L’illusion de la liberté

Pour conserver un prisonnier tranquille, et qu’on doit avant tout le laisser en vie, on peut user de plusieurs méthodes : la camisole de force, la drogue ou même la coercition. Mais la meilleure façon, celle qui assure une bonne marche de la prison et une meilleure santé pour le prisonnier, c’est l’illusion de la liberté.

Etudions en effet les autres méthodes :

  • la camisole de force : elle empêche tout mouvement. Par contre, elle nécessite, si on doit absolument conserver le prisonnier dans un état suffisamment bon, une attention relativement importante : l’environnement, capitonné, est spécialement adapté. Les gardiens sont doublés d’infirmiers costauds. Les repas sont forcément simples, genre bouillie et purée, puisque donnés directement à la petite cuillère par les geôliers, pour ne pas avoir à détacher le camisolé. Au bout du compte, si le prisonnier n’était pas fou au départ, il le devient rapidement, s’étiole et finit par mourir.
  • la drogue : méthode plus subtile que la camisole, elle a cependant des effets adverses sur la santé du malade, si elle est employée pendant suffisamment de temps. Et le prisonnier n’est pas présentable en cas d’inspection extérieure… Il bave partout, tient des propos incohérents. Bref, pas génial.
  • la coercition : efficace au tout début, elle ne peut être étendue dans le temps, tant les risques sur la santé sont grands. En plus, quand on cogne régulièrement quelqu’un, ça laisse de vilaines traces inesthétiques et des séquelles qui pourront être portées de longues années.

Reste l’illusion de la liberté.

En quoi cela consiste-t-il ? En deux choses : la première, à construire une « cage » suffisamment grande pour que le prisonnier ne la voit pas (ou pas tout le temps, en tout cas). La seconde, encore plus forte, c’est la persuasion, qui consiste à lui faire croire que l’intérieur de la cage est mieux que ce qui se passe à l’extérieur : l’herbe qui paraît plus verte est dite empoisonnée ; les gens qui s’égayent, loin par delà les barreaux, sont en réalité fort dangereux et armés de petites dents pointues qui se jetteront sur le prisonnier si jamais il venait à sortir.

L’état est en tout point comparable aux geôliers : il doit conserver le prisonnier en vie à tout prix, car c’est le prisonnier qui paie la prison, les gardes et fournit à l’état les moyens de sa subsistance. Il ne doit pas être trop endommagé, car, vu de l’extérieur, les instances internationales, les commerçants, etc… voient d’un mauvais oeil des relations avec un estropié. Et comme le prisonnier, pour payer la prison, doit pouvoir effectuer de menues tâches sur lesquelles il va récolter un peu d’argent, les méthodes employées se doivent d’être suffisamment bien dosées pour ne pas empêcher tous les mouvements…

L’état a magnifiquement réussi sa tâche : depuis des millénaires, il a utilisé les trois premières méthodes avec plus ou moins de succès, et à chaque fois, le prisonnier s’est évadé, est mort, ou a suffisamment été empêché dans ses mouvements pour que l’état, ne trouvant plus sa pitance, s’effondre. Mais avec l’illusion de liberté, les instances de l’état et leurs commis ont trouvé une méthode efficace pour faire durer la situation.

La cage est grande : nous pouvons tous aller et venir comme nous le voulons. Evidemment, elle ne se voit pas tous les jours. Elle se remarque quand on veut ne plus payer ceci ou cela : ce n’est pas possible. Elle se remarque quand on voudrait plus d’un service de l’état et moins d’un autre : ce n’est pas possible. Diminuer le poids de la bureaucratie : pas possible. Avoir une bonne éducation, une vrai couverture santé solide, une vrai sécurité intérieure : Papossib’. Les barreaux de la cages sont dans les pots de yaourts et les dvds (TVA), dans votre travail de tous les jours (cerfas, règlementations tatillonnes, CSG, CRDS), dans les journaux qu’on lit le matin ou qu’on regarde le soir, … dans votre tête (l’état doit faire quelque chose, l’état doit agir, l’état doit aider, doit empêcher, doit …).

Et la persuasion est forte. Regardez ailleurs, autour de vous : les autres, ils meurent de froid, de faim, de maladie, de chômage et sont poursuivis par la malchance, la peste, le choléra et les repas de famille interminables avec un rôti trop cuit (… je m’égare). Non assurément, dehors n’est pas le paradis, et l’herbe, même si elle paraît plus verte, est pleine de dangers.

Et comment ferions-nous sans cette cage, sans l’état, pour assurer notre protection santé ? Qui construirait les routes ? Qui assurerait notre retraite, nos pensions quand nous serons vieux, ou au chômage ? Qui nous éduquera ? Qui décidera de ce que nous devons lire le matin et regarder le soir ? Qui ?

Nous ? Allons, ce serait prendre un risque !

Prendre un risque, ce serait perdre l’illusion de contrôle sur notre vie, non ?

Ce serait admettre que nous ne prennons plus de risque, que nous avons troqué notre liberté contre notre sécurité.

Que notre liberté n’est qu’une illusion.

Ca, non !

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Commentaires3

  1. love all the game

    c’est peut être drôle mais ce n’est pas une explication pertinente je ne comprends donc pas ce que ça fait là!!!!!!!

Les commentaires sont fermés.