Malgré les interdictions et les gémissements, l’uberisation de la société continue

Dans quelques jours, le Conseil constitutionnel rendra sa décision sur la légalité de l’application UberPOP, soit, à peu près un an après la promulgation de la loi Thévenoud censée non pas reconnaître l’existence d’une phobie administrative mais, plus simplement, organiser la coexistence de ce nouveau mode de transport et avec les taxis traditionnels. Il aura fallu tout ce temps pour que l’appareil législatif commence à s’adapter au changement de donne… Et pendant ce temps, le monde continue de tourner toujours plus vite.

L’affaire pourrait paraître épineuse puisqu’Uber conteste de son côté la constitutionnalité de l’article L3124-13 du code des transports : pour la société américaine, cet article revient à interdire les applications innovantes qui tiennent compte des nouvelles possibilités technologiques. Bien évidemment, pour les concurrents directs (les VTC avant même les taxis), tout ceci est absolument scandaleux puisqu’à l’évidence, des gens qui font des trajets contre rémunération comme petit job d’appoint — au contraire du covoiturage — sont forcément des fraudeurs et que, tout le monde le sait, seul l’État peut autoriser l’un ou l’autre à exercer telle activité : seul l’État sait ce qui est bon pour nous, seul lui peut aussi déterminer la valeur et la qualité des services rendus, et le marché n’a qu’à bien se tenir, merdalafin.

Si l’on ajoute à ces bisbilles UberPOP contre les VTC les autres déboires Taxis contre VTC, on voit se dessiner une société française qui n’aime décidément pas que les individus s’affranchissent petit-à-petit de leurs habitudes, des corporations de leurs carcans.

taxis retour vers le passé

Et cette société n’aime tellement pas se débarrasser de ses carcans qu’elle entend visiblement combattre chaque nouveauté qui permettrait pourtant d’améliorer sensiblement la vie de tous et de chacun. Pendant que les taxis, bizarrement épaulés des VTC, se lancent dans des combats d’arrière-garde qu’ils ont de toute façon déjà perdu pour les plus importants des protagonistes, à savoir leurs clients, d’autres corporations se lancent à leur tour dans les mêmes batailles juridiques, les mêmes réflexes corporatistes contre ces innovations qui viennent grignoter leur pré carré.

On peut ainsi citer le co-avionnage qui se développe suffisamment bien pour attirer sur lui l’attention des autorités, dûment alertées par les concurrents et professionnels qui sentent, exactement comme pour Uber, s’échapper une clientèle qu’ils avaient jusqu’ici conservée captive. Globalement calqué sur le modèle de Blablacar, celui-là même que les VTC et les taxis entendent ne surtout pas attaquer lorsqu’ils se retournent contre UberPOP, de nouveaux acteurs (Wingly, Wingshare, Off We Fly, …) proposent de mettre en relation des passagers avec des pilotes d’avion.

L’objectif est assez simple : lorsqu’un pilote doit effectuer un trajet en avion — de tourisme, ici — ces sociétés proposent de leur faire diminuer les frais de vol en leur permettant de proposer le trajet à un ou plusieurs passagers. La start-up Wingly a ainsi atteint les 2000 utilisateurs en quelques mois, même si, bien sûr, au contraire du co-voiturage, le co-avionnage dispose de contraintes (notamment météo) fortes : le passager peut parfois se retrouver sans transport et doit pouvoir disposer d’un plan de secours ou d’un horaire flexible.

Compte-tenu des coûts, le co-avionnage ne concurrence pas directement ni le covoiturage, ni le TGV, mais il propose un assemblage prix / vitesse intéressant pour certains cas particuliers mal couverts par la voiture (souvent trop lente) ou par le TGV (parfois trop cher, ou inexistant sur certains axes, ou simplement en grève). Seule contrainte légale du co-avionnage : selon la loi, un pilote privé ne peut réclamer d’argent à son passager, et ne peut que lui demander une participation aux frais, au prorata du coût du vol et du nombre de passagers. Pour un trajet rémunéré, il lui faut en effet passer son brevet de pilote professionnel.

CorporatismeNous sommes en France et, par défaut, ceux des pilotes qui tentent la formule seront immédiatement soupçonnés de faire du travail au noir et de contourner les règles que l’Etat, la main guidée par le corporatisme, aura mises en place : devant la montée en puissance de ces start-ups et de cette nouvelle méthode d’amortissement des trajets, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a été saisie du problème virtuel et elle doit maintenant rendre un avis après enquête dans les prochaines semaines justifiant sans doute la fermeture de l’un ou l’autre des sites, et la mise sous surveillance étroite de ceux qui restent histoire que la fête et le fun soient rigoureusement encadrés.

Il ne manquerait plus que des adultes responsables contractent entre eux pour des services de transport sans que la loi y mette un holà nécessaire, et surtout (surtout !) sans que l’État ne puisse prélever au passage qui une petite cotisation sociale, qui une petite taxe au consommateur, qui un petit impôt sur un nouveau revenu.

Bien évidemment, ce que le co-voiturage et le co-avionnage entraînent l’un et l’autre en termes de crispations corporatistes sous couvert de marché noir, de sécurité du consommateur et autres mises en danger du travail d’autrui, se passe à l’identique lorsqu’il s’agit de co-restauration ou, plus exactement, de cette nouvelle mode qui consiste à dîner chez l’habitant.

En substance, différentes plate-formes informatiques proposent dès à présent de participer à des repas chez l’habitant, soit en tant que convive, soit en tant qu’hôte. La démarche est simple : en tant que convive, vous pouvez vous enregistrer sur un site comme Cookening ou VoulezVousDiner, indiquer la ville ou le quartier où vous désirez manger, et l’application vous propose de rejoindre le domicile d’une autre personne, elle-même inscrite en tant qu’hôte, qui se propose de régaler les invités moyennant un défraiement, dont le montant est affiché à l’avance.

Et comme de juste, si le co-voiturage empiète méchamment sur le travail des taxis, et fait concurrence à la SNCF, si le co-avionnage a une fâcheuse tendance à dissimuler des prestations commerciale, il va de soi que le repas chez l’habitant ne peut que fomenter contre les restaurateurs et concurrencer directement leur métier. Comme de juste, non seulement ceux qui offrent ces prestations le font pour dissimuler leurs revenus, tout en évitant de payer les nécessaires cotisations à l’État ou les caisses de sécurité sociale qui font si bien leur travail, mais en plus, ils mettent à l’évidence la santé de leurs convives en danger tant les règles sanitaires ne peuvent pas être correctement suivies dans un domicile familial traditionnel où Escherichia Coli fricote graveleusement avec la Légionellose et autres Salmonelles dans une crasse répugnante.

happinessVoilà qui justifie donc amplement que les syndicats et autres associations de corporations concernées dénoncent ces abominables torsions de marché en lançant qui une pétition, qui une action en justice, qui des contrôles inopinés.

Eh oui, vous l’avez compris : pendant que la numérisation de la société progresse et offre des possibilités renouvelées de créer de la richesse, en France, les corporations continuent leurs âpres combats. Et plutôt que demander qu’enfin soit mis un terme aux mille et unes vexations (fiscales, sociales, légales) qu’elles subissent, elles réclament à cors et à cris que ces vexations soient aussi imposées aux autres.

Que voulez-vous, en France, il est insupportable que certains s’en sortent mieux et surtout, peu importe d’être malheureux si on peut l’imposer aux autres.

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Commentaires73

  1. Le Gnôme

    La concurrence est bonne pour le consommateur, nous le savions déjà sur ce site. Les taxis bleus viennent de proposer la course au tarif unique de 10€ la nuit dans Paris intra-muros pour contrer Uber.

    Comme quoi les monopoles favorisent les prix hauts, il convient donc de les abolir. Ça vient.

    1. Dr Slump

      Mouais. Faudra voir à terme. Une nouvelle d’apparence bonne peut en France se révéler finalement être aussi mauvaise que le reste. Un peu comme NVB qui déclare tout à coup, très convaincue, que l’école doit enseigner les fondamentaux que sont la dictée, le calcul et la grammaire. On y croit…

  2. Dr Slump

    Pompidou, s’il n’avait dit qu’une seule chose de pertinente durant toute sa carrière, ce serait le proverbial « ARRETEZ D’EMMERDER LES FRANCAIS ».

    Toutes ces conneries consternantes me rappellent toujours quand je vivais à Paris, et que je voyais les policiers emmerder les vendeurs de marrons chauds, de maïs grillé et autres vendeurs de babioles à la sauvette. A chaque fois, j’avais envie d’intervenir pour leur demander s’ils n’avaient pas mieux à faire que d’enlever leur moyen de subsistance à ces pauvres diables…

    Mais non, en France, tout doit être rigoureusement soumis à sa norme et sa régulation étatique, jusque dans le moindre détail. Kafka l’a cauchemardé, l’ENA l’a fait.

    1. Pat

      Etat :
      Priorité numéro 1 : faire entrer le plus d’argent possible dans les caisses.
      Autre priorités : Voir priorité numéro 1.

      1. zelectron

        priorité n°1 en face : uberiser le plus vite possible la société pour qu’ils n’aient plus d’argent pour payer les fonctionnaires et les élus (quoique pour ces derniers . . . )

  3. Bonsaï

    Voilà encore un sujet qui mérite toute notre attention.
    Merci à l’infatigable Auteur de ce site de nous donner une fois encore du grain à moudre pour parfaire notre dimanche studieux !

  4. Higgins

    Comme beaucoup de jeunes pilotes (et oui, j’ai été un jeune pilote), je me suis financé un certain nombre d’heures de vol il y a bien longtemps par ce biais. À ceux qui voulaient faire un baptême de l’air, je leur proposai, plutôt que les insipides 15 mn traditionnelles, des vols de une à deux heures au-dessus de l’Hindou Kouch, heures qu’ils finançaient intégralement. Internet n’existait pas et mon seul moyen était le bouche à oreilles.
    Lorsque je discute avec des artisans ou des commerçants sur ces sujets, bien qu’ils protestent tous contre le RSI et autres ponctions bisournourso-compatibles, je suis toujours surpris de leur réaction initiale, preuve que la propagande officielle a bien fonctionné., réaction qui consiste à vilipender ceux qui s’affranchissent, ou cherchent à le faire, de la règle commune. Leurs yeux se désillent lorsque j’inverse le paradigme. Exemple, le problème n’est pas que le mouton néo-zelandais (qui n’est pas subventionné) soit trois fois moins cher que le mouton français (subventionné lui) mais plutôt l’inverse: pourquoi est-il trois fois plus cher alors qu’il est subventionné. Les choses étant dites, souvent le point de vue change (intervient généralement le bien fondé de notre douce Sécurité sociale en ultime argument) mais le chemin sera très long avant que le citoyen ne recouvre sa pleine et entière liberté d’agir.

    1. FASTNET

      Moi aussi jeune pilote (en 1981) j’ai emmené des « amis » en les faisant payer !
      Et j’envisage d’utiliser Blablacar pour des Lyon/Paris/Lyon !
      Je ne me sent pas « hors la loi » ! J’ai cotisé des dizaines de milliers de roro avec mes salaires et charges ! (en 41 ans 8 mois)
      Mais pour les taxis il y a un problème ; les plaques ont été gratuites à l’origine et « l’état ou les autorités » n’ont pas délivré assez de ces plaques en temps et en heure, ce qui fait que les artisans taxis se les sont revendues de plus en plus cher !
      Maintenant on leur demande de « s’assoir » dessus !!
      A Paris la plaque est d’environ 200/300 000€ (à vérifier)
      Qui peut passer à perte et profit cette somme ?
      Mort pour mort il faut s’attendre à de la casse !
      Et l’état n’a pas un rond ni une idée pour se sortir du problème !

      1. « les plaques ont été gratuites à l’origine et « l’état ou les autorités » n’ont pas délivré assez de ces plaques en temps et en heure, ce qui fait que les artisans taxis se les sont revendues de plus en plus cher ! »

        Non. Il y a eu création d’un monopole et d’un numerus clausus. Ça, c’est directement imputable aux taxis eux-mêmes et à l’état.

        1. FASTNET

          Il me semble que notre état grand régulateur (!) avait à faire une création de plaque en temps et en heure !
          Le numérus clausus géré par les associations/conseil de l’ordre, pour les taxis comme pour les médecins entraine des dérives et créé de la pénurie !

          Et maintenant on importe des médecins tout formés.
          La nécessité de faire tourner les hôpitaux fait que ceux-ci sont pris !
          Une forme de sous service façon UberPop/Taxi

      2. Aristarkke

        Le système actuel date du Front Populaire (déjà des Soces à l’ oeuvre) et a abouti , entre autres, à ce qu’il y ait moins de taxis parisiens en l’ an 2000 qu’il n’y en avait dans les années 30. La license de taxi était effectivement gratuite mais elle n’était que concédée à l’ artisan taxi que pour la durée de sa vie professionnelle et, à son arrêt d’ activité, il n’avait qu’un droit de présentation de son successeur à l’ Administration. VGE n’a rien trouvé de mieux que d’accorder la pleine propriété de la plaque contre à l’ époque, une contrepartie d’ une augmentation programmable du nombre de plaques, en gestion paritaire. Évidemment, il n’est pas manqué d’ arriver ce qui ne loupe jamais, c’est que les créations n’ont été qu’à dose homéopathique sans aucune corrélation avec le niveau de peuplement parisien. Aux dernières nouvelles, la plaque se revendrait actuellement vers les 220/230.K€ mais après avoir flirté avec les 300.000€. C’est l’ incertitude posée d’ une part par les motos-taxis mais surtout par Uber qui explique ce reflux de prix qui a, par ailleurs, quasiment doublé par rapport à la période 2000…

        1. Pheldge

          Major , en quittant « le Falcon 20 de père », vous montiez dans la Bentley de mère, pour vous rendre au bal donné dans le manoir de grand-mère ? 😉

        2. Higgins

          Ceci dit, j’ai 20 fois plus d’heures de vol sur voilure tournante que j’en ai faites en compagnie des paralysés de la voilure. Maintenant, ce sont essentiellement des souvenirs bien que j’envisage de me tourner vers le paramoteur ou l’ULM.

  5. René-Pierre Samary

    Pourquoi un envoi Mexique-France par FedEx (ou DHL) coûte « X » dans ce sens, et « Y » (davantage) dans le sens inverse ? Même entreprise, même moyen de transport, quelle est la variable qui explique une différence qui va presque du simple au double ?

    1. sam player

      Plein de raisons qui peuvent minorer ou majorer le coût.
      Différentiel entre coût de collecte et de distribution suivant les pays et les lieux et la réglementation propre, densité du réseau, de la concurrence ou des flux à la collecte et à la distribution, accords, sous-traitance, franchise, licenciés, pouvoir d’achat, assurances, délais de remise…

      1. Pheldge

        Et pis faut pas oublier que Fed Ex Mexico bénéficie de tarifs particulièrement avantageux à l’export sur Air Mexi-Coke , et sur Air-Dope ! alors ça explique bien des choses …

          1. Pheldge

            Euh cher Mr RPS , il y a je crois un quiproquo … à suivre un lien ( en attente de validation) . Quant à « Maître » … c’est trop donneur 😉 à la rigueur « mettre » en toute simplicité …

            1. Beldchamps

              C’est ma faute pour le « Maître », moi au moins j’ai une bonne raison c’est vous qui m’apprîtes à compter …euh de façon très fleurie… enfin c’est un concept très compliqué qui justifie ce titre de ma part. L’est ptêt jaloux René-Pierre …

              1. Pheldge

                Je ne vous appris point à compter, ô Beldchamps ( au fait c’est bien une race de patate ça, non ? 😀 ) tout au plus à conter , et à « fleureter » aussi (fliter in inglès … ) peut-être …

                1. Beldchamps

                  Oh si, j’avais appelé ce concept « compter fleurette », rrrhhhaa ce rhum antique ! Je ne suis pas une patate, MDR, merci beaucoup, vous devez confondre avec la belle de fontenay.

              2. René-Pierre Samary

                Jaloux comme un crocolion en mal d’orifice anal. Mais je vous en prie, continuez votre idylle, je serai bientôt parti pour des rives lointai-aines. Là où..
                « Ca manque de femmes, mais on s’en fout,
                On est mieux entre nous.
                Les filles, malgré leurs bons coups d’reins
                N’ont pas le pied marin »

                1. Pheldge

                  Psssst , RPS , j’veux pas dire, mais ça fait un peu « vénérien » comme pseudo , RPS ! et pas vénérable comme le vieillard grec Aristarque l’antique, la réserve ambulante de Green Soylent 🙂

                  1. René-Pierre Samary

                    « Car il m’arrive bien, revers de la médaille,
                     » De laisser quelquefois des plum’s à la bataille
                    « Hippocrate dit « oui, c’est des crêtes de coq
                    « Et Gallien répond : « Non, c’est des gonocoques.
                    « Tous les deux ont raison. Vénus parfois vous donne
                    « De méchants coups de pied qu’un bon chrétien pardonne,
                    « Car s’ils causent du tort aux attributs virils,
                    « Ils mettent rarement l’existence en péril.

                    1. Pheldge

                      MDR ! 🙂 le Patron ( qu’il soit encore mille fois remercié pour sa  grande bonté ) va certainement apprécier le détournement de son Blog , ça oui , il va adorer 🙂

                    2. Bonsaï

                      Si je puis me permettre, je vous adjure néanmoins de prendre quelques simples précautions. Rappelez-vous dans quel état ont fini certains grands auteurs du passé, atteints par la syphilis ou la blennorragie. Voyez Nietzsche délirant, se jetant au cou des chevaux pour leur tenir des discours incohérents…

  6. Aristarkke

    Les esclaves économiques grançais qui appellent à l’ assujettissement de tous leurs petits nouveaux compagnons de nage… Les ponctionneurs grançais peuvent voir l’ avenir en rose… 😈

    1. René-Pierre Samary

      En effet, Aristarkke : tous galériens, plutôt que de se libérer des chaînes. Confronté à une inégalité, deux attitudes sont possibles. La première est l’ambition, l’autre est l’envie. Les Français penchent vers la seconde : faire descendre l’autre à son niveau, plutôt que d’essayer de se hisser au sien.

  7. hop hup

    Le Figaro empêché de suivre l’évacuation du camp de migrants quai d’Austerlitz

    La mairie de Paris, qui avait convié les médias à couvrir l’évacuation du camp de migrants dans cette partie du XIIIe arrondissement parisien, a voulu refuser la présence du Figaro sur place.
    […]
    Le Figaro n’était pourtant pas censé pouvoir rapporter ces informations, étant déclaré persona non grata par la mairie de Paris.
    […]
    Auprès du service de presse, il nous est alors déclaré que «Le Figaro n’est pas le bienvenu», que nos accréditations ont été «annulées» et qu’il n’est pas possible pour nous de retourner auprès des migrants, le «lien de confiance entre la mairie et nous ayant été «rompu».

    La cause de ce traitement particulier, nous explique-t-on,

    vous avez vu ça le bigaro pas le bienvenue pourquoi il rentre pas dans cases de la mairie de paris ce canard ?

    1. sam player

      Comme expliqué dans l’article ils avaient fait un reportage pas très bisou dans les jours précédents.
      Pas de bisou, pas d’invitation namého !

    2. Dr Slump

      Ben oui: soit t’es solidaire envers les causes dûment désignées, soit plus personne ne sera solidaire de toi. C’est l’ostracisme solidaire, concept déposé made in socialisme

    3. FASTNET

      La censure de la presse ?
      Ce régime socialiste se rapproche de plus en plus du national socialiste !!
      Pauvre peuple de France, tu ne comprends pas que Fromage mou et ses copains détiennent la vérité et que c’est pour ton bien !!!

      1. astazou

        NSDAP: la traduction exacte est Parti SOCIALISTE NATIONAL des Travailleurs Allemands. Nos chers protagonistes des HLPSDNH étaient socialistes avant que d’être nationaux. Cf. « Le socialisme en chemise brune » de Benoît Malbranque.

  8. Calvin

    Les entrepreneurs français ne se rendent plus compte qu’ils ont des chaînes. Quand ils voient des indépendants sans chaîne, ils appellent leur gardien pour enchaîner les nouveaux venus.

    1. Caton

      Plus probablement, ils ont perdu tout espoir de briser leurs chaînes. Ceux qui le pouvaient se sont évadés. Les autres pour survivre aident l’état à enchaîner les autres.

      Qui a dit Kapos? Un point Godwin, un!

    2. FASTNET

      Voir plus haut mon avis pour les artisans-taxis.
      Comme le dit Caton 15h34 : Ils ont perdu tout espoir …
      Et comme le disent les 3 mousquetaires « un pour tous, tous pour un ».
      La solution c’est pas plus d’impôts mais moins de dépenses, mais ça c’est pas dans le logiciel des socialo-coco.
      Les impôts sont créer pour payer les fonctionnaires et les fonctionnaires pour créer de la dépense / des normes / des décrets / … => des impôts..,
      « NOUS NE SOMMES PAS SORTIS DE LA MERDE ! »
      Vivement 2017 !

      1. René-Pierre Samary

        En 2017, il ne se passera rien qui mérite un intérêt. Comme d’habitude. Le mal est trop profond. Nous sommes incurables. Les gogos qui espèrent MLP m’amusent fort. Nous échangerions un socialo de gauche contre une socialo de droite. Le seul futur envisageable, hélas,, c’est la faillite de la maison France, déjà bien entamée.

        1. Higgins

          Je suis assez d’accord mais si MLP (qui n’est pas ma tasse de thé, je le précise) gagne la région nord comme le laisse augurer les derniers sondages, la ligne droite 2016-2017 va être croquignolesque. À défaut d’espérer, nous allons avoir de quoi rire.

  9. Bonsaï

    En définitive, l’überisation est un phénomène inévitable dans une société individuelle de consommation, où tout le monde réclame sa part du gâteau.
    Dans les années soixante on a eu les « Tupperware parties » lors desquelles des femmes au foyer désireuses de se faire un peu de cash se réunissaient chez l’une d’entre elles pour vendre des récipients de cuisine en plastique. C’est un peu d’ingéniosité, un peu de système D, un peu de culot, bref tout l’arsenal de l’esprit d’entreprise. Encore faut-il que l’opération rencontre son public.
    L’homme d’affaires aisé et pressé prendra quant à lui une limousine haut de gamme avec chauffeur coûtant rubis sur l’ongle, mais qui l’attendra au bas de l’immeuble le temps qu’il faudra pour négocier un contrat juteux.
    Si le jeune cadre moyen, soucieux de ne pas dilapider ses maigres ressources et pas trop regardant sur le service offert tombe volontiers dans les bras de l’!Uber local, il n’en sera de même de l’élégante soucieuse de sa santé et de son apparence.
    En effet est-il prudent pour une jeune fille coquette, légitimement vêtue au mois d’août d’une affriolante petite jupette de soie d’aller poser son postérieur sur un siège douteux ? Dans un habitacle habité le week-end voire même la nuit par des individus à la propreté parfois douteuse, véhiculant peut-être des ces petites bestioles qui grattent…
    Bref, Uber ou les choix de conscience cornéliens !

      1. Pheldge

        Calme toi sammy ! prends tes petites pilules, les roses pales de préférence sur ce coup là … C’est de l’humour qu’elle nous fait là la ZayeBon ! 🙂

      1. Bonsaï

        Je suis de façon générale une grande amie des animaux (la preuve en est qu’il m’arrive d’accorder mon amitié à certains messieurs).
        Toutefois l’âge et l’expérience nous enseignent à savoir garder nos distances avec certaines espèces plus voraces que d’autres…

  10. René-Pierre Samary

    @bonzaï, 19.14. Je ne crains rien, je ne suis pas un grand auteur du passé. Et si Nietzsche confondait les chevaux et les femmes, c’était à cause de la masturbation, qui l’avait rendu aveugle.

    1. Pheldge

      On ne mettra jamais assez en garde contre les dangers du plaisir solitaire !
      Faut plus se demander pourquoi certains commentateurs ( et tateuses ) disparaissent subitement … frappés par la cécité et la surdité dues à leurs abus de ces pratiques honteusement réprouvées par la morale et la bien-pensance, ils ne peuvent plus inter-agir avec un clavier ! C’est un vrai drame ! Merci RPS pour cette contribution aux maintien des bonne mœurs.

      Et cher confrère, garde -toi bien, auprès de la Sainte Vierge , parce que je n’ose imaginer la catastrophe si René perd sa Marie … 😀

      1. René-Pierre Samary

        En plein dans le mille : ma fille cadette s’appelle Marie, et je l’ai un peu perdue, en effet, quand sa mère s’est fait la malle.
        Sur l’onanisme. Elle nous rend sourd, en effet, ce qui est très avantageux vu le nombre des bavardes. Autre solution, la fellation (pour elles), qui les rend muettes.

    1. Aristarkke

      Avec 35% des votes exprimés mais avec 40% des électeurs qui ne se sont pas déplacés… dans un pays où voter est légalement obligatoire… Et les commentateurs parlent d’une alliance de Syriza avec l’ Anel, formation de droite extrême!!! Bref, du mariage de la carpe et du lapin, en somme (théoriquement mais dans la pratique???…)

  11. NicolasPimprenelle

    L’Ubérisation de la société et le développement de la technologie, telle qu’Internet et les réseaux sociaux (pour l’information alternative non officielle) permettent aux citoyens de se réapproprier la démocratie (réelle).
    C’est donc en toute logique que les élites élus selon un (simulacre) de démocratie veuille lutter contre cela.

  12. Mich

    Et les services publiques. Pourquoi toucher aux indépendants sans toucher à la fonction publique et toutes ses rentes? C’est bien trop facile. Le clientelisme est la marque de fabrique des socialistes. On touche à ceux qui on peut de poids politique.

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