son emprise, ses ponctions. Il faut combien de paire de baffes pour comprendre ?
J’ai voté Sarko(qu’au 2è tour,quand même,faut pas pousser),mais je suis d’accord avec vous,h16.
La défaite de 2012 était inscrite dans le discours-programme d’Agen,écrit par Guaino(qlclp!),par lequel Sarko a lancé sa campagne de 2007.
il y a vraiment un vent de panique mais le problème c’est qu’ils trouvent toujours le moyen de, sinon le surpasser, le cacher et ainsi, le faire tourner à leur avantage
L’histoire de l’objectif de 3 % de déficit/PIB est marrante. Si le PIB baisse, il faudra réduire encore plus le déficit. Mais il est bon de rappeler que ce ratio ne veut rien dire et que pour un euro de recettes on a deux euros de dépenses, ce qui fait un ratio de 50 %, plus parlant.
Quant à Molle Glande, j’ai l’impression qu’il a mis les pires tocards du parti en place pour se revaloriser le jour où il faudra rendre des comptes. Procédé malin politiquement, mais digne d’une vraie merde humainement. Ce type est d’une lâcheté sans borne.
Paf (le chien) je trouve ton analyse pas mal de la situation en cours. Le parallele avec le grece est pas mal je trouve. On a trop de fonctionnaires, mais on ne peut pas virer 22% de la population active…par contre on peut les offir au secteur privé ! En faisant comme en Suède par exemple. Les services publics se doivent d’être exemplaires, efficaces, avec une gestion digne du secteur privé. Les budgets Français sont basés sur des dépenses pas sur des économies, c’est con ça ! Donc on n’est pas obligé de les virer, juste de changer le statut de fonctionnaire !!! ça va foutre un sacré bordel, et après comme tu dis…on est déjà dans la merde !
le changement d’appelation est insufissant.
En faisant sauter les 3,4 grosses centrales communistes de ce pays, en en pendant les quelques meneurs en Place publique (de Grève – lol) pour calmer le tout, là ce sera tout à fait faisable. Le gros du troupeau fera alors ce qu’il doit et ira servir ceux qu’ils doivent.
[ouille je fais un max de coquilles ce soir… mes merguez boudinnées sont aussi grosses que celles de l’Etat ! Désolé.]
En effet, il n’y a pas de crise de l’euro, Giscard a raison sur ce point. C’est plus une crise du socialisme, du clientélisme, de la démagogie électoraliste, de la gabegie et de l’obésité étatique.
Il y a des pays en crise aigüe dans l’euro et hors de l’euro, et des pays pas trop en crise dans l’euro et hors de l’euro. Tout porte à croire que sans l’euro, les pays en crise aigüe seraient les mêmes qu’avec l’euro. Au moins l’euroland (pour ne pas dire l’Allemagne) nous pousse-t-il à faire quelques maigres réformes qui vont plutôt dans le bon sens dans l’ensemble.
Mh. Il est intéressant de lire les commentaires précédents avant de commenter soi-même.
Autant pour moi, mais c’est qu’il y en a beaucoup…
Je ferai plus attention à l’avenir.
Au temps pour moi aussi.
Vivent le déficit public et la dette !
Que la grosse crise arrive, tant mieux au final.
Même si on y laisse nos chemises, ça permettra peut être de :
– mettre fin à la tertiarisation à outrance
– mettre fin au clientélisme politique, déclarer l’ostracisme sur les élites actuelles.
– mettre fin au parasitismes privés de nos chers banksters et de leurs affidés
– envoyer la lignée de branleurs économistes actuels au chômage.
– nettoyer les écuries d’augias modernes : educnaze, enseignement supérieur, bralotins du privé et du public, bulle immo, etc…
– mettre fin au système agricole débile reposant sur la productivité par paysan et non la productivité à l’hectare et la production de bouffe de m*rde
– reformer et réorienter les gens vers des activités plus utiles au besoin en les aidant à monter leur business.
Ne pas trop compter dessus. 20 ans apres la chute du mur, ce sont toujours les cadres du parti qui dirigent/influencent la Russie.
La France est attachee a son socialisme depuis trop longtemps et cela continuera meme apres la chute. Les gens auront juste moins (beaucoup moins) de fric qu’avant.
Exact.
Comme le socialisme est sorti tout armé de la tête de grands penseurs rentiers qui avaient ainsi eu le temps de gamberger sur leur bel édifice onirique sans jamais avoir dû se confronter aux questions triviales d’un travail concret de production vivrière, il est forcément et par décret de ses papes, omnipotent, omniscient, donc parfait!
Dès lors, les socialistes arrivent toujours, comme le démontrait J.F. Revel, à faire gober au bon peuple que si le socialisme n’a pas marché dans leur cas, c’est parce que :
la doctrine a été mal appliquée,
il y a eu des traîtres (au Parti(tellement mieux quand il est unique), à la Patrie, au Dogme, au Credo, etc…)
il y a eu des sabotages,
il y a eu des complots intérieurs ou extérieurs (lire l’archipel du goulag pour une liste convenable en Russie ou les Enfants modèles du fils de Thorez pour la France)
la guerre n’a pas tourné dans le bons sens
les socialistes au pouvoir n’ont pas été assez durs avec la bourgeoisie, les paysans, les koulaks, la finance internationale et apatride, les vipères lubriques, etc…
plusieurs causes pouvant d’ailleurs être revendiquées imbriquées,
Les camps de concentration ou de rééducation n’ont pas été assez vastes,
On a aussi manque de balles pour les variantes extrêmes.
Tant que le bon peuple accepte ces fariboles pour les excuser de leurs exactions, cela peut durer…
Pec j approuve ! Mais le probleme n est pas la france mais les français. On a tous un fonctionnaire dans ses proches ça aide pas. J espere aussi que cette crise lave vite fait ce bordel, mais cela n arrivera peut etre pas ! Et sans solutions d avenir, pas de constructions possible. Si on etait suisse allemand ou suedois cela serait plus simple : on a pas de thunes on agit pour en avoir ! Un français va se dire : pff on s en tape de cette crise, c est le probleme de nos politiciens. Oui, mais non. C est le probleme du pov gars à la fin. Mais tout le monde s en tape !
Tenez, un texte très inintéressante sur la politique menée au lendemain de la guerre de 14 (première mondialisation, ratée).
Source : la chute (blog)
On présente la France de l’entre-deux guerre comme un pays délabré économiquement et financièrement. Il n’en est rien.
Le seul fait indubitable est la saignée de 1914, pour le reste, c’est faux.
Industriellement, la France de 1913 est un pays qui stagne à une ère pré-industrielle, avec quelquefois plus de retard, technique, mais aussi social, que l’empire tsariste.
La guerre en fera une puissance en ascension industrielle, qui se continuera pendant les années 1920 et 1930, on retrouve -déjà-, le paradigme des 30 glorieuses : le désordre monétaire rend l’investissement aisé, mais seulement pour ceux qui ont de l’argent.
Pour ce qui est du reste, le financier, c’est à dire l’accessoire et le futile, c’est l’enfer.
La dette est passée de 60 à 300 milliards, les avoirs extérieurs de 45 à 15.
Les emprunts russes, mais aussi ottomans et austro-hongrois ont pris le bouillon.
Ce qui dissuadera les notables de céder aux miroirs aux alouettes. Les emprunts externes rapportait de 5 à 8 %, contre seulement 3 % pour la rente.
La chambre bleu horizon (droite bon teint), invente la taxation à 90 %, et dans son livre Knock, Jules Romain nous livre l’angoisse des bourgeois, incapables de savoir dans quoi ils vont « investir ».
Alors, qu’en réalité, ils bazardent leurs investissements réellement productifs, pour le papier.
Comme je l’ai dit, le vrai créateur de richesse s’en tamponne, il emprunte, et rembourse en monnaie dévalué, mais le rentier incapable, extracteur de plus-value sociale, disparait.
C’est bien ce qui est décrit par Hervé Bazin, dans « Vipére au poing », et les autres romans, où les rentiers d’avant 1914, sont insensiblement poussé au travail (horreur !), et au naufrage de leur narcissime.
La reconstruction ne touche qu’une petite partie du territoire (1/6), certes bien détruite, mais restreinte, et la baisse du franc, est normale, vue la flambée de la dette causée par la guerre.
La création monétaire a peu financé la guerre, elle a immédiatement été épongés par l’émission de titres.
C’est là que le bât blesse pour les classes possédantes. Avec une imposition à 90 %, les 300 milliards reviennent moins cher au budget de l’état que les 60 à 0 % de 1914. Aussi, à l’échéance (on parlera de mur d’argent, ce qui fera chuter Herriot), il y a peu de chances de renouveler les titres.
La consolidation Poincaré est un chef d’oeuvre politique. Elle consiste à différer au changement de gouvernement la dévaluation.
Après celle-ci, et la dévaluation de 80 % du franc, il est clair que l’imposition pourra baisser…
Donc, celui qui a activement banané les rentiers, Poincaré, s’en tire avec leur reconnaissance active, et la condamnation de la « gôche dépensière », alors que le gros de l’augmentation de la dépense, c’est l’allocation aux veuves de guerre, aux orphelins, aux invalides, les trois, assez peu généreuses, et bien entendu, les frais médicaux liés aux pathologies de tous les anciens combattants.
Dans les années 1920, le rentier aurait finalement bien aimé qu’on fasse porter le service de la dette aux survivants des combats, invalides dans au moins la moitié des cas.
Mais tout le monde aura compris que c’était impossible politiquement, et les 300 milliards de dettes seront traînés comme un boulet pendant les années 20 et 30; contrariant le mouvement économique ascensionnel, né pendant la guerre et qui aboutira pendant et après la guerre de 1939-1945.
Car la II° guerre mondiale ne doit pas faire oublier un fait : pour beaucoup d’industrie (hors industrie lourde), les capacités se sont accrues pendant le conflit, que ce soit en France ou en Allemagne.
Elles exploseront après guerre.
La confiscation de l’or de 1936, elle, est d’une autre nature. Elle est liée au caractère suicidaire d’une politique de déflation.
Mais ça, on l’aura compris aisément, que la déflation, c’est la voie pavée vers le national-socialisme, mais pourtant, ceux qui se veulent si « vigilant », gueulent dans la rue, mais jamais contre la banque.
la dévaluation « de gauche », de 1936, est seulement de 25 %, et suit une politique Laval de déflation de 10 %. Elle est directement sa fille. Poincaré dévalue lui, de 80 %.
Mais, à gauche, et surtout à droite, le mal vient qu’on a jamais voulu envisager la seule chose crédible, la banqueroute, comme le feront URSS et Allemagne (mais aussi, tous les autres empires centraux, car, ayant disparus, leur dette a aussi disparu).
La droite, parce que les rentiers sont ses électeurs, la gauche, parce qu’elle est honteuse.
Bien qu’on refuse l’option, dans ce cas là, il y a vraiment « TINA » (There is no alternative), les USA vont faire banqueroute et l’UE aussi.
Quand aux talibans qui veulent supprimer aides sociales, retraites, etc, même un gouvernement en faillite peut aider sa population, il peut établir un minimum et un rationnement, même les bolcheviks y sont parvenus.
A l’heure actuel, les choses sont simples, quand l’effondrement va atteindre un des piliers, la totalité de l’édifice mondial va s’effondrer.
Raison pour laquelle la France emprunte à taux négatifs. Nous ne vivrons pas la même chose que les italiens ou les espagnols, nous la vivrons différemment, car si la France s’effondre, c’est l’euro qui s’effondre et par là même, là aussi, la totalité de l’édifice.
Gros bol de charabia avec des photes kréatives d’ortografe, pour ne rien gâcher.
H16 t es un killer ! J avais un pote dans ma jeunesse qui utilisait la meme puissance des mots, bon il etait plutot communiste, lui. Desole de faire un parallele entre toi et lui, ce que je veux dire c est qu avec ma faiblesse d esprit, finalement pour moi c est du pareil au meme. Je crois que c est l idealisme qui motive les arguments. Que le sujet soit vrai ou faux n importe pas. Un h16 reste un h16 et pourrait porter n importe quel message : vrai ou faux car l intelligence peut trouver les bons arguments. Donc je dis encore h16 president. Perso je vais arreter totalement de lire ou d ecouter se qu il se passe en France. Je suis devenu drogué à l espoir de voir enfin arriver la crise, la bonne, celle qui detruit tout…donc je ne peux plus vivre comme ça ! Je me met au vert et ne viendrais plus polluer les bloggs et autres infos de ce monde Français. Bon tout le monde s en fou de ma vie…mais je suis un looser qui espere trouver un jour un bon travail dans un monde liberal ! Au revoir et à jamais.
En effet, à l’époque d’hitler et de staline, l’internet n’existait pas et les gens ne pouvaient compter que sur la propagande étatique. Aujourd’hui nous avons la propagande médiatique et donc étatique (subventions à tout va)mais aussi un deuxième dieux comme diraient les indiens : INTERNET. C’est pourquoi il fait si fait peur aux gouvernements et aux politicien, car la bête ne peut être arrêtée ! Voir toutes les lois ! Aie ! Je n’arrête pas de voir des personnes de mon entourage qui opèrent quelques changements dans leur vison des choses. Même des coco. C’est vrai que je ne leur laisse pas le temps de réfléchir, j’utilise leur méthode, quelques amis m’ont montrés leur savoir faire, car ils reviendraient à leurs lubies gauchistes, et ils commencent à se renseigner sur mes informations. C’est un début ! la servitude commence toujours par le sommeil disait Schumpeter. Les citations aident bien dans dans ce cas. Car ils en redemandent ! Beaucoup connaissent Bastiat maintenant, et horreur, le lisent !!