L’état ne se gère pas comme un ménage ?

« Franchement, hic, ce matin, en faisant une petite revue de presse, hic, histoire de digérer mon croissant, j’ai un peu avalé de travers et hic j’ai choppé un hoquet bien casse-pied hic.

_Fallait pas lire la presse.

_Là, pour une fois, elle n’est pas directement responsable. Hic. C’était un article sur le prochain grand hic grand emprunt que la France va lancer, tu sais, hic, le truc machin de Juppé, hic, celui de 1995, la grande grève et tout ça, hic, et Rocard, là, celui qui s’est déjà occupé de la Taxe Carbonhic.

_Il t’en faut peu pour choper le hoquet.

_Attends, je t’explhic. Là, tu vois, il s’agit pour le gouvernement de faire un méga-emprunt de trente-cinqhic milliards, pour relancer le bazar, qu’ils disent.

_Mais c’est très bien ! Grâce à cet emprunt, la France va repartir, c’est une évidence. D’ailleurs, Michel l’a bien dit : c’est un emprunt pour investir dans ce qui en a le plus besoin depuis des années ! C’est une évidence ! Et …

_Attends attends, c’est même pas le sujet ! En fait, y’a un hic, hic !

_Ah euh ?

_Ben oui : avec les finances qu’on a, je ne vois pas comment on peut emprunter à nouveau hic ! Quand on n’a plus d’argent et qu’on a déjà emprunté hic à fond les manettes, on doit arrêter les frais, à un moment…

_Mais attends, tu devrais le savoir, enfin ! Un état ne se gère pas comme un ménage, voyons ! L’état, il peut très bien emprunter beaucoup plus parce que tu comprends, il y a toute sa population derrière, voyons ! Mais surtout, l’argent dépensé l’est avec toute l’attention dont peut disposer l’Administration, puisqu’elle a à sa disposition des douzaines d’experts chevronnés qui ne font pas n’importe quoi n’importe comment ! C’est pas comme un ménage, j’te dis.

_Ah. Hic. »

Cependant, même si les déficits, c’est pas automatique, force est de constater que ces … trente dernières années, on n’a guère vu d’équilibre dans les budgets de l’Etat ou des collectivités.

Alors que la crise commence à prendre en puissance, il est d’ailleurs piquant de constater l’étonnant parallèle qui existe entre la nature plutôt dépensière de certains Français, pour lesquels les impayés de crédits à la consommation augmentent dangereusement dernièrement, et les collectivités locales, qui sont actuellement de plus en plus dans le caca financier suite à des opérations douteuses sur des crédits risqués.

Il est d’ailleurs extrêmement comique de voir que ce sont les mêmes politiciens qui veulent donner des conseils de bonne gestion à des ménages surendettés alors que nos élus s’en donnent à cœur joie pour taper dans les caisses lorsqu’il s’agit de faire mousser le Champibulle et les petits fours.

Le parallèle s’arrête cependant là, et deux différences essentielles apparaissent qui permettent de très bien apprécier l’hypocrisie de ceux qui nous dirigent, et tout particulièrement ceux qui se sont le plus gavés de produits toxiques avant la crise et qu’on entend maintenant couiner violemment alors que la bise est venue…

D’une part, un ménage, lorsqu’il se retrouve dans des difficultés, passagères ou durables, de trésorerie, ne peut bien souvent compter que sur lui-même pour s’en sortir, et ne dispose très généralement pas de conseils avisés de fiscalistes chevronnés ou de malins comptables qui sauront débusquer les bonnes affaires, les placements juteux ou les manips légales permettant d’éviter le pire.

Ce n’est pas le cas des agglomérations qui pleurnichent devant leurs finances : alors qu’elles disposent de personnels précisément formés pour comprendre la fiscalité administrative complexe, qu’elles ont toute latitude pour s’appuyer sur des conseils (rémunérés), et qu’elles sont normalement gérées par des experts dont c’est, justement, le travail, elles se sont pourtant comportées comme ces familles impécunieuses qui, sans demander conseil ni tenter de s’en sortir, payent leurs découverts par des crédits, puis remboursent les crédits par de nouveaux montages, cavaleries plus dangereuses les unes que les autres.

Mieux : disposant de la force puisque sous le bouclier de l’état, elles n’assument en rien leur attitude désinvolte et … les voilà parties à décharger leur responsabilité sur des banques qui leur ont vendu ce qu’elles voulaient bien acheter, sachant – je le répète – qu’elles avaient en leur sein tout l’équipement nécessaire pour évaluer les risques qu’elles prenaient…

D’autre part, et c’est le plus grave, si les finances de ces collectivités se portent de moins en moins bien à mesure que les échéances des prêts se dénouent et que les positions hasardeuses se soldent par de cuisantes pertes, les élus qui sont, en dernier recours, responsables de ces placements, eux, ne s’en portent pas plus mal.

Ainsi, alors que Lille ou Saint-Etienne affichent des déficits dramatiques et qu’on se rapproche de la mise sous tutelle ou d’une faillite pure et simple, les maires de ces communes ou les responsables des collectivités locales qu’elles recouvrent n’ont pas de soucis financiers : eh oui, ces prêts toxiques, c’est avec l’argent des autres qu’ils ont été souscrits.

Et je parie que ces mêmes dirigeants et ces politiciens n’ont pas pris pour eux-même ces outils financiers complexes.

Autrement dit, si l’Etat ou les collectivités ne se gèrent pas comme un ménage, c’est bien parce qu’un ménage se gère avec prudence, en bon père de famille, alors que l’Etat ouvre toutes grandes les vannes du Trésor Public pour toutes les expérimentations foireuses qui, au final, ne porteront pas préjudices aux responsables.

On ne s’étonnera pas qu’on puisse en chopper un hoquet.

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Commentaires12

  1. Felgar

    Pour ma part, le problème n’est pas tant posé par le soucis de la recherche de l’équilibre budgétaire comme seul fin en soi, que la nécessité que nos gouvernants devrait avoir de la pertinence même de devoir investir.

    Après tout, que cet emprunt soi financer par la dette n’est pas si important que cela. La suppression des dernières niches fiscales réalisés par le gouvernement aurait permis de financé le grand emprunt.

    Ce questionnement, sur le financement des finances publiques occultent les vraies questions que l’on devrait se poser aux sujets du gaspillages, de l’utilité de la dépense, de sa justesse, de sa pertinence etc…

    L’incidence de ce questionnement devrait nous permettre de remettre en question notre modèle fiscal.

    Car honnêtement, souscrire à l’idée que la diminution des seuils marginaux d’imposition (via le bouclier fiscal notamment) pour relancer l’investissement tout en la finançant via la dette, avec l’effet d’éviction que cela entrainera, est stupide.

    Je ne comprend pas ce gouvernement. Je ne comprend pas sa politique. La comprend-elle elle même.

    Sa pseudo reforme fiscal soutient tacitement l’idée que l’allocation du capital est optimal via le marché et de l’autre coté, l’état s’érige investisseur avisé.

    Je ne comprend vraiment pas ce qui ce passe…

    Mais je persiste à penser que notre vraie problème n’est pas celui de la dette en elle même. Mais de l’idée que nous nous faisons sur la pertinence de l’état en tant qu’investisseur.

    Le financement est secondaire.

  2. Rom1

    L’état ne se gère pas comme un ménage parce que l’investissement et la consommation sont deux choses différentes.

    Ce qui explique aussi que les dettes, pour les ménages, c’est mal (bon sens paysans), alors que les entreprises utilisent couramment l’emprunt comme outil de financement,

    Ca part mal. On commence par l’état, on parle ensuite entreprise.

    souvent sans que personne ne trouve rien à redire. Refuser de s’endetter peut amener une entreprise à manquer des opportunités ou (plus grave) à sous financer ses projets et à se planter –un risque que l’état français évite avec grand soin, Dieu merci.

    Idem pour un ménage. Un ménage doit généralement s’endetter pour acheter, par exemple, une maison ou une voiture. C’est ce qu’on appelle un investissement, et jusque là, rien à dire. Pour le moment, pas de différence avec le ménage.

    Je ne veux pas dire que les finances de l’État (et des collectivités locales, puisqu’avec la « décentralisation » à la française, elles sont de plus en plus imbriquées) soient bien gérées, mais les critères ne sont pas les mêmes.

    Pour l’instant, c’est toujours une pétition de principe. Je ne vois toujours pas pourquoi. Et puis d’ailleurs, pourquoi les états qui sont peu ou pas endettés (il y en a de par le monde) souffrent moins de la crise actuellement ? Saperlipopette.

    D’autre part, il faut se rappeler que l’État emprunte principalement à nous (les français). Les créanciers de l’état sont les détenteurs de bons du trésor français. Il faudrait voir si ceux-ci sont plutôt français ou étrangers, mais souvent, une bonne part des déficits nationaux sont couverts par l’épargne nationale (avec un risque d’éviction en effet).

    Vous n’êtes pas au courant des derniers chiffres de la dette, mon brave. La dette est maintenant détenue à plus de 50% par l’étranger (chiffre France Trésor, consultables en ligne). Ce qui veut dire que votre analyse ne tient pas. D’autre part, peu importe que telle ou telle proportion soit détenue par tel ou tel type d’actifs. L’important réside dans une seule chose : est-ce soutenable ou pas. Si l’état emprunte et peu rembourser, s’il s’agit bien d’investissements, tout va (à peu près) bien. Lorsqu’il emprunte, comme actuellement, pour payer les dépenses courantes (salaires, charge de la dette elle-même), alors c’est de la cavalerie. Vous pourrez tortiller les chiffres comme vous voulez, mais la réalité ne se laissera pas faire.

    Felgar a raison de souligner que la question de l’incidence fiscale est centrale. Prôner la valeur travail pour ensuite abaisser la fiscalité du patrimoine (successions et bouclier fiscal), ce n’est pas très cohérent.

    C’est le moins qu’on puisse dire. Mais c’est comme tout le reste : prôner la rupture et faire du Chirac, ce n’est pas cohérent. Diminuer les impôts sans diminuer les dépenses, ce n’est pas cohérent. Matraquer les Français en douce avec des pluies de taxes alors qu’on est en pleine crise, ce n’est pas non plus très cohérent. Etc…

    Mais dites-moi, on parle cohérence, et tout ça, mais… ne serait-ce pas tout simplement du bon sens, comme celui qui préside à la gestion … d’un ménage ?

  3. Nicolas B.

    @ Felgar?

    Le financement est secondaire? Oui, enfin, une nouvelle fois on va pomper dans ma poche sans me demander mon avis… Alor, je ne suis pas sûr que la question du financement soit secondaire…

    Quant au reste de votre remarque, je suis d’accord avec vous : le marché est capable d’allouer convenablement les capitaux. Pour celà, encore faudrait-il que le marché ne soit pas en permanence dévié par des interventions étatiques plus débiles les unes que les autres…

  4. Rom1

    Je suis d’accord avec vous, un budget en déficit depuis plus de 25 ans, c’est anormal, et payer le fonctionnement avec de la dette, c’est de la cavalerie.
    Pour les chiffres du Trésor, effectivement je n’avais pas regardé.

    Mais je reste d’avis qu’un état, un ménage ou une entreprise sont des concepts différents.

    Acheter une voiture, ce n’est pas de l’investissement, sauf pour les chauffeurs de taxi. Acheter une maison pour habiter dedans, ce n’est pas de l’investissement, c’est de la consommation –pour la plus grande partie en général.
    Un investissement engendre un revenu. Quand vous allez au travail avec votre voiture, ce n’est pas votre voiture qui engendre un revenu, c’est votre travail.

    De toutes façons, l’idée du grand emprunt est politique à la base. L’État peut emprunter à meilleur taux auprès des marchés (comme il le fait chaque jour) que des français.

    Comme je ne pense pas que Sarkozy soit plus capable que ses prédécesseurs de réduire efficacement les déficits, et qu’il est envisageable qu’il soit réélu en 2012 (au lieu de se préoccuper de la planète X à la noix, les gens feraient mieux d’envisager les *vraies* catastrophes), je ne vois qu’une seule manière dont la dette peut se réduire: l’inflation.

    Je me méfie du bon sens. Il manque de nuance. Le bon sens dit que les exportations, c’est bien, et les importations, c’est mal.

    1. @Rom1 : oui, effectivement, Etat, ménage et entreprise sont des concepts différents. En revanche, l’argent n’a pas d’odeur et les maths s’appliquent très bien pour ces trois « concepts » de la même façon. Quand on brûle de bois plus que ce qu’on coupe, on finit par attaquer le parquet.

      Pour votre notion d’investissement, pardon, mais vous vous fourrez le doigt dans l’oeil.

      Si un salarié, pour se rendre à son travail, a besoin d’une voiture, celle-ci constitue bien en un investissement. Pas de voiture => pas de revenu.
      Une maison, même celle dans laquelle on habite, peut constituer un investissement, notamment lorsqu’on a une famille : une fois en retraite et les enfants partis, on revend la maison, et on va habiter dans un lieu plus petit. La différence paye les voyages ou sera placé, rapportera et permettra de payer l’éventuelle médicalisation. Etc… Bref, votre définition est totalement arbitraire (et fausse).

      Pour la partie « l’état peut emprunter à de meilleurs taux que les Français », c’est oui, tant que AAA. Et ce n’est plus garanti du tout. Cf mon article du jour à paraître.

      Pour le bon sens, il ne dit rien sur les importations et les exportations (en tout cas, le mien me fait comprendre très vite qu’importer un bien qui vaut moins cher qu’un bien local est une bonne affaire, et c’est pour ça que j’achète mes bouquins via amazon.com et non à la Fnac). Et exporter nos grèves et notre Modèle Que Le Monde Ne Nous Envie Pas Des Masses, je ne suis pas sûr que ce soit si « bien » que ça 😉

  5. Felgar

    @Nicolas

    Ce que je voulais dire est que le financement est neutre vis à vis de la dépense. Peut importe comment vous financerez la dépense public, ce qui compte relève plutôt du bénéfice économique attendu.
    A ce jeux la hors bien public, les marchés sont plus efficaces que l’état.

    Il me semblerait plus pertinent d’attaquer les motifs de décision de l’emprunt que ces conséquences sur l’endettement public;
    Ce qui est effarent est de constater que la décision de l’emprunt relevait presque de l’acte de foi : « il faut emprunté. Cherchons le montant adéquat. Les secteurs à investir…on verra ça plus tard »

    un exemple: accepteriez vous une augmentation très forte de l’endettement public si cela servait
    à racheter les privilèges multiples dont bénéficie les fonctionnaires/notaires/pharmaciens etc..
    afin de libéraliser leur secteur d’activité?
    En faisant le pari que cette ouverture des marchés engendrera des bénéfices économiques suffisamment conséquent avec lesquels la dette pourra être en partie rembourser?

    Personnellement, je serais pour. Pourtant l’état piocherait, en partie, dans notre poche. Et cela
    ne relève pas de l’investissement tel que l’opinion la conçoit (route/hopitaux etc..), ni des dépenses courantes.
    Par ailleurs dans laquel le paiement des salaires relèves aussi de l’investissement (dans l’éducation et le secteur hospitalier notamment. Abstraction faite du rendement économique du modèle français).
    Quant à la charge de la dette il faudrait comparer les créances étrangères détenus par les français afin d’apprécier le poid véritable des 50% de dettes française détenue par des étrangers. (Je n’ai pas trouvé d’info à ce sujet).

    In fine, on en revient toujours au modèle fiscal, car c’est de l’accroissement de ses recettes qu’un gouvernement espérera équilibrer son budget.
    Le pari de ce gouvernement, c’est d’imaginer qu’à son investissement correspondra une croissance économique génératrice de recette fiscale.

    Hors, mal réformer le modèle fiscale et générer un endettement pour compenser les baisses de recette, ce n’est pas terrible…
    Et derrière tout cela réemprunter encore pour pseudo investir…

    1. João Felgar

      l’investissement doit être privé et non public, parce que depuis qu’ils ont arraché la monarchie en France et depuis ce temps de fraternité, égalité et fraternité, doit la notion d’investissement doit être pour tous les individus, aider dans cette vie aujourd’hui en Europe, copié les modèles de la monarchie traditionnelle chez les descendants des autres qui voulaient avoir ce qu’ils avaient jamais , alimenter et utiliser les gens et les médias comme un moyen de tromper à plusieurs reprises, en disant que c’est la faute de l’autre, de la dette.

      nous le voyons dans les parties, dans la dette, les diverses fondations et boutiques de la maçonnerie ont fait irruption, vivant aux dépens des autres qui travaillent pour soutenir un pays qui ne produit pas et s’obtient, ne crée pas de richesse, mais oui, vit, jusqu’à dépasser le PIB comme cela arrive dans les pays d’Europe du Sud et tôt ou tard s’étendre à l’Europe. Le système économique républicain est en failli, est

      Je suis aussi Felgar, mais je suis du Portugal. J’ai utiliser Faudoas comme alias, car avant 1791 en France, Faudoas était un Guynne en Gascogne et la maison Royale de France, où Felgar est le frère de Foulques, Anjou, Barbazan, Saboullies, Toulouse, ´ D Albret, Montpellier à partir de Sabanac et etc.

      1. gameover

        Comme quoi les lendemains de cuite, faut faire gaffe, c’est pas parce qu’on a dormi 8h qu’on est clean… surtout si on a respiré son vomi en dormant…

  6. Rom1

    je maintiens ce que je disais sur les investissements:
    –un ménage qui passe de locataire à 600€ par mois à propriétaire avec un remboursement à 1000€ par mois, ça fait 400€ d’investissement par mois, et 600€ de consommation (en supposant les deux biens comparables, ce qui est rarement le cas).

    –les frais que vous engagez pour travailler, on peut voir ça comme de l’investissement (que ce soit la voiture ou la crèche pour les enfants) ou simplement les soustraire du salaire. Mais les ménages qui achètent une voiture l’utilisent rarement *uniquement* pour leur travail, il y a plus de consommation que d’investissement.

    1. @Rom1 : non pour le premier cas puisque lors de la revente de la maison, on récupère une partie, tout ou plus que l’investissement initial. Et cette revente ne se traduit pas systématiquement par un rachat (cas typique : décès). Pour le second cas, vous noyez le poisson : de la même façon qu’une maison ne sert pas qu’à y dormir (puisqu’on peut aussi y passer ses vacances, ou louer, ou etc…) une voiture n’a pas qu’une utilité. Il n’en reste pas moins qu’elle est très très majoritairement nécessaire au Français moyen pour aller travailler le matin et que sans elle, il se retrouve sans salaire. Et sans salaire, il n’y a plus de consommation.

      Je n’y peux rien si vos notions d’économie sont bancales. Investir, c’est communément engager une importante dépense immédiate dans le but d’en retirer un bénéfice futur, que ce soit sous forme d’une salaire, d’un loyer, d’une vente avec ou sans bénéfice, etc… Et même si vous ne le croyez pas, c’est comme ça.

  7. Nicolas B.

    @Felgar

    D’accord, je comprends l’idée sur la dépense. Maintenant, je pense que si il y a des secteurs d’avenir qui par définition nous sont inconnus aujourd’hui, les plus aptes à les découvrir et les financer ne seront pas l’état mais des business angels privés. Est ce que Bill Gates ou Steve Jobs a eu des subventions publiques? Donc, encore une fois, je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée l’emprunt en lui même. Maintenant, j’espère (mais je suis peut être un peu naïf) que de promulguer une loi qui supprime les numérus clausus des pharmaciens, des notaires, des fonctionnaires, des financement public des syndicats, des partis politiques, des clientèles de ces partis (et la je ne suis pas naif en disant que j’en oublie) coutera environ 0€….

    Quant à l’investissement, la définition de H16 est la bonne : dépenser aujourd’hui pour en retirer un bénéfice demain…. Etudier est une dépense en temps pour avoir en retour une meilleure connaissance des choses dans l’avenir : pour moi étudier c’est investir.

    Et je ne sais pas quel est l’intérêt pour vous de connaître le taux de dettes étrangères publiques détenues par les Français?

    Pour moi, la bonne réforme de la fiscalité française serait une assiette très large (tous les revenus de tous les citoyens français) à un taux bas et unique, d’abandonner toutes autres taxes et de diminuer drastiquement les dépenses. En faisant cela, les gens seraient incités à faire ce qui leur semble le mieux et donc au final l’économie tournerait mieux et le PIB en prendrait un sacré coup de boost et les impôts de même! Bref un bon effet Laffer!

    On peut toujours rêver!

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