Les Belles Lettres viennent de faire sortir un nouvel opus de leur collection Les Insoumis qui entend proposer au grand public une défense radicale de la liberté. On doit cette dernière production à Copeau, le fondateur de l’association Liberaux.org, et dans celle-ci, intitulée avec humour « Les Rentiers de la gloire », l’auteur mène une brève mais très pertinente anthropologie des élus politiques dans leur milieu naturel.
Et c’est sans concession que Copeau démonte, en une petite centaine de pages avalées comme un expresso bien corsé, les mythes insupportables mais trop souvent répétés qui entourent les bestiaux politiques, nos dirigeants, nos élus et ceux qui agissent dans leur ombre.
Après avoir proprement démoli les idées fallacieuses du « bien commun » et de « l’intérêt collectif », mamelles indispensables du politicien en recherche de pouvoir, Copeau s’emploie à analyser puis à réduire à sa plus simple expression l’aura mystique que la classe jacassante des journalistes et des « peoples » s’emploie à tresser autour de nos élus. Il montre ainsi, de façon précise et sans appel que, prétendûment toujours prêts à se sacrifier pour les autres afin de leur assurer un avenir meilleur, ces hommes et ces femmes politiques, auto-proclamés grands, n’en font généralement qu’à leur tête, pour leur intérêt personnel bien compris.
Copeau ne se contente pas d’expliquer pourquoi l’individu qui se lance dans la politique le fait d’abord pour lui-même ; il montre surtout que jamais l’intérêt collectif n’a même occupé l’esprit de ceux qui se lancent ainsi dans ce genre de carrières, et que, par construction, le marché politique ne retient d’entre eux que ceux qui sont les plus veules, les plus prêts à toutes les bassesses pour obtenir ce qu’ils veulent, à savoir le pouvoir.
L’auteur termine enfin par une série de portraits politiques qui, s’ils sont fictifs puisque ne désignant pas clairement l’une ou l’autre figure politique du paysage actuel, n’en demeurent pas moins particulièrement efficaces et justes : pour chaque exemple brossé, on peut facilement retrouver plusieurs de ces politiciens qui alimentent les chroniques quotidiennes, que ce soit dans les pages politiques ou, plus encore à propos, dans les pages « société » ou « justice ». Et tout le problème n’est pas alors de se rappeler que ces portraits sont brossés à gros traits, mais plutôt d’oublier à quel point ils sont exacts.
Cet ouvrage est à la fois court et bon marché. De nos jours, il est aussi indispensable pour, enfin, se débarrasser de l’idée, définitivement fausse, que nos élus seraient majoritairement bons et loyaux, et que rares y seraient les brebis galeuses… Un rappel essentiel alors que se rapprochent encore une fois des élections…
C’est une jolie description de l’ouvrage, bravo.
Je ne saurais mieux dire !
Copeau… En référence au héros d’ « Un Bonheur Insoutenable », j’imagine…
SF d’Ira Levin ?
Ajoutons aussi que lorsqu’on ne vote pas pour ses idées, il ne faut pas venir pleurnicher après les élections parce qu’elles ne sont pas appliquées. Voter pour le type « le moins éloigné » ne sert à rien non plus, mieux vaut aller à la pêche.
Le prochain jeu de société pour l’hiver et objet de toutes les mondanités parisiennes :
« Mais qui donc est le fameux Copeau, qui se présente comme énarque et fonctionnaire ? ».
At the end of the day…. on a ce qu’ on mérite.
Si les gens sont encores capables de payer des impôts pour ça…. personnellement, moi je ne pourrais pas, et j’ ai arrêté il y a bien longtemps.
Si le Copeau en question se montre capable de démonter et de démontrer l’absolue inanité de « nos » élus, de « nos » dirigeants… ainsi que le rôle funeste joué par les coteries, toutes les coteries sans exception, je dis bravo.
Dans le cas contraire, que son ouvrage finisse dévoré par les souris ou écrasé par le pilon exterminateur. Ce ne sera que justice.
Une déclaration papier pourrait coûter 15 euros d’amende selon Les Échos, qui … Déclarer ses revenus en ligne sera obligatoire dès 2016. … cocher une case sur leur avis d’imposition papier signalant qu’ils ne sont pas connectés. …. rien à internet à aller quémander vers autrui en donnant leurs revenus.
la revnum est en marche chez bercy
vous avez bien la déclaration d’impôt par internet pourrait être obligatoire prochainement
on fait comment pour ceux qui ne savent pas se servir d’un ordinateur et faire des déclarations administratif par internet ?
Rhooo… en 1914 y en a qui se sont plaints qu’il fallait avoir un stylo…
Bon trêve de plaisanteries : il y a dix ans on te faisait une réduc de 20E si tu faisais ta déclaration sur internet, puis on a enlevé la réduc et maintenant on te met une prune si tu ne la fais pas sur internet 😀
15€ pour garder l’anonymat en utilisant la poste, si vous déclarez plus de 50 000€ par ans ? C’est la meilleure blague de la journée en socialie.
Encore une taxe pour les riches, comme d’AB, qui sera payée par les pauvres, comme d’AB, qui fichera les nouilles, comme d’Ab, qui régalera les hackeurs, comme d’AB, qui occupera les flics, comme d’AB…
Le titre de l’article des échos :
« Déclarer ses impôts en ligne va devenir obligatoire. »
C’est bizarre cette formulation : on déclare ses revenus, pas ses impôts….
De toute façon c’est un hoax, vu le nombre de personnes qui ne sont pas connectées, qui ne savent pas utiliser internet ou qui n’ont même pas d’ordinateur.
Sur ce, bonjour à toi… ça va être une longue journée avec l’éclipse de demain matin !
T’as prévu le pique-nique ?
Salut !
Hoax peut-être en effet dans le sens où ils lancent ce truc et une grande majorité retiendra que c’est obligatoire et il n’y aura même pas besoin de faire une loi.
Je note juste que le seuil de la richesse est à 50KE… bah comme président il avait dit… 4,000 par mois…
Pour ceux qui n’ont pas internet dans les foyers, il suffit d’une version mobile, quand on voit le nombre d’allocataires sociaux équipés d’un ou plusieurs smartphones.
Comme ils doivent juste déclarer peu et ne pas payer d’impôts…
« Pressée de faire des économies, elle évite ainsi des heures de saisies à des opérateurs. »
Partout la production devient de plus en plus efficiente et tous les prix baissent… sauf le prix de l’état : elles passent où toutes ces économies ?
GO, Qu’est-ce que tu peux être mesquin ! l’important c’est de les faire , ces économies ! réjouis-toi donc , et ne viens pas pinailler 🙂
Oui, c’est vraiment épatant, 76 % de fonctionnaire en plus depuis 1980 pour 19 % de populace sup, le tout malgré les ordi, c’est à n’y rien saisir
depuis 1981.
Par ailleurs heureusement qu’il y a les immigrés sinon notre natalité serait au même rang que l’Allemagne (les stats (t)ethniques sont interdites) ! et c’est pour mieux administrer ces immigrés qu’il y a de + en + de fonctionnaires ! 😉
Zelectron… et alors ?
Etait-on malheureux quand on était que 50 millions ?
et les promesses de simplification administratives …. on va commencer par celles qui rapportent !
J’étais justement en train de zyeuter un site sur les « sentiers de la Loire », et quand en zappant sur votre site, la curieuse homophonie de votre titre « les rentiers de la gloire » m’a sauté aux yeux.
C’est sûr, c’est un signe du ciel, je dois lire ce bouquin, je l’ajoute à ma liste! Halleluja!
(maintenant retour à mes plans d’immersion sauvage en forêt druidique, bon week!)
Indépendamment du fait que je vais commander ce bouquin, j’aimerais savoir s’il y a eu accélération de cet état ou pas, et si c’est la professionnalisation des politiciens qui en est à l’origine.
Calvin, je pense que la réponse est dans la question, puisque vous dites « professionnalisation ». Dès que la politique est un métier, il faut qu’il soit lucratif, d’où l’abaissement du citoyen, dans l’esprit de l’homme de métier, au rang de client. L’exercice de la politique, noble activité, devrait être gratuite, seulement défrayée. Cela n’empêcherait ceux « d’en bas » d’y accéder. Mais elle ôterait l’envie de le faire par esprit de lucre, avec toutes les dérives que cela suppose.
Av ec Peak de la Faribole, nous eûmes les dentiers de la gloire…
Ou les sentiers de l’armoire… ou bien encore: les gantiers de la foire? 🙂
Les politiques sont une chose, les institutions une autre. Aujourd’hui, nous avons hélas les preuves que ni la constitution, ni les garants de cette dernière, ne protègent une nation et son peuple. (ex: loi du renseignement…)
En d’autres termes, oublions la démocratie et la république, ce ne sont que des excuses à gogo.
Votez pour moi, je ne vote plus…!!!
Vive la corruption, vive la fraude, vive les mafieux, vive les paradis fiscaux, vive les drogues, vive les armes, vive la fonction publique… Bravo à tous les fonctionnaires qui rendent cela possible, chaque jour un peu plus !!!
Grace à Platon, en autres et 300 ans AV JC, nous savons que ce problème était déjà récurrent et ne sera donc résolu, puisque 2315 ans et des poussières plus tard, nous sommes encore incapables de gérer la fourmilière humaine autrement qu’avec des politiques.
Et merci h16, pour la pertinence de son impertinence, bon courage à tous dans ce délirium fauxcialistes.
Pas d’accord, BenOui. Les institutions, l’équilibre des pouvoirs, et patin couffin, ne sont qu’idées creuses qu’on agite. Monarchie, démocratie, bicamérisme, suffrage universel, aristocratie, tout cela n’est pas dérisoire, mais ce n’est intéressant qu’à la marge. L’essentiel, ce sont les hommes qui s’inscrivent dans ces institutions ; la qualité de ceux qui sont aux manettes, davantage que le genre de leviers qu’ils ont en main. Cela dit, il y a des institutions qui favorisent la médiocrité des dirigeants (démocratie directe), tout en ayant des qualités de garde-fous. Etc.
Pardon : je voulais dire : des hommes et des femmes, bien sûr.
… donc des garde-folles aussi !
Toutafé. Même que j’allais le dire. Ca m’ôte les mots de la bouche. Ou du clavier. Enfin bref.
Je suis même tenté de penser que peu importe le mode de gouvernement en place, dictature ou état libéral réduit au plus-que-régalien. L’une, aux mains de bons citoyens, peut être un havre où il fait bon vivre, tandis que l’autre, dans de mauvaises mains, peut être un enfer asservissant.
« « Ce n’est pas la société dans laquelle on vit qui vous sauve, mais la manière d’y vivre. Adam se perd dans le Paradis, et Lot se sauve à Sodome. » St Jean Chrysostome
Belle formule, même pour un athée.
Lot ? celui qui est un gars d’Rhône ?
Un gars qu’avait du génie. On l’appelait le sapeur Lot.
un contre péteur alors !
Ouille, René-Pierre Samary, l’essentiel, ce sont les hommes et femmes qui s’inscrivent dans ces institutions…
Des hommes et des femmes providentiels ? avec des lois du code Naboléon, revues et allongées pour des responsables, mais pas coupables ? avec des condamnés réélus ? des juges surbookés ? des fonctions régaliennes sans contrôles ? des services opaques ? des militaires sans frontières ? des commissions et des rétrocommisions ? des Cahuzacs la main dans le sac ? des diplomates paumés ? des médias uniques aux ordres ? un bipartisme unique si bien établi ? une constitution à rallonge et sur mesure et des sages sans scrupules …/… que du beau monde, ça roule, sauf les jours sans voitures…
H16 nous le démontre tous les jours, ce pays est foutu depuis si lontemps déjà…
Oui, CPF. Je le sais depuis trente ans.
Voter c’est etre drupe euh dupe(quoique drupe irait aussi demonstration un peu plus loin avec un inconnu) voter c’est abdiquer: Élisé Reclus.
Mirbeau me recommande d’aller a la pêche. .j’adore la pêche au lancer.
Vous n’êtes que des Poires:Zo d’Axa son pamphlet de 1890 est tout a fait sidérant. .je le trouvais par hasard sur un site audio: audiocité,rare site ou vous pouvez telecharger légalement,les donneurs-euses de voix s’en donnent a coeur joie,surtout s’il faut donner un ton moqueur,cynique,corrosif etc.
Je crois qu’Elisé par exemple,ne votant pas,dans un jugement ou plutot appréciation de tel ou tel parti politique,n’ayant aucunement de parti pris,son appréciation sera la plus objective qui soit.
J’oubliais,je crois que le petit texte audio de Zo d’Axa est disparu du site…mais il doit être possible de le trouver autrement je pense,pdf,sur un des nombreux sites qui en proposent.
LES CAPRICES D’ANNE
» Ah la la ! C’que j’ m’embête ! Quel ennui ! Keske j’pourrais bien faire… Ouahh ! Une idée ! La journée sans tutures ! Super génial, le dimanche sans tutures ! On va pouvoir toussensemb’ marcher au milieu des boulevards, c’est ben plus rigolo que d’marcher sur les trottoirs. Et pis, ça va bien les emmerder, les mecs, qu’arrêtent pas d’nous embêter avec leur bagnole, les mecs ! Et pis si sont pas contents, les mecs, hop, une prune ! C’est encore ça d’gagné pour nos soussous…
« Ah mais ben zut de zut, j’y pensais pas, ma copine qui doit aller voir sa vieille maman à la maison de retraite…
– Allo, c’est toi, ma chérie… Ouais, t’en fais pas, pas d’souci, y’a des exemptions, j’ai tout prévu ! »
Comme quoi, René Pierre, ça n’arrive qu’aux autres !
Cette critique donne envie d’en lire plus.
Hop, dans mon panier !
Intéressant ! J’aime que l’idée du « Tous pourris » soit bien étayée par les faits/la réalité, ça rabattra le caquet des gens qui classent cette idée dans la poubelle du PMU, alors que c’est peut-être le bon sens populaire qui aurait raison, sans posséder l’intégralité du raisonnement (en tout cas, celui de Copeau).
Je n’ai pas vu, et c’est dommage, le démontage du fameux « principe de solidarité ». Solidarité sans spontanéité, c’est juste de l’extorsion.
la solidarité c’est pour les autres : parole de socialiste !